3 égard pour les exploits du héros de l'Isly, le prit au collet, et le mit la disposition de la justice militaire. Van Gemel sera jugé sous peu par le conseil de guerre d'Anvers. Bien des personnes trouveront des circonstances atté nuantes dans la conduite un peu légère du trompette artilleur. Le conseil général d'administration des hos pices et secours de la ville de Bruxellesvient d'adresser la lettre suivante M. Poot. Bruxelles, le 27 mars 1846. Monsieur et honorable collègue, A l'unanimité nous avions demandé au conseil communal de renouveler le mandat qui vous faisait siéger au conseil général d'administration des hos pices et secours de la ville de Bruxelles; nous avions agi ainsi, afin de continuer obtenir votre collabo ration si utile, si active, si éclairée; nous l'avions fait dans l'intérêt des établissements dont l'adminis tration nous est confiée. Le bien que vous avez fait pendant les treize années que vous avez consacrées, avec un dévouaient peu commun, au bien-être des indigents, était un garant certain de celui que vous auriez fait encore aussi regret tons-nous bien vive ment que nos vœux n'aient pas été appréciés par le conseil communal. Pour que nos sentiments d'affection pour vous de reconnaissance pour ce que vous avez fait pour les malheureux, soient connus de nos concitoyens nous espérons que vous ne trouverez pas mauvais que cette lettre soit insérée dans les journaux. Agréez, monsieur et cher collègue, les expressions de notre attachement et de notre parfaite considé ration. (Signé dumonceau, vanderelst, cattoir, powis, michiels, gubert, debonne, thie- fry, dedobbeleer et Prévost secrétaire général. NOUVELLES DEVERSES. On écrit de Toscane, sous la date du 21 mars, que la lutte des professeurs de lUniver- silé de Pise contre les partisans des jésuites devient de plus en plus animée. L'archevêque de Pise, qui est grand-maître de l'Université, ayant pris fait et cause pour la congrégation, a fait adresser des remontrances assez sévères aux professeurs, qui, forts de l'appui moral de la populalion, ont répondu avec mesure, mais avec une fermeté digne d'éloges. Repoussant le blâme qu'on voulait leur in fligerles trente-six professeurs qui ont signé la protestation dont les journaux ont déjà parlé, déclarent que leur résistance légale a prévenu des manifestations d'une autre nature, qui au raient infailliblement troublé la tranquillité du pays. Londres. 28 mars. La discussion sur la seconde lecture du bill des céréales s'est prolongée jusqu'à Ci matin 3 heures. La divi sion a eu lieu la fin de la séance et a donné le résultat suivant en faveur de la seconde lec ture 302 voix, contre 214, majoiilé pour le projet ministériel 88 voix. On se rappelle que le premier vote sur ce bill avait donné au mi- L'inquiétude de la princesse fut au comble, lorsqu'elle entendit l'éclat de rire étrange de sa nièce elle tâcha de la rappeler elle- même, lui prodigua les plus tendres caresses la serra plusieurs fois contre son cœur. Au bout de quelques minutes Jeanne sembla sortir dfnn songe pénible regarda fixement sa tante, passa ses mains sur ses yeux, et se rappelant, sans doute tout-à-coup ce qui s'était passé: Ma tante,,.. Il est donc vrai, plus d'espoir s ecria-t-elle avec un douloureux gémissement. Si, mon eufant, il y a toujours de l'es poir; Dieu ne nous abandonne jamais; votre conduite a toujours été irréprochable elle vous sera comptée.... Le temps, 1 oubli,... cal meront peu peu ces blessures aujourd'hui si cuisantes. La con science de remplir noblement un devoir, vous aidera supporter vos chagrins;... vous regarderez autour de vous,... et vous vous console rez peut-être, eu songeant ceux qui sont plus plaindre encore.... Sans doute, ma tante, vous avez raison dit Jeanne avec une ap parente résolution,... l'oubli calme toutes les douleurs ne pensons plus cela,... comme dit l'Empereur,... ce sont de folies de jeune femme; jf reprendrai ma vie habituelle,... que faire contre l'impos sible résigner, n'est-ce pas Eh bien je me résignerai. Vrai-Vrai 1... bien vrai; Jeanne?... Hélas! mon enfant, cette loua- Lie résolution me parait bien prompte. Pourquoi, ma tante dit Jeanne eQ essuyant ses yeux et tâchant de sourire. Vous savez que l'ai du courage quand je le veux,.. Eh bien je me dis,*,* ce que je nislère