EXTÉRIEUR. France.
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lorsqu'à une faible dislance de l'auberge, ils
aperçurent près de la roule malgré l'obscurité
naissante. le cadavre de la jeune fille percé le
cœur de plusieurs coups de couteaux. L instru
ment qui avait servi au crime, gisait tout
ensanglanté aux côtés de la victime. Les gen
darmes ont bientôt soupçonné le vrai coupable;
ils ramassent le couteau, en font disparaître les
traces de sang, et rentrent sous prétexte de se
rafraîchir, dans l'auberge qu ils viennent de
quitter. L'hôtesse était seule l'un des gendar
mes lui présente, d'un air indifférent, le cou
teau qu'il dit avoir trouvé sur le seuil de la
porte; celte femme le reconnut pour le sein. A
celle première preuve, il vint s'en joindre
bientôt d'autres plus convaincantes. Le maître
de l'auberge, rentré peu de temps après, ne
pût répondre d'une manière satisfaisante
l'interrogatoire pressant que lui firent subir
tout aussitôt les deux gendarmes il avoua son
crime et fut écroué immédiatement.
On écrit d'Anvers. 12 janvier:
Nous avons parlé d'un industriel qui était
venu exploiter la confiance de quelques fabri
cants de notre ville. Chez l'un, qui fabricail de
la ferblanterieil se présentait comme étant le
neveu du commandant de la prison de Vil vorde,
donnait ordre dé confectionner des baignoires,
pour la prison chez un autre, exerçant la même
profession, il commandait 2,000 gamelles chez
un troisième qui était carossier, il changeait
de rôle et se disait chargé d'acheter pour nous
ne savons quel riche baron Gantois. Bref, ce
courtier d un nouveau genre stipulaiten sa
faveur, un droit de commission qui lui était
payé d'avance, et qu'on lui payait avec d autant
moins de difficulté que les marchés qu'il passait
étaient avantageux.
Il parvint, par ces manœuvres, se faire
remettre différentes sommes, puis, la mèche
éventée, se soustraire l'ai restai ion qui le
menaçait. Jusqu'à ce jour, il avait échappé aux
recherches de la police mais nous apprenons
qu'enfin il vient d être arrêté, mis la disposi
tion du parquet, et que probablement il sera
rendu la tendresse de son onclele comman
dant de la prison.
Le Handelsblad publie, dans son n° du 10
janvier un nouvel article sur le différend de la
Hollande avec la Belgique. 11 soutient que la
mesure prise par le gouvernement néerlandais
ne peut être préjudicable qu'au commerce des
Pays-Bas, et ressemble plus une loi du
moyen-âge qu'à une loi de ce temps-ci; il dé
clare qu'il lui reste cependant un espoir cest
que l'arrêté du 5 janvier devra être soumis aux
Etals-Généraux, et que ceux-ci couperont le
mal dans sa racine.
Le conseil de discipline de l'ordre des
avocats près la cour d'appel de Bruxelles se
réunira jeudi prochain, 15 janvier, l'effet de
délibérer sur la décision qu'il convient de
prendre légard de l'avocat Van Cutsem.
La députalion permanente de la province
de Brabant, a validé les dernières élections de
la commune de Walermael-Boib.fort.
On assure que l'Académie, dans sa réu
nion d'avant-hier a nommé membres de la
classe des lettres MM. Van Praet: David,
professeur d'histoire l'Université de Louvain;
Devaux, membre de la chambre des réprésen-
tants De Decker, membre de la chambre des
représentants; Van Meenen, recteur de l'Uni
versité libre; et membres correspondants MM.
Snellart, docteur, Gand: de Sainl-Genois,
bibliothécaire Gand; et Polain, archiviste
Liège.
Les colonies hollandaises ont envoyé les
qnantités suivantes de cafédans la mère-patrie:
En 1B43,1,091,670 balles; 1B44, 1,102,330;
1845, 1,002,442.
