çant une inquisition que tout homme da cœur
ne se résoudra jamais subir, mais qui en at
tendant nuit sans pitié aux intérêts matériels
des individus, des fonctionnaires...
Voici un fait dont nous garantissons l'au
thenticité
Un notaire était depuis plusieurs années
chargé des ventes de bois d'une commune. Or,
il est advenu, il y a quelques jours, qu'il a>reçu
la visite du bourgmestre qui lui tint ce langage:
La commune n'a pas se plaindre de vous
et pour mes affaires personnelles je vous con-
tinuerai ma confiance; mais nous ne pouvons
plies vous employeril nous a été ordonné de
prendre un autre notaire.
Nous signalons lïndignalion de tous les
honnêtes gens celui des curé ou commissaire
d'arrondissement qui a donné cet ordre
Revue de Namur.")
la liberté et la justice comme en turquie.
Une fille qui était en service dans une petite
ville de notre province eut le malheur de céder
la séduction d'un dandy elle voulut aller
cacher sa honte et son malheur tout la fois
dans une plus petite ville encore. Mais voilà que
le curé de l'endroit se mit tonner en chaire
contre l'infortunée le jour même de Pâques (la
chose n'est pas vieille, comme on voit!), et au
bourgmestre et la police d'ordonner par suite
le déguerpissemeul
Nous voudrions pouvoir citer en grandes let
tres le nom du... charitable pasteur mais le
tribunal de Namur et la cour de Liège ont dé
cidé, dans l'affaire du curé de Floruffe contre
YEclatreurqu'en ces matières il faut pour
parler être porteur d'un jugement ou de tout
autre acte authentique (art. 370 du code
pénal)!
O sublime constitution de 1830... Idem
Moralité comparée d'un pays où régnent les
libéraux et d'un pays où régnent les dévols.
Ea France, le nombre des condamnations
mort, prononcées par les cours d'assises, en 1843,
pendant l'année entière, a été de 33.
Dans les Flandres, le nombre des mêmes con
damnations, pendant un trimestre, a été de 23.
Moralisez donc le peuple par l'abrutissement.
Messager de Gand
Les deux journaux démocratiques de
Mons avaient avancépropos du condamné
Retsin, des faits si énormes la charge du mi
nistère, que nous avons dû nous-mêmes provo
quer ce sujet les explications du pouvoir. Le
Moniteur se tait, et il a tort, puisqu'il parait
qu'il suffisait d un mot pour justifier le cabinet.
On assyre, en effet, que Retsin n'a point été
mis en liberté. 11 s'est évadé d'une maison de
santé située près d'Anvers, où il était placé tem
porairement. Son signalement est donné aux
n_i. i
pensées qui l'agitaient, il s'écria avec une gaité factice Atil scélérat
que tu es une fois riche vas-tu t'en donner du luxe, de la splen
deur et tout le tremblement Et puis les demoiselles hem 1 Je te
connais beau masque. Les coups de canif dans le contrat iront un
fameux train. Vous êtes un vieux médisantmonsieur Pierre
Herbin; vonlez-vous bien vous taire 1 dit Herman en souriantet
en frappant gaiment son camarade sur l'épaule. Puis il ajouta avec
un soupir AU mon Dieu 1 ne vendons pas la peau de Tours avant
de... Eh! pardieu la jolie petite oursonne est daus nos filets. De
main, la demande en séparation est signée... El si après-demain,
cet infernal colonel arrivait 1 dit Herman d'une voix sourde. Suis
tranquille, après-demain cet infernal colonel n'arrivera pas, ne peut
pas arriver; toute ma crainte était qu'il ne fût venu aujourd'hui.
Maintenant je suis tranquille. Comment cela Dans mon en
tretien avec le duc, il lui est échappé de me dire qu'il croyait que
tout ce tapage matrimonial était causé par le colonel.,j.a preuve que
le duc en donnait, c'était que M. de Surville quittait précipitamment
sa mission pour revenir Paris jouir sans doute des bénéfices du di
vorce; il ajouta que j'étais son instrument. Alors il me vint une idée
lumineuse c était le moyen tout trouvé d'empêcher le colonel d'a
gir, dans le cas où il serait arrivé Paris. Pour te prouver, citoyen,
lui dis-je que je ne suis pas 1 instrument du colonelje te prie, et
même jet enjoins de par le pouvoir que j'ai sur loide t'enteudre
avec le ministre de la police J avec l'agrément du grand Napoléon
qui ne le refusera pas pour faire arrêter et ooffrer Surville dès son
arrivée i Paris. Son signalement, donné aux bar: icres, suffira pour
cela. C'est vrai, me dit le duc. Bravo! dis-je; tu vois donc bien
que, dès que Surville mettra le pied Paris i) sera coltré, oe qui noue
agents de la force publiqueet il n'a pupar
conséquent, êlre question un seul instant de lui
faire remise de sa peine et de le placer Anvers
ou ailleurs.
