2 Au nom du collège, M. l'échevin Vanden Peereboom fail connaître que la société royale de S1 Sébastien recevra sous peu de jours un drapeau don fait par Sa Majesté le roi des Belges, au nom du Protecteur de la confrérie, Son Altesse Royale le Comte de Flandre, et que la remise en aura lieu par les soins de l'autorité communale. Comme le don fait par le Roi doit être remis avec solennité, le collège demande l'autorisation au Conseilde pouvoir imputer la dépense qu'occasionnera cetlecérémonie, sur l'article Fêles et Divertissements publics Celte proposition est adoptée par tous les membres présents de l'assemblée. M. Vanden Peereboom fait remarquer au Conseil que, jusqu'ici, il n'existe aucune his toire de la ville d'Ypres, de ses institutions, ni du rôle qu'elle a joué au moyen-âge. Cepen dant, comme un travail complet sur ce sujet, offrirait un profond intérêt pour la ville, il pro pose, au nom du collège, d'ouvrir un concours, par l'entremise de l'Académie royale de Brux elles, qui serait chargée de dresser la programme de l'ouvrage; le Conseil voterailà l'auteur du meil leur travail sur la ville d'Ypres, un prix de 2,500 3,000 francs. On prierait le gouvernement d'y ajouter une certaine somme, qui serait im putée sur le crédit voté pour l'encouragement de la littérature et des beaux-arts. Ce projet est chaudement approuvé par le Conseil, qui auto rise le collège faire les démarches nécessaires, pour le mettre exécution. On passe l'ordre du jour. Le Conseil, con sidérant que le procès-verbal de commodo et incommodo, ouvert aux termes du règlement sur la matière, pour consigner l'opposition que les intéressés pourraient faire valoir contre la fabrique d'huilemue par une machine va peur, appartenant la dame Ve Becuwe, ne mentionne aucune observation de la part des voisins, émet un avis favorable et décide que la demandé sera transmise la députalion per manente, afin d'obtenir l'approbation définitive. Communication est donnée du rapport de la commission des finances sur le compte de l'exer cice 1844 et le builget de 1845 du Mont-de- Piété. Sur les conclusions favorables de la com mission le Conseil approuve le compte el le budget de cet établissement charitable. Dans le temps, le département de la guerre avait demandé un loyer pour les terrains occu pés par les employés de l'octroi et servant de jardins aux aubèles. Le Conseil avait décidé qu'on payerait une somme de deux francs par parcelle. Mais une lettre de M. le receveur de l'enregistrement et des domaines annonce au Conseil, que M le ministre des finances, ayant gravement conféré avec son collègue Mle minis tre de la guerre, a décidé qu'au lieu de recevoir une légère somme titre de récognition, un loyer de quinze francs serait exigé. Le Conseil est d'opinion que la somme payer est trop mini me, pour s'occuper plus longuement de cet objet. Le procès-verbal de la vente de bois-taillis coupe de 1846, tenue sur les propriétés des lerai.... A son retour M. de Surville ne meltra pas les pieds chez moi; et dès demain, votre tante quittera celte maison.... Mainte nant madame, j'espère que vous devez être désormais convaincue qu'il est inutile de prononcer le mot de divorce vous me paraissez assez peu connaître les lois je vous apprendrai donc une fois pour toutes, que le divorce ne peut avoir lieu que par consentement mu tuel ou pour sévices graves, incompatibilité d'humeur. Quant au premier moyen je n'y donnerai jamais mou consentement; quant aux seconds, j'ai toujours eu pour vous les égards et le respect que votre position commandait; l'incompatibilité d'humeur se revèle par des violences, et je défie qu'on me cite un fait de cette nature. Enfin, pour donner un dernier coup un coup mortel vos espérances madame, je dois vous dire que par cela même que l'Empereur vient de divorcer et que cette mesure a été d une extiéme gravité, il est trop grand politique pour ne pas se montrer iuexorable pour les abusqu on voudrait tenter d introduire en s'autorisant de son exem ple je vous dirai qu il a formellement refusé son adhésion deux divorces, dont 