NOUVELLES DIVERSES. Les journaux allemands ne se lassent pas de prédire l'octroi prochain par le Roi de Prusse d'une ConstitulioQ son peuple. Aujourdhui ils affirment que le conseil d Étal s'est occupé, il y a peu de temps, du projet de cette loi fon damentale, et ils prétendent savoir que huit "voix se sont prononcées dans le conseil en fa veur du projet, tandis que le prince de Prusse et six ministres ont combattu, non pas le pro jet en lui-même, mais la rédaction et quelques points de détails. Ils ajoutent que l'époque de la réalisation de ce projet est encore assez éloi gnée. Nous le croyons aussi. Les nouvelles que nous recevons de Madrid par voie extraordinaire, la date du 12 avril, annoncent que le cabinet est organisé définitivement. Le nouveau ministère se com pose ainsi qu'il suit M. Islurilzprésident du conseilministre des affaires étrangères M. Mon, ministre des finances M. Pidal, ministre de l'intérieur M. Diaz-Canejaministre de grâce et de justice Le général Sanz, ministre de la guerre Le général Armero, ministre de Ta marine. MM. Mon, Pidal et Armero ont fait partie du premier ministère du général Narvaez, minis tère qui pendant trois ans a eu constamment une grande majorité dans les Cortès, et a pu accomplir les réformes les plus utiles dans les finances et dans l'administration du pays. On s'accorde penser que le nouveau cabinet, plus homogène et plus parlementaire que tous ceux qui ont été formés dans ces derniers temps, préseute de très-grandes chances de durée. On lit dans la Gazette de Brésinadu 12: La nouvellede l'extradition prochaine des in surgés nés dans la Pologne russe, a fait ici grande sensation. Beaucoup d'entre eux actuellement détenus Rosal et Neisse, ont lâché de se pro curer du poison, afin de pouvoir échapper, par le suicide, aux supplices, si cruellement raffinés, qui les attendent en Russie. Maison dit que les personnages les plus influents de notre ville veu lent intercéder en leur faveur auprès du roi; et l'on ajoute, que le président en chef d'une pro vince a déjà pris sur lui de relarder l extradilion jusqu'à ce qu on connaisse la réponse de S. M. Les pétitions que l'on fera cet effet ne seront pas collectives parce qu'on sait que le roi n'aime pas ce genre de démonstrations; mais elles éma neront et nous croyons même pouvoir dire (car elles sont déjà parties) elles émanent du prince-évêque du premier bourgmestre et d'autres personnages également distingués par leur position et leur rang. Les nouvelles qui nous arrivent du roy aume de Pologne sont désolantes; les punitions maguifîque liait de caractère Il me laisse me moquer tout mon aise, d une duchessela vertu même qui roulait mourir pour lui qui va lui apporter une fortune immense et il me fait les grosses dents, parce que j'appelle la drôlease une sauteuse dé petit théâtre dont il est afl'olé. Pierre Pierre, vous abusez cruellement des obligations que je vous aidit Ilerman d'un ton sérieux et vérita blement pénétré. Pierre lïerbin se croisa les bras, et s'écria Mais c'est superbe, ma parole d'honneur, o'est magnifique.c est qu il croit véritablement ce qu'il dit, c'est qu'il 1 éprouve. Puis il ajouta avec une emphase comique. O humanité 1 humanité tes secrets êont impénétrables! La duchesse a deux soupirants Ilerman et Survilic l'un grand seigneur, beau, brillant, spirituel, loyal, brave, généreux, et par dessus toutamoureux l'autre aussi beau comme un angeo est vrai, mais niecjiaut comme un démon, mais mauvais sujetmais pauvre, mais ayidemais rusé et quipar dessus tout, n'aime pas la dame, et ne songe qu à_sa gtaude fortune Eb bien qui choisit- elle, cette sentimentale duchesse? Ilerman Foi sterlet voyez comme tout se tient. Herman Forster. son tour, peut choisir entre deux femmes, 1 une belle vertueuse, dévouée, grande dame qui l'adore 1 autre petite malheureuse, au minois chiffonné, l'œil libertin la conduite perdue. Que fait-il. 11 épouse la grande dame, parce qu'elle est riche; mais c'est le minois chiffonné qu'il aime la rage. Enfin dis. Est-ce vrai - Vous êtes un grand philosophePierre Herbin; mais vous ne dites là rien de nouveau, il en est ainsi depuis que le monde est inonde. La faute en est la nature. - Bonne ex cuse, sur ma parole. Mais sais-tu que tu me fais quelque-fois trembler avec ton air doux et patelinA propos de cela sais- tu aussi que je continuent de se faire avec la