3 merce, pour activer les travaux sur la ligne ferrée d'Ypres Courlrai. L'audience accordée par Sa Majesté la députation accompagnée de M. le sénateur Malou, et chargée de faire con naître au Roi, le tort inappréciable fait la ville et l'arrondissement d'Ypres, par suite du re tard qu'éprouve l'exécution du railway, a eu lieu, Vendredi 5 de ce mois, au château de Laeken. L'accueil fait aux délégués dft Conseil et do la Chambre de commerce qui avait accep tée la mission d'exposer Sa Majesté la position exceptionnelle de notre arrondissement, a été extrêmement affable. Sa Majesté s'est rappelée que quand la construction du canal de I"Es- pierre qui devait être si défavorable la ville d'Ypres, a été décrétée, elle avait pour ainsi dire fait comprendre que, si l'occasion se présentaitune compensation serait accordée. La députation a exposé au Roi, que le moment ne pouvait être plus favorable, pour relever la ville et l'arrondissement de l'étal de décadence où ils sont plongés. Pour arriver vivifier nos localités, il ne leur manque que des voies de communications rapides et économiques. 1! les faut promptement sous peine de ne pouvoir soutenir la concurrence avec d'autres villes mieux situées et plus au centre du pays. Sa Majesté, ajoute l'honorable échevin, a parfaitement saisi les motifs qui portail la ville d'Ypres, insister particulièrement sur la con fection prompte et rapide d'une voie ferrée se dirigeant sur Courlrai. Elle a promis d'en con férer avec son ministre des travaux publics et d'employer sa haute influence, afin d'activer la pose du railway d Ypres la ligne de l élat. M. le ministre des travaux publics a reçu la députation le lendemain et a répété plusieurs fois que le gouvernement avait fait et ferait encore agir tous les moyens en son pouvoir, pour accélérer les travaux. Les plans et profils delà ligne se dirigeant d'Ypres Courlrai, pei ne parvenus au ministère, étaient déjà renvoyés l'examen du Conseil des ponts et chaussées. La démarche faite ne peut jamais qu'amener un bon résultat a dit, en finissant, l'honorable échevin. Si la compagnie est sérieuse, si ce n'est pas une de ces associations éphémères, créées dans un but d agiotage, les lignes concédées dans notre province se feront. S il en était au trement, au moins la persistance que la ville montre se trouver en possession d'une voie de communication de ce genre, prouvera quelle en sent la nécessité et que cesl ses yeux comme aux yeux du gouvernement, un ouvrage d'utilité publique. Le Conseil décide qu'il sera écrit en son nom M. le sénateur Malou et MM. J.-B. Vanden Peereboom et Th. Vanden Bogaerde, membres de la Cbambre de commerce, pour les prier d'agréer ses remercîmenls et l'expression de sa reconnaissance. Le Conseil examine la demande du Sr Vande Casteele, boulanger, tendante obtenir une augmentation de 3 centimes par ration de 7o0 cet accident, elle dit Lise Voyons, ma fille, descends de cheval, ce qui est arrivé M. Tirlot peut t'arriver. Mais, maman... dit Lise d'un air boudeur. Allons, sois raisonnable, lui dit son père, puisque ta mère a peur. Lise dit avec humeur Ah monsieur Tirlot, vous êtes d'une gaucherie;... c'est moi qu'on punit de votre maladresse. De ma maladresse, mademoiselle! je voudrais vous voir sur cette bête enragée. Voilà deux fois qu'il me jette par terre, car je suis déjà tombé là-bas sans rien dire. C'est bien fait, dit Lise. •-Vrai, dit Tirlot... Eh bien! je conseille monsieur d'en goûter, il verra. Volontiers, dit Sterny. Je donnerais cent sous, dit Tirlot Mme Laloine, pour que votre marquis descendit la garde. Le cheval était rétif mais il ne fallait pas un cavalier si exercé que Léonce pour le réduire, et M. Tirlot eut toute la Lonte de sa chule et toute la rage du succès de Léonce. On n'avait pas encore félioilé Sterny, que Lise, ftelançant dans 'allée où ils se trouvaient, se mit galoper. grammes de