2 central fie secours. Le lnil de celle commission, la veille d'un hiver qui menace d'être rigou reux, est de venir en aide au pauvre, louten le tenant occupé. Pour atteindre celle fin nos magistrats se sont associés Messieurs les curés des quatre pa roisses, des Membres des Hospices, du bureau de Bienfaisance, le Commandant de la place et les présidents des Sociétés de la Concorde et des Chœurs; l'empressement de ces Messieurs répondre cet appel est une preuve suffisante de leur zélé concours. Dans la lre séance, on a reconnu la nécessité de réunir tous les secours, afin de pouvoir non- seulement soulager la misère publique, mais encore faire venir des denrées pour les revendre des prix inférieurs au taux du jour, comme cela se pratique dans d'autres localités de la Belgique. Beaucoup d aumônes sont faites, nous I a- vouons; mais combien d'abus dans leur distri bution! le comité exercerait une surveillance active sur celte classe de la société si malheu reuse et si digne de notre attention par ce moyen, des secours réguliers seraient distribués domiciledes travaux utiles s'exécuteraient dans notre localité, les bras seraient occupés et les pauvres n'encombreraient plus les rues, afin d'exciter la compassion publique. Nous enga geons donc fortement nos habitants qui l'on ne fait jamais en vain un appel charitable, nous aider dans celle noble entreprise, que chacun se persuade bien, que la meilleure of frande est celle qui donne du pain au malheu reux tout en lui donnant de l'ouvrage. Par le concours des habitants notables, la commis sion pourra parfaitement s'organiser, mais sans l'appui de leur charité et sans leur influence, tous nos efforts seraient impuissants, ou n'opé reraient jamais tout le bien qu'elle est destinée procurer l'humanité souffrante. A cet effet, le comité central s'est divisé en quatre sections S1 Martin. MM. le doyen, Alph. Vanden Peereboom échevin, Ern. Merghelynek. le Com mandant, et De Paliu, membre du bureau des hospices. S1 Pierre.MM. Boedt avocat etBeke, con- conseillers communaux, le curé de la paroisse, Herman, membre des hospices, et De Beaucourt, membre du bureau de bienfaisance. S' Jacques. MM.Vanderstichele de Maubus bourgmestre de la villele curé de la paroisse, et lvveins-Fonteyne, président de la Société des Chœurs. S1 Nicolas. MM. le curé de la paroisse Bousman président de la Société de la Con corde, et Fr. iweins, membre du bureau de bienfaisance. Le comité se propose de faire une collecte mensuelle, pendant les mois de Décembre, Jan vier, Février, Mars et Avril. Ces Messieurs se présenteront domicile dans les paroisses aux- Oui, monsieur, dit Lise en avançant la main pour le prendre, et en regardant Léonce comme si elle disait Est-ce que je suis folle? Léonce le lui remit du bout des doigts. Donne, dit sa mère, que je le rattache ton coa. Tout i l'heure, mamau, dit Lise avec une impatience qu'elle eut peine i contenir. Et elle l'enveloppa de son mouchoir, qu'elle serra vivement dans ■a main crispée. Lise était pâle, et ses mains tremblaient. Léonce fut satisfait de 1 épreuve et reprit avec une politesse affectée Mademoiselle n'a pas oublié qu'elle doit danser un galop avec moi? Je ne sais, répondit Lise d'un ton douloureux,si maman veut... Avec M. le marquis? sans doute, dit Mme Laloine. L'orchestre joua les premières mesures d'un galop. Lise donua sa main Léonce; ils se levèrent et tirent le tour du salon, pendant que la foule faisait place aux danseurs. Pourquoi, lui dit Siernjr, n'avez-vous pas voulu remettre votre charmant collier Oh char manl, dit Lise aveo effort, vous ne pensez pas ce que Vous dites mais j'j liens beaucoup. C'est un souvenir, peut-être? Ah! oui, répondit-elle en levant les yeux an ciel, c'est un bon souvenir. quelles ils sont assignés, la semaine prochaine, munis d'une liste de souscription qu'ils