EXTÉRIEUR. france. Un grand désordre a eu lieu aujourd'hui Nous avons dit avant-hier que MM. les offi ciers des garnisons d'Ostende et de Bruges consacraient une fraction de leur solde pour faire une distribution de pain aux pauvres nous sommes heureux d'apprendre qu'il en est de même dans toutes les villes de, garnison de la Flandre Occidentale. Nous croyons être bien informés en assignant les chiffres ci-après aux distributions qui seront faites par MM. les officiers: A Bruges, 1,500 pains. A Ostendede 4 500 pains. A Nieuport, 300. A Ypres, de 7 800. A Menin300. Et Cour- trai, 250. Honneur aux officiers des garnisons de la Flandre Occidentaleet puisse leur exemple être partout suivi (Impartial de Bruges.) lin arrêté royal du 4 décembre 1843, auto rise sous certaine réserve, les conseils commu naux de Langemarcq et de Zonnebeke (Flandre Occidentale) contracter des emprunts s'éle- vant respectivement, pour la première de ces localités, 80,000 francs, et, pour la seconde, 15,000 francs, et destinés couvrir les dépen ses de ces communes dans la construction d'une route de jonction entre la route d'Ypres Dixmude et de Thourout Ypres, et dans l'exécution de la route de Langemarcq par Bix- schote. o.'/T r T L'on nous assureet nous apprenons avec plai sir que l'organisation d'un service de veilleurs de nuit est déjà entièrement terminéeà Bruxel les et que même une partiedu personnel estdéjà désignée. L'on n'attendpour Omettre exé cution, que la décision du conseil communal qui, nous l'espérons, ne tardera pas être prise. Samedi matin (13 de ce mois) la corde defer qui remonte les "vyaggons de la fosse n° 5, du charbonnage de Chatelineau, s'est rompue sur les poulies au moment qu'elles étaient mises en mouvement pour ramener-au jour des ouvriers qui avaient terminé leur travail. Dans sa chute au fond de la bure, elle a écrasé deux ouvriers et en a blessé deux autres. On a distribué samedi Namur, cet imprimé) Un nouveau Joubnal. Les allures franches de lÉclaireur, tant en politique générale qu'en ce qui regarde surtout les intérêts particuliers de la province et notamment de la ville l'indépendance absolue qui dirigeait la plume de ses divers collaborateurs la répugnance des rédacteurs pour tout ce qui est esprit de cote rie tout cela déplaisait depuis longtemps certains faiseurs qui se parent souvent du litre de libéraux pour mieux endormir l'opinion complètement indépendante. Ce qu'on méditait depuis longtemps est, dit-on, sur le point de s'accomplir, on a conçu l'idée de traiter avec le propriétaire de VÉclai- reurde s'emparer ainsi du journal, de lui donner une direction toute autre que celle qu'il a suivie jusqu'à ce jour et, pour ce, on fait circuler en ville des listes de souscription croyant qu'avec de l'or on peut tout, oubliant, ou plutôt feignant d'oublier que par-dessus tout plane l'opinion publique, la généralité des droits et des intérêts des citoyens qui veulent être défendus pour eux et sans rapport ni su jétion aux intérêts de quelques-uns. Mais il est encore des hommes de cœur qui ne savent se plier ces exigences Eux veulent conserver en entier leur liberté et leur indé pendance et pouvoir dire franchement leur mot, sans devoir recourir la censure des bail leurs de fonds, sur les abus de tout genre, quels que soient ceux qui en profitent c'est assez dire qu'ils ne peuvent se soumettre la combinaison projetée: tout au contraire, leurs mesures sont prises pour faire paraître en temps opportun un journal quiplus encore que 1Éclaireur dira la vérité en tout et pour touset démas quera les tactiques ou manœuvres frauduleuses l'aide desquelles, sous le prétexte d'intérêts généraux on exploite souvent les masses au profit d'intérêts particuliers. Du restel'œuvre tentée aujourd'hui n'est pas nouvelle; déjà on avait établi Namur un journal moitié libéral, moitié franc-maçon, au quel on donna le nom I'Enclume, pour lequel on avait aussi ouvert une souscription, pour la rédaction duquel on avait fait venir un rédac teur de Bruxelles, comme on le propose encore au cas actuel. Mais la feuille-métis dura bien un trimestre! NOUVELLES DIVERSES. La Gazette de Londres publie une déclaration collective des cabinets français et britannique, portant que l'escadre que le gouvernement français s'est engagé, par la convention du 29 mai 1845, envoyer sur les côtes d'Afrique pour y travailler de concert avec l'escadre anglaise la répression de la traite, devant commencer ses opérations partir du 15 de ce mois, les patentes délivrées en vertu des conventions de 1831 et 1833, aux croiseurs des deux nations pour l'exercice réciproque du droit de recher che et de visite, cesseront de sortir leurs effets compter du 6 mars 1846, c'est-à-dire trois mois après la déclaration collective des deux puissances. Le courrier du Levant a apporté des nouvelles d'Athènes du 30 novembre et de Constanlinople du 26. A Constanlinople, les nouvelles arrivées de Syrie avaient nécessité plusieurs conférences des ambassadeurs. La Porte avait chargé le gé néral du génie Sélim-pacha de se rendre èn Syrie pour procéder une enquête sur les dé sordres commis par les troupes. La Porte a eu honlé elle-même. Elle a ré pondu la note des représentants des cinq puissances par le rappel de Chekib-Effendi. C'est Selim-pacha qui le remplace. On le dit plus éclairé ét plus humain. C'est peine si nous