Telle est la petite explication que donne le
Politique; mais si elle comporte un seul mot
de vraicomment le Moniteur garde-t-il le
silence; comment cet homme évadé, se pro-
mène-t-ilavec une parfaite sécurité N'aurait-on
donné son signalement aux agens de la force
publique que pour leur enjoindre de le pro
téger
ATTENTAT SUR LA PERSONNE DU ROI.
Paris, 17 Avril.
Hier soir, vers les cinq heures et demie, au
moment où le roi revenait de la promenade et
traversait le parc de Fontainebleau, un homme
monté sur un mur a tiré sur S. M.
La providence a encore une fois veillé sur les
jours du Roi.
La Reine, Mme la princesse Adélaïde, Mmo la
duchesse de Nemours, le prince et la princesse
de Salei ne, étaient dans la voiture du Roi.
Personne n'a été atteint.
Trois balles ont coupé les franges du char-
à-bancs.
Une bourre tombée entre le Roi et la Reine,
a été ramassée par la Reine.
L'assassin a été immédiatement arrêté il se
nomme Lecomle c'est un ancien garde-général
de la forêt de Fontainebleau. des Débats.)
Voici les renseignements que les journaux
du soir nous fournissent sur cette odieuse ten
tative: Le roi revenait en char-à-bancs d'une
chasse au sanglier qui avait eu lieu depuis le
matin daus la forêt de Fontainebleausous la
conduite des princes. La reine, M™18 la princesse
Adélaïde, Mmes les duchesses de Nemours,
d'Aumale, la princesse de Saxe-Cobourgle
prince Philippe son filsle prince et la prin
cesse de Salerne étaient dans le char-à-bancs
avec le roi. Au moment où le cortège royal
arrivait près du lieu dit la Faisanderie, en tour
nant dans la rue Royaledeux coups de feu
ont été tirés du petit parc d'Avon; il y a eu un
intervalle de deux trois secondes entre le
premier et le second coup. Au premier coup,
deux balles ont percé les franges du char-à-
bancs et se sont logées dans le dessus de la voi
ture. Au second coup, une balle et du gros
plomb ont frisé la tête du roi. Une bourre a été
trouvée sur la robe de la reine, placée côté
du roi. L'assassin était monté sur un tas de
bourrées, en dedans du parc, et avait appuyé
son fusil sur la muraille.
Il était une dislance de dix pas de la voi
ture royale. On a reconnu qu'il "s'était caché
derrière le mur, de manière ne se découvrir
qu au moment de tirer.
rassure complètement et nous donne toute latitude. Eh bien 1 que
dis-tu de cela Est-ce bien joué A merveille! Je n'aurais pas
mieux fait. Voyez-vous ça, le blanc-bec. Mais il faut maintenant
par tous les moyens possibles, engager ta belle quitter Paris pour
attendre le moment du divorce, aller la campagne, où tu la sui
vras et surtout obtenir d'elle que le lieu de votre résidence soit
gardé secret. De cette façon lors même que le colonel sortirait de
Vinceunes avant ton mariage, il ne pourra pas te nuire. La duchesse
doit consentir ce départ. Je sais bien que tu m'as dit qu'elle était
un peu bégueule 5 mais une fois le divorce demandé et accordé par
son mari, que pourrait-elle objecter quaud tu lui diras surtout
comme nous en sommes convenus, que ta vie est menacée par les
membres du tribunal secret de la jeune Allemagne et qu'il faut
pendant quelque temps qu'on ne sache pas où tu es. Ah ab ah la
bonne histoire elle vaut tous les autres contes. As-tu au moius pré
paré ce lté bourde dans le roman que tu lui as fait sur tes jeunes an
nées? sur ton intéressante enfance Ah ah en voilà une bonne.
Quelle imagination Ce vieux ministre sa femme jalouse de tes
succès dans tes études. Ah scélérat tu étais né pour être poète et
comédien. Mais que diable as-lu? réponds donc, qqoi réfléchis-tu
ainsi? Je pense qu'après tant de peines, tant de soins, au moment
de toucher au port, nous y ferons peut-etre naufrage, si cette damnée
femme refuse d'aller la campagne, de s y tenir secrètement et s en
tête attendre Paris la fin légale du divorce. Rien ne pourrais
faire changer d'avis, car c'est tout et pour tout Mra« Prudence
Mme ConvenanceDans ce cas, que ferais-je Tôt ou tard le colonel
parlera. Ah être si près de saisir la fortune et la voir peut-être
vous échapper Allons donc! ta es un enfant, elle ne t échappera
Le roi ni aucun membre de la famille
royale n'ont été atteints.
