NOUVELLES DIVERSES.
Noire ministre de la justice est chargé de l'exé
cution du présent arrêté.
Donné Bruxelles, le 17*février 1846.
M. le ministre des Finances, si douloureuse
ment éprouvé depuis quelque temps dans ses
affections de famille, vient de faire une nouvelle
perte. Un desesenfanls, âgédecinqaùseldemî,
est mort l'avant-defnièrfe nuit.
La famille de l'un des représentants de Namur
vient d'augmenter d un treizième enfant: M. Bra-
bant a en vie dix garçons et deux filles.
Dans le courant de cette semaine, une partie
des bâtiments de la ferme occupée parla veuve
Yerstraeten, Loôchristi, près Gand, est deve
nue la proie des flammes. Le dommage est très-
considérable et tous lés efforts employés pour
sauver les bésliau* ont été infructueux. On
ignore la cause de ce triste événement.
a a s-
Dans la Huit du 3 ait 4 courant, un incendie
a réduit en cendres, dans la commune d'Àer-
trycke, une maison deux demeures ainsi que
tous les meubles que possédaient les nommés
Antoine Velle et Henri Moyaert, qui en étaient
les occupants. Rien n'était assuré. La perte est
évaluée environ feOO francs.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles pré
sentait samedi le triste spectacle d'une mère qui
était prévenue d'avoir livré la débauche sa
propre fille, âgée de moins de 21 ans. Cette fem
me qui avait déjà subi une condamnation
plusieurs années de travaux forcés du chef de
vol, était en outre prévenue d'avoir habituelle
ment corrompu d'autres jeunes filles. Le tribunal
n été obligé de prononcer unjugement d'acquit
tement, parce qu'il n'a pu être établi que les
jeunes filles corrompues étaient miueures.
La distinction qui vient d'être conférée par
la Reine d'Espagne M. l'ambassadeur de Bel
gique n'est pas un fait nouveau dans la famille
des Ligne c'est pour la seizième fois que la Toi
son d'Or est accordée l'un des membres de
cette illustre maison. On comptait déjà neuf
chevaliers de cet ordre dans la branche aînée
dont l'ambassadeur est le représentant, et six
dans les branches collatérales.
Le premier qui reçut le collier fut Jean, baron
de Ligne, maréchal héréditaire du Hainaut, con
seiller chambellan de Charles, duc de Bourgogne
et de l'empereur Maximilien. Ce Jean de Ligne
fut envoyé en ambassade près du Roi Louis XI
et joua un rôle très-important dans les événe-
mens de l'époque.
Jeudi, il est arrivé de Liègel'adresse de
M. le juge d'instruction de Bruxelles, un grand
paquet contenant des papiers; on présume
que ce sont les dossiers et la correspondance
saisis chez l'ingénieur Peliljean.
Il se présente tous les jours la prison des
Petits-Carmes une foule de personnes, tant de
la province que de Bruxelles, pour rendre vi
site MM. De Uidder et Borguet, et toutes sont
obligées de s'en retourner sans avoir pu com
muniquer avec eux. L'autoriléjudiciaire ne per
met les visites qu'aux personnes qui ont des
rapports d intérêts majeurs ou de famille avec
les deux prisonniers, et encore les visites ne
sont-elles tolérées que les mardis et les vendre
dis. Depuis la levée du secret, la correspondance
de ces messieurs n'est plus examinée ni contrô
lée par personne. 0
On parlait hier de nouvelles arrestations qui
auraient été opérées, mais nous pouvons assu
rer qu'aucune autre personne n'est jusqu'ici
compromise dans les poursuites, et que par con
séquent aucune autre arrestation n'a pu avoir
lieu. Indépendance
Samedi matinle commissaire de police de
Schaerbeék et trois membres du parquet se sont
rendusàti domicile de M.Schaken, entrepreneur
de travaux publics, rue Royale extérieure, et
se sont livrés une perquisition dans les papiers
et pièces de comptabilité qui se trouvaient dans
ses bureaux. Celle perquisition se rattache
l'affaire De Ridderet Borguet.
