Nous lisions ces jours derniers clans le Cha rivari, les lignes suivantes M. Calamalla nous est venu de Belgique, le pays qui compte tant de grands artistes, la patrie de Rubens, qui compte surtout tant d hommes d'exécution et de main-dœu- vre. Tous les instrumentistes fameux tous les exécutans célèbres aujourd'hui sont Bel- ges. Cela tient l'exactitude dans la verve, l'enthousiasme dans la patience qui sont les qualilésdislinclives de ces bons Flamands, anciens et nouveaux. Franchise Belge.) Voici, comment ont été réparties entre les différentes provinces les sommes dépensées depuis 15 ans pour la construction de routes: Anvers, fr. 1,894,475 Brabant, 1,398,914; Flandre occidentale 1,078,450 Flan dre orientale, 1,193,245; Hainaut, 1,994 831 Liège 2,8 i 1,972; Limbourg 2,779,544; Luxembourg, 2,993,150; Namur 2,458,441. Ce qui au reste est digne de remarque c'est que depuis 1830, les frais d'entretien des routes établies ont dépassé les dépenses faites pour l'établissement de rou tes nouvelles. Ainsi tandis que les sommes dépensées de ce dernier chef ne se sont éle vées, en 15 ans, qu'à dix-huit millions et demi ou peu s'en faut, l'entretien a coûté dans le même espace de temps, fr. 20,005,471. Celte somme toute entière a été couverte par le produit des barrières qui a de plus laissé, en quinze ans un excédant de 10,404,627 qu'on a appliqué la construction de routes nouvelles. 11 s'ensuit que les crédits qui ont été réellement alloués, depuis 1830, pour ce dernier objet, n'ont atteint que le chiffre de fr. 8,228,404 dont plus de la moitié a été absorbé par les provinces de Liège de Lim bourg et de Luxembourg. L'Administrateur des finances Paramoribo a porté la connaissance du commerce que les prix, d'après lesquels seront perçus les droits de sortie durant le dernier trimestre de cette année, seront fixés de la manière suivante pour les produits coloniaux destinés l'exportation Sucre 15 cents, café !re qualité heele) 25 cents: idem 2e qualité gebroken 15 coton épuré 23 cents idem brut, 11 1/2 cents cacoa 15 cents par livre d'Amsterdam et rhum 70 cents par gallon. L'espèce porcine sera celte année et l'année prochaine, diminuée au moins de deux tiers, par suite du défaut de pommes de terre pour les nourrir. La dépulation permanente du conseil pro vincial du Luxembourg a permis de mettre ces animaux au pacage dans les bois communaux. On ne peut qu'applaudir cette mesure en formant des vœux pour la voir adopter dans toutes les provinces et pour que le gouverne ment l'étende aussi aux bois et forêts doma niaux. Ce n'est pas une chose si difficile que vous pouvez le croire. Pour une personne comme vous, monsieur, qui me paraissez avoir les connaissances pratiques en toutes choses- mais moi 1 11 est vrai qu'au besoin je ne me laisserais pas tromper, reprit M. Gurauflot d'un air supeibe. Vous êtes bien heureux mais quand on est ignorant et qu'on a la maladresse de ne pas se faire accompagner par un homme de l'art, on a tort, quoique vrai dire, monsieur, je ne me fie guère la bonne foi des architectes. Je le crois bien, monsieur. Et que je préférasse prendre les avis d'un connaisseur désinté ressé, comme vous, par exemple. Ah monsieur... Il est inutile de pousser plus loin ce dialogue: on n'était pas ar rivé Sl-Germain qu'on était convenu que M.Gurauflot accompa gnerait Sterny dans la maison. Le sucrier annonça celte importante nouvelle sa femme et ses filles, et il fut convenu quil rejoindrait la société dans la forêt. Sterny avait espéré qu'on lui demanderait ©e qu'il comptait faire en sortant de la maison, et qu'il aurait occa sion de répondre qu'il ayait toute sa journée libre j M®0 Laloine lui ERRATA. Plusieurs fautes typographiques se sont glissées dans notre dernier N°; comme elles dénaturent totalement le sens de certains