Au bruit de la double détonation, un pale
frenier, le sieur Millet, qui était cheval près
de la voiture du roi, s'est approché du mur d'où
étaient partis les deux coups, et, l'aide de son
cheval, il s'est hissé sur un angle et s'est préci
pité dans le parc. Il s'est mis la poursuite
de l'assassin, qui fuyait toute vitesse.
Les officiers du 1er régiment de hussards
s'élançaient en même temps au galop pour dé
couvrir l'assassin. Ne pouvant pénétrer dans le
clos, ils l'ont cerné.
Millet, après une course de quelques se
condes a approché l'assassin qui l'a couché
en joue en lui disant: si tu avances, tu es
mort. Millet, ne s'inspirant que de son
courage, s'est précipité sur le fusil de l'assassin;
il a saisi ce dernier par le bras. Des officiers
sont aussitôt arrivés et l'ont entouré. Il a avoué
son nom et a osé exprimer le regret d'avoir
manqué le roi.
A la première vue, l'assassin a été reconnu
par les gens de service de la maison du roi,
Lecomle est grand, noir; ses traits annon
cent de l'exaltation et une brutale énergie. Il
a des moustaches noires il est âgé de 48 ans.
Voici ce qu'on raconte de lui:
Il entra au service comme simple soldat en
1822, et se fit remarquer par son courage et sa
résolution dans la guerre d'Espagne de 1823,
où il fut fait sous-officier, puis officier; il fut
décoré la suite de cette expédition. Plus tard,
il entra dans la garde royale où il a été sous-
officier.
Entré, en 1829, au service de la maison
d'Orléans, il fut successivement garde pied,
garde cheval, brigadier et garde général des
forêts de la couronne. Dans ces diverses posi
tions il avait, chaque année, accompagné le
roi Fontainebleau.
Depuis dix-huit mois, il avait été destitué de
son emploi pour inconduile. On l avait entendu
plusieurs fois proférer de menaces ces deux
personnages et an général Rumignyqu'il
croyait êlre son protecteur.
Après lui avoir plusieurs fois accordé des se
cours. lïntcndantgénéral de la liste civileavaitfait
liquider en sa faveur une pension de retraite.
11 s'était retiré Paris, où il vivait daDS un
grand désordre et une grande exaltation.
Il était parti avant-hier soir pour Fontaine
bleau, où il arriva hier six heures du matin.
Dans son interrogatoire qui a duré plus de
deux heures, il avoue êlre venu avec l'intention
bien arrêtée de tuer le roi.
Ses anciens collègues le regardent comme un
des plus habiles tireurs il ne manquait jamais
le chevreuil 130 pas.
La ville de Fontainebleau a été hier soir illu
minée, et toutes les maisons ont été pavoisées.
pas ,si lu sais mener ta barque j voyons il faut toujours supposer 1*
pis. Eh bien! j'admets que le colonel échappe aux pièges que noue
lurfevons tendus, qu'il arrive demain, qu'il parle. Tu me fais fré
mir! Eb bien voyons, après tout, que dira-t-il Ce qu'il a appris
"Vienne par un iucroyable hasard que tu as été condamné dix
ans de prison pour... Pierre s'écria Herman en interrompant
Herbin. Allons, allons, que tu as été condamné dix ans de prison
pour abus de confiancec'est plus honuéte. Qui prouvera ce qu'il
avance Qui constatera l identité Tu as été condatnué sous le nom
de Jacques Butler. Mais tu as des papiers en règle sous le nom d Her
man Forster, mais tu as un front d'airain, mais lu soutiendras mon».
dicus que Surville ment comme un laquais, et que c'est la jalousie
qui le fait parler. Tu as le cœur de la dame, il n'aura que son oreille^
Or donc, tu seras cru j il ne le sera pas. Tu as peut-être raison tu
me rassures. Mais comment le colonel a-t-il découvert ma mère
Vienne? Est-ce que les amoureux ne sont pas capables de tout? et
le diable sait si ce Surville est amoureux de ta future femme Je
suis sûr qu'il l est autant que tu l es peu, mais c'est toujours comme
ça. Onn aime que ceux qui ne vous aiment pas: et vice versd. Est-
ce vrai -» Vous me calomniez, M. Herbin. Madame de Bracciauo
m'apportera une fortune immense en biens-fonds sans compter les
espérances je lui en serai toujours reconnaissant, profondément re
connaissant. Et tu garderas ton cœur et ton amour pour celte drô-
lesse de Juliette qui te trompe. Ah qui te trompe! c'en est une
bénédiction. Je vous prie de ne pas parler ainsi de Juliette, Pierre
Herbin, vous savez que je n'aime pas cela, dit Herman d'un ton sé^
rieux,'-Alil ah! reprit Pierre Herbin, voilà du nouveau* Je
donnerai quelque chose pour quç quelqu'un noua entendit* Que