INTÉRIEUR. 6e ANNÉE. - N° 525. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. DIMANCHE,17 MAI 1816. ASSOCIATION ÉLECTORALE. Tous les électeurs libéraux sont invités se réunir au Salon d'Apollon, Mardi, 26 Mai 1846, six heures du soir. Le but de la réunion est de nommer un bureau provisoire, de discuter et d'adop ter les statuts de l'association de faire choix d'une commission définitive et des délégués libéraux envoyer au congrès libéral, Bruxelles. VILLE D'APRES. conseil communal. On s'abonne Ypres, Marché au Beurre, 91et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. prix de l'abonnement, par trimestre. Pour "ïpresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Leftt Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé, franco l'éditeur du journal, A Ypres. Le Progrès parait le Diman che et Le Jeudi de chaque semaine, prix des insertions. Quinze centimes par ligne. vires acquirit eundo. YPRES, le 16 mal. Au rédacteur du Progrès, Monsieur, Enfin nous y sommes arrivés, on est pénétré de la nécessite d'établir une association libérale. Jus qu'ici nous n'avons jamais pu lutter dans les élec tions générales avec chances de succès, parce que les -électeurs libéraux n'étaient point disciplinés et qu'aucune organisation ne dirigeait leurs efforts vers un but commun. 11 est hors de doute qu'en s'associant, les électeurs libéraux ne feront que suivre l'exemple de leurs ad versaires, et c'est en agissant comme eux, qu'on arri vera les battre par leurs propres armes. Jusqu'ici nos «ennemis politiques avaient le monopole de l'associa tion, mais l'exemple de VAlliance de Bruxelles, a fait voir que les libéraux étaient les plus forts, du moment qu'ils ont voulu se plier une discipline, «et qu'ils n'ont plus lutté en tirailleurs. Four ériger une association stable et appropriée l'état des esprits dansl'arrondissement d'Ypres, tous les électeurs tant communaux que provinciaux de vraient être conviés às'unir. En outre, des personnes qui sans être électeurs pourraient rendre des servi ces aux idées libérales, devraient pouvoir faire partie de l'association et avoir droit de voter en assemblée générale. Dans une institution de ce genre, il s'agit de faire un faisceau de toutes les influences et de les diriger vers un but commun. C'est surtout dans l'arrondissement que l'associa tion doit chercher trouver des membres, c'esL là que surtoutelle doit employer son influence morale. Du moment qu'un candidat sera présenté par l'associa tion, on saura qui le soutient, et ceux qui seraient disposés voter en sa faveur, pourraient invoquer, pour se garantir des tracasseries que les âmes dam nées du parti clérical lui susciteraient, la protection de l'association. Ce serait pour ainsi dire une société d'assurance mutuelle, l'électeur mettrait la dispo sition de la société son vole et son influence et de son côté l'association userait de son pouvoir moral, pour mettre l'abri des persécutions, l'électeur qui aurait osé voter suivant sa conscience. Du reste, souvent j'ai entendu dire, quand il était question d'élection, par les ayants-droit de la cam pagne: Une ou deux personnes nous engagent voler librementmais si nous osons nous soustraire Tinfluence du curé, nous savons combien d'enns- mis nous nous créons et quels ennnemis! la rancune d'un prêtre est devenue proverbiale. Si cependant l'association prend cet électeur sous sa protection et le soutient dans la lutte qu'il aura soutenir contre le curé de l'endroit, ce serait le moyen d'empêcher le cierge d'exercer cette tyratinique oppression sur la conscience des hommes faibles et pusillanimes. La cotisation annuelle, car il en faut une, doit etretres-minime, de manière a pouvoir être acquittée par tous les membres sans regret. Ce serait un moyen de recevoir une somme relativement plus con sidérable que si la rétribution était élevée, car dans cette derniere hypothèse, le nombre des membres resterait minime cause de la dépense. Enfin, je désire vous communiquer mes idées sur la composition de la commission administrative qui doit être nombreuse; il faut au moins 15 18 mem bres et ce nombre serait porté par les membres de l'association qui habitent l'arrondissement. Tous les ans elle doit être renouvelée par moitié et du reste elledoitavoir l'initiative de toutesles mesures prendre dans l'intérêt du triomphe des idées libé rales. Agréez, etc. Un Electeur libéral. La question de la convention de