3 boissons dîstillées, mais seulement en Vue de res treindre Ja fraude. ■j." L'adoption d'un nouveau système monétaire nécessita, en 1832, celle d'un tarif d'octroi conver tissant les droits de florins en fraucs{Arrêté royal du Sa décembre i83i.) 3" La ville d'Ypres transigea, en >833, avec les victimes des pillages qui avaient eu lieu en i83i dans cette localité et, pour être même d'exécuter ces transactionselle obtint par arrête royal du ii décembre i833, entre autres autorisations, celle d'augmenter pour un terme de dix ans, les droits d'octroi sur les vins, les bières Fabriquées in Ira mu- rot, le bétail, le bois de chauffage et de construction et la houille. 4° Par un arrêté du 6 juin 1834, intervenu sur une réclamation de l'autorité militaire, il fut statué que les souliers expédiés des magasins ou des dépôts militaires pour l'usage des troupes delà garnison, seraient exempts du droit d'octroi. 5" La taxe locale sur le genièvre distillé en ville fut assise, partir de la mise exécution de la loi du i8 avril i833, sur les mêmes bases que l'impôt de l'État et fixée 20 cent., avec une restitution de fr. 6-75 par hectol., sur les geuièvres exportés. Le droit sur les genièvres importés fut fixé en même temps 10 fr. par hectolitre. Un arrêté du 3o décembre i835 modifia celle tarification en réduisant le taux de la restitution des droits fr. 4-5o par hect. de genièvre exporté, cl le droit sur les genièvres importés 9 fr. par hecto litre. Cet état de choses fut successivement maintenu jusqu'en i843, par diverses autres autorisations loyales. Enfin, un arrêté du 14 décembre 1843 fixa aux taux suivants les droits sur les boissons distillées, pour l'année 1844, savoir: 20 cent, par jour de travail et par hectolitre de la capacité des vaisseaux imposables, quant aux distil leries locales. Fr. 3-î5 par hect. pour la restitution des droits; Fr. 6 par hectol. pour les genièvres importés. Les augmentations de droits qui avaient fait i'ob- jet de l'arrêté royal du i 1 décembre i833, n'avaient été autorisées que pour le terme de dix ans, et en considération des charges que les pillages de i83i avaient fait peser sur la ville. Vers l'expiration de ce terme, le conseil commu nal s'adressa au Gouvernement pour obtenir le maintien du tarif. 11 allégua que les emprunts con tractés par suite des pillages n'étaient pas entière ment amortis, que les dépenses administratives de la ville d'Ypres s'étaient considérablement ac crues depuis i833, et qu'au surplus, diverses con structions d'utilité publique dont l'insuffisance des ressources communales avait seul lait différer jus qu'alors la réalisation, ne pouvaient être ajournées plus longtemps. Un arrêté royal du 28 décembre i843, prorogea jusqu'au 3i décembre 1844 le maintien de ce tarif. Vers la fin de celle dernière année le conseil communal rev int la charge pour que son octroi lût maintenu d'une manière définitive, et moyennant quelques modifications légères, consistant dans la réduction des taxes sur lés houilles, la morue, le saumon, l'augmentation de celles sur l'avoine et le coke, et l'établissement d'un droit sur le bois de construction. Après que le conseil communal eut consenti apporter ces dernières propositions les change ments qu'exigeait le respect <je la libre concurrence, un arrêté royal du 10 décembre 1844 approuva le tarif d'octroi d'Ypres, pour le terme de huit ans, sous la réserve qu'il serait facultatif au Gouverne- raenlde retirer cette approbation au cas où il recon naîtrait la nécessité de modifier les droits dans l'intérêt du commerce ou de L'industrie. De la confrontation des deux tarifs ressorlcnt les différences suivantes: Les augmentations frappent sur les vins, le vinai gres de vin, les liqueurs, le bétail, la viande dépecée et l'avoine Les diminutions portent sur les boissons distil lées, les bières, la morue, les harengs saurs, le bois de chauffage et la houille Les taxes nouvelles ont pour objet l'huile de table, l'huile brûler et le savon. Le relevé que voici fait voir que le produit de l'octroi de la ville d'Ypres s'est accru, depuis i83o, dans la proportion d'environ trois septièmes. RESTITUTION PRODUITS DES FRAIS DE PRODUIS ÀKKÉES. DROITS SUR BRUTS. LES MATIERES EXPORTÉES. PERCEPTION. NETS. 1828 1820 1853 1834 1855 1830 1857 1838 1830 1810 1841 1842 1843 100806 26 104057 04 108005 15 120788 66 156121 87 132571 02 157497 55 158453 71 