INTÉRIEUR. 5e ANNÉE. N1e 506. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. JEUDI, 12 MRS 1846. YILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL. 3° CONCERT DE LA SOCIETE DES CHOEURS. On s'abonne Tpres, Marché au Beurre, 21et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre* Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé, franco, l'éditeur du journal, Yprès. Le Progrès parait le Diman che et le Jeudidechaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. VIRES ACQDIRIT EUNDO. "VPIRES, le U H«r«. Il n'y a rien de nouveau dans les hautes ré gions gouvernementales. La crise ministérielle paraît être d'une intensité si forte, qu'on ne sait quel médecin se vouer, niquel remède on doit appliquer. Le règne des mixtures est usé un ministère libéral, en haut lieu, n'est pas goûté; pour un cabinet catholique, on se trouve dans la plus complète impuissance d'en former un, qui ne soulève pas les répugnances les plus vives de la nation. 11 serait fastidieux de nou.s livrer encore des suppositions sur les intrigues ministérielles la suite des journaux, qui sou vent ne rapportent que les bruits qui circulent dans les couloirs de la chambre sans aucun caractère d'authenticité. Répétons toutefois que MM. Vande Weyer et d'Hoffschmidt font leurs préparatifs pour quitter les hôtels des minis tères de l'intérieur et des travaux publicset que malgré les efforts de la camarilla, le main tien du cabinet de la S' Ignace est reconnu absolument impossible. Hier a eu lieu l'élection d'un sénateur Rou- lers, en remplacement de M. Bonné-Maesdécédé subitementà Bruxelles. Deux candidats se trou vaient sur les rangs M. Van Hoobrouck-de Moo- reghem, sénateur élu Ostende, mais qui pa raît convaincu qu'il ne possède plus les sympa thies de ce collège électoralet M. Denis Moles Le BaiIly D'Hondt. Il y avait encore M. Denec- kere-De Coninck, commissaire de l'arrondisse ment d'Ypres, qui sans être officiellement sur les rangs, était le candidat préféré des électeurs de Roulers. M. De Mooreghem l'a emporté mais un petit nombre de voix sur M. Denis Moles Le Bailly D'Hondt qui lui-même, n'a eu que quelques voles de plus que M. Deneckere- De Coninck. Depuis longtemps de grosses réparations étaient jugées nécessaires au bâtiment commu nal nommé la Cornrnandance. Le Conseil avait volé des fonds, pour faire reconstruire la façade qui donne sur la cour. Cet ouvrage était com mencé, quand lundi, vers six heures du soir, la cage de l'escalier s'est écroulée, sans qu'au cun ouvrier ait été victime de cet accident. Comme ce bâtiment servait de magasin au régiment de Lanciers, on n'était pas sans inquié tude quant au dégât, que l'écroulement de cette partie des constructions eut pu occasionner aux effets militaires. Heureusement après le déblaion s'est aperçu que le dommage est presque nul et ne s'élèvera pas, dit-on, 150 francs. Séance publique fixée au Jeudi12 Mars 1846, trois heures de relevée. ORDRE DU JOUR i* Communication de pièces. 2" Discussion définitive du projet de règlement sur la police des cabarets. 3" Prendre une résolution sur l'objet de la lettre de M. le Ministre de la guerre, concernant une par tie des anciennes écuries. 4° Prendre communication d'une opinion émise par la commission directrice de l'Harmonie de la ville. 5° Délibérer sur la radiation d'une inscription hypothécaire prise au profit de l'administration des Hospices. 6° Aviser sur le procès-verbal d'une vente d'ar bres tenue sur les propriétés du Bureau de bienfai sance de celte ville. 7° Délibérer sur une demande faire l'autorité supérieure l'effet de pouvoir abattre quelques arbres croissants sur les propriétés de la ville, pour être employés en partie, en nature aux travaux pu blics et l'autre partie vendue au profit de la caisse communale. La Société des Chœurs qui parcourt, avec bonheur, la voie de succès dans laquelle elle a marché dès son début, nous adonné Dimanche dernier, son troisième concert. Deux ouvertures d'Auber, Leicesler et la Bar- carolte, ont été exécutées avec vigueur et préci sion. Deux chœurs sans accompagnement, le Boléro et les Enfants de la nuit, de Limnander, ont démontré de nouveau la supériorité des voix sur les instruments. Il n'y a rien de plus beau, selon nous, qu'un beau chœur bien interprété par des voix nombreuses sans accompagnemeut. Les grands compositeurs, persuadés de cette vérité, n'ont pas hésité faire sur la scène, des essais dont nous avons tous pu conslaler l'im mense succès. Mr E. Brunfaut a très-bien chanté l'air de la Cenerentolapour baryton; il était parfaitement en voix et a pu déployer tous ses moyens. Un duo concertant pour flûte et piano, a été exécuté par Messieurs B*** et Verhille. Mr B*** possède un fort joli talent d'amateur: nous l'a vons entendu