soumet tront votre signature. le bourgmestre président, LE SECRÉTAIRE, B. VANUERSTICHEIiE. H. IWEINS-FONTETNE. MALADIE DES POMMES DE TERRE. Nous avons sous les yeux un opuscule publié par M. Thylis, pharmacien, ancien élève du collège communal d'Ypres, et qui a achevé ses études scientifiques l'Université de Gand Cet ouvrage, dans lequel Fauteur s'attache re chercher les causes de la calamité qui est venue détruire la récolle des pommes de terre et où il indique le remède qu'il convient d'opposer au mal, se dislingue par la lucidité du style autant que par l'ordre sous lequel l'écrivain pré sente les observations qu'il a faites; nous ajou terons que nous y avons trouvé le cachet d'un esprit bien entendu de recherche dans une question mystérieuse qui divise encore les sa vants et dont la solution intéresse si vive ment la société toute entière. M. Thylis pose d'abord en principe, que la gangrène humide est la cause de la perle de la pomme de terre, etpartant de là, il se range de l'avis de M. le professeur Morren, quant la présence snr les plantes malades, d'un champi gnon mycroscopique. Mais il n'admet point que la maladie doive être attribuée l'invasion d'un semblable agame, qui aurait été apporté sur les sujets atteints, et développé par les in fluences extérieures des variations de la tempé rature. Il est difficile, en effet, d'admettre qu'une mucédinée ait pu envahir presqu'inslanlanément plus de la moitié du continent européen, et ce, en partant de plusieurs points la fois, de points éloignés de grandes distances, et diamé tralement opposés; il est plus difficile encore de persuader que les sporules du botrytis dévas tatrice aient pu franchir même les mers. L'auteur rejette aussi d'idée d'une génération spontanée, en d'autres termes, il combat l'opi nion que le botrytis de M. Morren puisse être né du seul jeu des agents physiques. C'est, dit l'auteur, aux lumières de la chimie qu'il faut faire appel, pour expliquer les phé nomènes de la décomposition qui s'observe dans les pommes de terre de la dernière récolte. Ici, il invoque l'autorité du célèbre Turpin, qui, le premier annonça que la levure de bière n'est qu'un assemblage du tnycodermei cervisia et argumentant de ce que l'action de celle-ci aussi bien que celle de l'albumine végétale sur le sucre de raisin, sont identiques, il en infère, avec assez de fondement, ce nous semble, que le solarium tuberosum contient primordiale- ment les germes d'un champignon qui peut être supposé d'une espèce différente, mais dont le développement est dû la fermentation pu- Et la devise écrite sur ce bijou vous le rappelle sans doute. Oui, monsieur le marquis, repartit Lise avec une douce dignité. Ce qu'on veut on le peut, dit cette devise. Oui, monsieur le marquis, ce qu'on veut on le peut, répéta Lise avec un soupir mal étouffé. C'est avoir une grande confiance dans sa propre force, que d'adopter une pareille devise, ajouta Léonce. Jusqu'à présent elle ne m'a pas manqué, et j'espère qu'elle ne me manquera pas, répondit Lise avec une émotion extrême. Eq avez-vous besoin? Nous ne dansons pas, monsieur, dit Lise. Léonce enlaça la belle enfant dans un de ses bras, et prit dans sa main la main où elle tenait ce talisman. Ils dansèrent ainsi, lui, la dévorant du regard elle, les yeux bais- ses, le visage sérieux. Tout-à-coup une larme quitta les paupières de Lise, et descendit sur sa joue. Léonce éprouva un saisissement douloureux, et entraî nant Lise dans une petite pièce où se trouvait une table de bouil lotte, il lui dit Je vous ai offensée, mademoiselle Non, monsieur, non. Mais je ne pleure pas, monsieur. Écoutez, mademoiselle, lui dit Léonce avec un accent plein de franchise, je ne sais ce que j'ai pu faire ou dire qui vous ait bles sée j mais si cela m'est arrivé malgré moi, je vous en demande tride de l'albumine végétale, trop