li 2 TCfulù nvdir la main forcée par une coalition de fournisseurs, se propose de faire livrer les four rages en régie, el pour mettre ce projet exé cution il revendique les bâtiments militaires ^ui ont été donnés charge d eulretien la •ville, roaisà condition d'en laisser faire tel usage que de besoin, l'autorité militaire supérieure, la première réquisition. Comme dans les archives de la ville rl a été impossible de découvrir le texte de ce décret, le consett, sanaprétendre s'opposer aucunement la demande du déparlement de la guerre, décide qu'il sera écrit en son nom, M. le minis tre, pour lui demander un duplicata du décret die 1810, afin que l'autorité communale puisse connaître au juste les obligations qui lui in combent de ce chef. Le rôle de la taxe provinciale sur le bétail est soumis au conseil et approuvé. Aux termes de l'art. 6 du règlement instituant line caisse d'amortissement, tous les ans le conseil était tenu de fixer le taux de rachat des cédules de la dette différée. Mais comme elle est pres- qu'enlièrement éteinte el que l'occasion d'ache ter s'offre très-rarementle conseil décide de laisser le taux de rachat la discrétion el la prudence des membres de la commission. M. le président, au nom de la commission de comptabilité et en l'absence du rapporteur Rl. Beke, donne lecture des rapports sur le compte de l'exercice 18-14 el le budget de 1846 de l'établissement syphilitique. Dans les obser vations qui accompagnaient l'envoi du budget de celte institution, le bureau de bienfaisance a démontré la nécessité d'augmenter le prix de la journée et de le porter 70 cs pour les dé tenues étrangères la ville. La commission a admis l'opportunité de celte augmentation et le conseil, vu les conclusions favorables des rap ports de la section des financesapprouve le compte el le budget de cet établissement. Vu l'absence de M. le conseiller Vanden Bogaerde. rapporteur de la commission pour la comptabilité de l'administration des hospices, la lecture des rapports qui la concerne, est re mise une prochaine séance. Ml'échevin président rappelle au conseil que, dans la dernière séance, il avait étéqueslion de modifier le règlement sur la police des cabarets, qui date de 1818. Celui qui eslen vigueur, eslde- venu illégal par suite delà promulgation de la con stitution et de la loi communale. Il donne lec ture du nouveau projet qui défend désormais d'ouvrir un cabaret, sans avoir au préalable fait approuver l'enseigne que celui qui veut ouvrir un établissement public, doit fixer la princi pale façade de sa maison. Ensuite la cloche de retraite ne sera sonnée, en toute saisonqu'à dix heures trois quarts et on pourra dispenser les maîtres d'estaminets et les cabaretiers d'al lumer une lanterne au-dessus de la porte d'en trée de leurs maisons, depuis le coucher du soleil jusqu'à l'heure de la retraite. Le vole de ce projet, après avoir été longue ment discuté, est remis la prochaine séance. Le désir a été témoigné que MM. les conseillers pussent en prendre connaissance domicile avant de passer au vole, el le président, au nom du collège, accède ce vœu. M. le conseiller Vanden Bogaerde prend part aux délibérations; comme rapporteur de la sec tion des finances, il lit le rapport sur le compte de l'exercice 1844, de l'administration des hos pices civils. Il entre dans des considérations lon gues et détaillées sur la situation financière de celle institution el les dépenses faites dans les divers hospices. Le conseilvu les conclusions favorables du rapport,approuve le compte de 1844, ainsique le budjet de 1846, sur lequel M. le conseiller Vanden Bogaerde.au nom de la commission des finances, a fait un Iravailctendu el donlil donne lecture l'assemblée. La commission de la société des beaux-arts s'adresse au conseil, pour le prier d'aviser l'a grandissement de la salledu musée. Elle propose un plan qui paraît d'une exécution difficile et surtout coûteuse, quoique le devis qui l'ac compagne ne s'élève qu'à une somme d'environ cinq mille francs. Le conseil est d'avis, qu'avant de pouvoir s'occuper de celte question, il faut qu'elle soit soumise un examen approfondi. La séance continue