2 NOUVELLES DIVERSES. une crise ministérielle qui a duré deux mois. Il pouvait le faire, quand M Vande Weyer était mi nistre de l'intérieur, et c'était alors le moment de fairedesconcessions. puisqu'il les avait promises. Il ne reste au ministère dit Poisson avril, que deux voies ouvertes, ou bien de lever la ban nière réactionnaire franchement, et peut-être le courage lui manquera-t-ilou de donner le spectacle la nation de l'Hypocrisie personnifiée dans un cabinet qui se dit catholique et qui formera la plus détestable administration qui oncques aurait été rencontrée. L Impartial de Bruges revient sur l'interpella tion deM. Malou sénateur de l'arrondissement d'Ypres et donne une seconde édition du dis cours de M. le ministre des travaux publics, en réponse celui de M. Malou, pour prouver que si rien n'est fait sur la ligne d'Ypres Courtrai, c'est l'ex-ingénieur Henderson qu'on doiten im puter la faute. Le journal brugeois et la com pagnie, dont il est l'organe, ne peuvent ignorer qu'on est responsable des faits et gjstes de ses employés et que du moment que l'ex-ingénieur paraissait peu actif et navoir que peu d'études c'était la société concessionnaire prendre des mesures qui fissent cesser celte marche nuisible des travaux, moins de s'exposer passer pour complice de celte manière d'agir. Peut-on être étonné qu'on ait mis en doute les intentions de la compagnie, quand on songe que toujours il a été admis que la ligne d'Ypres Courtrai devait être la plus productive, que la société avait contracté avec un entrepreneur des travaux, pour l'exécution de celte voie forfait et que malgré tous ces motifs si prépondérants, la compagnie restait inaclive sur notre ligne tandis qu'elle s'empressait de commencer les travaux sur la ligne de Bruges Courtraiqui ne pouvait devenir bonne, qu'à l'aide de la voie ferrée d'Ypres au raihvay national. Nous croyons d'ailleurs que M. Malou a été animé des meilleures intentions, en faisant ces interpellations M. le ministre dès travaux pu blics et nous lui en devons de la gratitude. II nous importe peu, que les travaux soient com mencés sur d'autres points. Ce qui nous touche, c'est que la compagnie fasse exécuter la voie d'Y près Courtrai, en même temps que les autres branches du réseau qui lui a été concédé. Le 31 mars, vers les neuf heures du malin, un incendie attribué l'imprudence, a réduit en cendres une petite maison appartenant Pierre Wynen, demeurant au hameau Terrest, annexe de la commune de Zarreu. Le sinistre est évalué 300 francs. Cet immeuble était as suré pour la somme de '500 francs. BOEUF MONSTRE. Au Cerf Rouge, hors la porte de Dixmude, mardi prochain, vers les cinq heures de l'après- midi, arrivera le Bceut mobstre. né Caeskerke le 13 avril 1842, provenant de la distillerie de Ses souvenirsen voyant plus 4 son aise ce nouveau personnage, èta précipitamment t'abat-jour. Un moment il contempla les traits durs et prononcés de Pierre Herbin, éclairés par celte vive lumière.... Puis il fit un geste qui semblait indiquer qu'il ne reconnaissait pas cet homme. Eb bien! citoyen,... m'as-tu assez envisagé ou plutôt assez dévisagé? dit Pierre Herbin avec un sourire sardonique. Stupéfait de cette audace et de ces insolentes paroles, le duc se leva vivement, et dit Qu'est-ce que cela signifie, monsieur? Cela signifie, répon dit Pierre JUerbin avec un imperturbable sang-froid, cela signifie que, pour que notre conversation ait du piquant, il faut que mon identité suit constatéecomme lu disais quanti tu étais accusateur public Dijon. Savez-vous que je vais vous faire mettre a 1 in stant la porte! s'écria le duo, en allant vers la sonnette. Pierre Uerbiu ne soui cilla pas, et, montrant au duc une liasse de papiers, il lui dit Pi ends bien garde, citoyen,., avaul défaire un éclat, jette les yeux sur les dates tle ces papiers. Vois 1792 1793. Tribunal révolutionnaireDijonCes paperasses peuvent être comme la boite de Pandore, te faire beaucoup de mal ou beaucoup de bien. Ainsi, pas de bruit.... pas d imprudence, ne