16622a 93 162819 48 150653 11 160530 82 153723 17 22292 62 23771 88 25542 08 20165 51 26653 43 26917 80 25002 04 16940 08 16256 07 13250 12 15687 28 14836 25 14992 57 15470 26 15408 44 15457 07 15480 80 15370 22 15476 20 15574 57 85056 18 87801 87 95646 03 115101 58 121285 62 117578 45 110734 67 119213 59 125226 78 121164 28 117040 46 18136 73 115146 56 D'après les règlements d'octroi en vigueur Ypres, en cas d'exportation, les droits perçus sont restitués ou remis pour les articles suivants Objets fabriqués ou préparés dans le rayon de l'octroi: les boissons distillées, la bière et le vinaigre de bière, le bétail, le savon. Objets importés: le vin, les liqueurs de toute es pèce les huiles le poisson salé articles qui tous sauf les huiles, sont admis l'entrepôt fictif ou l'entrepôt réjjl. Quant aux huiles, les négociants jouissent, en cas d'exportation, de la restitution des droits, tuais seulement sur le pied du droit le moins élevé. La restitution s'opère delà manière suivante, pour lesobjels fabriqués ou préparés en ville, savoir: Pour les genièvres et eaux-de vie, raison de fr. 3-a5 par hect. So degrés de l'alcoomètre de Gay- Lussac et ce en retour d'un droil 'le 20 centimes par jour de travail et par hectolitre delà capacité dés vaisseaux imposés; Pour la bière et le vinaigre de bière raison de fr. 2-o5 par hect., taux égal celui du droil perçu Pour le savon raison de 48 litres d'huile pour 100 kil. de savon Quant au bétaille droit n'étant exigible qu'au moment de l'abattagel'exportation 11e donne lieu qu'à une simple décharge au compte du détenteur. La perception de l'octroi communal d'Y pies s'o père par voie de régie et sur tout le territoire de la ville. On a déjà dit que la population de la ville d'Ypres s'élevait Au 1" janvier i83o, 15,g4o âmes, id. 1844, 17,322 id. On a vu aussi que tout le territoire habité par cette population est assujetti au payement des droits de ville. Si l'on voulait cherchera apprécier quelle a été pour chaque habitant d'Ypres, lamoyenne des char ges résultant de la perception des taxes communa les, et, qu'à cet effet, on mît en rapport les produits généraux de l'octroi, pendant les années 1829 et. i843, par exemple, et les chiffres de Ta population tels qu'on vient de les indiquer, on obtiendrait Pour 1829, une cote approximative de fr. 6-33 par hectolitre. Pour 1843, id. de fr. 7-43 Ces appréciations paraîtront sans doute dignes d'intérêt; toutefois, l'utilité qu'elles présentent serait plus grande encore, si l'exactitude n'en était altérée jusqu'à un certain point par l'impossibilité où l'on se trouve d'élaguer des chiffres des produits de l'oc troi la quotité des droits provenant de la consom mation faite Ypres par la population flottante. M. le juge d'instruction Louvat a procédé hier l'audition de plusieurs témoins dans l'af faire de MM. De Ridder et Borguet. M. Van Moorsel, qui a fourni la chaux em ployée la construction du tunnel, a fait une déposition qui a duré plusieurs heures. Dans la journée M. Louvat s'est transporté la banque de Belgique accompagné de son greffier, pour y prendre des renseignements au sujet des opérations financières des prévenus. Le fils aîné de M. Borguet est arrivé vendredi matin de Paris et a obtenu la permission de communiquer avec son père en présence de M. le directeur de la prison. On dit que M. Slevens a quitté la Belgique; mais il aurait écrit qu'il se mettrait la dispo sition de la justice lorsque l'affaire sera entiè rement instruite. Dans sa lettre, M. Stevens annonce, dit-on, qu'il lui sera facile de présen ter sa justification complète, mais il aurait ajouté qu'il croyait inutile Je se soumettre un em prisonnement préventif qui pourrait être de longue durée. w-jgiganiïïiri On dit que M. Masui, qui étudie les chemins de fer Turin, a reçu l'ordre de revenir, sa présence et ses explications étant indispensables pour l'affaire du tunnel de Cumplich. M. Nolhomb revient également, dit-on. [Revue de IS'amur.) Voici les faits sur lesquels aura lieu, l'au dience du 19 courant, l'enquête, en cause du ministère public contre le notaire Eliat. Que le notaire susdit a commis un faux matériel dans l'acte de souscription du testa ment mystique de feu le docteur Van Cutsem pour avoir, le 27 février 1845 en rédigeant, en qualité de notaire, ledit acte de suscription, constaté comme un fait vrai, que ledit docteur Van Culsem testateur, a déclaré que le testa ment qu'il présentait clos et scellé, est signé par lui testateur, mais écrit de la main d'une autre personne, tandis que ces dernières paroles n'ont pas été proférées Que ledit notaire a manqué la dignité et la délicatesse qu'exigent sa profession, 1° pour, plusieurs reprises, nommément les 24, 25 et 26 février 1845, et alors que l'état du sieur Van Cutsem présentait le plus de danger, s'être joignant les mains comme si ma mère eût pu m'entendre Oh! ma mère comme on traite votre enfant 1... lu fortuné dit Jeanne eu levant les yeux au ciel.