2 VILLE D'YPRES. conseil communal. nspeut élre employée, on inventedes loris ima ginaires, on porte des accusations stupidement ridicules contre des adversaires qu'on ne peut vaincre loyalement et qui ont l'audace de dévoiler sans réticences les intrigues cléricales. Dans notre numéro du 7 Mai,, nous avions annoncé que l'autopsie du cadavre d «me fille morte Langhemarck et dont lexhumalion avait eu lieu en présencedesanloritésjudiciairea, avait été faite par M. Hammelrath. Nous ignorions la présence de M. Van Acker l'examen du cadavre el nous pouvions d au tant moins nous en douterque nous savions que l'éveil arail été dourié la justice par un autre homme de l'art. De suite voilà le journal clérical qui se met chercher le pourquoi de cetle omission involontaire, et après s'être in génié inventer quelque motif plausible, il ne trouve rien de mieux, que de supposer que nous n'avons pas mentionné la présenee de M Van Acker l'autopsie, parce que son fils fréquente le collège épiscopal Que dire d'une supposi tion aussi charitable? N'est-elle pas du dernier ridicule? Comment M. Van Acker, chirurgien établi depuis longtemps en ville, serait au dé sespoir de voir qu'un journal n'aurait pas con staté sa présence une aulopsie. el celle omission pourrait avoir une telle influence, que ce serait un moyen indirect de tirer vengeance d'un choix que tout père de famille doit pouvoir faire libre ment; liberté que nos ennemis politiques savent du reste confisquer leur profit. Nous ne nous sommes occupés de celte allé gation du Journal des Bazilesqu afin de démon trer la pauvreté d'arguments qui caractérise sa polémique toujours déloyale el hargneuse. Bornons-nous constater que par lui comme par tous les organes du clergé, les mauvaises passions du parti-prêtre sont mises nu, et que ces défenseurs de la morale el de la religion ressemblent sur bien des points aux propaga teurs de l'immoralité. M. Soenen, ancien élève du collège commu nal d'Ypres, et étudiant de l'université de Bruxelles, vient de subir devant le jury, avec «uccès, son examen de docteur en droit. m gu Dimanche malin, un garçon boulanger a été trouvé pendu au balancier de la pompe ados sée au bâtiment de la grande Boucherie, juste devant la maison où il avait été en dernier lieu en service. Le cadavre tenait, dit on, une lettre la main. On dit que c'est un désespoir amou reux, qu'on doit attribuer ce suic.de. Séance publique fixée au Vendredi, >5 Mai 1S46, deux heure* et demie de relevée. ORDRE DU JOUR C i* Communication de pièces. i" Examiner et arrêter la comptabilité de la caisse d'amortissement pour l'exercice iK-«4-45. 5* Prendre une délibération relativement aux misérables auront eu peur en entendant quelque bruit uue fois dé livré, le vieux Gilbert s'est mis appeler au secours; comment n'a- vcz-vous pas eiitcudu Mais que je .-ois folle! votre appartement donne sur le jardin, ces crisn auront pas pu arriver ju.vqu vous. Mais, mou Dieu, mon eufaiit, voici vos faiblesses qui vous repren nent, Jeanne. En effet. M""* de Bracciano n'avait pu braver son émotion, en se rappelant les dernières circonstances de cette nuit terrible. Une des femmes de M"* de Braociauo vint apporter une lettre M™* de Moutlaur. Dieu soi I loue dit la princesse Jeanne, qui semblait plus calme} Raoul est arrivé, il me dit qu'il se rend auohàleau, l'instant même, il n'a sans doute mainteuan*. plus rien craindre et va lotit expliquer 1 Empereur. Rien craindre demanda Jeanne. Je puis vous dire cela maintenant, ma chère eufant, puisque sa lettre ma rassure. Chargé d'une mission de la plus haute importance, il avait, je ne sais pourquoi, quitté Vienne précipitamment; l'Empe reur, le sachant, était furieux contre lui. menaçait de le faire mettre A inceunes prévenue de cela par un de ses atuis, j avais aussitôt écrit Raoul, et envoyé la lettre ch« z lui, afin qu'il sua arrivée Paria, il fftt averti du danger qu'il ennrart. Ei cela pour moi, jpovr moi. Pauvre Raoul pensait Jeanne. - A cetle heure, je suis eana crainte, ma chère enfant, puisque Raoul se rend an* Tuilerie., «*eet qu'il peot expliquer sa couduite e 1 Eiupeieur. D'ailleurs, il «M dit dans m lettre qu'il viendra tantét Ini-méme me donner dm avances faites par la caisse communale, pour le payement tles pensions de la caisse de retraite. 