Par arrèlé royal de la même date, le general-
majorDu Pont Pierre-Louis), est nommé aide-
de-camp de S. M. le roi en récompense du
dévouement dont il a fait preuve dans la gestion
de l'administration du département de la guerre.
On dit que dans lajournée de jeudi desvisites
domiciliaires ont encore été pratiquées par M.
le juge d'instruction Louvat,dans l'affairèdéMM.
DeRidder-Borguet, notamment au faubourg de
Schaerbeek.
Dans l'après-dînée, deux entrepreneurs de
travaux publics, M.VI. Blommé et Tencate, de
Termondc, ont été entendus comme témoins
ce sont ces entrepreneurs qui ont été chargés
des ouvrages d'art et.de terrassement sur lasec-
tion de Termonde Gand.
Noue apprenons que le public cherche éga
lement éclaircir l'affaire du sable de mer dont
le publie s'est si vivementoccupé dans le temps.
M. De Ridder a été conduit jeudi au cabinet
du juge d'instruction et n'en est sorti que vers
cinq heures et demie.
On dit que l instruction de l'affaire, quant au
tunnel, est très-avancée et peut même être con
sidérée comme terminée, sauf cependant l'ex
pertise du tunnel. On s attend de jour en jour
voir arriver Cumptich les experts que la jus
tice répressive doit désigner pour examiner
l'ancien tunnel. Indépendance.
On lit dans XIndépendance-.
Le mémoire justificatif de M. l'ingénieur
Stevens a été transmis aux autorités judiciaires
chargées de l'instruction de l'affaire Borguet et
DeRidder.
M. le juge d'instruction a entendu ces jours
derniers en témoignage plusieurs agents de
change et banquiers, entre autres MM. Jadot
et Messel, l'effet de faire des recherches sur
la situation de fortune des prévenus.
La santé de M. De Ridder est toujours peu
satisfaisante: il se plaint du secret rigoureux
auquel il est soumis; il attribue la prolonga
tion de cette mesure le retour des fièvres inter
mittentes dont il souffre. 11 continue toutefois
s'occuper activement de tout ce qui concerne la
direction du chemin de fer de Saint-Nicolas
Gand.
Quant M. Borguet sa santé ne se ressent
nullement des mesures prises son égard il
conserve sa gailé et parait fort tranquille sur
les suites de la procédure.
On pense que le secret ne tardera pas être
levé.
On lit dans la Feuille de Tournai:
Si nos renseignements sont exacts, quelque
chose d'assez extraordinaire et de fort peu
agréable pour ceux qui en ont été les victimes,
s'est passée Anloing l'un des jours gras.
Quelques jeunes gens de celle petite ville vou
lant se déguiser et éviter la gêne du masque,
allèrent trouver un pharmacien et lui deman-
que nous fassions pour toi, qui empêches la ruine dé nos plus chers
desseins, ajouta Pierre Herbin d'un air goguenard.
Le malheureux Boisseau ne trouva malheureusement rien ré
pondre ces menaces. Le danger n'étant plus exagéré ne lui en
paraissait que plus réel. Il prévoyait avec douleur que, faute d'être
avertie temps peut-être par la lettre que Raoul avait adressée la
princesse de Moutlaur, la duchesse de Bracciano allait être sansdé-
fense contre les mauvais desseins d Herman Forster, qui avait ainsi
un immense intérêt obtenir d'Anacharsis. Le moyen auquel ces
deux misérables avaient recours pour y parvenir, était odieux sans
doute, et passible de peines sévères; mais ils semblaient avoir assez
d'intérêt réussir dans leur projet, pour braver ces punitions. Quant
résister par la force, il n'y pouvait pas songer; Pierre Herbin
semblait très-vigoureux, malgré son âge, et cet homme, aidé
d'Herman, devait rendre inutiles tous les efforts du malheureux
Boisseau. Après avoir pesé toutes nés chances, Ânaoharsis accepta,
en soupirant, le sort auquel il ne pouvait échapper.
Eh bien! tu es convaincu maintenant, j'espère dit Pierre
Herbin. Je suis convaincu sans doute que Vous êtes capables de
cette violence. Pourtant si c'est la cupidité qni vous fait agir, je
vous offre deux mille napoléons, condition que vous me laisserez
libre, et que vous partirez 1 instant de Paris. Ah ça! tu nous
prends donc décidément pour des misérables, dit Pierre Herbin.
dèrent s'il ne pouvait leur teindre le visage de
différentes couleurs. Le disciple d Esculape leur
répondit que cela était facile et, l'aide de bois
de Fernambouc, de graine d'Avignon et d'in*
digo, il leur fit les plus jolis visages rouge,
jaune et bleu qu'il fût possible de trouver.