passages, nous avons oi u devoir les signaler et les redresser. Ainsi, au dernier alinéa de notre premier article, au lieu de ils se sont mis hors la loiil faut lire ils les ont mis hors la loi Dans le deuxième article, au lieu de pour que les plus favoris» lisez pour que les plus favorisés j au lieu de. mais elle ne s'énor- gueillit guère, lisez: mais elle ne s'énorgue illira guère. NOUVELLES DIVERSES. La Gazette del EiquadorK journal espagnol, publié Quitlo, donne l'extrait suivant d'une lettre du consul-général de la république de l'équateur Paris, au ministère des affaires étrangères Quant la colonisation du Maranon je dois faire savoir votre excellence que la com pagnie belge qui a obtenu la concession du port de Saulo-I honaas dans l'état de Guate mala témoigne le désir de traiter avec le gouvernement ce que m'a dit le directeur. Mais pour cela il faudrait l'aider d'un sub side pécuniaire et de-plus lui concéder un port sur l'Océan pacifique. Cette même compagnie s'est mise en rapport avec le gouvernement de la Bolivie, pour coloniser les bords du Maranon et on lui offre pour commencer ses opérations 100,000 piastres. La colonie qui serait ainsi créée reconnaîtrait toujours la sou veraineté de la république de l'équateur et se soumettrait ses lois et ses décrets. Ronge est depuis quelques jours Dresde où les catholiques dissidents lui ont fait un ac cueil des plus brillants; ce sont tous les jours de nouvelles fêtes en son honneur. Le gouver nement ne lui a pas défendu de remplir ses fonctions sacerdotales, mais il doit se borner les remplir en public le dimanche. On écrit de Londres, 29 novembre M. le duc Charles de Brunswick a intenté un procès en diffamation contre M. Pearson, qui a remplacé M. Bernard Gregory dans la rédaction et la direction du journal hebdoma daire le Salirist. La cause a été instruite l'audience de la cour du banc de la reine présidée par lord Denman. 11 y a dix ans que j'habite Londres a dit M. le duc Charles de Brunswick et je n'ai cessé depuis ce temps d être l'objet des atta ques les plus grossières de la part d'un pam phlétaire. Le sieur Bernard Gregory qui a été jusqu'à ces derniers temps l'éditeur du Satiristm'a regardé comme sa bêle noire. L'histoire de ses diffamations n'est pas étran gère la cause actuelle. Lord Denman. Pardonnez-moi monsieur le ducce n'est plus Bernard Gregory c'est Pearson que vous avez assigné devant la cour. M. le duc de Brunswick. Ces deux hom mes ne font qu'un ils suivent le même sys tème de dénigrement. Lord Denman. Parlez-nous seulement des articles l'occasion desquels vous portez plainte. Le noble plaignantaprès beaucoup de digressions, arrive enfin aux faits de la cause: fil des adieux très-formels et des remercîments empressés, et il n'y eut pas l'ombre dinvilation. A ce moment, Sterny fut si désappointé, qu'il se prit de colère contre lui-même, et fut sur le point d'abandonner le sot rôle qu'il jouait; mais il regarda Lise. Lise regardait sa mère comme si elle eût pu lui inspirer, par la puissance des yeux, la pensée qui la do minait. Sterny crut la deviner, il se résolut tenter la fortune jus qu'au bout. Mais rien ne lui réussit de ce qu'il avait tenté, et il se sépara de la compagnie, monta pied les rudes escaliers, gagna ladite maison qui était vendue de la veille, et se sépara de M. Gurauflot, qui crut pouvoir atteindre la société et prit une allée de la forêt qui menait aux Loges. Quant Sterny, triste, désolé et dé pité surtout, il revint du côté de la terrasse, et au moment où il sor tait de la forêt par la porte qui ouvre de ce côté, il se trouva au milieu de la compagnie riant, se disputant et se faisant harnacher ânes et chevaux pour courir travers bois. —4 Déjà de retour, monsieur! lui dit M. Laloine. Et mon mari, monsieur, qu'avez-vous fait de mon