3 P'Iale. gne du Maroc Tanger et Magador. toujours grondeuse, quoique fissent les enfants on devait s'y attendre, après la séance orageuse pour se rendre aimables, les faisait trembler, d'hier, une affluence considérable la chambre Cependant, patientes et résignées, elles souf- des députés. On était curieux de savoir de quelle fraient depuis longtemps en silence tous les manière se terminerait l'altercation fort peu mauvais traitements. Enfin la matinée du 4 parlementaire qui avait eu lieu la veille entre janvier devait être pour l'une d'elles la fin d'une Al. Orenso et le ministère. Tous les ministres vie de tortures. étaient présents dans la salle des séances. A Voici ce qui résulte de la déclaration de l'ai- l'ouverture, par une allocution remplie dim- née des deux enfants, âgée de neuf ans: La partialité, le président a engagé M. Orense femme Legoff étant montée dans l'une des retirer les expressions offensantes qu'il a pro chambres de la maison sous le prétexte d y cou- noncées contre le gouvernement. Les ministres per du lard, y appela la jeune Désirée, âgée de de la guerre et de l'intérieur ont insisté pour sept ans et demi afin qu'elle ('éclairât, disait- que cesexpressions fussent retirées. Après quel- elle. L'enfant s'empressa de se rendre aux or- ques explications pleines d'émotion de part et dres de sa belle-mère qui avait alors en main d'autrele président du conseil s'est montré un long couteau de boucher. satisfait, et le président de la chambre a déclaré Quelques minutes s'étaient peine écoulées, que l'incident était terminé, quand l'enfant restée au rez-de-chaussée enlen- La discussion de l'adresse par chapitre a été dit sa sœur crier d'une voix éteinte: Ah! mon reprise. Après quelques discours la séance a été Dieu je suis morte! Elle voulut monter, mais levée et renvoyée lundi pour la continuation la terreur que lui inspirait sa belle-mère la re- de la discussion de l'adresse, tint. Quelques instants après ces cris, la femme Une lettre de Stultgardt, que publie la Legoff descendit portant sur ses brassa victime, Gazette de Weser, considère comme certain le qu'elle déposa sur un lit, puis sortit. fait du mariage prochain du prince royal de La sœur de la jeune martyre s'approcha aus- Wurtemberg avec la grande-duchesse Olga de sitôt, et vit avec effroi que Désirée venait d'être Russie. Si cette nouvelle se confirmece sera assassinée, l'abdomen était littéralement ouvert. une grande perte pour les correspondants des Elle jeta un cri d'épouvante. Sa petite sœur lui journaux allemands qui ne se lassent pas d'in- dit alors: C'est ma mère qui m'a coupé le ven- venter pour la belle princesse, fille de l'empe- tre avec un couteau de boucher mais ne le dis reur Nicolas, une foule de projets d'unions plus pas, car elle nie tuerait loul-à-fait. Désirée ou moins assorties. Legoff, après dix-sept heures de souffrances, a Plusieurs journaux de New-York regar- succombé ses douleurs. La justice informe sur dent comme une affaire certaine la prise de pos- cet horrible drame dont les détails sont four- session de la Californie par les États-Unis. Le nis par des personnes même d'être bien ren- ministre américain Mexico a reçu pleins pou- seignées. voirs pour traiter de celte cession avec la Alexi- On écrit d Odessa, le 2 janvier l'Obser- que. du moins quant la Californie supérieure. valeur rhénan On a reçu ici des nouvelles de Rien de nouveau du Mexique. Tnganrog des derniers jours de décembre, d'à- On litdans l'Algérie Mgr Dupuch, évé- près lesquelles de graves événements seraient que d'Alger, vient de donner sa démission, elle arrivés dans le D.igeslan. Si l'on en croit les a été acceptée par le gouvernement. On parle bruilsgéi)éralemenlrépandùs,lesrussesauraient de M. l'abbé Coquereau comme devant lui suc- essuyé récemment une grande défaite. Ce qui céder. Ce choix ne peut manquer d'être agréa- est certain, cest que le goiiverneur-généralble l'armée d Afrique. Le nom de l'abbé Co- prince VVoronzow, vient de partir en toute bâte quereau n'est pas étranger pour elle, les offi- pour le théâtre de la guerre. Plusieurs généraux ciers et les soldats se rappellent avoir entendu ont ele mandes Sainl-Petersbourg pour assis- sortir de la bouche de nos marins l'éloge de ce ter un conseil de guerre qui