plusieurs autres objets moins importants qui étaient l'ordre du jour. M. Dupont, ministre de la guerre, est indis posé depuis quelques jours. En vertu de l'arrêté royal du 6 février 11545, le département de la guerre a été autorisé dé livrer les congés définitifs la classe de milice de 1837. Cette année il n'en sera pas de même pour celle de 1838, qui, ce qu'il paraît, serait maintenue cause d'un projet de loi qui doit être présenté pour n'appeler les hommes qu'à l'âge de 20 ans; les nouvelles recrues arrivant ordinairement au mois de mars, ne rejoindront le corps pour lequel elles seront designées qu'au mois de juillet. On assure qu'une commission va être nommée afin d'examiner de nouveau les différentes ques tions relatives la fabrication de la monnaie d'or en Belgique et l'établissement d'un atelier d'aftinage. MM. les ingénieurs Vifquain et Cabry sont assignés dans l'affaire de Ridder, en mêmetemps que d'autres membres du corps et du conseil des ponts et chaussées. D'après une lettre de Liège le parquet de Bruxelles a demandé qu'une nouvelle perquisi tion fût faite au domicile de M. Borguet Liège, et il parait que des visites se rattachant toujours la même affaire, ont eu lieu chez d'autres per sonnes de la même ville. Les troisième bal de la cour, qui a eu lieu hier, a été très-brillant; le nombre des invités était encore plus considérable qu'aux bals pré cédents. Le Roi, la Reine et le jeune Duc de Brabant sont entrés dans le bal huit heures et demie, et ont pris place sur l'estrade royale. Le roi portait l'uniforme d'officier général des gardes civiques. Un peu avant le souper, LL. MM. et le ducde Brabant ont faille tour dessalons, etonladressé la parole plusieurs personnes. Après le souper, le Roi et la Reine, ainsi que le duc de Brabant, se sont retirés dans leurs appartements. Le bal s'est terminé vers 2 heures. On écrit de Bruxelles; Samedi au matin on a conduit devant M. le juge d'instruction, neuf individus des Flandres que l'on avait refusé de recevoir au dépôt de mendicité de la Cambre. Ces individusétaient venus demanderau bureau permanent de police comme une faveur d'être mis en prisonétant entièrement privés de moyens de subsistance. On a remarqué depuis quelques temps que les neuf dixièmes des indi vidus arrêtés sous la prévention de vagabondage ou de mendicité appartenaient l'arrondisse ment d Audenarde Une nuit, il fui éveillé en sursaut, par sou valet de chambre, qui vint lui aunoncer qu'un courrier arrivait l'instant de Vienne, por tant une lettre très-importante du colonel. Le courrier avait reçu l'ordre de faire la plus extrême diligence: il devait se présenter M. Boisseau h quelque heure de la nuit qu'il arrivât. Ah diahle dit Anacharsis en se frottant les yeux quelle heure est-il donc?—* Deux heures du matin, monsieur. Et ce cour rier, où est-il Dans la salle manger, monsieur, où Glapisson lui fait du feu pour le réchaulTer car il pleut torrent de la neige fondue.— Cela m'inquiète; qu'est-il arrivé Raoul dit Anacharsis en passant sa robe de chambre. Dans la chambre manger il trouva le courrier debout devant un grand feu, en compagnie de Glapisson, qui lui versait boire. C'est peine si travers la boue que le couvraiton pouvait distinguer les galons et la couleur de la livrée de cet homme dont la figure joviale et hardie ne portait pas la moindre trace de fatigue.. En voyant entrer Boisseau le courrier posa sur la cheminée le verre qu'il portail ses lèvres, salua respectueusement Anacharsis, et lui remit la lettre de Raoul. Le colonel n'est pas malade, j'espère dit Anacharsis.— Non, Monsieur,..* Dieu meici M. le marquis se porte bien.... Il m'a or donné de crever dix chevaux s'il le fallait pour arriver plus tôt, de me repeser deux heures et de revenir Vienne si monsieur avait Une réponse me donner.— Peste mon garçon, vous faites là un Inde métier, dit Boisseau en décachetant la lettre.