3 serait une de ces grandes et monumentales oeuvres qui suffisent l'illustration d'un règne, qu'ad mirent et bénissent les générations reconnais santes Jacq'-Benoît TEUTZWEIL Secrétaire comm1 de Yoormezeele, l'un.des propriétaires riverains des Broeckages. Les funérailles de M. Bonné-Maes, sénateur, ont eu lieu hier 2 heures de relevee. La depula- tion du Sénat, laquelle s'étaient joints plusieurs sénateurs et plusieurs représentais, s'est rendue l'Hôtel de Suède, rue de l'Evêque, où logeait M. Bonné-Maes. Conformément l'usage établi, la sortie de l'hôtelle corps a été salué par une décharge de la troupe. Le cortège s'est dirige dans l'ordre suivant l'église du Finisterrae. Un détachement d'infanterie et la musique du 32e, le çorpsdu défunt, le deuil, les membres du sénatel de la chambre, les officiers des différents corps de la garnison. Un détachement d'infante rie fermait le cortège, côté duquel marchaienlen haie droite et gauche deux autres détache ments. Après les prières dites sur le corps, le cortège a continué sa marche vers la station du Nord où le corps a élé déposé dans un char-à-banc, garni en noir la destination de Gand. La dépouille mortelle de M. Bonné-Maes sera transportée Audenaerde où aura lieu l'inhumation. Celte cérémonie funèbre s'est terminée par un •discours d'adieu prononcé au nom du Sénat par RI. le baron de Schiervel. Il y a eu samedi grand conseil des ministres ■ce conseil a élé entièrement consacré l'examen •des questions soulevées par les négociations qui se poursuivent La Haye. M. Masui, directeur des chemins de fer en exploitation, est arrivé Bruxelles, de retour de son voyage en Italie. La police a fait une descente vendredi chez un individu de la rue d'Argent que I on soup çonnait de réceler des objets volés. Elle y a saisi une grande quantité d'objets, parmi lesquels Igurenl plusieurs pièces d'argenterie, une mon tre en or cylindre, etc., que l'on présume provenir de vol. Ces objets ont élé déposés au greffe du tribunal. Samedi soir vers 7 heures, une femme portant son jeune enfant, est tombée accidentellement dans le canal de Willebroek au pont du rivage. Fort heureusement un matelot l'aperçut de son navire, se jeta la nage et parvint les retirer tous deux de l'eau, non sans avoir eu lutter onlre celle femme quicroyant avoir perdu ion enfantrésistait aux efforts de son libérateur. NOBVEELES DIVERSES. Le bulletin des lois de ce jour publie un ordre du cabinet par lequel les sujets prussiens ui se sont fait sacrer ou qui se feraient sacrer prêtres catholiques dans un pays étranger, sont déclarés tout jamais incapables de remplir aucune fonction eu Prusse. M. Van Maanen, ministre d Etat en Hol lande, et ancien ministre de la justice, est mort samedi, l'âge de 76 ans, après une courte maladie. Lesdernières nouvelles d'Athènes sont du 29 janvier. La veille, on avait lu aux deux cham bres les projets d'adresse la couronne, et la dis cussion devait commencer le 31. La Gazette de Madrid^ du 8 février, publie e texte des budjelspour 1846. Les dépenses s'é- èvenl 1.225.499.420 réaux les recettes sont valuées 1,227.263,482 réaux. On écrit de Berlin, le 8 février M. de Bo- delschwing qui remplissait par intérim les fonctions de ministre de l'intérieur, vient d'être définitivement nommé ce poste. tribunal correctionnel d Amsterdam vient de condamner un magnétiseur 50 florins d amende comme convaincu d'exercice illégal de la médecine. Le ministre de l'intérieur, M. de Bodel- schwing, a rapporté de son voyage dans la pro vince de Posen des renseignements très-inté ressants et de la plus haute importance, quant la véritable nature de la dernière conspiration. Il a élé mis sur la voie de ces renseignements par l'archevêque de Posen et il est maintenant