sera tenu immé- digne ecclésiastique qui a si courageusement diatemeut après le retour du czar dans sa ca- partagé leurs dangers dans la dernière campa— Des lettres des possessions danoises aux Au moment de mettre sous presse nous re- Anlillesannoncent que les esclaves commen- cevons de Constantine les nouvelles suivantes cent de nouveau s enfuir de ces îles aux Le 25 décembre, la colonne du général Levas- possessions anglaises, ce qui amènera, si ces seur s'est battue chez les Ouled-Adjas, pente évasions continuent, impossibilité absolue de nord du Bou-Taleb. Elle a eu 10 blessés, dont cultiver ces colonies convoitées par l'Angleterre, le capitaine Bessières atteint légèrement. Le29, qui n est peut-être pas lout-à-fait étrangère dans une seconde rencontre, nous avons eu un ces évasions. tué et trois blessés. Le village du chérif Saad- Le Journal de Constanlinople annonce el-Tebbani a été brûlé. Le goum des Righa a que le scheick Hamond, dont l'ambassadeur de pris le drapeau du chef de la révolte. Nos auxi- Flance avait demandé le rappel, est arrivé le 15 liaires arabes se sont admirablement conduits dans cette ville, et que tous les engagements dans ces affaires. Les Ouled-Abd-el-Nour ont pris par la Porte envers le représentant de la perdu 7 hommes. On pense que le mauvais temps fiance ont été remplis. a dû contraindre legenéral Levasseur rentrer 11 y a eu Madrid, le 10 janvier, comme Setif. parfaitement amusé. En parlant ainsi elle avait pris le mirchand bras le corps; mais celui-ci après lui avoir remis quelques centimes lui or donna de s'éloignerce qu'elle s'empressa de faire. Celle espèce de fuite éveilla les soupçons du marchand. 11 tâta la poche oû il avait placé une bourse contenant deux cents francs en or et il s'aperçut qu'elle venait de disparaître il suivit cette femme la course et la trouva ca chée sur l'escalier d'une maison voisine mais malheureusement la voleuse était parvenue se défaire de l'or qu'elle venait d'enlever, elle a re fusé jusqu'ici d'indiquer ce qu'elle en a fait. Le marchandpour toute consolation a vu con duire cette femme aux Petits-Carmes. NOUVELLES DIVERSES. L'île de Madagascar, contre laquelle le géné ral Duvivier va commander une expédition, avec 7 ou 800 hommes de débarquement, a pour capitale Touanarios, pour reine Kanuvalo Mau- jaça, et 3 4 millions d habitants. L'île, aussi grande que la France, a 10,500 mil les géographiques carrés. Elle était connue dès la haute antiquité des Perses et des Grecs. Lau- renzo-Almeiga la découvrit en 1506. Depuis 1642, c'est-à-dire depuis 203 ans, elle appar tient la France. Il y a environ deux mois, un journal de Dublin, la Nation, regardé comme l'organe de la jeune Irlande, publia un article *ur l'utilité qu'on pourrait tirer des chemins de fer dans le cas d'une guerre civile. Les outils, les pioches, qui servent les construire, devaient être em ployés contre les Anglais les rails devaient être convertis en piques les ponts les viaducs dé truits. Les matériaux devaient être transportés sur les hauteurs pour servir écraser, de là, les troupes contre les insurgés. Le tout était rédigé en forme de catéchisme et recommandé lotit bon Irlandais. Les dernières nouvelles •d'Irlande apprennent que des poursuites judi ciaires viennent d'être dirigées contre M. Duffy, éditeur de la Nationpropos de cet article. Une partie de la presse anglaise blâme vivement le procès fait M. Duffy. Une explosion terrible de feu grisou a eu lieu mercredi dans une houillière près de New- Port (Monmouthshire.) Au moment |de l explo- sionil y avait dans la fosse 150 ouvriers. On a déjà retiré 14 cadavresle nombre de ceux qui n'ont pas reparu est de 35 et I on ne peut guère douter que tous n'aient péri. Dans la matinée du 4 janvier, le village de Guildocommune de Crèhen (arrondissemeht de Dinan)a été mis en émoi par un acte de barbarie inqualifiable. Il existe au Guildo une femme du nom de Marie Mahé, qui, après avoir épousé le sieur Legoff, employé des douanes, conçut une haine terrible contre deux orphe lines qu'avait laissées en mourant la première femme du préposé. Dès les premiers mois de son mariage l'in digne belle-mère se livra envers les enfants du douanier de coupables violences. Sa voix, étions habitués faire la guerre en corps francs