M. d'Hoffsmidt serait conservé dans un poste dont il s'est montré digne. On ne disait pas quelle serait la position de M. Vande Weyer dans le nouveau ministère. Observateur Grâce la nouvelle loi sur la chasse, les vieil lards de l'hospice du Grand-Béguinage ont mangé aujourd'hui du gibier leur dîner. Huit lièvres et plusieurs perdraux saisis leur ont été remis hier. Par arrêté royal du 14 mars 1846, le sieur L.-E. Renard est nommé la place de professeur de la classe d'Archéologie et d'histoire de l'art et de théories, l'Académie des Beaux-arts de Liège- C'est vendredi, deux heures, que M. l'ingé nieur Stevens s'est présenté volontairement au cabinet de M. le juge d'instruction Louvat qui lui a fait subir un long interrogatoire. A quatre heures, M. Stevens est retourné son hôtel, ac compagné de son fils, ce qui fait penser que la justice n'aura pas recours son égard la dé tention préventive. .M. Stevens avait résidé jus qu'à ce jour Aix-la-Chapelle, et c'est là qu'il s'est occupéde la rédaction de son mémoire jus tificatif. Avant-hier et hier, la chambre du conseil (première chambre) du tribunal de première instance de Bruxelles s'est occupée de l'affaire Borguet sur un réquisitoire du procureur du «roi. Après avoir entendu le rapport de M. le juge d'instruction Louvat, la chambre du conseil a décidé que l'instruction devait se continuer. Il paraît que M. le procureur du roi avait conclu une ordonnance de non-lieu en faveur de l'en- lrepreneur Borguet. Mais la chambre du conseil n'a point voulu statuer attendu que la procé dure n'était point complète. En conséquence, elle a ordonné de continuer l'instruction. JNoub apprenons que le procureur du roi a formé opposition contre cette ordonnance. Ce n'est pas chez M® Mascart, mais chez M® Sehuermans que la justice s'est présentée jeudi dernier pour faire «eerecherche des pièces con cernant lés poursuites contre M. DeRidder. M® Sehuermans est l'avocat de l'entrepreneur Scha- kenchez lequel les magistrats ont recherché des papiers qui n'ont pas été découvertset qu'elle espérait sans doute trouver dans le ca binet de cet avocat. Cest mardi prochain que la chambre des mises en accusation aura s'occuper, en degré d'appel de l'opposition formée par le procureur du Roi l'ordonnance de la chambre du con seil, qui a refusé la mise en liberté de M. Bor guet. C'est M. le procureur général qui fera rapport la chambre et soutiendra le mal jugé de l'ordonnance. i>. - M. l'ingénieur Cabry a été entendu de nou veau par M. lejuge d instruction; la dame Scha- lten et sa fille ont également comparu pour as sister l'examen des papiers saisis chez elles dans Je il «Ueudais pas moius <le vous, madame, dit Mde Brac- ciano, d'un air très-satisfait et se rapprochant dosa femme, il lui dit confideuimeut Vous ne saurez croire l'immense intérêt que j'at tache la réussite de ce projet; puisque vous ctes si bien disposée Oet égard, je puis tout vous dire. Eh bien! d'après les questions ét les gracieux reproches de 1 Empereur sur votre absence,'je ne doute pas qu'il ne songe vous pour la surintendance de la maison de ^Impératricefoliotions des-plus importâmes, que votre cousine M"1* la princesse de Guémenée, remplissait, 'je crois, avant la révo lution auprès de la rviDe de France. Jeanne voyait avec terreur la conversation prendre celle tournure confidentielle elle sentait qu'il lui faudrait presque arriver sans transition Va dangereuse question qu'elle voulait soulever; pour tant elle espéra trouver un prétexte, sinon de rupture, du moins de discussion, dans le sujet même dont son mari l'entretenait alors. Elle reprit donc: Je ne sais, monsieur, quel intérêt vous avez ce que j accepte ces fonctions auprès de l'Impératrice, dans le cas où l'Empereur me lesoflriraitil me semble que votre position est faite pour satisfaire l'ambition la plus démesurée. Ecoutez-moi, ma obère enfant,-dit M. de Bracciano avec un accent de tendresse presque paternelle qui épouvanta Jeanne. 