Dimanche pour la première fois. Mais, espérons-le, nous sommes gens de revue. M. Verhille, malgré toute sa modestie n'é chappera pasà nos justes éloges. Ce pianisteque nous sommes heureux de posséder, est surtout apprécié par ceux qui savent tout ce qu'il y a de difficile, d'ingrat, dans le rôle d'accompagna teur, et combien il faut de tact et d habilité pour suivre et même souvent diriger la partie prin cipale. Le Chœurnationalde Charles VI a été accueilli avec plus de chaleur encore que la première fois. Un cri général en a demandé la répétition, et ces Messieurs, voulant prouver que I on peut unir une grande complaisance une rare vi gueur de poumons y ont répondu avec leur bon vouloir accoutumé. L'absence de nos aimables chanteuses a été fort regrettée. Nous serons généreusement dé dommagés de cette privation au prochain con cert, sans nul doute, car voici les beaux jours où la nature abandonne son deuil pour s'orner de fleurs et de feuilles vertes: c'est aux rossi gnols les célébrer par leurs chants les plus mélodieux. Bruxelles, le 11 février 1846. RAPPORT AD ROI. Sire, L'article 16 de la loi du 20 mai 1845 permet au gouvernement de relever, dans des cas par ticuliers, les greffiers et commis-greffiers de la défense qu'il fait tout membre de l'ordre judiciaire d'exercer, soit par lui-même, soit sous le nom de son épouse, ou par toute autre personne intéresséeaucune espèce de com merce, d'être agent d'affaires et de participer la direction ou l'administration de toute so ciété ou établissement industriel. Plusieurs greffiers et commis-greffiers qui, antérieurement cette loi, exerçaient soit par eux-mêmes, soit sous le nom de leurs épouses, un commerce ou une profession devenus incom patibles, moins de dispense, sollicitent l'auto risation de pouvoir les continuer. L'instruction qui vient d'être terminée sur là plupart de ces demandes est favorable quel ques-unes, et j'ai en conséquence l'honneur de proposer Votre Majesté d'accorder aux fonc tionnaires qualifiés dans le projet d'arrêté ci- annexé, l'autorisation de pouvoir continuer exercer, soit par eux-mêmes, soit sous le nom de leurs épousesles professions ou négoces y spécifiés, le tout sous la réserve que cette auto risation sera révocable en tout temps. Le ministre de la justice, baron J. d'Anethah. LÉOPOLD, Roi des Belges, etc. Vu l'article 16 de la 'oi du 20 mai i845 Sur la proposition de notre ministre de la justice. Nous avons arrêté et arrêtons Art. 1". Les greffiers et les commis-greffiers, qualifiés ci-après, sont autorisés continuer, soit par eux-mêmes, soit sous le nom de leurs épouses, le commerce ou la profession y spécifiés Ressort de la cour d'appel de Gand. H. Ruyssen, greffier de la justice de paix du can ton de Haringhe, la fabrication du tabac en poudre elle commerce de houille, par lui-même; E. Vande Putte, greffier de la justice de paix du canton de Renaix, commissionnaire en coton A. Cuvelier, greffier de la justice de paix du can ton de iNevele, le commerce de vins et liqueurs en gros, sous le nom de son épouse; Th. Vanden Bogaerde, greffier du tribunal de 1™ instance de l'arrondissement d'Ypres, le commerce de draps, sous le nom de son épouse: R. Barbier,commis greffier près le tribunal de ir* instance de l'arrondissement de Furnes, le com merce de détail, sous le nom de son épouse. L. Peckel, greffier de la justice de paix du canton d'Ypres et d'Elverdinghe, le commerce de vins et liqueurs en gros, sous le nom de son épouse. F. Van Petegem, greffier de la justice de paix du canton de Loochristile commerce de charbons, par lui-même. B. de Bouck, greffier de la justice de paix du can ton de Passeliendaele, le commerce d'épiceries, sous le nom de son épouse. C. Pierret, commis-greffier près le tribunal de 1" instance de l'arrondissement de Bruges, agent de la compagnie d'assurance contre l'incendie primes de Bruxelles. P. de Poorler, greffier de la justice de paix du canton deRuysselede, l'exploitation d'une brasserie, par lui-même. P. d'Hondt, commis-greffier près la cour d'appel de Gand, le commerce de dentelles, sous le nom de son épouse. J. Coulon, greffier de la justice de paix du canton de Wervicq, agent de la société générale d'assuran ces Bruxelles. D. Duval, commis-greffier près le tribunal de ir* instance de l'arrondissement d'Ypres, agent de la compagnie d'assurances d'Anvers. De Coninck, greffier de la justice de paix du can ton de Messines, le commerce d'épiceries, graines grasses et spiritueux en gros, par lui-même. R. Gillon, greffier de la justice de paix des 2" et 4° cantons de Courtrai, le commerce de détail,sous son nom et par les soins de ses enfants. Art. 2. Les dispenses précitées seront révocables en tout temps.

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