pain livrée rétablissement sy philitique, pour le dernier trimestre 1B43. L'assemblée, après avoir pris lecture de l'avis favorable de l'administration du bureau de bienfaisance et considérant que le prix demandé est encore beaucoup en-dessous de la mercu riale de la semaine, accorde sou assentiment la requête faite par le Sr Vande Casteele, pour le dernier trimestre de l'année courante. L'ordre du jour public étant épuisé, le Con seil se constitue en comité secret et la séance continue. Une liste de souscription supplémentaire pour le Concertqui sera donné au bénéfice des pauvres, par Messieurs les officiers de la garnison, le Dimanche, 21 de ce mois, sera déposée l'estaminet du Saumondater de Lundi prochain. On lit dans Y Impartial de Bruges. Bruges, le 8 décembre 1845. A Monseigneur Delebecque, Êvèque de Gand. Monseigneur, Veuillez bien me pardonner la franchise, avec la quelle j'ose vous présenter ces quelques observations sur un événement récent, cpii par sa gravité et son scandaleux éclat, fournira une triste page aux annales de votre adminis tration épiscopale. Un journal libéral de Gand annonça le 29 novembre dernier une nouvelle conçue en ces termes Ri. Morelchambellan du saint-père, cha noine titulaire de la cathédrale de Saint-Bavon et économe du palais épiscopalvient, au dire d'un journal flamand, de se retirer dans sa ville natale pour cause de santé. Ce départ a donné lieu a divers commentaires que nous tâcherons d'éclaircir. Monseigneur, j'ai recueilli moi-même sur les lieux quelques-uns de ces divers commentaires, mais le dit journal ne fca a pas éclairais eiicoi e, bien qu'il» circulent dans votre ville épiscopale, je dirai même de votre diocèse. Eu voici donc les plus graves On dit que M. Morel eu suivant l'exemple de l'enfant prodigue de évangile, dissipa la sub stance du trésor de lévêché, c est-à-dire les au mônes des fidèles, le patrimoine des pauvres, confié sa probité, et que le déficit dans la caisse sacrées élève un chiffre fabuleux presque. On dit que le chapitre de la cathédrale de Saint-Bavon, après avoir reçu^des renseigne- meus exacts sur le vrai motif des visites presque hebdomadaires, que I économe et cousin de V. G. rendait dans utie maison de l'un des fau bourgs de Bruxelles, s'est assemblé pendant plusieurs jourset qu'après d'orageux débats, il a impitoyablement contraint V. G. de dis gracier votre économe et cousin, parce que ses membres ne voulaient pas continuer siéger encore ses côtés dans les stalles du chœur de S4-Bavon. Ah mon Dieu, suivez-la, monsieur de Sterny, s écria Mn,« Laloine. Léonce ne se le fit pas répéter, quoiqu'il eût contre Lise une colère qu'il se promettait bien de lui témoigner par sa froideur. Mais il semblait que cette jeun fille eût sur lui un empire dont il ne pou vait se rendre compte, ne l'ayant jamais éprouvé de la part d une autre; d'ailleurs, elle avait de ces regards, de ces mots, de ces silences qui bouleversaient Sterny. A 1 instant ou 1 on pouvait la croire mille lieues de soi, emportée pai la jeunesse et la folle gaîté, un mot venait qui vous disait qu'elle était demeurée vos côtés. Ce fut ce qui arriva Sterny. Cependant ils cheminaient l'un près de l'autre, et Léonce voulut enfin donner un sens positif tout ce qu'il avait fait, c est-à-dire faire comprendre Lise que c était par amour pour elle qu il avait fait tout ce qu'elle avait vu. Mais il ne savait comment aborder ce sujet avec cette àme curieuse et liiuide comme une biche qui mon tre sa jolie tête au bord d un seulier, et qui s enfuit en bondissant dans les bois au premier bruit d'un chasseur. Ainsi ces deux jeunes geus, qui s'étaient réunis sans doute pour se dire mille choses, gardaient tous deux le silence, et tous deux devenaient pensifs et restaient silencieux. Ce fut Léonce qui remar qua le premier la tristesse de Lise, comme il voulait toujours s'in former du secret de