'Je le courant de la semaine dernière. Samedi, M. l'ingénieur Stevens a été de nouveau interrogé; on dit que son interrogatoire n'est pas encore terminé et continuera celte semaine. Dans la matinéedesamedi, un maître de for ges du Fayt a été entendu comme témoin La veille, M. Deioy, géomètre, a été également ap pelé pour donner des renseignemens sur les acquisitions de terrains faites par son intermé diaire, sous l'administration de M. De Kidder. Il paraît que les investigations de la justice ont été poussées jusque dans les administrations financières; les receveurs de contributions ont dû vérifier les rôles pour déclarer qu'elles pou vaient être les propriétés imposées appartenant M. De Bidder ainsi qu'à M Borguet. Indép NOUVELLES DIVERSES. Un incendie terrible a détruit presque entiè rement, ces jours derniers, le bourg de Saiule- Honorine-de-Fay (France). Quelques personnes portent 60, d'autres 40 seulement le nom bre des maisons incendiées. Les électeurs de Birmingham signent en ce moment une requête sir Robert Peel pour l'engager se porter candidat dans celte ville aux prochaines élections. Si le premier lord de la trésorerie accède cette requête, sou élection Birmingham est assurée. Les dernières nouvelles de Lisbonne, du 2 mars annoncent que le ministre de la jus tice a présenté aux cortès deux projets de loi qui indiquent de la parldu cabinetdes tendances de pins en plus absolutistes. Le premier de ces projelsa pour objetde placer l'autorité judiciaire sous le contrôle plus direct de la couronne. Le second a pour objet de mettre de nouvelles en traves la presse en élevant 20,000 réaux le chiffre des contributions qu'on doit payer pour pouvoir publier un journal. La taxenouvel- lemenl établie sur le sel a excité dans tout le Portu gal le plus vif mécontentement. Un membre de la chambre des représentant» en a demandé l'a brogation et on dit que le ministère se verra contraint de consentir celte mesure. Freycon, que la cour d'assises de la Loire avait condamné pour un double assassinat et dont le complice était mort pendant l'instruc tion, a subi jeudi sa peine Monlbrison. Cest lui qui, après le prononcé de son arrêt, s'était écrié Je le savais bien que c'était une loterie; hier les parricides ont gagné; aujourd'hui, moi je perds. En effet, les deux frères Linossier, coupables de parricideavaient obtenula veille, les bénéfices des circonstances atté nuantes. Le 2 midi une conférence entre les chefs révolutionnaires Zborowski, Wodzagki et Bu- inski et le général prussien a eu lieu sur le pont de Chelmeck. Il paraît que les insurgés ont dé cidé de se rendre discrétion aux prussiens en réclamant leur protection pour la ville de Cra- covie. Depuis le 1er midiun drapeau blanc avait remplacé au faîte de l'hôtel du gouverne ment provisoire le drapeau aux couleurs natio nales de Pologne. puis, je dois tout dire la compagne de ma vie.... Jeanne fit un mouvement d'effroi. M. de Bracciano ajouta en souriant Non pas peut-être la compagne de ma vie actuelle, mais celle qui sera la compagne de ma vie dans quelques années. Quant au présent, je me rends jus tice. Vous êtes belle, jeune, charmante. Mes préoccupations politi ques, mes fonctions, mes travaux, me rendent souvent sombre et morose je1 ne voudrais pour rien au inonde venir attrister vos rian tes aimées; aveuglément confiant dans ta loyauté de votre caractère, je-vous laisse aussi libre que si vous étiez veuve. Vous avez vingt ans, cest l'âge des galanteries, des doux repos, des coquetteries innocen tes qui occupent l'esprit sans atteindre le cœur. Vous savez si j ai famais'gèné, contrarié le inoindre de vos désirs. Eh mon Dieu! pourquoi aurais je fait Fouvais-je vous donner ce que je vous au rais défendu d'accepter des autres petits soins, assiduités gracieu ses? non, sans doute; je vous le réj^ète, je sais que mou heure moi n'est pas venue. Mais dans douze ou quinze ans, lorsque vous aurez reconnu le vide, le néant de ces amusements d aujourd hui, lorsque Vous chercherez le bonheur domestique, ah mon temps alors ap prochera. ^Croyez-moi, Jeanne, dès que, revenue de vos illusions de j«untrac,iroii5 serez ^ur'le seuil de 1 âge mûr, e'est avec plaiàir que On lit dans une lettre de Posendu 4, publiée par la Gnzette de Cologne Dans la journée d'aujourd'hui, six jeunes ec clésiastiques ont été arrêtés pour avoir été ren contrés, pendant