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M. Del fosse, comme minisire des finances;
M. d'Hoffschmidt, comme minisire des Ira-
Taux publics;
M. Chazal, comme minisire de la {pierre.
Le ministère de la justice doit avoir été offert
plusieurs membres de la magistrature en de
hors des chambres. Dès que le refus de M. Del-
houngne, représentant deGand. a été certain,
des ouvertures ont été faites M. de Haùssy,
sénateur, qui a également refusé.
Si le nom de M. Vande Weyer ne figure pas
dans cette liste ministérielle, c'est parce qu'il a
formellement décliné des propositions faitès et
renouvelées.
Nous ignorons de quelles conditions particu
lières M. Rogier dblt accompagner la présen
tation de cette liste Sa Majesté nous avons
mentionnéplus haut des hésitations voilà pour
quoi nous nous abstenons de prononcer au
jourd'hui sur le mérite de celte combinaison
ministérielle. Elle est sortie en partie d une réu
nion qui a eu lieu vendredi, dans la journée,
chezM. Rogier, réunion la quelle M. Verhaegen
a pris part. Émancipation
On lit dans l'Indépendance
On assure que l'on peut considérer en ce
moment, comme certaine, l'acceptation par M.
Rogier de la mission qui lui a été offerte.
La crise ministérielle a fait un grand pas vers
son dénoûmenlqui sera prochain. Observ
IILilJ^W
Dans la séance du Sénat du 21 courant, M.
d'Hoffschmidt, ministre des travaux publics, a
donné les explications suivantes en réponse
l'interpellation qui lui a été adressée la veille par
M. Vergauwen.
11 a déclaré que la direction du chemin de fer
et le département des travaux publics soute
naient le journal le Chemin de Fer Belge, en
prenant200 abonnements, parce qu'ilscroyaient
y trouver un caractère d'utilité, en faisant con
naître aux voyageurs et au commerce tout ce
qui pouvait les intéresser. Depuis quelque temps
ce journal ne paraissait plus présenter le même
caractère d'utilité; le directeur de l'administra
tion des chemins de fer écrivit ledileur qu'il
Toulait voir l'épreuve avant le tirage. Voilà toute
la censure qu'il voulait exercer. 11 était naturel
que le directeur voulût s'assurer que les rensei
gnements puisés auprès de l'administration
étaient donnés d'une manière complète et exacte.
11 n'y a donc là rien qui porte atteinte ni
la constitution ni la liberté delà presse, eton
a donné cette affaire une proportion qu'elle
ne devait pas avoir.
M. le ministre a déclaré qu'il avait autorisé
la souscription de ces 200 abonnements pour
lesquels les fonds étaient pris sur le chapitre du
chemin de fer où figure une allocation pour les
impressions et les publications de l'administra-
lion. Du reste cette dépense n'existera plus
puisque l'éditeur du journal a voulu donner
beaucoup d'éclat celteaffaire, l'administration
ne renouvellera plus ses abonnements.
Quant ce qui concerne la station de Gand,
M le ministre a déclaré que le retard apporté
dans les travaux provenait de ce que le nouveau
plan, dressé par M. l'architecte Payen, exigerait
une dépense de plus d'un million.
Des arrêtés royaux en date du 16, nomment
chevaliers de l'ordre de Léopold
M. Van Maie de Ghorain (J.), inspecteur de
l'enseignement primaire dans la province de
Brabant
Le sieur Cordier de Crousle, chef de division
au gouvernement provincial d'Anvers;
Le sieur de YVoulers de Vronhoven bourg
mestre de la ville de Braine-le-Comle, membre
du conseil provincial du Hainaut;
Le sieur Christiaenssens (Bruno), auteur de
l'ouvrage intitulé: Gand et Flandres, chroni
ques inédites, avec cartes miniaturesmonu
ments, armoiriesscels., etc.
La rareté des bestiaux a fait renchérir le prix
tel point que les bouchers d Anvers ont dû
augmenter le prix de la viande.
Vendredi a été appelée l'audiencedu tribu
nal correctionnel de Tournay, l'affaire intentée
par le ministère public M. Jaspar, curé de
Sainl-Piat, prévenu d avoir, dans deux sermons
par lui prononcés le 30 novembre dernier, cri
tiqué uii ou plusieurs actes du bureau de bien
faisance; l'accusation a été soutenue par M. le
substitut Deheunin et la défense présentée par
M. Duchàteau. Le tribunal a remis huitaine
le prononcé de son jugement.
NOUVELLES DIVERSES.