buis clos. pendant le mois de décembre 1845. Les receltes se sont élevées fr. 879,857 17 c. et ont été en conséquence inférieures de fr. 55.866 cel les du mois de novembre. Elles se sont répar ties de la manière suivante, savoir 377 mille 595 francs 45 c. pour les voyageurs; fr. 20,535 pour les bagages fr. 3,956 75 c. pour les fînancs; fr. 429,808 82 c. pour les marchan dises de tous genreset fr. 34,467 69 c. de produits extraordinaires. Le chemin de fer a transporté pendant le mois de décembre, 220,977 voyageurs, savoir: 22,877 dans les voilures de lre classe, 163,161 dans celles de seconde classe, et 134,639 dans celles de troisième classe. Indépendamment des marchandises de rou lage qui ont été de 49,179,800 kïlil a été transporté*, par le chemin de fer 3".593.030 k. marchandises de diligences et 4,279,867 kil. par waggons. La recette totale du chemin de fer s'est éle vée fr. 12,401,403 Comme il ne figure dans les prévisions du budget de 1845 que pour onze millions trois cent mille francs, il s'ensuit qu'elles sont dépassées de fr. 1,101,403. Nous apprenons d'une manière officieuse que lecture a été donnée dans le comité secret du conseil communal, d'une circulaire de la com pagnie concessionnaire des chemnisde fer delà Flandreoccidenlaieels(ignée WilliamChantrell. Elle avait pour but de prier l'autorité commu nale d'appuyer près de la commission d'enquête ouverte Bruges, le projet de chemin de fer de Bossuyt Courlrai, demandé en concession par la compagnie anglaise durailvvay delà Flandre- occidentale. Le conseil paraît avoir pris très-froidement cette invitation. En effet, qu'a-t-il besoin de s'é mouvoir du chemin de fer de Bossuvlà Courlrai, v i quand il n'est pas le moins du monde question d'exécuter la ligne d'Ypres sur Courlrai? d'ail leurs la ville d'Ypres et ses magistrats sont payés pour nepaslropse remuer en faveur d'une compagnie, qui les a sacrifiés d'autres villes qui avaient moins besoin (l ime ligne ferrée, puis que déjà elles sont traversées par le railvvay national. D'un autre coté, si le projet de relier Bossuyt Courlrai, est une œuvre utile, il nous semble qu'on ne devrait la concéder qu'à une compa gnie sérieuse el dans tous les cas le conseil communal ne pourrait appuyer que les sociétés qui lui ont donné la garantie, qu'elles peuvent parvenir exécuter ce qu'elles ont entrepris. Sous ce rapport, on nous a fait entendre que le doute qui existe l'égard de la compagnie con cessionnaire du railvvay de la Flandre occiden tale, a été unanimement partagé, puisque voilà déjà presqu'un an que la concession est accordée et qu'on ne travaille jusqu'ici que sur l'ingrate section de Thourout Bruges. Nous trouvons dans le 1Moniteur de ce jour le tableau du mouvement du chemin de fer OCTROIS COMJIUK AUX. RAPPORT DE M. NOTHOMB. VILLE D'YPRES. (Population: «"janvier iR5o, i5,g4o; i" janvier 1844, 17,3?.a.) Les impôts de consommation qui se percevaient Ypres, en i83o, sous la dénomination de droits d'octroi, frappaient les objets désignés ci-après. Boissons et liquides. Le vin. Le vinaigre de vin. Les boissons distillées. Les liqueurs. La bière. Le vinai- grede bière. L'huile de table. L'huile brûler. Comestibles. Le bétail. La viande depecée. Le poisson Irais. Le poisson sec ou salé. Fourrages. Le foin. La paille. L'avoine. Combustibles. Le bois de chauffage. Le charbon de bois. La houille. Matériaux de construction. Le bois de construction. Articles divers. Les bottes neuves. Les souliers neufs. Les cuirs préparés ou non préparés. Les meubles neufs. Le savon. Nous allons retracer sommairement les change ments qui se sont produits depuis i4 ans dans le système d'octroi de celte ville. i° Le conseil communal opéra, en i83a, la révi sion du tarif de l'octroi, en parlant de ce principe que les objets d'un usage général ou qui sont plus particulièrement consommés par les classes infé rieures, ne doivent supporter que des droits modé rés, taudis qu'au contraire, il y a lieu d'imposer davantage les objets de luxe et ceux qui sont pres- qu'exclusivemenl l'usage de la classe aisée. En conséquence, il augmenta les droits sur le vin, le vinaigre de vin, l'huile fine, le bétail, et réduisit les taxes sur les bières, les combustibles et les bois de construction. 