il i 2 Feuilleton. priait la commission de se prononcer préalable ment sur celte question, avant de passer l'exa men de la question d'utilité. Sans doute, la commission d'enquête s'est occupée de l'opposition faite parles demandeurs eu concession du chemin de fer occidental de Mous, Jemmapes, etc. Nieuporl. Au point de vue de la ville d'Ypres, ce projet est au moins aussi favorable que celui d'Ypres sur CoArtrni. Si l'exécution pouvait s'en suivre, nous aurions loul lieu de croire que nous recevrions de pré férence par cette voie, les produits des princi pales industries du Hainaut. Mercredi dernier, M. le colonel du gépie, Boscp, a présidé l'adjudication de l'entretien des fortifications de la place d'Ypres, a fait l'inspection des travaux exécutés et de la dé molition, qu'on est en train d'opérer, des cinq réduits des lunettes au Dord-ouest de la place. M. Verfaillie, commis chez l'agent de la Ban que, M. Bousman, vient dètre nommé surnu méraire daus l'administration des finances. Les employés de l'octroi, en station la porte de Menin, ont pris mercredi dernier en contra vention la femme du nommé Tileca, élagueur d'arbres, prévenue d'avoir tenté dintroduire en ville dp lièvre fraîchement assas due. On sait que le colportage, la vente et l'achat du gibier quand la chasse est fermée, sont défendus par la nouvelle loi sur la matière, promulguée le 26 février 1846. Le gibier a été saisi et porté l'hospice du Nazareth. Le Sénat a adopté hier, l'unanimité de 27 voix, le projet de crédit provisoire de 3 millions pour le département de la guerre. A l'occasion du projet de loi modifiant le tracé du chemin de fer de Louvain la hambre. M. Matôu a demandé des explications sur la situa tion de la compagnie concessionnaire de chemin de fer de la Flandre occidentale. 11 s'est plaint vivement de ce que cette compagnie, qui avait promis de commencer promplement les travaux, n'ait même pas encore terminé les études du che min d'Ypres Courlrai, et il a demandé si M. le ministre des travaux publics la mettrait en demeure d'exécuter sa convention. M. D Hoffschmidt a commencé par faire re marquer que la compagnie concessionnaire est encore dans les termes de la convention, puisque le délai pour la présentation des plans définitifs n'expire qu'au 1er mai prochain. 11 a ajoutéqu'il la considérait comme très-sérieuse, puisquelle avait versé son cautionnement, et que déjà elle a commencé les travaux sur une section de son chemin de fer. Quant la ligne de Courtrai sur Ypres. les plans dressés par l'ingénieur de la compagnie étaient très défectueux et n'ont pu être admis: mais depuis lors, la compagnie s'est adressée un des ingénieurs du Gouvernement, et il y a lieu d'espérer que les études seront promplement terminées. Après ces observations, le projet a été adopté l'unanimité des 29 membres présents. Le sénat a ensuite ouvert et fermé la discus sion générafesur les projets de loi relatifs: 1° A la vente des effets militaires 2° l'érection du hameau Stockroye en commune séparée; 3° la publication d un tarif officiel des douanes. La séance a été renvoyée aujourd'hui deux heures. »T" ooo ma Une erreur de rédaction s'est glissée dans la lettre qu'un abonné nous a écrite et qui est in sérée dans notre précédent n°. En indiquant la grandeur des corolles de l'abricotier et du pê cher, il est dit qu'elles ont généralement de 30 35centimètres, c'est millimètres qu'il faut lire. Nous avons dit que la chambre du conseil du tribunal de lre instance de Bruxelles n'a pas admis le réquisitoire de M. le procureur du Uoi concluant la mise en liberté de M. Borguet nous avons ajouté que M. le procureur du Roi a fait opposition contre celte ordonna ice. La chambre des mises en accusation s'est occupée hier et aujmlrd hui de celle affaire. L'ordon nance de la chambre du conseil a été maintenue. Lundi, MM. Vanham, géomètres Louvain, ont été entendus en témoignage devant le juge d'instruction. M. De Bidder a été extrait des Petits-Carmes dans l'après-midi pour subir un long interro gatoire. La justice s'est transportée Liège chez M. l'entrepreneur Carlier, pour y saisir de» papiers relatifs l'effaire de MM. De Ridder et Borguet. La perquisition qui abjuré une heure et demie, n'a amené aucun résultat. Du