Le9 soussignés ont l'honneur d'être, Sire, avec
le plus profond respect,
y> de Votre Majesté,
les très-humbles et obéissants serviteurs.,»
Suivent lj§ tiunalupft,)
Nous trouvons dans l'Organe des Flandres,
propos de l'Adresse ail Roipubliée pqr le
Littéral Liégeois, les réflexions suivantes
C'est donc la dissolution de celle repré-
sentation,actuellement frappée d'impuissance
politique, qu'il faut avoir recours. Ainsi
nos extravagants veulent organiser une guerre
v> mort entre les deux opinions qui existent
r> en Belgique: pas de conciliationpas d'u-
nionetiscSrdesdéchirement et plus tard
peut-être, guerre civile comme en Suisse;
voilà ce qui sourit l'opinion dont les doc-1
t> trines mènent droit l'anarchie.
On ne voit ici d'autres extravagances que les
aménités, de style de Y Organe, que nous venons
de soumettre nos lecteurs. Le parti catholique
ne peut se soustraire la loi des majorités pas
plus que l'opinion libérale. Du reste, il use et
abuse de sa majorité maintenant; car, malgré
ses invocations l'Union, sa devise est: tout pour
moi, rien pour mes alliéss'il en existe d assez
sot pour lui donner leur confiance.
Si l opinion libérale, par suite de ses principes
sympathiques, parvient conquérir légalement
la majorité, nous croyons que le parti catho
lique sera assez sage pour se soumettre, moins
qu'il ne fasse, comme en Suisse, un appel la
guerre civile. Mais comme il sera en minorité
la majorité pourra toujours avoir raison de
ceux qui oseraient tenter de violer les lois,,
quand même ce seraient des catholiques. On
oublie que dans les révolutions fomentées par
le clergé, on n'avait pour adversaires qu'un
souverain pour ainsi dire étranger au pays.
Mais dans loccurrence, on aurait faire avec
une partie rte la nation, dont ou voulait con
fisquer les libertés.
Nous conseillons XOrgane de ne plus pren
dre ces airs de matamore, car, outre que cela
n'inspire qqè, de la pitié, il devrait se rappeler
que le parti qu'ildéfend, a toujours prêché
que celui qui aime le glaive, périra par le,
glaive.
Demain, dimanche, aura lieu un bal paré,
déguisé et masqué, donné aux profils des indi
gents, par quelques jeunes gens de la ville. Un
certain nombre d'objets de fantaisie et d'étagère
seront exposés et une tombola sera organisée
dont le prix des lots servira augmenter le pro
duit des droits d'entrée. Cette œuvre philanthro
pique mérite d'être encouragéeet nous espérons
que la soirée dansante sera très-animée.
Nous apprenons que M. Auguste Lameere,
Contrôleur des contributions directes Ypres
est nommé Inspecteur d'arrondissement Char-
leroy. C'est une perle pour nos habitants, car
M. Lameere, par son caractère conciliant et sa
rigide équité dans l'exercice de ses fonctions
était très-aimé et estimé.
Par arrêtés royaux du 4 février, sont nommés:
MM. E. Dochy bourgmestre de St.-Jean
J. Van Wonlerghem, échevin de la même com
mune, en remplacement de H. Markey.
P. Joye-Ghysbourgmestre de Walouen
remplacement de M. Louis Petit.
F. Messiaen. échevin de Gheluveld, en rem
placement de M. Colpaert-Carlon.
C. Bancourt, échevin de Proven, en rempla
cement de M. J. DeMaerel.
Nous reviendrons sur quelques-unes de ces
nominations.
Le 24 de ce mois, M. Ingelbeen, Vital, âgé
de 76 ans, bourgmestre de la commune de
Dadizeele, était allé se promener la campagne,
et arrivé sur le territoire de la commune de
Môcrslede, il y est tombé mort, frappé d'apo
plexie foudroyante.
Le 25 février, vers les six heures du soir, un
incendie a éclaté en la commune de Passchen-
daele et en moins d'une heure la maison, ainsi
que les meublés, appartenant au nommé Aima
ble Durnez, ont été réduits en cendres, ce qui
lui a occasionné une|perte de 150 francs.