Les dernières nouvelles reçues de la Nou
velle-Zélande, dit le Times, sont très-peu satis
faisantes. Le nouveau gouverneur, le capitaine
Grey, a une rude lâche accomplir. Il a trouvé
une colonie désolée par la guerre, en proie
des dissensions intestines et embarrassée dans
ses finances. Les troupes anglaises, beaucoup
trop faibles pour tenir la campagne, ont battu
en retraite, après une défaite humiliante, pour
attendre des renforts. Les chefs indigènes en
nemis, dont l'audace a grandi avec le succès,
restent dans leurs forts et dans leurs camps
retranchés, et profitent de I inaction des blancs
pour augmenter leurs forces. D autres chefs,
aujourd hui nos amis ou neutres, n attendent
que quelques nouveaux succès remportés par
l'ennemi, ou quelque nouvelle preuve de crainte
de la part du gouvernement, pour se tourner
contre nous. Le moment est des plus perplexes.
Eu tout cas, il y aura encore bien du sang ré
pandu, que nous commencions attaquer ou
que nous attendions l'initiative de I'eunemi.
Cet exposé s'accorde peu avec la nouvelle de
la conclusion d un traité de paix annoncée hier
par le Standard.
naissez les entraves de toutes sortes dont 1 Empereur lui-même....
Mais je suis fou de répondre sérieusement une folie, une boutade
d enfant gâtée.... Mille pardons, madame, voici l'heure du conseil
d'état.,.. Réfléchirez ce que je vous ai dit, croyez-moi,... ne me
poussez pas bout, faites ce que je vous demande dans votre intérêt
et dans le mien,... ou sinon, tenez,,., vous ne savez pas,... vous ne
pouvez pas Savoir ce que c'est que le pouvoir incessant d'un mari...
résolu être le maître,... absolument le maître chez lui.... J'aurai
pour moi la loi, le droit, l'opinion publique, l'appui de l'Empereur,
car on n'a pas le moindre reproche faire ma conduite envers
Tons... Adieu, madame, n essayez pas une lutte dans laquelle vous
n'auriez pas l'avantage, je vous en préviens.
Le duc fit un mouvement pour sortir, Jeanne, égarée par le dé
sespoir, par la crainte, tomba ses genoux, et s écria en joignant les
mains: Monsieur, par grâce,... par pitié,... ne me refusez pas....
Vous refuser,... mais quoi, madame? dit le duo stupéfait, et
tâchant de relever sa femme. Consentez ce que nous nous sé
parions, monsieur... Lorsque tout l'heure je vous ai demandé un
moment d entretien, c'était pour vous demander cela. Eh bien!
oui je vous 1 avoue,... il m'est impossible de continuer vivre
avec vous. Je ne vous accuse pas,... cest moi seule qui ai tort....
Quand j ai contracté celte uuion, j'étais si jeune que je ne prévoyais
pas l'avenir.,.. Vous ne savez pas ce que je souffre, monsieur.... Par
pitié ne nie rendez pas tout jamais malheureuse, ne me poussez
pas au désespoir.... IL existe maintenant entre nous un abîme in
franchissable.... Soyez bon,... soyez généreux,... consentez notre
séparation. Mais vousêtes folle, madame,... mais c'est impossible,
mais pour quelle raison Par pitié, monsieur, je vous dis que
nous ne pouvons plus vivre ensemble.... Je vous dis qu il est des
raisons qui rendent celte séparation indispensable.... Je vous dis
que je mourrai plutôt, voyez-vous, que de rester dans cette maison.
En entendant ces mots, prononcés avec l'accent de la véiité, en
voyant la pâleur, les larmes, le bouleversement de la physionomie
de Jeanne, M. de Bracciano resta stupéfait, croisa ses bras sur sa
poitrine, et dit d'une voix sourde, pendant que sa femme, la tête
cachée dans ses deux mains, éclatait en sanglots Je comprends
tout,. maiutenant! Il est donc vrai.... Je ne m'étais pas trompé,...
j'avais été assez sot pour croire 1 honneur de cette femme,...
comme si dans sa caste on n'était pas corrompu en naissant
A ces paroles outrageaules, M,ne de Bracciano se releva vivement,
les joues colorées d indignation, l'œil élinceiant de fierté Pas
un mot de plus, monsieur, s'écria-t-elle avec un geste de dignité
sublime; pas un mot de plus! ne profanez pas, par vos odieux soup
çons, le sentiment le plus pur qu'il y ait au monde.... Eh bien!
oui,... j'aime,... j aime aveo passion,... j'aime aveo délire le plus no
ble des hommes Elle l'avoue! vit-on pareille impudence! s'écria
D'après une correspondance de la Gazette
des Postes dè Francfortla ville de Coblentz
aurait été soumise, dans la nuit du 16 au 17
des mesures de précaution extraordinaires. L'au
torité aurait fait fermer les portes de la ville et
occuper les deux issues qui n'ont pas de porte.