reste, l'instruction de celte affaire paraît très-avancée; ce qui le prouve, c'est que M. le juge d instruction Louvat a repris 1 instruction des affaires courantes. On lit dans le Journal de Luge Nous ap prenons avec regret que l'honorable M. Hen- nequin adonné, par molifde santé, sa démission de sénateur de 1arrondissement de Liège. Notre corps électoral sera donc convoqué dans le terme d'un mois, pour pourvoir sou rempla cement. Un nouveau genre d'escroquerie vient d être signalé au parquet de celle ville. Ces jours der niers un marchand-colporteur ayant manifesté le désir de se marier, fut présenté une jeune veuve qui parut agréer ses hommages elle présenta pour ses deux frères deux individus qui le conduisirent chez un prétendu notaire, rue du Canal, pour y rédiger le contrat de ma riage. On comprend que le notaire et les pré tendus frères, surent se faire payer largement le prix de leurs démarches et vacalions quant la veuve elle se contenta de se faire remettre quelqu'argent pour payer les frais des actes de 1 état-civil. Le lendemain, le marchand avait vu s'envoler sa future et alla déposer sa plainte chez lofficier de police. {Franchisebelge.) M. Vandamme agent de change Brux elles est au nombre des décorés de l'ordre de Léopold, dont la liste incomplète a été publiée par le Moniteur. On écrit de Gand, 18 mars: Nous avons annoncé, dans le temps, que M. l'ar chitecte Minard se proposait de construire un théâ tre, destiné aux représentations des productions flamandes. Nous apprenons aujourd'hui que {es plans de construction de cet édifice viennent d'être approuvés par la régence, et que les travaux vont commencer immédiatement. Le nouveau théâtre sera situé de face dans la rue du Pont Madou, proximité de celle du Savon. On lit dans un journal de Gand Une figurante du grand-théâtre, est décédée sa medi. Hiera eu lieu l'enterrement de celte malheu reuse qui laisse après elle deux enfants en has âge, qu'un artiste, connu par son bon cœur a recueillis par charité. Les dépouilles mortelles de la défunte ont été directement transportées au cimetière, où on lésa enterrées en terre prétendue maudite. L'entrepre neur des convois funèbres avait ôté, par ordre, la croix de bois qui surmonte le corbillard destiné opérer le transport du cadavre. M"e Heinefeller, première chanteuse du théâ tre de Marseille, et qui le fameux procès Sirey et Caumartin a donné de la célébrité, avait porté une plainte en diffamation contre un pe tit journal de Marseille. I Indiscret Le rédac teur gérant de celte feuille a été condamné par le tribunal six mois de prison, 500 francs d'amende et 1,500 francs de dommages-intérêts. Schlirnbach a tenu parole. Les officiers anglais dans l'Inde avouent qu'ils n'ont pas vu même en Europe un feu mieux nourri et mieux dirigé que celui de l'artillerie sikhe sous les ordres id il 2,2 (3©2i(î)Sî22i 22 3^25Y22»2»2» XI. LE DIVORCE. (Suite.) A mesure que M®* de Bracciano avait écouté son mari, ses idées d'abord confuses, s'etaient peu peu éclaireies; elleavaitclairement, distingué, travers les semblants dout il avait coloré son discours, que le duc ne songeait qu'àsefpire de sa femme un instrument qui, dans toutes }es chances données, pût servir son ambition et ses ténébreux desseins, Mme de Braeciauo crut trouver un excellent prétexte une grave discussion daus la proposition formelle que son mari venait de lui faire. Elle lui répoudit après un silence de quel ques minutes Je regrette beaucoup monsieur de venir contrarier vos pro jets; mais je vous prie formellement de ne faire aucune démarche en mon nom ou an vôtre pour obleuir la place de suriiilendanle de la maison de 1 Impératrice. Eh pourquoi cela, madame? «- Farce que l'Empereur me l'offrirait demain, monsieur, que je la refuserais. Vous la refuseriez s'écria le duc stupéfait; vous la refuseriez et tout 1 heure vous m'avez donné presque voire consentement! vous m'avez encouragé vous dévoiler tous mes plans vous dire mes plus secrètes pensées, ajouta-t-il en la regardant tl'un air soup çonneux. Je ne vous ai rien promis monsieur. Si je ne vous ai pas interrompu, c est que je voulais voir jusqu'où pourrait aller votre ignorance complète de mou caraclère. Que voulez-vous dire, ma dame Franchement, monsieur, me