M. Van deAYeyer, est aujourd'hui presque
complètement rétabli de l'indisposition qui le
tient éloigné des affaires depuis quelquesjours;
il est sorti hier en voiture,
Le Journal d'Anvers nous a apporté, hier,
une lettre adressée M. le minijilre de l'intérieur
par M. Diercxsens. qui se déclare sincèrement
catholique, mais libéral. Nous remarquonsdans
celle lettre la phrase suivante
Aujourd'huiM. Je ministre les jésuites
méditent une œuvre qui. si elle s'accomplissait,
auiait des conséquences déplçrafiles, Jant pour
l'état social de notre pays que pour la religion
elle-même; ils travaillent Rome contre l'uni
versité de Louvain, ilscherchenlàla Faire tomber
et établir une université jésuite sur ses ruines,
ou obliger nos évéqtiesàleur donner une part
d'influence sur cet établissement.Depuis l'é
rection de l'université catholique, ils lui ont fait
la guerre, d'abord sourdement et dans l'ombre,
ensuite avec plus d'audace mesure qu'ils de
vinrent plus puissants eux-mêmes.
Ils ont été jusqu'à faire dénoncer Rome
comme hérétiques les ouvrages d'un des plus
dignes professeurs prêtre vénéré de tous les
élèves pour son caractère autant que pour son
profond savoir.
M. Paul Diercxsens voudrait que le gouver
nement fît usage de tous ses moyens d'influence
pour empêcher la création d upe université jé
suite en Belgique.
On lit dans l'Indépendance
Les pièces imprimées et les plans annexés au
rapport de la commission d'enquête parlemen
taire, ont été transmis lundi MM. De Ridder
et Borguejl.
L'audition des témoins continue sans relâche.
Lundi, il en a été entendu un assez grand nom
bre, et enlr'autres M. Teicbmann, ancien
n'y a pas balancer, dit Ilerman sans paraître écouter Boisseau
lui seul peut tout perdre tout dévoiler. Et ces lettres 1 Empe
reur la princesse de Moutlaur dit Pierre Ilerbin. Nous le
fouillerons après,... dit froidement Ilerman. Commentaprès
s écria Anacharsis. Qu est-ce que cela veut dire? Ah ça 1 mais, que
comptez-vous donc me faire avant Ce que nous comptons de.
faire monsieur l'ambassadeur dit Pierre lierbin en s'arançant.
lentement vers Boisseau d'un air farouche, nous comptons le mettre
dans I impossibilité de parler ctdenous nuire quoique nousue
«oyons pas des misérables, comme le prétend ton ami Surville.
Malheureux! voudriez-vous m'assassiner? s'écria Boisseau, en joignant
jes mains avec terreur.
Pierre Herbin et Ilerman échangèrent un regard d'inlelligenoe.
Vous noscriez pas commettre un crime si abominable répéta
Boisseau en pâlissant. C'est selon dit Pierre Herbin pendant
qu Ilerman semblait relire avec une attention dévorante la lettre du
colonelet profondément réfléchir quelques passages. Où sont
d abord les autres lettres que ce muscadin de colonel l'a envoyées
reprit Pierre Herbin. X ous pouvez me fouiller je ne les ai pas.;
elles sent restées cirez le colonel rue de la Victoire.-. Ab elles
sont restées rue de la Victoire, sans doute, sous la garde de ce Gla-
pisson que tu dois détacher mes trousses pour m espionner.
Elles sont dans mou séerélaire, dont voici la clé....
Pierre Herbin s'approcha d'IIerraail, lui dit quelques mots l'o
reille. Celui-ci fit un signe d approbation mit sur une table du
papier, de l'encre, une bougie, et se promena de long en large d'un
air ùgilé. Pierre Herbin s'approcha de Boisseau etlui serrant le
poignet comme dans un étau, il lui dit Assieds-toi cette table et
éçris. Mais..- j— Ab pas de mais... mille tonnerresje ne les
ajroe pas i— Mais que dois-je écrire, encore Écris a ce Gla-
pisson que tu envoies la qlé do ton secrétaire, et de venir l'apporter
ici lui-même les deux lettres que le colonel l'a adressées, l'une pour
la princesse de Montlaur, l'autre pour I Empereur. Attirer ce
brave homme dans un piège pareil,... le faire assassiner peut-être,
sécria résolument Boisseau, dussé-je périr mille fois, jamais! jamais!
i Ali 'n refuses], dit sourdement Pierre Herbin et il passa devant
les yeux d Anacharsis la lame aigué' du poignard d'IIerman. Re
garde bien ceci... Touche celte pointe... écris ou tu es mort
Sans avoir un grand courage?, Anarharsis Boisseau était incapable
de faire une infamie par lâcheté; malgré sa terreur, il aurait tout
inspecteur-général du corps des ponts et
chaussées.
