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tellement bien nantis de ces divers défauts, que
personne ne pourrait leur en revendre
Nous en finirons ici avec M. D. Désormais
nous laisserons s'ébattre joyeusement dans les
colonnes du Journal des Bazilet, le moine dé
froqué et le jésuite manqué, sans que jamais
leur cynisme puisse s'élever plus haut que notre
mépris.
Le Comité central de secours, a l'honneur
d'informer le public qu'il continue sa tournée
pour recueillir des souscriptions pour les pau
vres et prie les personnes involontairement ou
bliées de bien vouloir s'adresser un membredu
comité qui s'empressera d'enregistrer leur of
frande.
LE SECRETAIRE,
U. lWBINS-rOKTEYNK.
l'our la Commission
LE ruFSIDEKT,
VANDEHSTICBELE DE MAUBUS.
Dans la nuit du 15 au 16, le nommé Charles
Vanboeve, âgé de -43 ans, demeurant Keyem,
s'est pendu dans sa grange. On ignore le motif
de cet acte de désespoir.
MM. Borguet, Demonceau, Richard-Lamar-
che et G. Lamarche sont la tète d une com
pagnie qui offre au gouvernement de se charger
de l'exécution du chemin de fer direct de Gand
Bruxelles en passant par Alost, et laissant
après l'achèvementmoyennant certaines sti
pulations, l'exploitation au gouvernement.
Ces messieurs ont donné la certitude qu'ils
étaient en mesure de commencer immédiate
ment les travaux.
M. le ministre de l intérieur est parti pour
Liège ce matin, accompagné de M. Slevens, di
recteur de l'administration provinciale et com
munale, de M. le comte de Beaufort, directeur
des beaux-arts et président de la commission
royale des monumeus, de M, l'architecte Cluy-
senaerauteur du plan de l'hôtel qui doit être
construit Liège pour I habilalion du gouver
neur, et le logement des bureaux, et de MM.
les architectes Boelandts et Boula, membres de
la commission des monumens. Le ministre rem
plit ainsi la promesse qu'il a faite, il y a quel
ques jours, la chambre des Beprésentans
d'aller inspecter par lui-même le palais de Liè
ge et d'apprécier sur les lieux le mérite des ré
clamations que le plan projeté a soulevées.
C'est le 1er février prochain que doit avoir
lieu l'ouverture de la station du Nord, ou du
moins c'est ce jour-là que la gare couverte doit
être mise la disposition du public, et que les
bâtiments nouveaux doivent être livrés l'ad
ministration. La direction du cheminde fer vient
dit-on, de conclure avec la Compagnie conti
nentale pour l éclairage de celle station.
On écrit de Liège, le 15 décembre:
Avant-hier le commissaire de police adjoint
Bovier. et l'agent Delhasse ont procédé l'ar
restation d'un nommé A ioolas-Joseph Dumou
lin ouvrier peintre de cette villesoupçonné
d être l'auteur d'un vol commis la veille l'aide
d'effraction intérieure, au préjudice du sieur
Dcabaretier et logeur, rue Devant-la-Made-
laine. vol consistant en une somme rie près
de 700 francs composée de pièces de 5 francs
et formant toutes les économies de cet hon
nête ehef de famille, qui ne s'en était aperçu
quà onze heures du soir, lorsqu'eu allant se
coucher il voulut mettre la recette du jour dans
sa malle et qu'il la trouva forcée.
Le sieur Dfil de suite sa déclaration au
bureau de la permanence; une visite eût lieu
dans son domicile I égard de toutes les per
sonnes qui y logeaient, mais elle fût infructu
euse: l'une d'elles aussi le sieur Dumoulin, n'y
rentra pas de toute la huit, ce qui inspira con
tre lui un premier soupçon qui se confirma
quand la police eût appris qu'il l'avait passée
dans une maison de débauche, où il avait fait
une assez forte dépense.
Arrêté et conduit devant M. le commissaire
en chef pour y subir un interrogatoire, il sou
tint qu'il était innocent du crime qu'on lui
imputait, prétendit que ses dépenses delà nuit
avaient eu lieu au moyen de ses propres écono
mies, et fort de ce qu'il avait pu eaeher l'argent
provenant du vol il ne voulut point faire d'a
veu. Mais M. le commissaire en chef se doutant
qu'il avait pu s'en débarrasser, dans quelque
recoin d un bâtiment enconslruclion où le pré
venu avait travaillé pendant une partie du jour
de son arrestation y procéda une visite mi
nutieuse qui fil découvrir fort heureusement ce
que le coupable n'avait point dépensé, c esl-à-
dire, une somme de 450 francs, placée presque
sous le toit, derrière des briques arrangées pour
en masquer la vue.