Or, voici quel est maintenant, en Hollande, le
Stock du café Java
Existences générales au 1er mai, 531,000 bal
les en possession de la Société de commerce
516.800. Total, 1,047,800 balles.
D'où il résulte que la Hollande a aujourd'hui
besoin de vendre, non-seulement tout cequ'elle
a reçu l année dernière, mais plus de 45.000
balles provenant des importations antérieures.
La section des sciences de l'Académie a
nommé, dens sa séance d'avant-hier M. Dan-
delin pour son directeur M. Wesemael pour
son vice-directeur, et après avoir volé des re-
merciemens M. de Stas.sart, directeur de l'A
cadémie des sciences et belles-lettres pendant le
cours de l'année précédente, s'est occupée d'af
faires d'ordre intérieur.
On écrit de Berlin au correspondant de
Hambourg. Le procès relatif au complot de
Posen, quoique de la compétence de la haute
cour, comme étant un procès de haute trahison,
ne sera pas soumis directement ce tribunal
suprême; car la plupart des accusés étant po
lonais la procédure pourrait se trouver entravée
chaque pas si elle se fesait ici. On enverra
donc sur les lieux une commission d instruction
extraordinaire qui transmettra ses procès-ver
baux la haute cour, laquelle prononcera son
arrêt sur ces pièces
Depuis le manifeste de l'Infant Don Henry,
le mariage de la reine est de nouveau et plus
vivement commenté que jamais, mais on re
pousse toujours comme antipathique l'inté
rêt nationalla candidature du comte de Tra-
pani quelques personnes haut placées, pensent
que celle du comte de Monlemolin serait encore
mieux accueillie par la majorité du peuple de
la péninsule, en ce qu'elle amènerait le rappro
chement des partis et l'oubli du pape.
Sir Bobert Peel a adressé aux membres
ministériels de la chambre de commerce, la cir
culaire ordinaire pour les engager assister aux
premières séances du département.
Un grand meeting des partisans de l'abo
lition de la loi des céréales a eu lieu Liver-
pool plus de 4,000 personnes y assistaient,
1 assemblée a été haranguée par les orateurs
ordinaires delà ligne, MM. Biight, Cobden, etc.
Le résultat de ce meeting a été une souscrip
tion de 14,000 l. (350,000 fr.) aux fonds de
250,000 I.
Les principaux habitants de Windsor se
sont réunis hier, pour s occuper de l'affaire re
lative la taxe imposée la ferme flamande,
occupée par le prince Albert. La décision des
conseils du prince, qui ont été d'avis que la
taxe nest pas due a été commuuiquée ras
semblée. Après une assez vive discussion, l'as
semblée a adopté la majorité de deux voix
seulement, que la ferme ne devait pas être
soumise la taxe, mais elle a ensuite adopté
une résolution tendant adresser un mémoire
au prince Albeit, pour le prier de prendre en
considération les lourdes charges que la taxe
des pauvres fait peser sur la paroisse.
Tuoris, le 31 décembre. Parmi les indi
vidus arrêtés ces jours derniers se trouve un
ancien officier qui serait un des chefs du com
plot qu ou a découvert. On dit dans les cercles
bien informés que la nouvelle des projets ré
volutionnaires aurait été transmise au gouver
nement prussien par son ambassadeur Paris.
Ou lit dans le Journal du Havre
Les avis de Haïti, parvenus par le Tweed
n'annoncent aucuue amélioration dans l'état de
ce malheureux pays livré toutes les horreurs
de I anarchie mititairc et du despotisme d un
gouvernement d'autant plus violent qu il est
plus ignorant et plus faible. En proie au désor
dre et l'arbitraire, la population vit au jour
le jour dans l'attente continuelle d une catas
trophe, et la présence d une division française
ne suffit pas pour proléger nos nationaux et
préserver le nom Français des outrages et des
calomnies.