prouvé clairement que la Russie a eu la main dans celle affaire, car on a reconnu parmi les individus arrêtés Grandenez et Thorn, des russes et des transfuges de la Pologne russe. La Russie en prêtant son concours secret ce mouvement aurait voulu exciterlegouvernement prussien punir sévèrement les rebelles de la province de Posen, afin défaire oublierou défaire paraître moins cruel le traitement infligé par la Russie aux polonais, mais ce projet infernal a échoué et on a reconnu que la clémence est d'au tant plus nécessaire dans celte affaire que la sé vérité frapperait un grand nombre d'innocents et ne ferait en outre que servir les projets de la Russie. Vingt-cinq bâtiments vapeur, en bois ou en fer, se construisent, en ce moment, en Angleterre, pourle servicede la flotte de guerre; il y en a quinze qui auront l'hélice pour pro pulseur. Un des bâtimens enfer, le plus grand, le Sitnou est de 780 chevaux il est hélice. La frégate le Sidon aura des roues aubes; elle est en bois et de 600 chevaux. L'amirauté an glaise a commandé en outre des hélices pour quatre vaisseaux rasés et quatre frégates d'uue force totale de 3,200 chevaux. Ces derniers bâ timens sont spécialement destinés la défense de la côte. Nous avons reçu hier matin la troisième édition du Sun de lundi, lequel nous apporte le commencement de la discussion qui s'est ou verte le même jour dans la chambre des com munes sur les grandes mesures proposées par sir Robert Peel. Trois amendements ont été dé posés; l'un propose l'ajournement six mois, ce qui est en Angleterre la formule ordinaire du rejet le second tend fixer 5 sh. le prix du froment, 2 sh. et demi celui de l'orge et 2 sh. celui de l'avoine; le troisième tend sup primer les mots après 1849, etc. c'est-à- dire, propose de rendre définitif et permanent le régime transitoire proposé par sir Robert Peel. Aucun amendement n'a été présenté pour dé mander le rappel total et immédiat des droits. Nous avons annoncé l'assasinat commis par un domestique sur la personnede Mme Morel, femme d'un juge au tribunal de Vesoul. Ce crime était le résultat d'une atroce idée de ven geance. Le domestique, Jean Baudry, avait élé menacé par M"'e Moreld'être renvoyé de la maison cause des habitudes d ivrognerie qu'il avait contractées. Son départ rendu de plus en plus nécessaire par de nouveaux actes d'incon- duite, avait même élé fixé au 10 ou au 12 de ce mois. C'est danseescirconstances que Baudry, dont les instances pour rester avaient élé inu tiles, résolut dese vengerpar unlâche assassinat. Muni de deux pistolets qu'il avait achetés le ma tin il s'est rendu une demi-heure avant son crime, dans un café, où il a fait quelques liba tions de punch et de kirsch. Rentré chez ses maîtres il a profité du moment où M. Morel venait de sortir pour mettre exécution son exécrable projet. On écrit de Liverpooldimanche soir Notre rade vient d'être le théâtre d'un affreux sinistre, qui a causé la mort de treize personnes, Le ile/zcoo/e/i,capitaineCharebeut, appartenant M. Riptey, négociantde notre ville, avaitquitlé Callao le 13 novembre, avec un chargementde guano, coton, cuirs et autres marchandises. L'équipage se composait de vingt-un hommes, Le voyage s'était effectué de la manière la plus heureuse et hier, vers sept heures, le navire ayant passé devant Holyhead, ne tarda pas être abordé par un pilote. Le vent était favorable pour gagner le port; ruais, on ne sait par quelle cause, le bâtiment, en cherchant entrer, donna sur le banc de Taylor où en moins de vingt minutes il fut complètement brisé. Aussitôt qu'il eut touché, o?" s'empressa de mettre les embarcations la mer; mais le temps était fort mauvais, et les deux premières furent emportées par les lames. Cependant la dernière