4° Aviser sur une demande faite par l'adminis tration des hospices, l'effet de pouvoir vendre l'atltH-inisl rat ion communale de S'-Jean, la chapelle servant d'église, ainsi qae le fonds el terrain occupé par le ci met ière. S" Arrêter définitivement les dispositions pour l'établissement d'un concours de bestiaux. L'association libérale du district électoral de Gourlrai s'est définitivement constituée hier. Ses statuts ont été discutés et volés el douze mem- bt es île la commission,directrice, dont le nombre est fixé quinze par le règlement, ont été nom més. A la prochaine réunion, il sera proeédéaux choix des députés pour le congrès de V AU tance Biuxelles. [Chronique de Cour Irai) CONSEIL COMMUNAL DE TOURNAT. Nous recevons, sur une séance du conseil commu nal deTournay, tenue mercredi, des renseignements curieux que nous recommandons nos lecteurs. Le premier objet f'ordredu jourétait le rapport de la commission chargée de l'examen de la conven- tioucouclue le 3 mai iH+3, par leollégeécheviual, avec l'évêque, relativement l'Athénée. M. l'écheviu Nève, président, propose que celte lecture ail lieu en séance secrète, afin que le rapport ne devienne public que lorsque le collège aura pu joindre sa réponse et ses rectifications ce qu'il n'a vait pas eu le temps de faire encore, le rapport ne lui ayant été communiqué que le jour même deux heures. Un membre de lacommission répond que les faits cités dans le rapport sont tous extraits de pièces officielles que s'il s'y trouve des erreurs, la com mission les reconnaîtra publiquement; que vouloir renfermer dans un comité secret le rapport d'une affaire qui a déjà reçu la plus grande publicité, c'est blesser la raisouet les usages établis. Il demande que la lecture soit faite,comme cela se pratique toujours, en séance publique. Deux autres échevins donnent pour second motif du comité secret, l'intérêt de l'Athénée ils allèguent que l'évêque, dès qu'il aura connaissance du rapport, pourrait bien retirer le principal el l'aumônier im médiatement et sans attendre la délibération du conseil que les réflexions finales du rapport mé contenteront vivement le clergé. lisseraient pour la lecture publique, si la discussion devait s'ouvrir, au plus tard, dans huit jours; mais, suivant eux, si elle est ajournée, le rapport va répandre de l'agita tion jusque dans l'Athénée. L'évêché sommera sans doute l'administrai ion de se prononcer sans délai, il voudra que tou'es les incertitudes cessent, et, dès ce moment, sera compromis le sort du premier éta blissement d'instruction de la ville. M. le rapporteur ne coin prend pafile mystère dbnt on veut entourer le premier acte d'une commission qui a été nommée en séance publique, après discus sion également publique delà convenliondu 3» mai, laquelle, publiée elle-même par It- Journal de Brux elles, avec force commentaires, il y a quatre mois, a eu, depuis lors, une grande pari dans les débals publics des Chambres et de la presse. Il ne conçoit pas davantage les grandes terreurs du collège, quant l'impression quefera le rapport sur l'autorité épis- nouvelles de son entrevue.... Le duc de Bracciano envoya savoir des nouvelles de sa femme. Jeanne poussa un cri el tomba dans une nouvelle crise nerveuse. Le duo îTavait-il pas fail périr le marquis de Sotiviy sur IVchafaud Instruite de ce terrible secrel pendant la nuit fatale quelle avait passé chez Heiman, la malheureuse femme lie pouvait le révéler sa tante; ellene pouvait non plus laisser soupçonner son mari qu'elle savait la part qu'il avait prise cette sang'ante e vécut ion. Mde Monllaur ignorait même encore le divorce consenti par M. de Brac ciano. Après, Jeanne pleura abondamment et parut soulagée un instant. Elle voulut absolument, se lever pour recevoir Raoul el savoir les suites de son entrevue avec 1 Empereur. A une heure, il se lit an noncer. Jeanne lui tendit la main avec effusion le colonel la baisa respectueusement Eh bieu lui dit 19°» de Monllaur, votre Empereur, qn'a-t-il dit Il aélé, comme toujours pour moi, d une bonipat faite, madame la maréchale, il m'a pardonné mon voyage incognito, et m a permis de rentrer dans la vie civile. Il vous a retiré vos emplois. Votre carrière est brisée s'éciia Jeanne. Nou, ma cousine, dit en sou pirant Raoul. Mais l'empereur a trouvé sansdoute que les nouveaux mariés faisaient de mauvais soldats, et de non moins mauvais né gociateurs. Les nouveaux mariés s écria M m de Montlaur. Que voulez-vous dire, Raoul"? Un grand secret, que je ne voulais voua confier qu'à mon retour d'Allemagne. Depuis on an, je#suis#ar*ou- -M———*-—M, copale; l'opinion des commjssairesn'a rien d'imprévu puisque le conseil les avait choisis parmi ceux qui déjà avaient critiqué la convention L'évêché respec tera les u sa g* *s et les convenances; il attendra la dé cision du