— Ab! ce n'est lien monsieur, une fois je suis allé de Leipsick Cadix flans m'ar- Le 15 du courant, vers les 8 heures du soir, un incendie a éclaté dans la commune de Zandvoor- de, et a réduit en cendres une maison deux demeures construite en briques et couverte en paille. Une vache a péri dans les flammes. La maison était assurée. Depuis quelques temps une maladie conta gieuse s'est déclarée dans la maison de correc tion de Saint-Bernardet par suite d'ordres émanés du ministère de la justice l'envoi des prisonniers sur celte maison a été suspendu. Une partie des condamnés subissent provisoi rement leurs peines Bruxelles d'autres sont envoyés soit Nivelles, soit dans d'autres mai sons de détention. Lundidans l'après-midiune femme de 65 ans a été trouvée brûlée dans sa demeure Tournay. Les sœurs hospitalières attachées l'hôpital des malades Verviers, ont envoyé leur de- mission au conseil communal, qui l'a acceptée, et le bourgmestre a été chargé de concert avec deux autres membres de procéder une en quête sur la situation des élablissemeuls de bienfaisance de la ville. NOUVELLES DIVERSES. Londres, 16 février. Dans la séance du 13 février, la chambre des communes s'est formée en comité pour délibérer sur une résolution portant que le trésor ferait une avance de fonds pour l'exécution de travaux publics en Irlande. Cette résolution a été volée une forte majorité. La chambre s'est ensuite ajournée au 16 février. Les débats relatifs au plan financier de sir Robert Peel semblent loucher leur terme, et tout porte croire que le vote du parlement sanctionnera sans retard les mesures proposées par le premier ministre. Cependant, une voix éloquente a manqué cette discussion mais, si nous sommes bien informés, M. Cobden, l'agi tateur de la Ligue, se propose de prendre la parole dans une des prochaines séances. CHANGEMENT DE MINISTERE EN ESPAGNE. Des nouvelles importantes sont arrivées de Madrid e£i date du 10 février, et par voie ex- traordinaWL Le général Narvaezprésident du conseil des ministres et ministre de la guerre, a donné sa démission, que la reine a acceptée. On pen sait qu'il serait nommé au commandement en chef de l'armée. Au départ du courrieron regardait la dissolution du ministère comme complète, et le bruit courait que la reine allait appeler le géné ral Roncali, capitaine général de Valence, et le marquis de Miraflorespour les charger de former un nouveau cabinet. reter, et pour faire marcher les postillons andaloux il fallait taper autant sur l'homme que sur la bête.... J'y ai usé trois fouets,.... et les manches avec. —C'est comme le colonel Letloux le brave des braves, le père du soldat, quand ces canailles d'alcades ne voulaient pas nous donner des vivres, sous prétexte qu'ils n'en avaient pas, il les forçait manger des galettes de terre pour leur apprendre se laisser surprendre sans vivres, dit Glapisson. Pendant cette intéressante conversation, Anacharsis lisait rapide ment ces mots tracés la hâte par Raoul oMej soupçons n étaient que trop fondés... Herman Forsterestun misérable il faut qu'il quitte l'instant Paris,., mais sans éclat. Il n'hésitera pas, lorsqu'il verra ses projets découverts; pour lui prouver que je suis instruit de tout, tu n auras qu'à lui dire ces deux noms: JVilhelmine Butlerqu'il parte donc l'instant de Paris poui Ray onne; là il recevra de nouveaux ordres.... Comme une minute de retard peut être fatale, je compte assez sur ton amitié pour te prier de te rendre quelque heure que ce soit du jour ou de la nuit, chez Herman Forsler.... S'il manque d'argent, tu lui en donneras; qu'il parte l'instant. I^fils de mon concierge, homme sur et déterminé, l'accompagnera jusqu'à Bayoune, et restera dans cette ville pour le surveiller jusqu'à nouvel avis. Si Herman, chose impossible réaiste ces ordres, tu remettras l'instant une des deux lettres ci-jointes Mme la princesse de Moutlaur!... et tu ferais parvenir l'autre l'Em pereur, en la portanL loi-même au grand-maréchal du palais.... Je n'ai pas le temps de te dire par quel mi raculeux hasard j'ai surpris oe secret, tant j'ai hâte d'airacher qui tu sais ses abominables ma- Celle démission est la déroute de l'intrigue