mari? s'écria M1™5 Gurauflot. Mon Dieu, madame, lui dit-il, nous ayons trouvé la maison il attaque comme insultant et calomnieux le compte rendu par le Satirist des précédents procès intentés par le duc de Brunswick con tre Bernard Gregory. Enfin le Salirist a .mis le comble ses outrages en supposant que le jour du jugement de Hocker condamné mort et depuis exécuté pour assassinat com mis sur la personne d'un Français, M. De- larue, le duc ayant obtenu d'avoir un siège tout près de l'accusé, avait offert l'assassin Hocker une prise de tabac que Hocker aurait acceptée avec beaucoup de grâce en puisant avec ses doigts dans la tabatière de S. A. R. La fausseté du fait a été établie par des témoins qui ont déclaré que le duc de Bruns wick était assis l'extrémité du banc des accuséset sans communication possible avec Hocker. Cependant le libelliste a eu l'audace de mettre en tête de l'article contenant cette odieuse imposture, et en gros caractère, le mot congenialitgmot que l'on pourrait rendre par celle périphrase: qui se ressemble s'as semble. Le greffier de la Cour criminelle centrale, appelé comme témoin, a déclaré qu'en effet M. le duc de Brunswick avait été admis, au procès de Hocker, prendre place dans l'inté rieur du prétoire côté du président des assises mais il ne l'a point vu offrir de prise de tabac. M. Corckburn, avocat du Satirista été interrompu plusieurs reprises dans sa plai doirie par M. le duc de Brunswick, dont lord Denman avait eu beaucoup de peine répri mer les écarts. Lord Denman a dit aux jurés, dans son résumé qu'il y avait certainement diffamation dans les articles imprimés, et qu'ils devaient proportionner l'indemnité au tort que le duc de Brunswick a pu réellement éprouver par ces calomnies. Le jury, après une demi-heure de déli bération a accordé M. le duc de Brunswick unfarlhing, c'est-à-dire un peu moins de trois centimesde dommages-intérêts. Le lord-maire de Londres s'est enfin dé cidé convoquer une réunion spéciale du com- mon-council pour le 11 de ce mois, l'effet de délibérer sur {'opportunité d'adresser une péti tion la reine pc.ur demander l'ouverture des ports. On a reçu de Londrespar le steamer le Medicaydes nouvelles du Mexique qui confir ment une nouvelle donnée précédemment, que le gouvernement mexicain est disposé ouvrir des négociations avec le gouvernement des Etats-Unis pour terminer leurs différents l'amiable, et qu'il a consenti recevoir un en voyé des Etals-Unis. De son côté, le gouverne ment américain a rappelé son escadre qui croi sait depuis quelque temps dans les eaux du Mexique. On écrit de Nuremberg la Gazette Uni verselle Allemande On ne parle dans notre ville que de l'ex- vendue, et alors il a pris le plus court chemin aux Loges, croyant que vous deviez y être déjà. Ah 1 bien oui, dit M. Laloine, voilà une heure que ces petites filles nous font enrager elles veulent toutes des chevaux, on est allé en chercher et nous attendons là depuis une heure. J'en suis fâché pour monsieur votre mari, dit Sterny Mm* Gurauflot, c'est ma faute, j'ai été plus qu'indiscret en acceptant son offre amicale. "Veuillez, madame, lui en faire mes excuses. Gomme il allait se retirer en voyant que personne ne l'engageait rester, il entendit Mme Laloine s'écrier avec peur Lise, Lise, ne va pas si vite Lise,... Lise Mais Lise venait de sortir de la cour du manège sur un petit cheval et le faisait galoper tant qu'il pouvait; elle fît ainsi une cen— taine de pas et revint du même train jusque auprès du groupe où elle aperçut Sterny qui la salua avec un sourire courtois. Elle devint rouge comme une cerise, puis elle sembla le remercier de ce qu'il était revenu. A ce moment Sterny se prit crier tout-à-coup: -« Eh! groom! [La suite au prochain n°.J

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2