plus affreuse cru auté tout ce qu'on en raconte est révoltant. Ainsi la belle dame de K. qui aurait servi d in termédiaire dans une correspondance avec la propagande de K. a été, dit-on, punie d'un nombre monstrueux de coups de knout. La même peine a été infligée au moine Gruszynski. Le chancelier de léchiquier a présenté hier la chambre des communes le relevé des recettes et des dépenses de l'année financière expirée le 3 avril. II résulte de ce tableau que l'excédant des recettes sur les dépenses s'est élevé 2,3110,000 livres sterlings (environ 3.9,300,0P0 fr.) Dans ce chiffre les versements ef fectués par le gouvernement chinois, en vertu du traité de Nankin, figurent pour 730,000 liv. L'excédant réel n'est donc que de 1,630,000 liv. Dans son exposé financier de 1843, sir Robert Peel n avait évalué l'excédant probable du re venu qu'à 90,000 liv. Ses prévisions se trouvent pat? le fait dépassées de 1,340,000 liv. Sir Robert Peel évaluait dans sou budget les dépenses de l'année 49,691,000, elles ne se sont élevées en réalité qu'à 49,400,000 liv. De nouveaux désordres ont eu lieu Clou- mel,dans la journée du 14. Voici ce qu'on écrit de cette ville au Pilote de Dublin. J'ai peine la force de vous raconter les tristes détails de cellejouruée funeste. La ville est en étal desiége, la grande rue est occupée par les troupes in fanterie, cavalerie, et artillerie, 30 constables spéciaux onléléappelés pour renforcer la police. Toutes les boutiques de boulangers ont été for cées et pillées. Les officiers de police out été a tlaqués et quelques-u us cruellement maltraités. Trente tonneaux de farine ont été enlevés des moulius de Tubberraheena. L'aspect du peuple est effrayant. On voit sur les visages pâles et amaigris les traces de la faim et delà souffrance. Si Ion ne donne pas du pain au peuple le sang coulera par torrents. En ce moment tous les magasins sont fermés les affaires sont entière ment suspendues. A ripperary le lî, des rassemblements se sont formés et une charrette chargée de fa rine a été pillée par le peuple affamé. La pré sence de la force armée a empêchée de plus graves désordres. Le 14 avrilest morte Leeuwardenla veuve Lodexvyks, l âge de 103 ans, 3 mois et 21 jours. Mariée 18 ans elle eut 12 enfants douldeux sonlencore eu vie. Elle laissa en outre 21 petits enfants et 20 arrière-petits enfants. Vers la même époque sont morts Meppel, et presque en même temps, deux époux, le mari âgé de 90 et la femme de 91 ans qui laissent trois enfants 33 petits enfants et 40 afrière- pelils-enfants. Un phénomène effrayant est signalé par une lettre de Karoly (Hongrie). Le 13 mars, le mont Mormeulzee, haut de 1,800 pieds, len- crains souvent que tu ne refuses de me payer l'obligation de cent mille écus que lu m as souscrite lorsque tu seras eu possession des biens de la belle aux yeux doux Tu es mineur, et ce litre peut être récusé par toi. Peux-tu penser cela Pierre Certainement, je le pense. Mais je n'avais aucun moyen de t'engager autrementet puis, après tout* lu es le fils d'un honnête homme que j aimais quand j étais honnête homme moi-iuêtne. Eu admettant que lu pousses 1 ingratitude jusqu nier tes promesses, je me consolerais en pensant que j ai-fait ce que j-ai fait pour la mémoire de tou père enlends-tu diabolique personnage Diabolique personnage 1 dit Ilerman en haussant les épaules. Et en quoi suis-je si diabolique? Ai-je pu empêcher cette femme de se jeter ma tête Ne m a-t-elle pas fait toujours les avances avances les plus vertueuses du monde je me plais lui fendre cette justice avances que ma réserve, habilement calculée, avait provoquées sans doute? Eh bien soit, mais c'est de lionne guerre. L affaire était assez grave quatre millions de for tune, sans compter la'tante pour que je. Jouasse serrécomme on dit. Maintenant la loi autorise la duchç§se a m'olfrir sa main et son im mense fortune? en tout bien tout honneur. J'accepte de grand cœur! Où eu est le mal Est-ce ma liaison avec Juliette que vous me repro chez, M. Herbiu Eli bien 1 après tout, quand je donnerais un mil lier de louis par an celte gentille fille qui m'aidera supporter les ênuuis du riiài iage comme elle m'a aidé supporter les ennuis de ■garçon, où serait encore le mal Est-ce que cela ne se fait pas tous les jours*., pourvu qu'on y met des égards, du mystère Une femme qui sait vivre, et je vous réponds que Mn,e