osons l'espérer, Londres, 11 Décembre. Crise ministérielle. La reine a tenu hier une cour et un conseil privé Osborne-House, île de Wight. Dans ce conseil il a été ordonné que le Parlement serait de nouveau prorogé du 6 au 30 décembre. A l issue du conseil les mi nistres ont quitté Osborne-House se rendant en ville. (Times, du 11 décembre.) L'indication d'un jour aussi rapproché que le 30 décembre pour la prorogation ulté rieure du parlement, indiquerait que le cabinet ne se trouve pas actuellement dans un état se montrer en face du Parlement. Toutefois les rumeurs qui circulent depuis lundi dans les quartiers les mieux informés et des circonstan ces venues notre connaissance depuis le retour des ministres hier au soir d'Osborne-House laissent peine un doute redoutable sur le fait que la nouvelle répugnance du duc de Wel lington pour la décision de ses collègues, a rendu nécessaire de leur part l'offre de leur démission la reine. Le Morniny-Hérald publie la nouvelle suivante, sous ce titre, en gros caractères Démission du ministère. Le gouvernement de sir R. Peel n'est plus. Tous les membres m du cabinet ont donné hier leur démission que Sa Majesté a daigné accepter. On croira faci- lemeut que nous regrettons cette détermina- tion des conseillers de Sa Majesté; mais nous regretterions encore plus leur résolution una- nime de sacrifier l iudustrie nationale en la dépouillant de toute protection. Le fait important que nous annonçons, prouve combien le Times avait tort de dire que le gouvernement s'était décidé proposer au parlement, comme mesure de cabinet, la révocation des lois des céréales. On lit dans le Globe Lord John Russell est revenu aujourd hui 2 heures d'Osborne- House. Le noble lord a reçu les pleins pouvoirs de S. M. pour former un ministère. A l'arrivée de Sa Seigneurie son hôtel, il a reçu la visite de lord Cotlenham lord Palmerston et un ou deux autres membres principaux du parti libé ral, qui sont demeurés assez longtemps en con férence avec lui. On nous assure que, dans la mercuriale qu'il a prononcée, le 10 de ce mois, devant les chambres assemblées de la cour royale, M. le procureur-général a signalé une diminution très-notable du nombre des affaires criminelles et correctionnelles ressortissant aux juridictions du département de la Seine. Si nous sommes bien informés, ce magistrat aurait annoncé que le rôle de la prochaine session des assises de Paris pourrait peine être rempli, et que, selon toute apparence, la cour criminelle se trouve rait dans le cas de chômer, faute d'affaires, durant une partie du mois prochain, ce qui jamais ne s'est vu, jusqu'à présent. En revanche, le chiffre des affaires civiles et commerciales s'estdit-on considérablement accru, pendant la dernière année judiciaire. On lit dans Y Abeille cauchoise Un legs de 600,000 fr. a été fait une pauvre tisserande par un jeune homme du pays de Caux, mort dernièrement. En Vertu du tes tament et par ordonnance de M. le président du tribunal civil d'Yvetot, lajeune filleaété en voyée en possession de lafortunedudéfunt la requête de la même jeune fille, M. H. Pécuchet, notaire, fait eu ce moment l'inventaire de sa succession. On dit que cette jeune fille a un frère, qui est aussi tisserand, lequel a manifesté un grand embarras, ajoute-t-on, sur la question de savoir dans quel appartementquel étage et dans quelle aile d'un château dépéttdaiit de cette même succession il placerait son métier tisser. Voilà certes un ouvrier qui la fortune ar rivée sa sœur n'a pas l'air d'ôter la pensée du travail Une lettre particulière datée de Tripoli, le 25 novembre 18 <5, nous apporte des nou- vell es qui confirment et complètent celles que nous donnons d'après une lettre publiée par le Sémaphore de Marseille. Voici ce qu'on nous mande Une des premières mesures qui ont été la conséquence de l'envoi de Chékid-Effendi en Syrie, a été le désarmement des chrétiens une partie du Liban s'est soumise celte mesure; to ut le pays, depuis Beyrouth jusqu'à Bécharré, a mis bas les armes mais les chrétiens de ce dernier district ont refusé. Les troupes turques se sont avancées le 21 par les hauteurs; le 22, une escarmouche a eu lieu entre ellés et les paysans. Les Turcs ont perdu du mondé; mais l'attaque des chrétiens avait été molle. Le 24, au moment où l'on allait attaquer de nouveau les Turcs qui avaient pénétré dans les villages du districtla plupart des scheicks ont aban donné le scheick Boulras d'Eden et son filset ont mis bas les armes. Ces derniers se sont trouvés seuls en face d'un ennemi nombreux; ils ont dû fuir pour se soustraire une ven geance. On ne saurait trop déplorer l'abandon dans lequel on laisse les malheureux chrétiens après les avoir compromis: tous les ambassadeurs Cpnstantinople ont promis de ne pas intervenir dans les arrangemens que doit prendre Chékib- Effendi pour pacifier la Syrie; et voilà que celui- ci commence par désarmer la montagne chré tienne en laissant armés les Druses auxiliaires de la Porte, qui pourront, au premier signal, tomber sur des populations sans armes et les massacrer pour la plus grande gloire du Divan, qui ne veut pas que la croix puisse faire ombra ge au croissant. Paris, 13 Décembre. La Gazette de France rapporte les faits sui vants, sur lesquels nous n'avons pas eu d'autres informations

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2