te lâche pas... Tu n'apas la conscience fort nette l'endroit de ces deux années MM. Van Hille, frères, distillateurs Eessen, arrondissement de Dixmude. Le Bœuf monstre, très-curieux par sa struc ture et ses belles qualités, appartient au sipur DeTurck, marchand-boucher de cette ville 11 est destiné concourir, aux fêles de Pâques, pour le prix d'encouragement voté par la ville au boucher qui abattra le plus beau bétail. Communiqué. Bruxelles, l#r Avril. Le roi a reçu hier Laeken, tous les ministres nouvellement nommés. M. le général-major Prisse, ministre de la guerre, aide-de-camp du roi, conservera ce dernier titre près la personne de S. M. M. Van de Weyer va retourner incessam ment Londres. On assure que M. Mercier fait ses prépa ratifs pour retourner la Haye et reprendre les négociations avec les plénipotentiaires hollan dais, sur le différend douanier entre les deux pays. On dit que M. Eyckholl, inspecteur au chemin de fer est appelé remplacer M. de Bavay au secrétariat-général du ministère des travaux publics. Nous aimons croire que ce bruit manque d'exactitude. Indépendance On assure que M. Staspropriétaire du Journal de Bruxellesvient de recevoir des lettres de noblesse avec le titre de chevalier. (Idem.) Un monsieur qui habile la place des Barricades, se disposait rentrer chez lui di manche dans la soirée, lorsqu'une femme lui demanda la charité il tira sa botirse mais la mendiante, voulant lui épargner la peine de l'ouvrir, la lui enleva des mains et s'enfuit toutes jambes. La victime la poursuivit inuti lement. La société catholique de YEspoir qui, il y a quelques années, prétendait exercer une grande influence dans les élections, vient de se dissoudre. Une nouVrUe société s'est formée dans le même local sous le titre de Cercle des Amismais elle déclare vouloir rester entière ment étrangère la politique. On lit dans le Précurseur d'Anvers Un Hollandais, se donnant le nom de Smit, vint se fixer il y a quelque temps Anvers, où il ha bita successivement différentes maisons. Cet individu se présenta dans plusieurs magasins et y acheta des pendules et des candélabres des tapis, des meubles, etc. Hier matin il a subi tement disparu. La police est la recherche de cet industriel. On écrit de Gand, le 1er avril Un affreux malheur est arrivé ce matin, près l'écluse de la Pêcherie en celte ville. Vers les 3 heures, une voie s'élanl déclarée au bateau tournaisien, nommé l'Espoir, d une contenance de 177 tonneaux, appartenant au sieur Gaspard Delacenserie de Tournai, chargé de chaud et qui avait commencé son déchargement depuis hier au magasin des frères De Valk, cette mar- sanglantes. Ce que tu as donc de mieux faire, citoyen, c'est de m'écouter patiemment. Soit qu'en effet M. de Bracciano eût quelque chose se reprocher, soit que les papiers que Pierre Herbin possédait excitassent, sinon sa crainte, du moins sa curiosité, le duc alla s'assurer que personne ne pouvait entendre la conversation qu'il allait avoir, revint auprès de Pierre Herbin, qui s était commodément installé près de la cheminée, et lui dit: Maintenant, parlez,... monsieur... QuesigniGent ces airs mys térieux? je vous en avertis, ils ne m'imposent pas le moins du monde,... mais dans ma portion, je me suis fait uue loi d écouter tous ceux qui me demandent audience. Le bien du pays peut y ga gner... Parlez donc, monsieur,.,, et n attribuez nia complaisance qu'aux motifs que je viens de vous sigualer. Je ne suis pas ta dupe citoyen Tu m'écoutes parce que ta conscience fait tac,... tac,... sans cela tu m'aurais déjà fait mettre dehors par tes gens... Avoue que c est vrai, citoyen... Monsieur, cessez de vous servir de ces termes, ou je ne vous écoute pas, s écria le duo. Comme tu voudras, «citoyen, dit Pierre Herbin eu se levant et en remettant ses papiers dans une des vastes poches de son large habit carré. M. de Bracciano haussa les épaules, et dit avec impatience; Allons, parlez, mais soyez bref. C'est diflkile, citoyen, car ce chandise dangereuse a pris feu avec tant de rapidité