conseil; qu'a-t-îl lui demander, tant que le traité reçoit une exécution provisoire? Le rapporteur ajoute q ne la commission devait au conseil sa pensée tout entière; qu'elle l'a exprimée avec franchise; mais aussi avec une modération ex trême; qu'elle ne peut empêcher les faits d'être ce qu'ils sont et qu'elle prend la responsabilité de ce qu'elle en a dit. Il fait observer que le rapport n'a rien de déso bligeant pour le collège écheviliai, qui aurait pu céder ses pouvoirs bonne intention, pour établir le com mun accord sur tin résultat qu'il aurait cru utile, et sauf l'approbation ullérieuredu conseil. Il propose même par déférence pour les honorables membres, qui ont agi comme mandataires et qui voudraient présenter des observations immédiates, de renvoyer la lecture du rapport, au samedi q mai, pour que le tout se passe ce jour-là, en séance publique. Le rap porteur déclare, en terminant, qu'en présence des insinuations si étranges des honorables échevins sur le contenu du rapport, la commission lient essen tiellement el plus que jamais sa publicité. Au grand étonnement de beaucoup de membres, le collège n'a pas accepté le renvoi samedi, qui semblait satisfaire son premier désir, celui de ré pondre; du moins, il voudrait que la question du comité secret restât entière. Ce qui a surpris égale ment, c'est que, tout eu s'effrayant de la simple publicité du rapport pour l'Athénée, il semblait demander une prompte décision du conseil sur le traité. Après line longuèdiscussion,le président met aux voix la question de savoir si la lecture du rap port sera faite encomité secret. Huit membres votent contre et six pour. Ce résultat bieu constaté, un honorable écbevin cite l'article 7 1 de la loi communale portant que, dans lescasoù la pu bl ici I des séances est facultative, elle n'a lieu que lorsqu'elle est demandée par les deux tiers des membres présents. Depuis dix ans que la loi communale est en vigueur, c'est la première fois qu'on se prévalait de cet article Tournay, pour repousser le vœu de la majorité du conseil, quant la publicité d'une seance. La majorité a respecté, devant la loi, ce privilège acquis la minorité de tenir fermées les portes du conseil, mais l'instant, plusieurs rnemhresont demandé la remise de la lec ture du rapport une séance ultérieure, ce qui a été consenti unanimement. Le rapport des commissaires, qui ont examiné la convention épiscopale relative l'Ai hénée de Tour nay est d'un intérêt trop plein d'actualité, pourque nous ne désirions pas le publier dans nos colonnes, el c'est ce que nous ferons. La section centrale de la chambre des repré sentants vient de rejeter le projet de loi sur le sucre. La section centrale était composée de sept membres, deux onl adoplé le projet, trois l'ont rejeté, les deux autres se sont abstenus. On nous écrit de Lichlervelde 10 mai: Aujourd hui dimanche, toute la commune était sans dessus dessous tous les chariots, tou tes les carioles. Ions les chevaux, tous les ânes reux de Mme de Foi mont; nous avions fixé noire union une époque plus éloignée. Mais les circonstance» qui nous avaient fait reculer le tenue, n existant plus, je le hâterai de tout mon pouvoir et nous irons vivte flans mes terres de Lorraine; l'Empereur a choisi pour moi cette province. Un exil dit Jjanne. Et cest moi moi. U va épouser Mme de Formont répéta la mare.haie avec les signes du plus grand étonnement. Toutes les idées sur les amours fie sa nièce étaient bouleversées. Ilrmau, voyant ses infernales ruses découvertes, partit pour l'Es pagne, sous la conduite de Glapisson. On n entendit plus parler de lui. Pierre Ilei bin ne poussa pas le dési«»térc3setnenl jusqu'à refuser une pension «le 6,000 fiancs que lui assura le duc de Bracciano, pour payer st>n silence et la destruction du dossier de Dijon, lie divorce de M. et de M" de Biaccianofut prononcé. M. de Surville se maria. Quelque temps après ce mariage, Jeanne quitta Paris avec sa tante et se relit a en Bretagne, daus un vieux château où elle avait été élevée. Elle y languit longtemps et y mourut a vingt-cinq ans. Les derniers mois de sa vie furent bien pénibles. Son amour pour Heiman avait été tué par la terrible révélation qu'elle avait due an hasard. Frappée du dévnûment, des nobles qualités dont Raoul avait fail preuve en la sauvant, sa reconnaissance s'était exaltée jusqu'à l'amour le plus passionné. Raoul était marié. Raoul était le plus heu reux des hommes. Jeanne l'aima en secret, souffrit en silence, et mourut. Eccèri Sur.

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2