une majorité de 97 voix. C'est donc neuf voix de moins que le ministère a eu au jourd'hui. Le parti protectionniste semble voir un triomphe dans cette diminution et le résul tat de la divisiondit le Morning-post a été accueilli par les bruyants applaudissements des membres de ce parti. La troisième lecture du bill a été fixée vendredi prochain. Lundi la chambre s'occu pera du bill pour la protection des personnes et des propriétés en Irlande ce projet de loi doit donner lieu une discussion très-vive. Le bill sur les modifications du tarif sera de nou veau mis en discussion jeudi. Le comte de StB-Aulaireambassadeur de France, a travaillé hier au Foreiny-office. On lit dans le Standard, Il y a quelques années que S. M. la reine Victoria envoya une très-belle voiture l'infor tunée reine Pomaré. Le Polynesian. journal hebdomadaire publié Honolulu. capitale des îles Sandwich, contient, dans son numéro du 8 novembre, l'annonce suivante, relative au royal équipage Rhodes et Ce ont vendre la voi ture de la reine Pomaré. Taïli. Celte voiture a été construite en Angleterre; elle est solide vaste et légèrec'est une exellente voilure de famille. 11 y a deux paires de harnais. L'édi teur du Polynesian ajoute ces réflexions; Ou voit que la voiture qui se trouve vendre chez Rhodes etCe est celle de cette femme vertueuse et infortunée. C'est un présent de la reine Vic toria et maintenant il est mis en vente pour donner S. M. des moyens d'existence. On dit qu'elle est dans une véritable détresse, qu'elle n'a aucune espèce de revenus et qu'elle ne vit que des dons charitables de ses amis. La discussion sur la seconde lecture du bill des céréales a continué samedi la chambre des communes et a occupé encore toute la sé ance. Cette discussion menace de se prolonger encore au-delà de cettesemaine; un des orateurs protectionnistes, M. Finch, a annoncé que plu sieurs membres de son parti qui n'ont pas en core pris la parole dans cet interminable débat, prétendaient user du droit de se faire entendre. Ce qui n'est pas une perspective fort récréative pour ceux qui sont condamnés entendre, dit le Globe les fruits de celte éloquence campa gnarde. Mais il paraît, d'un autre côté, que le parti opposé, c'est-à-dire la majorité, est bien décidée ne plus consentir un ajournement et passer, dans la séance de ce soirla dé cision. On lit dans une lettre de la côte occiden tale d Afrique que dernièrement un grand stea mer a quitté la côte du Congo avec 1.700 nègres esclaves bord. De mémoire de traitant c'est la plus forte cargaison de chair humaine que négrier ait jamais embarquée. Le général Balboa, dont la nomination comme chef politique de Madrid avait excité de vives inquiétudes dans la population, a été rem placé par M. Sabater, député aux Cortès. C'est désirais de toutes les forces de mou âme, ne se peut réaliser.... Que faire?... souffrir.... Je souffriraije mettrai ma confiance eu Dieu.... Et peut-être aura-t-il pitié de moi! Mmf de Bracciano semblait si convaincue de ne qu'elle disait, que la princesse se sentit un peu rassurée. ►-Sans doute, dit-elle, cet orage se calmera. Tel indigne que soit un homme, il rougit toujours de certains torts. En ne vous accablant pas de sa présence M. de Bracciano Voudra vous faire oublier les- odieuses révélations qu'il vous a faites. Vous serez, sinon heureuse, du moins trauquille, libre vous de cherober au fond de votre cœur de doux et consolants souvenirs Cela est vrai, ma taule,... maintenant j envisage oela comme vous.... Pardonnez-moi seulement la peine que j'ai pu vous causer.... des démarches toujours pénibles pour vous,... A celte heure je préféré presque qu'il en soit aiusi, comme je vous ledisais. Mon sort est fixé, je sais ce qui me reste,,.