que le batelier qui montait l'embarca tion a dû se hâter de sauver ses meubles et sa famille. Le bateau s'est ouvert immédiatement après et a coulé bas vers les cinq heures du matin Le capitaine du port et le sous-conservaleur des rivières, aide-maître du port, en ayant été informés, sont arrivés sur les lieux du sinistre, mais les moyens de pouvoir sauver le bateau ne se présentant plus ces messieurs se sont atta chés faire mettre les agrès en lieu de sûreté, et assurer la position du bateau, de manière ce que la navigation n'en soit pas interrom pue, ce qui aurait encore été une plus grande calamité. La feuille dominicale des Révérends Pères Luxembourg vient de faire feu sur l'honorable corps des professeurs de l'athénée. Le Courrier leur répond Ah! Révérends, si votre jargon n'était pas si burlesque, nous pourrions répondre toutes vos aménités; mais nous craindrions, en relevant toutes vos turpitudes, d'inspirer trop de dégoût nos lecteurs. Continuez, Révérends, continuez, pour le bonheur de tous, et le nôtre en parti culier, marcher dans la voie oû vous vous êtes engagés. Mais garde vous! car la justice du pou voir royal, que vous encensez hypocritement, se manifestera grande et éclatante. Garde vous! car l'indignation des peuples s'amoncèle I ho rizon, comme un orage, qui vous broyera com me la paille, et jettera vos débris au vent de la tempête. A la bourse de Londres du 23 mars, les ac tions des chemins de fer de Louvainà la Sambre étaient 2 1/2 de perte, du Luxembourg 2 de perte, et de l'Enlre-Sambre-et-Meuse 2 1^4 de perle. L'espoir d'avoir Courtrai dans l'enclos des ci-devant Capucins, un jeu d'eau comme Ver sailles, s'est totalement évanoui; le puits artésien dont nous avons parlé dans notre dernier N°, n'ayant pas répondu l'attente des curieux a été comblé par l'ordre du propriétaire, qui ne s'est pas même donné la pèine d'assister l'ex périence. Chronique de Courtrai. On lit dans YArdennais: n H y a quelque temps, un de nos plus habiles avocats reçoit la visite de cinq ou six personnes des environs, qui viennent tout éploi ëes le prier de vouloir bien prêter le secours de son élo quence un membre de leur famille, injustement accusé d'avoir volé uue montre. Sur l'assurance qu'on lui donne que l'accuséd'après tous les antécédents de sa vie, est un homme honnête et incapable d'avoir commis un semblable délit, l'avocat se charge de l'affaire, la plaide et la gagne. Le lendemain de l'audience, le client accourt chez son défenseur. que j'ai A te dire est long en diable. Ah ça pourquoi le tutoiement et le titre de citoyen te sont-ils si désagréables?... Je t'ai vu dans ton bon temp->, M. le duc, quand tu étais accusateur public au tribu nal révolutionnaire de Dijon, tutoyer et ciloyenniser les plus gros bonnets de l'ancien régime; il est vrai que c'était au moment où leurs bonnets n'allaient plus leur servir graiid'chose, vu que tu leur retranchais la téle. Monsieur,... il ne s'agit pas de savoir ce que j'ai fait ou ce que j'ai dû faire dans ces terribles circonstances, mais du sujet qui vous ameue chez moi une heure aussi iudue.... Tu as raisou, citoyen.... Encore une fois, me reconnais-tu Votre nom, votre figure, ne me sont pas inconnus; autant que je puis m en souvenir, j'ai eu Dijon quelques rapports avec vous pen- daut la révolution, mais ces rapports uont pas été de longue durée. Cest ça,... cest ça,... tu y arrives, citoyen, et pour te mettre tout- à-fait sur la voie, je te dirai que j'ai été pendaut un mois, pas plus,.,. Gteffier du tribunal révolutionnaire! s écria le duc. Je une le rap pelle maintenant.— Allons donc,... allons doue citoyen, tu as la mémoire diablement paresseuse, il parait. Mais est-ce là tout ce dont tu te souviens Voilà toul.... S'il existe d'autres circonstances, elles m'échappent, dit le doc en paraissant chercher dans sa mémoire» Vraiment, citoyen EU I sans doute, vous dis-je... Tu ne te souviens pu d'un nommé Jacques JBriot,... que tu fis condamner

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2