croyez-vous faite pour servir d instrument votre ambition, pour étiela complice de vos meuées souterraines ou de vos ingrates espérances Madame, vous vous méprenez, vous ne m avez, je le vois, pas compris, dit froidement le duc, contenant son regret de s'être presque dévoilé. Les âmes basses et méchantes redoutent toujours les trahisons, qu elles sont capables de Lire, et le duc méconnaissait assez Jeanne pour craindre son indiscrétiou au sujet de ce qu il lui avait dit sur la chute possible de 1 Empereur. Je ne rire méprends pas monsieur vous m'avez positivement dit qu'nue fois placée auprès de l'Impératrice, je pourrais, par mon habileté, acquérir assez d influence sur elle pour diriger mon gré et au vôtre l'ascendant qu elle prendrait nécessairement sur l'Em pereur, et que dans le cas où Napoléon tomberait un jour sous les efforts des rois coalisés... Madame! s écria le duc en devenant pâle de crainte pas un mol de plus ce serait indignement abuser d'un moment de confiance et d abandon. Monsieur, vous vous oubliez, je u ai pas sollicité votre conjiauce vous m'avez dit vos secrets parce que vous me croyiez capable de servir des piojels que je ne veux pas qualifier. Mais vous pouvez être tranquille et compter sur ma discrétion. Je fais mieux madame, j<- compte assez sur votre boulé ets il faut le dire, sur votie intelligence de vos devoirs, pour être certain que vous accepterez les fondions que je demande rai a l'Empereur en votre nom. Mme de Btaociano regarda sou mari avec étonnement, et lui dit Monsieur, cette insistance est au moins bizarre, et vous avez trop de bon sens pour y persister, Madame dit froidement le duc, j'ai 1 honneur de vous dire que vous accepterez les fonctions. Mais monsieur... Madame, j ai l'honneur de vour répéter que vous les accepterezMais, monsieur Mais, madame, je le veux. Vous le votilez, monsieur Et de quel droit et quelle sera la puis- sauce qui me forcera d'obéir Ma volouté madame* Votre volonté monsieur! l'ambition vous rend insensé -h Pas tant que vous croyez, et pour vous prouver que j'ai 1 esprit très sain, écoutez bien, madame, ce que je vais vous dire Depuis trois ans je vous ai épousée grâce a moi, les grands biens de votre maison vous ont été rendus grâce moi, vos païens dans lexil ont été rappelés. C'est peu, ce n est rien, je le veux bien. Vous êtes d une antique noblesse je suis Jérôme Morisson, fils de mes œuvres. L Empereur dans son système de fusion a voulu rallier l'empire a l'ancien régime par quelques mariages comme le nôtre; c'est ces vues toutes politiques que j'ai dû le bonheur d'être votre époux je ne le nie pas peine marié je ne me suis pas dissimulé 1 antipathie que je vous inspirais. Qu ai je fait en ai je mont té le moindre ressentiment Non dis crètement je me suis éloigné, vous laissant votre liberté; ce que j'ai souffert de cette aversion, je ne l'ai jamais trahi, vous ne l avez ja mais su. Vous n'avez pas de vanité madame, mais vous avez la conscience de ce que vous valez; vous croirez donc que j 2 n'exagère rien, eu vous disant qu'il ma été pénible, cruel, de vivre seul, isolé dans mon intérieur, lorsque j'avais une femme jeune et belle. Je sais qu'autrefois, et entre grands seigneurs, rien u était plus commun que ces existences complètement séparées, et indifférentes l'une l'autre; mais moi je suis du peuple, madame j et je pourrais la fin trouver vos manières beaucoup trop aristocratiques pour moi. Que vonlez-vous dire monsieur Vous allez le savoir, madame. Et puisqu'il faut vous l'apprendre, je uie lasse la fin d'être seul faire des sacrifices, je me lasse d'être compté pour rien dans mou ménage, je me lasse de vivre daus lisolemeut. De deux choses l'une, madame ou vous partagerez mon existence la cour de l'Empe reur, ou je donnerai ma démission de mes emplois et nous irons vivre paisiblement dans une de vos terres afin de ne pas compro mettre l'avenir. Eu un mot ou j assurerai ma position par votre adhésion ce que je vous propose, ou j abandonnerai une carrière qui, malgré les plus brillantes apparences, ne me paraît pas offrir des garanties assez suffisantes pour y engager l'avenir. C'est tnon der nier mot, (^a êu^9 au vroc^a^n

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2