— Je pleurai beaucoup,.... je me relevai plus calme la pensée de ma mère m'avait noblement inspiréje rougis de la honteuse idée que j'avais eue de dévoiler au ministre la conduite injuste et cruelle de sa famille mon égard. C'était le rendre malheureux,... lui qui je devais toutlui qui était, sans le savoir, 1 instrument d'un complot domestique. Je préférai de partir sans Lui laisser au cœur une pensée douloureuse.— Ame noble âme généreuse s'écria Jeanne: et que devîntes-vous, si jeune, car vous étiez, bien jeune alors, n'est-ce pas J'avais quinze ans madame. Le ministre, au moment de me quitter, sentit se réveiller en lui son ancien attachement pour moi, il voulut me retenir; je pensai que les causes qui nécessitaient mon départ existeraient toujours je me jetai dans ses btasune dernière fois et je m'éloignai. —Et alors, où allâles-vous A Vienne,... le ministre m'avait recommandé un de ses amis, savant professeur dé cette ville. Il était brusque et dur, il m'accablait de travail; mais au moins je gagnais ma vie.'Tant que je pus supporter ces fatigues, je les supportai; pour le satisfaire j e travaillais de toutes mes forces trop sans doute car cû suite de veilles très-prolongées je tombai gravement malade, je fus porté l'hospice des pauvres... Mon Dieu mon Dieu dit Jeanne.-* J'y restai longtemps; ce dont j'eus le plus souili ir, c'était l'espcce de familiarité avec laquelle j'étais traité par des mendiants grossiers et souvent criminels; la différence que l'éducation avait mise entre nous me rendait cette communion odieuse, ne pouvant y échapper et quelquefois dissimuler mon aversion, je fus en butte leurs mau vais traitemens; j'étais faible, j étais seul, je me résignai, je souffris. 11 n'a donc pas échappé une des douleurs humaiuea! dit Jeanne, en attachant sur llermaii un regard noyé de lartnéS Pourtant je ne me désespérais pas les nombreux travaux auxquels je m'étais livré pendant deux ans chez le professeuravaient complété mon éducation, agrandi mes idées. Je comptais pouvoir assurer mon éducation force de travail... En sortant de l'hospice, faible et sans ressources, j'allai chez le savant qui m avait jusqu'alors employé il avait pris un autre secrétaire. Alors je passai quelques jours bien amers y.*, je connus la faim, je connus ces luttes affreuses entre le besoin qui vous pousse tendre la main, et la honte qui vous retient. Oh mon Dieu 1 encore cela! dit la duchesse, en cachant sa figure entre ses m|ins. Ne pouvant me résoudre k mendier, j'étais en proie aux pensées les plus désespérées et les plus sinistres, lorsqu'un heureux hasard me fit rencontrer un ami de l'excellent ministre qui m'avait élevé; par lui, j'obtins une place dans un des bureaux de la chancellerie de 1 empire, je me vis sauvé; pendant quelques mois, je me trouvai bien heureux, presque rassuré sur l'avenir. J'employais mes loisirs perfectionner mon instruction, un nouveau coup vint m'accabler. Le ministre qui m'avait élevé par charité mourut, laissant sa femme et ses deux enfants dans la mi sère; quoique plus âgés que moi, et presque des hommes, ils ne pouvaient encore subvenir leurs besoins... L'un d'eux pourtant s'engagea dans l'armée; l'autre était infirme. Je le pris avec sa mère dans ma pauvre habitation. Je donnais quelques leçons j eus le bonheur d'être utile, mon tour, la famille de celui qui m'avait autrefois si généreusement secouru. Cette famille avait été bien cruelle pour vous... Je ne m'en souviens que pour mettre dans ma conduite tous les ménagements possibles. J'aurais été désolé de laisser croire ces malheureux que je voulais tirer avantage de ma position pour leur faire regietter leur injustice d'autrefois. Et dans cette vie si laborieuse, si dure,... quelles étaient vos distrac tions au moins ^La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3