abondante celte année dans la pomme de terre. Nous ne suivrons pas l'auteur dans la discus sion chimique laquelle il se livre en cet endroit de son mémoire, pour justifier son système. Quant la surabondance d'albumine qu'il signale, il l'explique par le dégagement par trop abondant dans l'atmosphèredu gaz am moniac, dégagement dû aux températures éle vées de juin et de juillet, joint la combustion lente des corps azotés, et aux pluies subséquentes qui ont entraîné avec elles dans le sol une partie de cet ammoniaque, qui y a été absorbé par les spongioles et a accru ainsi, d'une ma nière démesurée le principe azoté du tubercule solané, principe qui n'est autre que l'albumine. L'oxigène agissant ensuite sur l'albumine coaguléea déterminé la putréfaction de cette matière. Après cet exposé, l'auteur accorde qu'il a suffi d abord de la présence de quelques plantes ma lades, pour que le mal se communiquât promp- lement au moyen des sporidiesaux plantes voisines. 11 termine en indiquant le moyen de neutra liser les causes de l'affection morbide des pom mes de terre; ce moyen consiste prévenir Faction de I oxigène, sur le tubercule, et il pro pose, pour atteindre ce but, l'emploi de la tannée, dont l'acide se transforme pu acide gal- liquepar l'absorption de 1 oxigènece qui empêche ce dernier de venir eu aide la fer mentation putride. M. Alfred de Florisone, fils de feu M. Au guste de Florisone, représentant de l'arrondis sement d'Ypres, vient d'être nommé attaché ho noraire de légation. Dans la nuit du 17 de ce mois quelques polissons, après avoir fait sans doute de copieu ses libations, se sont permis des plaisanteries du plus mauvais aloi arracher des sonnettes, dé tacher et briser des enseignes étaient peu de chose pour eux. Ils se sont donnés le plaisir de démonter plusieurs pompes et ce qui est plus grave, d'enlever un certain nombre de couver cles placés l'orifice des puits; des personnes sorties de chez elles le matin de boune heure, ont failli être victime de celte plaisanterie dan gereuse et slupide. II serait désirer que les coupables puissent être connus, qu'une punition sévère leur fut infligéeet que le mépris public vint couvrir des individus qui, dès ce jour, seraient dignes d'être comptés parmi la plus dangereuse canaille de la ville. On vient de publier de nouveau le règlement relatif la police des cabarets. Dans les circon stances actuelles, nousne pouvons qu'applaudir cette mesure qui aura pour résultat d'em- psrdon, et je vous jure qu'un tel dessein était loin démon cœur. Lise le regarda attentivement et répondit aveo un triste sourire: Oh mon Dieu, tenez, monsieur, ne faites pas attention ce que je dis ni ce que je fais. Voyez-vous, c'est qu'étant enfant j'étais toujours si faible, si souffrante, qu'on m'a laissé tous mes dé fauts, et parmi ceux-là il faut compter une susceptibilité lidicule... sotte... Mais en quoi ai-je pu la blesser, celle susceptibilité Ne me le demandez pas, monsieur, dansons je vous en prie; j« ne vons en veux pas,., je vous jure que je ne vous en veux pa», ajouta-t-elle avec un mouvement nerveux et une expression de souf france. Ils achevèrent leur galopet Léonee vint encore remettre Lise auprès de sa mère. Presque aussitât M. Tirlot s'avança pour réclamer sea droite, mais Lise lui dit avec une douce prière Pas encore, monsieur Tirlot je suis toute malade; j'ai le coeur oppressé.... Je souffre beaucoup. J'ai froid. Sterny la regarda; elle était pile, et ses lèvres tremblaient d'une vibration convulsive. Sa mère, cet aspect, parut très-alarmée, et lui dit tout bai i Viens, viens, mon enfant. Oui, maman, lui dit-elle d'une voix entrecoupé** Et elle se traîna hors du salon en s'appuyant sur le bras de sa fnère. Maisqu'a-t elle donc? s'écria Léonoe en s'adressant M. Tirlot.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2