1 un était demandé par consentement mutuel, et dont l'autre semblait autoiise par la conduite scandaleuse de la femme et ies plaintes fondées du mari.... Comme vous pourriez douter de ce que je voua dis je tous apporterai, en revenant du conseil d état Hospices, est examiné; le Conseil émet un avis favorable et décide qu'il sera envoyé l'autorité supérieure, pour être approuvé définitivement. Le Conseil accueille favorablement la de mande du conseil de fabrique de l'église de S1 Nicolas, tendant être autorisé vendre le fonds et les bâtiments de l'ancien temple. L'as semblée est d'opinion d'insister vivement près de l'autorité supérieure, afin que le conseil de fabrique puisse bientôt donner une destination l'ancienne église. La séance continue huis-clos. On nous annonce, que dans le comité secret de la dernière séance du Conseil communal, M. Louis Vermersch a été nommé membre de la commission des Hospices civils de celle ville, en remplacement de M. De Coninck, décédé. C'est le 3 avril prochain et jours suivants, qu'auront lieu devant la cour d'assises de la Flandre occidentale les débats de l'affaire d'Edouard De Melterede Conrlraiaccusé de parricide, de coups et blessures sur son père légitime. 11 paraît que M. le procureur du roi Maertens soutiendra lui-même l'accusation. Les défenseurs de l'accusé sont Me Aimé Debbaudt, du barreau de Courlraiet M" De Wille du barreau de Bruges. ■na»ciao Avant-hier, des douaniers accompagnés de gendarmes et de garde-champêtres de plusieurs communes, ont été la poursuite du contre bandier Rys, qui s'est échappé, il y a quelques semaines, de notre maison d'arrêt. Jusqu'à ce jour les recherches de la police sont sans résul tat. Il paraît que Bys rôde maintenant aux en virons de Courlraiet qu il menace de la mort quiconque serait assez hardi pour oser mettre la maiu sur lui. PetiteA/fiche» Deux jeunes filles,domiciliées Boulers, se sont rendues Lille, il y a peu de jours et y ont passé la nuit dans la maison où logeait leur frère. Le lendemain, au matiri, elles ont quitté cette maison, el aussitôt après leur départ, de nombreuses traces de sang ont fail soupçonner lexislenee d'un crime. La justice est intervenue, et le cadavre d'un enfant nouveau-néa été trouvé dans les latrines. Daprès les renseignements fournis I autorité judiciaire de Courlrai, des démarches ont été faites pour découvrir la retraite de la femme soupçonnée d avoir mis cet enfant au monde. Avant-hier un mandat d'amener, décerné contre Barbe Rogga, de Boulers, a été exécuté dans le lieu de sou domicile, et celle-ci a élé écrouée Courlrai. On assure que la prévenue a fait des aveux la police. M. Hisetle, dont nous avons annoncé la saisie de papiers, a fait sommer M. Louval de faire réintégrer au greffe du tribunal de commerce d'Anvers le dossier avec registres et pièces l'appui qu'il avait fait saisir et transporter Bruxelles, et ce dans les 24 heures, sous peine les notes écrites de la main même de l Empereur sur ces demandes.,.. Mille pardons, madame ,je me rends aux Tuileries. Je vous y accompagnerai monsieur, dit tout-à-noup Mme de Bracciano, en essuyant ses larmes et en relevant la tête avec dignité* Je me jetterai aux genoux de l'empereur et je lui dirai tout. Ce n'est pas vous mon enfant,... c'est moi qui vais 1 instant parler l'Empereur, dit la princesse de Monllaur en ouvrant la porte de la chambre coucher de M*»e de Bracciano. Ma tante! s'écria Jeanne en se précipitant dans le3 bras de la princesse. Vous nous écoutiez, madame!... dit insolemment le duc de Bracciano. Dieu et une mère peuvent tout entendre, monsieur,... répondit Mme de Monllaur avec dignité puis elle dit sa nièce en la reconduisant doucement jusqu'à la porte de sa chambre rentrez chez vous, mon enfant,... attendez-moi. Jeanne, brisée par tant d'émotions, tomba accablée sur un fauteuil; sa tante ferma la porte revint dans le boudoir sonna et dit M. de Bracciano, avec un sourire de mépris écrasant Monsieur Mo- risson, vous êtes bien lâche; mais vous êtes bien cruel.... "Un valet de chambre entra. Ma voilure, dit la prinoesse.