Ilerman saura vivre je le lui apprendraiune femme qui sait vivre ferme les yeux sur ces choses-là... tréedu défilé de Borsoe, s'est fendu tout-à-coup et a obstrué le cours de la rivière, large de 300 pieds en cet endroit. Tout le pays en amont a été inondé. La forêt de Bondy serail-çlle au moment de voir se renouveler son ancienne et effrayante réputation Nous lisons dans le Droit Le nommé Garnier, manœuvrier demeurant Va u jour (Seine-et-Oise)revenait de Paris etpour abréger son cheminil avait pris un petit sentier travers le taillis de la forêt de Bon dy. Notre campagnard cheminait gainaent lorsqu'un individu caché derrière un arbre s'élança sur lui et le saisit la cravatequ'il tourna de manière l'étrangler. Il survint en même temps un second assaillant qui lui prit, pendant que l'autre le tenait, quelques pièces de monnaie.etlnienlevaensuitesablou.se. Après l'avoir ainsi dépouillé, ces malfaiteurs s'éloignè rent, le menaçant de le tuer s il faisait un pas pour les suivre ou s'il les dénonçait. Garnier n'en fit pas moins sa déclaration aux gendarmes de Bondy, auxquels il donna le signalement (le ses agresseurs. Ceux-ci ont fait aussitôt une tournée dans les environs pour tâcher de re joindre les deux bandits, mais leurs démarches ont été infructueuses. EXTÉRIEUR. fmme. Paris, 18 Avril. Par une ordonnance royale en date d'hier, la chambre des Pairs est constituée en cour de justice, pour juger l'attentat commis contre la personne du Roi. M. Hébert, procureur-général près la cour royale de Paris, remplira les fonc tions de procureur-général. Il sera assisté de M. Bresson, avocat-général près la cour royale. Ap^ès la lecture de l'ordonnance royale la séance de ce jour, M. le duc Pasquier, président, a ajouté Aux termes de celte ordonnance, la Cham bre devrait se constituer dès présent en cour de justice et prononcer sur sa compétence; mais M. le procureur-général était en ce moment re tenu Fontainebleau pour le commencement de l'instruction de cette affaire j'invite MM. les pairs se réunir lundi prochain pour entendre les réquisitions de M, le procureur du Roi près la cour des Pairs. (Assentiment). M. le président propose ensuite la Chambre de se rendre 2 heures aux Tuileries pour porter S. M. l'expression de ses sentiments et de ses vœux. (Mouvement général d'adhésion). Depuis le commencement de ce mois, la Bourse est presque chaque jour le théâtre de scè nes violentes et même de collisions et de rixes qui nécessitent l'intervention des surveillans ou celle du commissaire de police. Une scène de cette nature a eu lieu entre un des courtiers les plus considérés de la Bourse et Pierre Iierbia resta stupéfait malgré sa grossièreté, oet homme semblait effrayé de ce froid cynisme d ilerman. ►- Ah ça I lui dit-il yraiment, tu n aimes pas du tout d amour cette jolie femme! C'est bizarre, si vous voulez, mais on n'est pas maître de cela. L'amour ne se commande pas. Je l'estime si vous voulez quoique avec elle je ressente toujours une sprle de gêne dont je lui en veux presque car cette gêne me fait sentir la distance qui nous sépare. Et puis elle me doune tantqu'au bout de quelques mois de mariage les pre mières illusions passées, elle me reprochera, j'en suis sur, la fortune qu'elle m'aura apportée. Sa fortune, je suis sur que ce sera son grand mot, son grand cheval de bataille. Bravo, tqon garçon parcelle prévision, tu atteins le sublime de l'ingratitude. Quand on prend du galon, on n'en saurait trop prendre. Ainsi donc, c'est celte coquine de Juliette qui possédera seule ton noble cœur Est-ce ma faute moi, si elle m'a ensorcelé. Elle a quelque chose de .si piquant...» Allons allons monsieur Pierre Herbin ne songeons pas cela 9 songeons mon mariage d abord puisque, par un bienheureux ha sard, M. le duc de Bracciano étant accusateur public, a fait... Herman fut interrompu. La porte du cabinet où était Jeanne s'ou vrit. La malheureuse femme sortit. Elle était pâle comme un spectre et pouvait peine se soutenir... Sans prononcer un seul motsauf jeter un regard sur Ilerman et sur Herbin qui restaient pétrifiés, elle se dirigeait lentement vers la porte... Elle entoupbait lp seuil lorsque Herman sortant de sa stupeur se précipita vers elle le saisit rudement par le brasferma la porte et s'écria Vous ne sortirez pas. [La suite (tu prochain n*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3