Le bruit court dans le public que le procureur-
général ne serait pas éloigné de provoquer la
mise en liberté de M. Borguet. et d'abandonner
les poursuites son égard. On dit aussi que l'in
struction est arrivée connaître la vérité en ce
qui concernele tunnel deCumptich et serait con
vaincue que M. Borguet est entièrement étranger
tout ce qui regarde la construction de cestra-
vaux il n'aurait été entrepreneur que de nom,
et se serait borné fournir les fonds nécessaires
au fur et mesure des payements que lui faisait
le gouvernement: il n'aurait retenu pour lui que
neuf pour cent titre d'intérêt, et comme de
meurant en définitive responsable vis-à-vis des
fournisseurs; mais quant aux détails et la part
que MM. DeRidder et Stevens auraient priseau
maniement des fonds fournis par M. Borguet,
ces circonstances restent encore enveloppés de
mystère.
Par arrêté du ministre de l'intérieur en date
du 5 mars, M. Alvin, directeur de la division
de l'instruction publique au ministère de l'in
térieurest délégué pour recevoir les archives
de l'inspecteur des athénées et des collèges,
décédé.
Il est également chargé, en attendant la no
mination d'un nouveau titulaire, du service
ordinaire administratif de l'inspection, 11 rece
vra les lettres adressées l'inspection et fera les
réponses.
M. James de Rothschild de retour Valen-
ciennes de son excursion en Belgique, a donné,
dit 1 Écho de Valenciennesun billet de 1,000
francs pour les menus frais de convoi particu
lier que l'administration des chemins de fer
belges avait mis la disposition du roi de la
finance. La compagnie doit, ajoute la même
feuille, dépenser plus de 100,000 fr. aux fêtes
de l'inauguration du chemin de fer du Nord.
La Gazette d'Auysbourgpublieunelellrede
Vienne du 2 mars, qui annonce que l'ordre se
rétablit peu peu dans la Gallicie et que les au
torités ont plus de peine empêcher les paysans
de sévir eux-mêmes sur les nobles et leurs agents
et sur les prêtres, qu'à prévenir des mouvements
insurrectionnels qui ne sont plus craindre
dans celle province. Les nouvelles reçues ce
jour-là Vienne, n'étaient que la confirmation
de celles arrivées la veille.
Nous recevons par la voie du Hâvre des nou
velles de New-York du 16 février. La question
de 1 Orégon était toujours la principale affaire
du moment. La résolution tendant recom
mander au président la dénonciation du traité
d'qcçupatiou conjointe, après avoir passé dans
la Chambre des Représentants, était en discus
sion devant le Sénat. On ne doutait pas qu'elle
n'y fût adoptée; mais déjà l'opinion, satisfaite
par ce premier triomphe, euvisageait plus froi
dement les choseset la réflexion commençait
de se faire jour au sujet des suites de cette
mesure. Cependant les négociations n'avaient
pas encore été reprises, et M. Pakeuham 11'avait
fait aucune ouverture nouvelle depuis la der
nière proposition relative 1 arbitrage. Cepen
dant les choses prennent chaque jour un carac
tère plus amicalet l'on ne doute pas qu'elles
n arrivent une solution pacifique; moins
qu'elles ne rencontrent un achoppement dans
les projets de révision du tarif, qui présentent
quelque danger en ce sens.
Les nouvelles de la Vera-Cruz du 20 jan
vier et de .Mexico du 17 annoncent que la posi
tion de Paredès est loiu d être satisfaisante. Le
général Arista s est prononcé San-Luis-Potosi
contre le mouvement révolutionnaire, et s'est
déclaré eu faveur de i'auciea ordre des choses.