ourdie par le cabinet des Tuileries en faveur du comte de Trapani. L'opinion publique en Espagne s'était pro noncée contre celte combinaison avec une assez grande vivacité et même en termes blessants' pour d'autres personnages que l'auguste pré tendant. C'est assez dit-on Madrid d'une Napolitaine; n'y ajoutons pas un Napolitain. On lit dans la Presse Nous recevons par voie extraordinaire, au moment de mettre sous presse, la nouvelle de la reconstitution du ministère espagnol. Le nouveau cabinet est composé de la ma nière suivante M. le marquis de Miraflores, président du conseil, ministre des affaires étrangères. Le général Roncali, ministre de la guerre. M. lsturitz, ministre de l'intérieur. M. Topele, ministre de la marine. M. le marquis de Casa-Riera ministre des finances. On ne connaît pas encore le ministre de la justice. M. de Miraflores a été ambassadeur Londres et Paris. C'est lui qui a signé le traité de la quadruple alliance. Le général Roncali présenta la défense du général Léon devant le conseil de guerre qui condamna mort le héros de Belascoain. lsturitz était président du conseil l'épo que de la révolution de la Granja. M. Topele esll un des membres du tribunal suprême de guerre et de marine. M. de Casa-Riera est l'un des plus riches banquiers d'Espagne. Il n'a pas encore fait ses preuves comme homme politique. II se trouve en ce moment Paris. Le Mercure de Souabe du 14 contient la publication officielle des fiançailles du prince royal de Wurtemberg avec la grande duchesse O'ga. Dresde12 février. La première chambre des états a adopté aujourd'hui une motion du chanoine Gunlherà l'effet de demander au gou vernement la création d'un séminaire catholique où les élèves en théologie et les instituteurs ec clésiastiques puissent compléter leurs études. La 2e chambre propos de la discussion du budjet de l'intérieur a adopté une motion du député Schaffralh tendant demander au gou vernement un projet de loi pour organiser d'une manière plus simple et moins coûteuse l'admi nistration du pays et séparer entièrement les attributions judiciaires des fonctions adminis tratives. Berlin, 19 février On écrit de Berlin la Gazelle de Cologneque le gouvernement prussien publiera sous peu, une nouvelle loi qui conférera aux israélites certains droits dont ils n'ont pas joui jusqu'à ce jour sans pourtant les mettre sur un pied complet d'égalité avec les chinations.... Reiivoie-moi mon courrier, dès qu'Herman Forsler sera parti. Que je sois rassuré sur ce point.... J'oubliais une chose importante. Uu homme très-dangereux nommé Pierre Herbin, doit fréquemment visiter Herman Forster. Dans le cas où ce dernier ne voudrait pas quitter Paris, dis Glapisson de couper ses moustaches, de s'embusquer près de la maison qu'habite Herman, rue du Faubourg-du-Roule, n° 56, et de sur veiller les gens qui peuvent y entrer, de remarquer Pierre Herbin, de le suivie et de te rendre compte de ses démarches. %u Se voyant découverts ces deux misérables pourraient tenter quelque dangereuse entreprise avant que le résultat que j'attends de ma lettre l'Empereur ne soit obtenu que Glapisson surtout re double de vigilance, s'il les voyait rôder du côté de l'hôtel de B. Ce Pierre Herbin soixante ans environ il doit être boiteux. Une profonde cicatrice lui partage la lèvre supérieure en deux. Je crois faire un rêve en songeant àoe qui vient de ra'arriver. Ma tète se perd dans ce chaos.... Si le plus impérieux devoir ne me retenait ici, je serais l'instant parti mais FEmpereur m'a chargé d'une mission de la plus haute importance et ce n'est que dans cinq ou six jours que je pourrai l'avoir terminée. Adieu, mon bon Anachar sis, adieu en hâte. N'Oublie rien,... ne néglige rien de tout ceci.... Il y va du sort de la personne que j'aime et que je respecte le plus au monde... Mon courrier est un homme actif, intrépide. Si tu ne me le renvoies pas immédiatement utilise-le; lui et Glapisson me sont très-dévoués et t'obéiront comme moi. La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2