Par ce résultat, non-seulement la justice
pourra frapper le véritable coupable, mais elle
pourra aussi remettre les époux Den pos
session d'unepaitie notable de largeuldoul ils
avaient été dépouillés.
NOUVELLES DIVERSES.
Lord Hellesbury lord lieutenant il Irlande,
le lord chancelier d Irlaudeet le secrétaire d Etat
d Irlande ont envoyé leur démission sir Robert
Peel, aussitôt qu ils oui appris la résolution du
cabinet.
Dans une réunion particulière des princi
paux membres de la h'yne qui a eu heu samedi
Manchester, i! a été décidé que pour mettre
la ligue en état de frapper un coup déciâf dans
les circonstances actuelles, il y avait lieu d ou
vrir une souscription de .250,000 livres sterlings.
Il a été décidé également qu'on organiserait
dans lout le royaume un système de pétition
neraient en grand pour demander au parlement
l'abrogation complète et immédiate des lois sur
les céréales.
Lé brick Ernest a apporté Anvers des
nouvelles de Buenos-Ayres. 4 octobre. Les opé
rations des escadres anglo-françaises conti
nuaient. Elles se sont emparées île Paysandà
Loriano et Mercedes, elles ont remonté l'Uru
guay jusqu'à baltooû elles pourront, sans
difficulté, se mettre en rapport avec le général
Paz, lequel paraît bien fourni d'armes. île mu
nitions et d'argent et ne tardera pas commen
cer les opérations de son côté.
Quelques navires qui avaient essayé de forcer
le blocus ont été capturés par les chaloupes de
I escadre combinée. Les troupes anglaises ap
portées par le navire Résistanceont été débar
quées au Btisco.
Rosas continuait faire ses préparatifs de
défense. Quatre batteries et un pont de bateaux
hérissé dans toute sa longueur de nombreuses
bouches feu sont terminés. Les provinces de
Santa-Fé et d Enlre-Rios ont publié des décrets
qui interdisent l'entrée de leurs poils aux
navires sou s la protection des escadres, le blocus
ne s'élendant qu au littoral de la province de
Buenos-Ayres.
A Saint-Cloud Versailles, Neuilly,
dans toutes les résidences royales des environs
de Paris, on fait en ce moment des préparatifs
pour recevoir dignement la reine d'Angleterre;
qui a décidément promis de venir visiter la
capitale de la Fi ance vers le mois de juin, aus
sitôt après ses relevailles; car la reine Vic
toria est encore, comme toujours, dans une
position intéressante. La maison Cobourg ajoute
un nouveau fleuron son bonnet de nuit.
L'éloquence anglaise, qui se pique d honneur,
invente chaque fois une nouvelle formule pour
annoncer l'événement, mais il est probableqn 1111
jour la rhétorique sera obligée de s'avouer vain
cue, car il n'y a pas de langue assez riche pour
suffire une pareille consommation.
Si les journalistes anglais sont encore en fonds
de périphrases nouvelles, en revanche, les cour
tisans de Windsor et du palais Buckingham
sont fort embarrassés. La reine Victoria veut
que chacun la cour suive l'exemple de la cou
ronne. Il ne faut pas que la fécondité royale
paraisse étrange et puisse prêter I épigramme,
et pour cel.i I imitation est le meilleur moyen
de se maintenir en faveur. Guidées par une loua
ble ambitionles nobles ladys tiennent la
stricte observance de ces principes, qui sont de
venus une sorte d'étiquette. Aussi, la cour
anglaise, on n'entend plus parler maintenant
que de layettes, de nourricesde fièvre de lait
et de biberons. C'est qui se montrera le plus
dévoué l'hymen, avec preuves l'appui. Les
m» Si vous quittez ma loge, lui dit celle-ci, je fais une esclandre...
Vous couoaissez cette femme?
Par un instinct particulier, Sterny avait deviné ce qui venait de se
passer quelques pas de lui.
Avec qui est donc mademoiselle N... avait dit l'un des jeunes
gens.
Eh bien! avec son amant, le marquis de Stcrny.
X a-t-il longtemps qu'il Test
Il y a huit jours tout au plus.