Malheureusement, pour donner plus de vi
vacité sis teintures, notre pharmacien avait,
paraît-il, mêlé de l'acide sulfurique ses com
positions, et il en est résulté pour ceux qui s'en
sont barbouillés, une enflure d'abord, puis des
cloches et des douleurs vives qui les forcèrent
de garder la chambre au lieu d'aller polker
toute la nuit, ainsi qu'ils en avaient le projet.
On va jusqu'à dire que quelques-uns porteront
toute leur vie les marques de celte mascarade
excentrique
On parle avec les plus grands éloges des plans
laits par M. l'architecte Dumonl et adoptés par
la commission royale des monumens pour la
construction d'une église de style gothique pur
au faubourg de Namur, qui compte dès pré
sent une population de dix douze mille habi
tants. Ce monument sera, dit-on, l'un des plus
beaux en ce genre que l'on ait construits en
Belgique depuis un grand nombre d'années.
D autre part on commence la construction de
l'église de Sainte-Marie qui doit couronner la
magnifique rue Royaleet qui sera placée au
centre de la nouvelle et grande ville qui s'est
élevée en quelques années, comme par enchan
tement, hors la porte de Schaerbeék. Ces belles
constructionsqui embelliront encore la capi
tale auront eu outre l'avantage de procurer
longtemps du travail de nombreux ouvriers.
M Observateur rhénan annonce que le Roi des
Belges vient d'acheter un nouveau domaine en
Hongrie au prix de plus de deux millions de
francs.
Les travaux de démolition des remparts de
la ville de Hasselt sont poussés avec une grande
activité. Trois cents ouvriers sont employés
chaque jour cet important travail.
NOUVELLES DIVERSES.
Le nommé Vivien, ex-notaire, S'-Julien
(France), et qui, sous le nom d Haviland, avo
cat, avait commis des escroqueries Bruxelles
et Gand, a été condamné par le tribunal cor
rectionnel de cette dernière ville 13 mois
d emprisonnement, 50 fr. d'amende et aux
frais. Le tribunal a écarté la prévention de faux
en écriture privée.
Vivien avait été condamné le 15 mai de
l'année dernière 5 ans de réclusion, du chef
de faux en écriture de commerce, mais il était
parvenu séchapper des prisons de Limoges
et s'était réfugié en Belgique l'aide d'un faux
passe-port.
Nous recevons les journaux anglais du 28
février, qui nous apprennent que le projet de
Allons, voyons,., j'irai jusqu'à trois mille napoléons... Mais le (ils
du coucierge du colonel vous accompagnera pour s'assurer que vous
partez réellement, dit Boisseau, croyant apaiser ainsi les scrupules
de ces hommes. Tu irais quatre et cinq mille napoléons, en
tends-tu, que tu n'obtiendrais rien de nous voilà comme nous
sommes, dit Pierre Herbin. Ah ton cocher doit s'ennuyer; il
s'agit de le renvoyer avec loi ou ton manteau; c'est tout un; mais
avant il faut te mettre en sûreté ne fais pas l'enfant; tu n'es pas
capable de nous résister; et je te préviens qu'au lieu d'avoir des
friandises, je le mettrais au pain et l'eau. Nous avons ici une
excellente cachette. Tu n'as pas besoin de savoir qui elle était
destinée. Seulemeut je dois te prévenir que, pour plus de prudence,
tu n auras d'autre lumière que celle que le bon Dieu donne la
nature. Es-tu prêt? J'irai jusquà cinq mille napoléons; je vous
donne ma parole d honneur de rester inuet sur tout ceci.
Pierre Herbin haussa les épaules et dit Boisseau Voyons,
veux-tu me suivre de gré ou de force Vous êtes des infâmes...
Allons,... marchez, je vous suis, dit Anacharsis, voyant tout espoir
perdu.
Pierre Herbin prit la bougie, ouvrit la porte d'une sorte de petit
cabinet situé d'un côté de l'alcôve d'Herman. Le fond de ce cabinet
était garni de portemanteaux chargés d habits. Pierre Herbin tou
cha sans doute, nue serrure cachée, car ce qu'on aurait pris pour la
loi de sir Robert Peel a été adopté en principe
la fin de la séance des Communes du 27.