11 diminua aussi les droits sur les Pauvre mère dit Jeanne en essuyant une larme. Herman con tinua d'une voix émue Hélas! elle ne se trompait pas, madame... L'année de son deuil n'était pas expirée, que je perdis ma mère Je restai orphelin, sans ressource; le pasteur du bourg me recueillit par charité je n'avais pas de parents. Ce ministre était le meilleur des hommes, d'une douceur, d'une angélique piété. Malheureusement pour moi, sa femme était d'un caractère brusque et jaloux elle ▼oyait sans doute avec peine son mati me prodiguer presque les mêmes soins qu'à ses deux fils... Il est inutile de vous dire, ce que je souffris alors, madame la duchesse.... Mais je souffris beaucoup... car je serai mort plutôt que de me plaindre, plutôt que de faire part mon bienfaiteur... de 1 éloignemeut que sa femme me témoignait; malheureusement enoore, les deux enfants du pasteur étaient jaloux de moi comme l'était leur mère; ils repoussaient toutes les avances qne je leur faisais ils s éloignaient de moi avec dédain; alors j'allais prier et pleurer sur la tombe de ma mère.*. Le bon ministre ignorait tout, il me reprocha dabord doucement mon humeur fiisleet soli taire ses enfants, plutôt par espièglerie que par méchanceté lui dirent que c'était moi qui les fuyais; leur mère, loin de lés démentir confirait leurs plaintes..,., Peu peu les remontrances du bon mi nistre devinreut plus sévères, je commençai de 111 apercevoir qu'il me traitait avec froideur. Je ne l'accuse pas, mou Dieu, il me croyait des torts inexcusables envers ses enfants... Je fus bien malheureux de celte découverte.... C'était mon seul protecteur,... mon seul ami» Pour ne pas me l'aliéner, je lâchai par tous les moyens possibles de gagner la bienveillance de sa famille,.. Ce fut en vain... Voyant cela, je voulus tcuter un dernier moyen.... Ne trouvant aucun plaisir auxjeux de mon âge, auxquels j'étais obligé de me livrer seul, j'avais cherché dans l'élude quelques distractions mes chagrins, et puis le ministre était si contentsi heureux de mes succès,,, que je re doublais d'ardeurSouvent il me disait en suupiraut.... Vous avez un caractère ombrageux et fier, vous fuyez ceux qui de- vraient être pour vous des frères,... mais au moins, vous répondez t< aux soins que je donne votre éducation. Mon seul regret est que mes autres enfants n'aient pas votre aptitude... En effetses deux fils, idolâtrés par leur mère, étaient, quoique plus âgés, beau coup moins avancés que moi dans leurs études el dans nos classes j'avais toujours l'avantage. Je pensais que peut-être mes succès et mon application causaient la jalousie et l'éloigneraeiit que j'inspirais. Voulant tout prix regagner l'affection du ministre qui, sans doute, irrité par des faux rapports devenait de plus en plus froid mon égard; sentant que je n'y réussirais jamais tant que sa femme et ses enfants me seraient hostiles je me décidai laisser prendre ceux-ci l'avantage sur moi dans nos travaux communs... Je commis dessein des fautes grossières, et pour la première fois depuis deux ans, les fils du pasteur me surpassèrent dans mes études... Hélas je m'étais cruellement trompé ces succès que je leur rendais si fa ciles ne changèrent pas leurs dispositions pour moi... Pauvre malheureux eufant s'écria M«"de Bracciano en es suyant ses larmes. Vous perdîtes peut-être au contraire le seul pro tecteur que le ciel vous avait laissé Oui, madame... Le ministre prit pour de la paresse, pour de l'insouciance ce secret sacrifice que Je faisais ses plus chères affections. Il en vint lui si bon lui si généreux! me reprocher le pain et l'abri qu'il me donnait, me di sant qu'un fainéantingrat et fierétait indigne du moindre inté rêt. Oh! madame la duchesse je vous I avoue, j'eus un instant la lâcheté de vouloir tout apprendre au ministreet d'emporter au moins comme mon seul trésor l'affection de cet excellent homme... Le cœur rongé d'amertume, j'allai au cimetière ma douleur était si profonde, si insensée, que je m'éoriaien me jetant genoux, en

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2