la nuit, hors du séminaire où ilsrésident. La tentative de la nuit dernière avait pour chef un candidat en théologie, un négoci ant et un garde forestier en chef des domaines du comte Ozyalinski, grand propriétaire du duché de Posen et de la Gallicie. Les deux pre miers ont été tués par les deux premiers coups de feu tirés par la patrouille qu'ils ont attaquée; le troisième a été très-grièvement blessé. Le mouvement était parti de Kurnich, domainedu comte Dzyalinski; plusieurs centaines de ses paysans y avaient pris part, et la plupart des armes saisies sont gravées son écusson. Le comte a été fait prisonnier dans son hôtel son arrivée de la Gallicie le jour même où le mou vement a éclaté; sa présence ayant paru suspecte. Seulement on manque de preuves pour le pour suivre. Les dispositions des esprits sont très- menaçantes et les autorités attendent avec une cerlaiueanxiéléde nouveaux renforts detroupes. Le même journal dit que le corps russe qui est Cracovie en même temps que l'armée au trichienne est fort de 5,000 hommes. Les prus siens n'y ont envoyé que2 bataillons d'infanterie et 2escadronsdecavalerie. Quatreaulres batail lons d'infanterie, deux compagnies de chasseurs et escadrons de cavalerie et 6 pièces d'artillerie ont pris position sur le territoire cracovien et y attendent les événements. Les insurgés, sorlisdeCracovie l'approche des forces ennemies, se sont jetés dans les monts Karpalhes qui séparent la Gallicie de la Hongrie. Ils vont entreprendre la guerre de partisans jus qu'à ce que lesmouvements de la Lilhuanie, des autres provinces Polonaises et les complications de l'Italie leur permettent de frapper un coup décisif. Une lettre de commerce de Paris nous apprend que l'enthousiasme de la jeunesse et des ouvriers pour la cause Polonaise n'est pas sans causer quelques appréhensions M. Guizot. A la faveur des souscriptions organiser, il se forme des rassemblements fort calmes sans doute, mais assez nombreux pour inquiéter la po lice. L'indignation qu'inspirent l'ineptie atroce de M. Bugeaud les défaites de l'Algérie et les souffrances d'une armée de cent mille hommes exténuée la poursuite d'un ennemi insaisissa ble ajoute encore une grande amertume aux démonstrations des masses. Il n'y a pas d'émeute craindre mais les affaires languissent et la bourse s'émeut. INous apprenons, dit le Timesque les dernières dépèches du gouverneur-général de l'Inde étaient datées du 19'janvier. 11 est donc impossible qu'on ait eu en Angleterre ou en France des nouvelles d'une prétendue affairequi aurait eu lieu le 21 Loodianah, et dans laquelle les armes anglaises auraieut essuyé uq grave échec. M. Polkce belliqueux président des Etats- Unis avait été fait prisonnier de guerre en 1812, --* vous oowçrctt la main qu'un sincère et vieil ami vous offrira pour vous aider traverser une longue et pénible vieillesse. Malgré l'expression de sécheresse-et d'ironie habituelle sa phy sionomie, M. de Bracciauosemblait ému en prononçant ces paroles. Jeanne, au comble de rétonnement et de la douleur, car l'occasion qu'elle avait cru rencontrer lui échappait. Jeanne ne put s'empêcher de lui dire Mais, monsieur, ce laugage... Vous surprend, n'est-ce pas? Eh! mou Dieu! vous êtes si en tourée, je suis moi-même si occupé que je n'ai guère le temps de vous parler; et puis, je craindrais de me faire haïr, en vous impor tunant davantage. Je tiens tant «voire affection. Je bâtis taut de châteaux en Espagne, toujours pour nos vieux .jours! car c'est cette époque que je vousaitends, et que je veux vous séduire tout prix, dit M. de Bracciano, en souriant. Puis, prenant la stupeur de sa femme pour uu acquiescement tacite, il reprit Ce qui, d ailleurs, m'enhardit aujourd'hui, c est que j'ai à-vous parler de ces fonction^ de surintendante. Eutre nous,* je considère votre acceptation comme très-grave, moins pour le présent peut-être que pour Pavenir. Et, je vous le répète, ma chère- amie, c'est surtout versd'aveuir que *e tournent mes-regàrds,-puisque je dois partager cet avenir avec vous; ce que je vai» vous dite, ajouta M. de 'Bracciano, cû baissant la vois,

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2