Personne ne pouvait sortir sans prouver son
identité; en même temps la police faisait une
descente dans tous les hôtels et auberges de la
ville et s'est fait montrer tous les livres d'inscrip
tion des voyageurs.
La même correspondance ajoute que des
mesures semblables ont été prises dans plusieurs
villes de la province rhénane et du duché de
Nassau, et qu'elles avaient pour objet de cher
cher des Polonais allant en Belgique ou venant
de ce pays.
Un grave accident est arrivé ce matin sur
le chemin de fer de Rouen, la station de Bon-
nière. Un train spécialdestiné conduire et
ramener la commission de la chambre des dépu
tés chargée de l'examen du projet de loi des
fortifications du Havre, est parti de Paris 6
heures un quartafin d'arriver Rouen 9
heures un quart, avant le départ du bateau
vapeur pour le Hâvre.
Toute la ligne avaitété prévenuedès la veille.
Ce train ne devait pas s'arrêter Bonnières, qui
est la treizième station.
A la sortie du tunnel qui précède la station,
le signal d arrêt fût aperçu. Le mécanicien ferma
le régulateur, serra les freins; mais, malgré
tous ses efforts pour arrêter le train, la locomo
tive dont la vitesse expirait, rencontre une
diligence, qui était placée sur la même voie et
qui, d'après les ordres de service, n'aurait pas
dû s'y trouver. Les tampons de la locomotive
rencontrèrent ceux du waggon sur lequel était
chargée la diligence de Falaise, qui fut jetée sur
la voie. Le train spécial s'arrêta immédiatement.
La secousse avait été peine dans le train.
Il y avait 22 voyageurs dans la voilure un
voyageur a été tué, 3 ont été grièvement bles
sés. Le reste, l'exception de 4 qui n'ont pas
été atteints, a reçu de légères contusions.
Des secours ont été immédiatement donnés
sur les lieux. Des médecins ont été appelés
Mantes. Le médecin de la compagnie, accom
pagné du docteur Blandinest parti de Paris
pour porter de nouveaux secours. Le train de
la commission n'a rien éprouvé.
Coalition des maîtres boulangers. Le 8
mars, dit le Patriote de la lMeurtheM, le maire
de la ville de Baon-l'Etape ayant pris un arrêté
pour la diminution du prix du pain, tous les
boulangers de cette ville se sont concertés pour
arrêter leur fabrication 11 y a plusieurs jours
que cet état de choses dure, et toutes les in
jonctions que [autorité municipale a pu faire
aux bou'angfrs pour les amener ouvrir leurs
cœurs la commisération et leurs magasins au
public ont été sans résultat Dans cette circon
stance, un habitant est allé chercher dans une
commune voisine une voiture de pain qu'il
le duc avec rage.— Oui, je l'avoue,... parce que je serais morte
mille fois plutôt que de flétrir le nom que vous m'avez donné et
que j ai librement accepté Oui, j'avoue cet amour, parce qu'il ho
nore celle qui le ressent autant que celui qui 1 inspire. Oui, j avoue
cet amour, parce que vous comprendrez peut-être maintenant que
nous devons être jamais séparés. A jamais séparés s écria le duoj
ab! vous*croyez cela, madame? Ah vous croyez qu'il ne s'agit
que d'aimer le premier muguet venu pour venir dire ensuite
1 honnête homme qui vous appartenez devant Dieu et devant la
loi Séparons-nous, monsieur, j aime avec passion, j aime avec dé
lire Ah! vous donuez un crime pour excuse une séparation
eacrilége!... En effet, madame, il faut que vous aimiez jusqu'à la
fôlie pour oser nie tenir un tel langage, pour avoir cru que je serais
assez misérable ou assez sot pour consentir un tel divorce après
un tel aveu.... Mais que pouvez vous prétendre, monsieur, d une
femme qui vient vous dire que son cœur ne vous appartient plus,
quil ne vous a jamais appartenu Après cette terrible explication,
pouvons-nous rester sous le même toit?... Eh bien! j'admets, mon
sieur, que vous refusiez un divoroe,..,. demain, aujourdbui
même,... moi et ma tante, n abandonnerions-nous pas cette maison
pour n'y jamais rentrer
La suite au prochain n9,)