Le lendemain, M. le juge d'instruction a
entendu M. Noël, inspecteur divisionnaire, qui
a succédé M. De Ridder dans la direction des
travaux de construction de plusieurs sections.
M.Cabry, ingénieur-mécanicien en chef (beau-
frère de .M. De Ridder) et plusieurs autres per
sonnes. M. Carlier, ancien associé de M. Bor-
guel, a aussi été entendu pour la seconde fois.
Nous apprenons, dit la Tribuneque M.
l'ingénieur Stevenscompromis dans l'affaire
du tunnel de Cumplich, par le rapport de la
commission chargée de rechercher les causes de
l'écroulement du tunnel de Cumplich, vient de
publier un mémoire justificatif, qui sera luet
constaté avec fruit par tous ceux qui suivent
avec attention la marche du procès in tenté
MM. De Ridder et Borguet;
Un entrepreneur de travauxactuellement
chargé de la construction d'une section de che
min de fer au-dessus de Parisqui habitait
ci-devant la commune de Duffel et qui a cédé
dans le temps une de ses entreprises M. Bor
guet, a été mandé Bruxelles afin de déposer
sur les faits qui seraient sa connaissance.
Le secret n'est pas encore levé l'égard de
M. Borguet, mais il est beaucoup moins sévère
qu'il ne l'a été au commencement de l'instruc
tion. M. Borguet reçoit journellement la visite
de ses fils et d'autres personnes de sa famille.
A l'égard de M. De Ridder le secret cohtjnue
d'être très-rigoureusement observésauf son
médecin, personne n'est admis auprès de lui.
(Indépendance.)
n
Le typhus règne avec intensité Iseghem,
Ingelmunsler, Meulebeke, etc., et fait de nom
breuses victimes. Dimanche encore, M. le
médecin Maes, d'iseghem, a succombé celle
maladie contagieuse.
On écrit deSanthoven, le 23 février, au Pré
curseur: Le nommé Ad. Willems natif de
Zoerzel, âgé de 38 ans, frère trapîste del'abbaye
de Westmalle a été trouvé pendu un arbre
dans nn bois de sapin, près dé Heymolen, sotig»
la cbtiimune de Scbilde. Il avait encore assisté
l'office de la nuit; ce n'est que vers six heures
du matin que l'on s'est aperçu de sa dispari-
lion. Aucune trace de violence n*a été trouvée
sur le cadavre.
M. Aug. Scheler, bibliothécaire-adjoint de
S. M. le roi et agrégé de l'université de Liège,
vient de publier un beau volume grand in-R°,
qui fait honneur aux ateliers de M. Raes, et
renfermant l Histoire de la Maison de Saxe-
Cobourg-Gotha jusqu'à nos jours. M. Scheler a
pris pour base un travail analogue, publié en
Allemagne, il y a quelques années; mais les
changements considérables qu il lui a fait subir
en le traduisant, les nombreuses additions, les
appendices intéressantset surtout les notes
dont il a enrichi la publication française, font
de celle-ci un ouvrage presque original. Il se
bravé plutôt que de compromettre davantage les intérêts que le co
lonel lui avait confiés. Heureusement l'ex-diplomate fut subitement
éclairé par une idée lumineuse, par une réflexion pleine de bon sens.
Au grand étonnement de Pierre Herbin qui brandissait toujours
son poignard d'un air terrible. Boisseau parut se rassurer peu peu,
se renversa sur le dossier de sa chaise croisa ses mains sur son
ventre, fit tourner ses pouces, regarda Pierre Herhin en f*ce et lus
dît en haussant les épaules: Laissez donc là votre poignard... vous
ne me faites pas peur... vous n'oseriez pas m'assassiner. Mou fiacre
est en bas; un de mes gens l'a été ohercher. Ne me voyant pas re
venir, tout o l'heure le cocher frappera ici. Que lui direz vous? Que
je le renvoie Bon Mais mes gens, inquiets de moi, ne me voyant
pas revenir, iront faire leur déposition la police; on retrouvera fa
cilement le fiacre qui m'a amené iciil indiquera cette maison...
\'ous serez arrêtés. Aussi, maintenant je me moque de vos menaces
comme de ça.
Et Anacharsis fit bravement claquer son pouce.
Cette observation sembla faire quelque cflet sur les deux com
plices.
1[La suite au prochain n".J