La Gazette de Brème, donne les délailssui-
vans sur les causes qui ont amené la dissolution
des états du duché de Saxe Cobourg Gotha Le
gouvernement déniait aux états le droit d intro
duire des amendements dans les projets de loi
présentés par lui; de discussions assez vivesayaut
eu lieu ce sujet, un membre de l'assemblée a
fait une motion pour déclarer que le ministère
n'avait pasla confiance des états.
Mais au jour fixé pour la discussion de cette
motion, le ministre de l'intérieur a lu l'assem
blée un décret de dissolution on ne sait pas ce
qui résultera de ce conflit, mais il est probable
que les mêmes députés viendront la session qui
doit s'ouvrir dans le courant de février.
D'après le Sidney Shipping Gazettetout
était tranquille Papeïti, la date du 30 août
dernier, bien que les indigènes restassent tou
jours en armes dans leur camp. Raïalea, où ré
side la reine Pomaré continuait être bloquée
par les Français; le vaisseau de guerre anglais le
Daphnéavait débarqué, le 26 juillet, le consul
Prilchard aux îles des Navigateurs.
Le gouvernement français a expédié M. le
baron Dilfaudis une dépêche qui l'autorise
traiter avec Oribe. Si cette nouvelle est exacte
comme nous avojis lieu de le croire, elle confir
mera le bruit qui a couru dernièrement que le
ministère était décidé ne pas envoyer un seul
soldat français dans la Plata.
Paris, 11 Janvier.
On annonce encore la grossesse des deux
princesses la duchesse de Nemours et la prin
cesse de Cobourg.
La chambre des pairs continue s'occu
per des dernières ordonnances de M. de Sal-
vandy, qui réorganisent l'Université de France.
La séance de vendredi a été extrêmement bril
lante. MM. Beugnot, Cousin, de Montalembert
et Villemain ont successivement pris la parole
pour attaquer les mesures du ministre de l'in
struction publique les uns se plaignent de ce
que la mesure introduit trop de changemens et
les autres, au contraire, reprochent au ministre
qu'il n'a point assez fait. M. de Salvandy seul a
défendu ses œuvres. La discussion générale a
continué hier.
C'est demain lundi, que M. Yitet commu
niquera en séance publique la chambre des
députés, le projet d adresse, et on croit que la
discussion générale commencera jeudi.
Un conseil des ministres doit avoir lieu
aujourd hui dans la journée et l'on croit qu'il y
sera question de la fameuse loi sur la dotation
que le ministère se décide présenter aux
Chambres malgré la réprobation universelle. On
dit qu'un célèbre écrivain dont la verve infati
gable a déjà contribué plusieurs fois faire
repousser les demandes de cette nature, est
décidé celle fois garder le silence et le minis
tère se croit assez sûr de la majorité pour ris
quer cette question importante devant la cham
bre des députés.
Il y a déjà longtemps qu'on a fait la remarque
qu'une chambre élective est toujours plus dif
ficile aborder pour le pouvoir pendant sa lra
session, et mesure qu'elle s'éloigne de l'époque
des élections elle devient plus docile, bon nom
bre de conservateurs se sont déclarés ouverte
ment il y a quelques années contre la dotation
et I on espère maintenant les décider ne point
s'opposer cette mesure. Voilà même, dit-on,
le principal motif pour lequel la cour se mon
tre si peu disposée depuis deux ans dissoudre
les chambres. C'est que ce serait éloigner les
chances de faire passer cette loi qui est une des
idées fixes du règne de Louis-Philippe.
Le Journal des Débals ne se fait pas
scrupule de faire de .l'opposition au cabinet,
pour satisfaire lamour propre de M. S'-Marc
Girardin, l'un de ses rédacteurs qui fait partie
de la commission de l'adresse la chambre des
députés, il annonce que M. S'-Marc Girardin
avait proposé d'exprimer dans le paragraphe
relatif l'Algérie, que le cabinet avait manqué
de prévoyance dans les derniers événements
d'Afrique. Mais celte expression a été rejetée
par tous les autres membres de la commission.