cette âme envers lui, il lui fit une question où Là est la cause, ajoute-t-on, qui a déterminé V. G. s absenter contre ses habitudes de l'office divin de la cathédrale, le 30 novembre, le dimanche qui suivit ces pénibles démêlés avec le chapitre. Monseigneur, personne, que je sachene révoque jusqu'ici en doute l'exactitude de ces divers commentaires; elles antécédens de M. Morel. du temps qu'il était économe au sémi naire épiscopal de Bruges, alors dirigé par V. G. en qualité de président, rendent ces com mentait es très-vraisemblables. Un journal satirique dévoila alors en partie les actes de votre cousin, l'économe, et bien des personnes avaient prévu et prédit le triste dénouement du rôle joué par lui d'abord Bru ges et ensuite Gand. Chose remarquable vous seul, Monseigneur,son parentetson com mensal, vous ne vous doutiez de rienj'aime le croire, et ce vers de la théologie de Dens ne paraissait point écrit pour la direction de Votre Grandeur. Dum genitor rerumprivavit semine clerum, Adsatanœ votum, successif turba nepotum. La seule chose qui a beaucoup étonné, c'est qu aucun de ces divers commentaires ne sem ble être parvenu la connaissance du dit jour nal libéral ordinairement si bien renseigné quand il s'agit de châtier par sa publicité les turpitudes d'un sacristain ou les faiblesses d'un vicaire. Dans son numéro dn 30 novembre, il se con stitue, contrairement ses habitudes, l'accusa teur du chaste chapitre de St-Bavon, pour lui faire expier lexpulsion de l'un de ses membres, qui compromettait l honneur du corps entier. Dieu me garde de vouloir justifier Yorgueil et le fanatisme qui, au dire du journal, ont déterminé les égaux de M. Morel se mettre l'affût de ses moindres actions. J aime lui reconnaître des qualités celles par exemple pour briller dans un salon arislo- crulit|uc, pour entraîner une coterie minislé-^ rialiste, pour captiver les faveurs d'un gouver neur et même d un nonce papal, mais quel écrit, quel acte révèlejamais en lui les grandes qualités d'esprit l'intelligence distinguée, que loue avec tant de bonhomie le dit journal, d'a près les renseignemens qu'il affirme tenir de bonne source Peut-être le correspondant a- t-il trouvé ce secret et découvert ce mystère dans la poche de l'enfant prodigue, ou dans le tiroir d'un beau meuble du nouveau palais é- piscopal. Cependant, Monseigneur, il ne s'agit point principalement ici de faire justice d'un article de journal mal renseigné, je veux au contraire invoquer votre attention sur quelques considé rations d'un ordre beaucoup plus élevé, et que j'ose prendre la liberté de vous présenter ici. Il vit Gand dans une obscure retraite un prêtre d'un certain âge. Des infirmités physi ques l'empêchent depuis longtemps de marcher et de dire la messe. Privé de tout patrimoine l'on se met en jeu. Vous êtes trisle, lui (lit-il, est-ce moi qui vous ai déplu? Ah! non, lui répondit-elle avec un gros soupir, j'ai du chagrin. -h Quel chagrin Voulez-vous que je vous le dise fianchement? Oui, certes. Eh bien monsieur Léonce 'c'était la seconde fois qu'elle Lappelail Léonce), ce n'est pus convenable ce que vous faites. La fierté de Sterny s'irrita de ce mot qui, pour un homme comme lui, était la plus cruelle injure qu'une femme pût lui faire; il ré pondit d'une vo x «dictée Je ne croyais avoir manqué aucune convenance, du moins vis-à-vis de vous, Mademoiselle. Lise tourna vers lui son doux visage, et de la voix la plus triste et la soumise, elle reprit Ab! comme vous entendez mal les choses; je ne dis pas que vous ayez manqué de convenance vis-à-vis de personne. Mais alors que voulez-vous dire Oh! ne vous fâchez pas; mais c'est pour vous que ce n'est pas convenable ce que vous faites et ce que je vous ai laissé faire. Pour moi dit Sterny dont celte voix d'enfant remuait le coeur avec une violence inouie.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2