Il a marché avec ses soldats sur Tampico, dont
il a pris possession, et après y avoir levé une
taxe de guerre pour se procurer des subsides, il
devait parcourir toutes les provinces du nord,
qui sont restées fidèles Herrera, et où il espère
trouver des sympathies en faveur de son pro-
nunciamento.
D'un autre côté, la révolte de l'Yucatan est
pleinement confirmée, et la province de Ta-
basco est, dit-on, sur le point de suivre son
exemple. Quant la Californie, elle est com
plètement indépendante du fait. De pluslés
partisans de l'ex-dictateur Santa-Anna sont nom
breux et fort remuants Mexico, et l'on craint
chaque instant qu'ils ne fassent aussi un pro-
nunciamento.
Les lettres de la Havane disent positivement
que Santa-Anna fait ses préparatifs pour re
tourner dans le Mexique.
M. Slidell, l'envoyé des Etats-Unis auprès du
gouvernement mexicain, était Jalaha atten
dant les événements.
La section centrale de la 2e Chambre des
États-Généraux de Hollande vient de faire son
rapport sur le projet de loi qui a élevé les droits
l'entrée des produits belges. 53 membres ont
pris part l'examen du projet en sections.
II résulte du rapport que la très-grande ma
jorité de membres a défendu le principe de la
liberté commerciale et considère comme nuisi
bles toutes les exceptions cette règle. La
majorité a aussi déclaré désapprouver en géné
ral toutes les mesures de représailles, les jugeant
peu propres atteindre le but proposé. Elle a
émis l'opinion qu'une sage politique ne devait
recourir de semblables mesures que dans des
cas très-rares, alors que la nécessité en est dé
montrée et que d'autres moyens n'existent pas
pour arriver au but désiré.
En ce qui concerne l'arrêté royal du 5 jan
vier dernier, dont la sanction est demandée par
le projet de loi dont il s agit, quatre membres
ont déclaré ne pouvoir l'admettre, attendu qu'il
ne présentait qu'un préjudice certain et formel
en vue d'obtenir un avantage incertain et éloi
gné, et que la tendance nuisible des mesures de
représailles a été démontrée alors qu'elles ont
été appliquées la France et la Suisse.
En revanche, 41 membres ont déclaré qu'en
considération des circonstances dans lesquelles
les Pays-Bas se trouvent vis-à-vis de la Belgique,
ils sont disposés adopter le projet de loi, afin
de travailler avec le gouvernement au redres
sement des griefs qui résultent de la conduite
du cabinet belge.
De ces 41 membres, 34 ont désapprouvé la
tendance générale du projet; ils craignaient
d'en voir résulter tôt ou tard des difficultés avec
d autres pays, et désiraient en conséquence voir
limiter les dispositions de la loi la Belgique.
Plusieurs membres ont insisté tellement ce
sujet qu'ils ont déclaré que leur vote dépendrait
de ce point.
On lit dans la Gazette Générale de Prusse
Avant-hier soir, les autorités civiles et mili
taires de Posen ont été informées que dans la
nuit une tentative devait être faite pour délivrer
les prisonniers politiques. En effet la nuit
tombante des rassemblements suspects se sont
formés au dehors et l'intérieur de la ville,
mais les mesures de précautions étaient prises
sur tous les points. Des gardes étaient placées
et despatrouilles envoyées dans toutes les direc
tions. Deux fois des coups de feu ont été tirés
sur ces patrouilles. Aucun soldat n'a été blessé.
La troupe a riposté, ses décharges ont tué deux
des émeuliers. Deux autres ont été blessés.
En outre, plus de 40 personnes suspectes, en
partie armées ont été arrêtées, et plusieurs voi
lures remplies d'armes et de munitions de guerre
ont été saisies; au lever du jour tout était rentré
dans la tranquillité et l'on ne voyait plus aucun
rassemblement de pertubateurs. Le 4, le com
mandant général et le président de la police
ont publié une proclamation pour faire part aux
habilans des événemens delà nuit précédente,
pour prévenir que les gardes et patrouilles ont