Slerny u avait pas entendu un seul mot de tout cela mais il l'avait
lu dans le regard que Lise avait jeté sur lui.
Il eut voulu pouvoir aller près d elle mais on le tenait par udc
chaîne infâme. Il voulut encore sortir.
Si vous entrez dans la loge de cette femme, lui dit sa maîtresse,
je vais la souffleter devant vous. Puifclle reprit d'un air de dédain
ce doit être 1a grisetle de Saint-Germain.
Sterny eût poignardé la danseuse en ce moment; mais il fallait
céder; il ne j>ut qu'emmener sa lionne, et dans un accès de rage in
sensé, il brisa tout chez elle, glaces, porcelaines, meubles; comme
il ne pouvait battre la femme, il lui faisait tout le mal possible en lui
arrachant tout ce qu'elle tenait de lui.
Léonce rentra chez lui furieux.
Le lendemain, i! alla chez M. Laloine; on lui dit qu'il était la
campagne avec toute sa famille.
Allons, se dit Sterny, je suis un sot; il y aura encore eu une
artac de palpitations, et la belle aura été se promener le lendemain.
lan<tis que moi En vérité je devieus brute...
Ceci dit, il pensa qu'il n'eu avait pas assez fait pour oublier celte
petite fille, avec laquelle il s'était bêlement compromis.
Quinze jours après force de folies plus ardentes que jamais
grâce une course au clocher où il se blessa, et dont paileient les
journaux, un pari de mille louis qu il perdit, une suite d'orgies
avec les courtisans les plus impudiques, il était parveuu ne plus
pensera Lise, et cep*. nd<>nl plusieuis fois celte douce et blanche fi
gure semblait lui apparaitie, mais pâle, mourante, désolée, le regar
dant avec désespoir, comme si elle lui reprochait de se perdre et de
l'avoir perdue.
Celte image lui revint même dans son sommeil, et comme il y
rêvait encore le matin, tout éveillé, on lui anuonça Prosper Gobil-
lou, qui entra d'un air triste et chagrin.
Mais, lui dit Léonce, vous avez l'air bien triste, Prosper, pour
un nouveau tuarié
Oh c'est qu il y a du chagrin dans la maison, lui dit Gobillou;
vous savez bien celle pauvre Lise
Eh bien Lise s'écria Léouce épouvanté,
Prosper lui montra la crêpe de son chapeau.
Morte! dit Léonce avec un cri tertible.
i-h Morte! dit Prosper morte comme une saiute I
Oh mon Dieu mou Dieu fit Léonce avec un désespoir qui
épouvanta Prosper; ce n'est pas possible... Morte l sans que je l'aie
revue morte...
Hélas! oui, dit Prosper, Je yiens de son enterrement, et j
viens vous apporter sa dernière volonté.
Sa dernièie volonté dit Léonce.
Écoutez-tnoi, monsieur le marquis, il ne faut pas en vouloir
cette pauvre enfant, c'était une tête de feu et uu cœur trop exalté.
Mais voici ce qui s'est passé.
La nuit où elle est morte, je veillais près d'elle avec ma femme
elle l'a appelée et lui a dit de dénouer le petit cordon de cheveux
qu'elle portait au cou, puis elle m a fait signe d'approcher
Prosper, m'a-l-elle dit, vous remettrez cela M. de Sterny;
dites-lui de ne pas être léger et cruel pour d'autres, comme il l'a été
pour uu>i je lui envoie cette devise, qu'elle devienne la sienne, et
ce sera un jour un homme distingué et bon, j en suis sure...
Alors elle m'a remis ce médaillon, ces cheveux et cette epingl
et une heure après, elle a expiré, en murmurant tout bas
Ce qu'on veut, on le peut excepté être aiméeAimée!
aimée! a-l-elle dit encore, puis tout a ete fini.
Léonce tomba genoux, et reçut genoux ce gage d'amour si pur,
si inoui. Pendant deux heures, ses larmes coulèrent avec abondance;
quand il fui plus calme, Prosper le quitta.
A paitir de ce jour, Léonce s'enferma chez lui et ne parut plus
nulle part.
Tout le monde fut très-élonné de cette retraite, bien plus étonné
de savoir qu'il se disposait quitter pour longtemps la France, et
peut-être t>cs amis l'eussent déclaré fou et idiot, s'ils lavaient vu, U
veille de son départ, priant genoux près d'une tombe
VRÎoiiic tovus.