La proposition d'ajournement six mois
présentée par M. Miles, a été rejetée par 337
voix contre 240. Majorité en faveur du minis
tère, 97 voix.
Le Standard classe ainsi la majorité whig:
whigs radicaux et ligueurs 180: repealers irlan
dais 60; apostats 97.
C'est là, dit le journal tory, un terrible et
dégoûtant spectacle.
Le Globe fait précéder le compte-rendu du
résultat du scrutin de ce litre: majorité triom
phante pour la liberté du commerce.
La division a eu lieu 3 heures du matin.
Ce vote n'a exercé qu'une légère influence
sur les fonds. Les consolidés ont fait 95 1/4 1/2
et 96 7/8.
Londres28 février. Voici le texte des
résolutions que sir Robert Peel doit présenter
lundi la chambre des communes en faveur
des généraux et de l'armée du Sulley que
les remerciraents soient accordés au très-houo-
rable lieutenant-général sir Henry Hardinge,
gouverneur-général de 1 Inde grand'eroix de
l'ordre du Bain pour l'énergie et 1 habileté
qu ila montrées dans la direction des ressources
militaires, dont il disposait, pour repousser
l'invasion faite sans provocation par l'armée
Sikhe, sur le territoire du gouvernement bri
tannique et des étals protégés par lui sur la rive
gauche du Sutley et aussi pour la fermeté et
l'intrépidité avec lesquelles il a dirigé les opé
rations de la partie de l'armée placée sous son
commandement immédiat dans l'après-midi et
dans la soirée du 21 décembre 1845 et dans la
soirée du 22, où les positions de I ennemi furent
emportées d'assaut, la plus grande partie de
leur artillerie prise et leurs efforts ultérieurs
pour reprendre ce qu'ils avaient perdu, repous
sés plusieurs reprises.
Que les remercimentsde celte chambre soient
accordés au général sir Hugh-Gough, grand'
croix de l'ordre du Bain, commandant en chef
des forces britanniques, dans les Indes orien
tales, pour la valeur distinguée avec laquelle il
a dirigé les diverses attaques contre lennemi
dans les combats des 18, 21 et 22 décembre,
en montrant avec le gouvernement général un
brillant exemple de persévérance et de courage
dans des circonstances critiques et d'ardeur
irrésistible dans les différentes attaques faites
contre l'ennemi.
Que les remercimentsde cette chambre soient
accordés au général-major sir Harry Smith,
commandeur de I ordre du Bain au major-
général Waller, Reilagh Gilbert et au major-
général sir John Lit lier commandeur de l'ordre
du Bain et aux officiers sous leurs ordres, pour
les émincnls services qu'ils ont rendus dans ces
opérations difficiles que le succès a couronnées.
Que les remercîments de cette chambre
soient accordés aux sous-officiers et soldats
européens et indigènes pour la persévérance et
muraille s'ouvrit comme le battant d'une large porte, et l'on put
voir une petile chambre assez élégamment meublée, seulement
éclairée par un jour de souffrance très-étroit, solidement grillé et si
élevé, qu'en mettant sur le lit le seul fauteuil qu'il y eût dans
celte chambre, on n'aurait pu.y atteindre.
Tu vois, dit Pierre Herbin Anacharsis, qui entrait aveo
précaution dans ce réduit, tu vois que tu ne seras pas trop mal logé;
seulement il faudra te passer de feu,... toujours.pour plus de pré
caution. Tu auras la ressource de rester couché... Vous êtes donc
sans aucune pitié?... dit le malheureux Anacharsis. Sans aucune
pitié? répondit ironiquement Pierre Herbin! Peux-tu dire cela
A quelle heure veux-tu déjeuner,... quelle heure veux-tu dîner?
Je déjeune onze heures, et je dîne six, répond Anacharsis,
en soupirant profondément. Vous serez servi, Monseigneur, et
très-exactement, dit Pierre Herbiu en faisant un salut grotesque,
et il referma la porte de cette cachette, formée d une planche de
chêne très-épaisse, et renforcée de plusieurs barres de fer..,.
Ainsi que les deux complices en étaient convenus, Herman s'af
fubla du manteau d Anacharsis, sortit de la maison, monta dans le
(iacre,se fit descendre sur le boulevard des Invalides après avoir, au
nom d'Anacharsis Boisseau, donné ordre au cocher d'aller, rue de
la Victoire, prévenir ses gens de ne pas l'attendre avant deux ou
trois jours. [La êuite au prochain n*.J