tenait bon déjà huit hommes de l'équipage y étaient descendus, quand la bosse vint casser, et le canot fut en traîné vers la terre, par le vent et la marée. En vain les matelots qui le montaient firent- ils les plus grands efforts pour regagner lebord; malgré leur désir de sauver le reste de l'équi page, leur embarcation s'élanl deux fois remplie, ils durent renoncer cette espérance, et se di rigèrent promptement sur Liverpool pour y m chercher du secours. Dès qu'ils eurent mis pied terre, ils donnèrent avis de ce malheur, et -,v l'on expédia immédiatement trois steamers, ainsi que des bateaux de sauvetage vers Taylor's Bank, mais il était trop lard quand ils arrivèrent, le Bencoolen n'apparaissait plus au-dessus de l'eau et quelques débris seuls flottaient dans ces pa rages. Tous les malheureux qui étaient restés bord, c'est-à-dire onze hommes d'équipage, le capitaine et le pilote ontété victimes de cesi- nistre. Les journaux de la capitale publient l'ar ticle suivant parmi les nouvelles de la cour. Par un courrier arrivé ici de Palerne dans la nuit du 3, l'empereur a reçu l'heureuse nouvelleque le 18 janvier d'après le vœu exprimé par S. M. le roi de Wurtemberg et après le consentement préalable de l'empereur et de l'impératrice, la grande duehessp Olga Nicolajewna et le prince royal de Wurtemberg suivant l'inclination de leur cœur ont conclu les fiançailles de Ieurma- riage. Tribunal civil de Çaen. Une question tout-à-fait neuve a été jugée le 10 de ce mois par ce tribunal. Le 30 janvier 1843, le nommé Dumesnil et la demoiselle Lemonnier se présen taient assistés de leurs parens et amis, devant l'officier de l'état civil de la commune de Baron, arrondissement de Caen, pour qu'il fût procé dé leur mariage. Le mariage se célébra suivant l'usage Dumesnil et la demoiselle Lemonnier furent déclarés époux maisau moment de signer I acte, celle-ci succomba frappée d'une mortsu- bite. L'officier de l'état civil attesta ce fait et compléta l'acte par les signatures ou les décla- rations nécessaires; toutefois, deux des témoins refusèrent de signer, il en fut fait mention dans l'acte. La question était de savoir s'il y avait eu mariage, et si, par conséquent, les avantages faits au mari par le contrat de mariage pouvaient être reclamés par lui. Le tribunal a décidé la question dans le sens de l'affirmative. Le sieur Herfort, limonadier dans la grande rue de la Chapelle Saint-Denis, avait besoin, il y a quelque temps, d'une demoiselle de comptoir. II lui arriva bientôt une jeune demoiselle d'une tenue décente et modeste; elle lui présenta une lettre qui la recommandait comme appartenant une famille honorable, ruinée par des revers de fortune, et le signataire de la lettre, nommé Groi- sier, soi-disant propriétaire aisé du pays de la jeune personne, attestait chaleureusement que la demoiselle Arnould était digne de toute con fiance et méritait l'intérêt des personnes qui voudraient l'employer. M. Herfort, prévenu déjà par les dehors enga geants de la solliciteuse ne voulut pas d'autres renseignements, et il l inslalla dans son comptoir, où elle fit preuve, tout d'abord, d'une grande in telligence. Quelques jours aprèsla demoiselle Arnould annonça l'arrivée Paris de son frère. Bientôt, en effet, un jeune homme se présenta dans la maison, sous ce litre, et il vint fréquem ment la voir. Trois semaines environ se passèrent ainsiet M. Herfort était plus que jamais satisfait de son acquisition lorsque, il y a trois jours, il s'aperçut en se levant qu'on lui avait enlevé son argenterie et un coffret où étaient renfermés de l'argent et des bijoux. 11 s'aperçut eu même temps que sa demoiselle de comptoir était aussi disparue, et

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3