— Comment, madame! s'écria M. de Bracciano, vous allez.... Aux Tuileries,.tout dire l'Empereur. de se voir personnellement poursuivi en nom personnel ou pris partie. On lit dans le Rotterdamsche Courant: 11 y a quelque temps, les journaux belges ont donné la nouvelle répétée plus lard par les feuilles hollandaises, que, comme consé quence des mesures de représailles exercées contre la Belgique, les officiers hollandais déta chés Liège pour l'inspection des armes con fectionnées par ordre du Gouvernement des Pays-Bas. avaient été rappelés et que des ordres avaient été donnés pour cesser toute fabrication d'armes pour compte de la Hollande. Des avis de bonne source, assurent que les officiers en question se trouvent toujours Liègeet qu'aucun ordre semblable n'a 'été donné, de sorte que toute la nouvelle peut être considérée comme dénuée de fondement. Plus de 700 jugements ont été prononcés depuis le commencement de l'année par le tribunal correc tionnel de Bruxelles. Le général baron Henri de Roisin, ancien aide de- camp du roi des Pays Bas, ancien membre des Etals- Généraux, etc., est décédé dans son château de Rongy, près St-Ainand, le 21 mars, peine âgé de 60 ans. Hier dans l'après-midi, un petit bateau de l'inté rieur, allait d'Anvers Rupelmonde, monté par le batelier(propriélaire)Machelije, sa femme et sa fille. Etant un peu trop fortement chargé, il a chaviré près du canal St-Jean, dans l'Escaut, el a disparu immédiatement sous les flots; le batelier et sa fem me ont été sauvés, mais la fille n'a été trouvée que plus tard dans l'intérieur du bateau d'où on l'a reti rée et conduite l'hôpital. On disait cependant qu'elle donnait encore quelques signes de vie. NOUVELLES DIVERSES. II y a en ce moment en congé, en Angleterre 22 lieutenants-colonels, 25 majors, 135 capi taines, 118 lieutenants, 11 enseignes et 42 officiers de santé de l'armée de la compagnie des Indes. Tous ont reçu l'ordre de rejoindre immédiatement leurs corps respectifs. On dit généralement dans les cercles mili taires que sir Henry Hardinge a élé nommé capitaine-général de toutes nos forces militaires dans l lnde. Cette mesure a élé prise, non point pour jeter le moindre blâme sur les talents militaires du commandant-général actuel, sir Hugh Gough, mais pour faire cesser l'anomalie qui existait dans la situation respective du gé néral et de sir Henry Hardinge, qui, son supé rieur dans le conseil comme gouverneur-géné ral, devenait son subordonné l'armée. O11 écrit de Rome, le 10: Don Carlos est attendu ici vers les fêles de Pâques pour s'y fixer définitivement. Mais avant davoir reçu l'assentiment du pape, l'ex-pré- tendant a dû déclarer qu'il ne songeait pas établir Roine un foyer de menées et d'intri gues contre le trône de la reine Isabelle II qui est aujourd hui officiellement reconnue par le Saint-Siège. XIII. RÉFLEXIONS. On ne saurait dire avec quelle anxiété cruelle M™, de Bracciano attendait le retour de sa tante. I.a malheureuse femme envisageait alors les immenses difficultés qu'elle aurait vaincre pour décider son mari une séparation. Le temps pressait, Herman pouvait mou rir. M. de Braociauo s était dévoilé avec une si cruelle franchise qu'elle n'avait plus d'espoir que dans la volonté toute puissaute de l'Eiupereur. Depuis une heure, sa tante était partie tantôt elle augurait Lien de la longueur de son entrevue aveo lempereur Napoléon, tantôt au contraire, elle y voyait un fatal pronostic. A chaque instant elle se levait de son fauteuil pour aller la fenêtre; chaque voiture qui passait devant la grande porte ouverte de l'hôtel, elle tressaillait in volontairement. Toul-à-coup le trot précipité d'un cheval entrant dans la course fait entendre. Jeanne courut la fenêtre et vit un palfreDier la livrée de 1 Empereur parler au concierge. Le concierge sortit eu courant de sa toge et se dirigea vers le vestibule. Dans sa Gévreuse impatience, Mme de Bracciano sonna une de ses femmes. Mademoiselle, allez voir ce que veut cet homme la livrée de 1 Empereur.

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2