* ce que je perds,... ce qui m'attend. A ce moment on frappa la poite de la chambre de M1»* de Bracciano. Elle ordonna d'entrer, et uue de ses femmes remit une lettre la princesse de Montlaur. Cette lettre était d'un des amis très- intimes de la princesse qui, par ses fonctionsétait parfaitement instruit-de ce qui se passait dans le cabinet de 1 Empereur. Qu'on juge du chagrin, de l'effroi de Mœcde Montlaur, lorsqu'elle lut les ligues suivantes Je vous écris un mot la bat*| ma bonne et obère princesse. Uûe satisfaction que le nouveau ministère vient de donner l'opinion publique. Il paraît que la ville de Luys dans la Ga lice, a fait un pronunciamento pour protester contre la dicalure de INarvaez. Un régiment aurait pris part l'insurrection et proclamé l'in fant don Henry (du parti conservateur) régent du Royaume. On pense que cet éxemple aura été suivi dans un grand nombre de localités. En attendant le ministère français continue garder le plus profond silence sur les nouvelles qu il a dû recevoir de Madrid. On écrit de Posenle 19 mars, la Ga zette d'Auysbouryque M. Zawisza, polonais au service belge, a été arrêté Dresdeet conduit comme prisonnier la forteresse de Posen, après avoir été livré aux autorités prussiennes. La Gazette d'A uysbourg publie d'après une correspondance de Trieste, quelques détails sur le conflit survenu entre les Monténegrains et les Albanais sur la frontière. Dans deux ren contres diverses qui ont eu lieuil y a eu huit tués et trente blessés de part et d'autre. Ces conflits ont un caractère d'autant plus grave et plus alarmant que des deux côtés ce sont les autorités qui semblent y pousser les populations la tête desquelles elles sont placées et qu'une haine héréditaire semble armer l'une contre l'autre. L'irritation est telle, ajoute le corres pondant de la Gazette d'Augsbouryqu'il ne serait pas étonnant devoir éclater d'un moment lautre une lutte générale. On dit qu'on a reçu des nouvelles d'un grand nombre de Polonais qui ont pris part au dernier mouvement de Cracovie; ils sont par venus se sauver et ont trouvé un asile dans des villes d'Allemagne où ils se cachent protégés par la sympathie des habitants. Un scandale. LUnioersal annonce qu'il vientd'arriverà Oporto un événement qui aurait pu avoir les plus graves couséquences. Le 8 mars, un ancien moine fanatique prêchait dans l'église de los Conyreyados. Le public prévenu de la virulence du sermon de ce prédicateur s'était rendu en foule ce sermon l'ex-religieux, croyant que celle nombreuse assistance parta- geaitses opinions, dans un accès d'enthousiasme se laissa emporter si loin que plusieurs per sonnes répondirent quelques mots ses exagé rations fanatiques; mais le prédicateur n'en tint pas compte et continua lancer des traits in jurieux contre les libéraux. Cette conduite irrita tellement les esprits, qu'un effroyable tumulte s'ensuivit et que l'on fut obligé de fermer les portes et de réquérir la force armée. Cependant le peuple occupait les avenues de l'église et ne cessait de crier: Mort aux jésuites! Quelques piquets de cavalerie et d'infanterie arrivèrent bientôt et l'ordre fut donné de charger le peuple mais celui-ci, avec cette énergiequi le caractérise, obligea l'officier qui avait donné l'ordre, de le révoquer. Les portes de l'église furent ouvertes, et les frères pour vous apprendre une triste nouvelle et vous mettre peut-être même d'empêcher de grands malheurs, l'Empereur apprend l'in stant que le colonel Raoul de Surville a quitté Vienne, et est rentré en France sans ordre et sans permission. Le colonel était chargé d'une mission de la dernière importance, et l'Empereur a su qu'il ne s'en était pas occupé. J'ignore si le retour de M. de Surville a quelque rapport avec l'entretien que vous avez- eu ce matin avec l'Empereur et M. de Bracciano; mais Sa Majesté a fait aussitôt ap peler ce dernier; il est resté assez longtemps dans le cabinet del'Etn, pereur, et des ordres ont été immédiatement envoyés au comman dant de la place de Paris et au ministre de la police l'Empereur semble furieux contre le^colouel. Si vous avez quelques indices sur ce dernier, prévenez-le de se tenir caché pendant que ses amis agi ront pour lui. Brûlez-cette lettre, chère princesse, vous comprenez tout le danger de cette indiscrétion, si elle était découverte. Après avoir lu cette lettre une secoude fois, la maréchale la brûlaf sa nièce était si absorbée dans ses réflexions, qu'elle ne s'aperçut pas de l'action de sa tante. Mmede Montlaur, craignant de porter un nouveau coup Jeanne ne lui parla pas de ce nouvel incident, la conjura de se calmer, remonta chez elle, et, agitée de nouvelles in quiétudes, elle envoya l'instant un homme de confiance chez le colonel de Surville, pour sayoir s'il n'était pas arrivé. [La suite au prochain n*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3