fusiller ces gre- 1 dins de paysans, tant nous nous méfions d'eux, écarteler les seno- resen récompense de ce qu'ils nous sciaient entre deux planches, etc. etc., enfin faire les cent dix-neuf coups pour avoir la paix. Nous voilà en Allemagne, bon nous croyons nous, qu'on pouvait traiter les meynhers comme les sonores, mais ce n'était plus ça... D'abord on nous ôle notre colonel le vieux Ledoux, le brave des braves, cinq blessures onze campagnesl'œil crevé d un coup de lance, le nez de moins,... un troupier fini, qui ne connaissait que son Idrapeau que 1 honneur de la France, et qui se promenait tous le5 ®oirs Astorga dans une vinaigrette trainée par quatre sacristains, I attelés avec des grelots et des panaches Si l'on a vu pareille abo mination dit Dauphiu, se joignant les mains. Et même, reprit, GUpisson, qu'un dragon de mon peloton, qui était le cocher, me dit que c'était un petit maigre qui tirait tout, uûn, c est pour dire que le colonel Ledoux éfait le père du soldat, n nous 1 ôle uotre arrivée en Allemagne, et on nous envoie le co- onel Picot, un dur cuire, qui sortait des mameluks; il commence par nous faire les grosses dents nous lui répondons par les nôtres, en vrais sangliers enfin ça va de manière ce qu on ne pouvait pas dire que le colonel et nous, nous nous carressions. Un jour, quel ques lieu. djHeidelberg, iww.rions dcsraisqasayeç notrç hôte, pour un tpetiF yeau de rien du tout que nous avions dépecé pour 1 histoire de rireet que nous apportions en quartiers sous nos cha- braquesFinalementnous trouvons que le paysan est dans son tort, nous l'enfermons dans sa cassine, nous y mettons le feu, tant pis ça le regarde... Bon voilà que le colonel Picot prend ce pré texte-là pour nous traiter comme le dernier des derniers. Notre an cien colonel, lui, nous aurait pris par la douceur, nous aurait dit Mes enfants, vous aviez le droit de tuer le veau et de brûler la mai son; mais y renfermer le paysan... c'est bête. —Oui, oui, c'est bête, que nous aurions répondu eu reconnaissant nos torts. Touché de ça, le colonel Ledoux nous aurait dit: Alors c'est bien, n en parlons plus. Nous nous serions fait écharper pour lui; mais aussi, lui, c'é tait le père du soldat. Ah ça, finirez-vous, avec vos regrets, dit Dauphin nous parlerez-vous du coionel Picot M'y voilà monsieur Dauphin, m'y voilà... Le colonel Pioot, lui, comme je vous le disais, nous traite comme les derniers des der niers x s ébouriffe, tire son sabre nous ordonne d'aller éteindie le feu... Nous répondons que nous ne somme* pas des pompiers alors il tombe sur nous, et nous massacre. D'abord nous prenons ça trps- bieii; pourtant, quand nous voyons une douzaine de dragons blessés, on s'impatiente, on se monte finalement on lui envoie deux coup' de mousqueton; il en meurt,*. Bon; nous yoilà bien, saobant ce qu 1 i nous attend; nous nous barricadons dans le village, en envoyant nos officiers et nos sous-officiers se promener où il leur plaira, bien ré- résolus nous faire tuer jusqu'au dernier plutôt que de nous rendre et de dénoncer ceux qui avaient tiré sur le colonel Picot.—* Ah ça mais vous étiez de véritables diables enragés, dit Boisseau.—Il ne s'agit que de savoir prendre le soldat, monsieur; le colonel Ledoux..» le brave des braves... nous aurait... ►-Encore! dit Dauphiu. Finirez- vous, Glapissou? M'y voilà monsieur Dauphin. Finalement le petit caporal apprend nos farces et dit Il n'y a que le colonel Surville qui soit capable de venir bout de ces brigands-là; s'ils ne nomment pas ceux qui ont tiré sur le colonel, le sort décidera et on en fusillera un par peloton. Le colonel Surville arrive avec ua trompette pour nous conter ça. C était la veille du combat d'Aru- beim, sur les huit heures du soir. Dam', monsieur quand noua voyons celte jeune barbe qui veuait nous arrêter et nous fusiller lui tout seul, d'abord, ça nous a fait rire comme des bossus. II fait son ner cheval par son trompette; nous nous mettons aux fenêtres. Soldats 1 je suis votre colonel l'empereur m'envoie vers vous; si dans un quart d'heure vous n'êtes pas rangés en bataille sur la place, ou si vous ne m'avez pas dénçncé les misérables qui ont tiré sur le colonel Picot, nous nous fâcherons, [La suit* au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3