l'athénée de Tournay est revenue l'ordre du jour. M. le comte Lehon, chargé par le conseil communal de faire un rapport sur l'opportunité de cet abandon des droits de la commune et sur la lé galité de cet acte, a déposé son travail au con seil communal et en a donné lecture, mais en comité secret. Le collège échevinal de Tournay redoutant le retentissement que celle affaire allait avoir, avait demandé le huis clos. Cepen dant les journaux ont publié ce rapport très-re marquable par la forme, mais écrasant pour les prétenlionscléricales, quantau fond. Aprèsavoir lu cette pièce, il est impossible de nier encore l'influence occulte qui joue un si grand rôle dans nos affaires intérieures et les tentatives auda cieuses du haut clergé contre l'Indépendance du pouvoir civil. Ce ministère de malheur et de perdition ne peut rien proposer qui ne soit un expédient élec toral. Il vient de déposer un projet de loi sur le notariat qui, s'il passe, enlevera toute dignité ce corps si respectable, l'amoindrira dans l'opinion publique par la concurrence que devront se faire les notaires, dont le nombre s'élèvera, aux termes du projet, un tiers de plus que celui des titulaires actuellement en charge. Nous y reviendrons. Tous les villages qui longent la route en con struction de Neuve-Église Ypres, et pour la quelle ils ont volé des fonds, se plaignent amè rement de la lenteur avec laquelle les travaux sont poussés. Il fait certes un temps très-favo rable au pavement des routes, on travaille partout restaurer et remanier les anciennes et l'entrepreneur de cette nouvelle voie si utile ne met pas profit le temps sec indispensable ces sortes de travaux et dont nous jouissons depuis plus de trois semaines. On nous a assuré que mcme la semaine dernière, le peu d'ouvriers qui travaillaient encore, ont été renvoyés. Il y a déjà quelque temps, que nous avions appris que des scènes scandaleuses avaient eu lieu Zantvoorde entre le curé, le clerc et le bourgmestre. Une rixe parait s'être établie entre le curé et le clerc immédiatement avant le salut, et le bourgmestre a dû intervenir en qualité d'of ficier de policejudiciaire, pour maintenir l'ordre dans la maison de Dieu. Nous ignorons jusqu'ici les motifs des débals ignobles qui se sont élevés entre ces deux saints personnages, mais nous aurons soin de prendre des informations et de les porter la connaissance du public. Le 13 de ce mois, le cadavre de Florentin Haeter, âgé de 51 ans, né Dixmude, a été re tiré de l'eau, sur le territorie de la commune de Keyem. D'après la déclaration des hommes de l'art, il a été constaté que la mortavaitété occasionnée par suffocation. Séance publique de Vendredi, 15 Mai 1846. Présents: MM. Vanderslicbele de Maubus bourgmestre président, Alphonse Vanden Pee- rebooru, Ivveins-Hynderickéchevins, Gérard Vandermeersch, Louis Annoot, Théodore Van den Bogaerde, Boedt avocat, Martin Smaelen, Legraverand. Ernest Mergbelynck, Pierre Beke, Henri Iweins-FonteyneAuguste De Ghelcke, conseillers. La séance est ouverte par la lecture du pro cès-verbal de la dernière réunion du conseil. II est approuvé sans observation. M. le président donne communication d'une missive de M. le ministre d'état, gouverneûr, qui prie le conseil de vouloir prendre pari, au nom de la ville d'Ypres, la souscription eu faveur de la peinture historique. Elle fait con naître en même temps qu'on a jugé utile de cumuler les souscriptions de deux années, afin de pouvoir commander des objets d'art d'une valeur plus élevée. Le couseil est d'avis de sous crire pour dix actions ou 100 francs. M. Vanden Bogaerde, comme membre de la commission administrative de la caisse d'amor tissement donne lecture des comptes de cette institution, pour les années 1844 et 1845. Ils sont admis l'unanimité et sans discussion. M. le président, au nom du collège, fait rap port que déjà quoique nous ayons peine dépassé le premier trimestre de l'année 1846, une insuffisance de fonds s'est fait sentir la caisse des pensions de retraite. La part contri butive des participants est si minime et le taux des pensions si élevéqu'il deviendra au bout d'un laps de temps peu long, pour ainsi dire impossible de faire face aux obligations de la caisse. Une modification au règlement qui régit cette institution est devenue indispensable. Mais déjà pour le déficit constaté, le collège est d'avis de le combler l'aide d'une somme prise sur les 2 p. °/0 des revenus communaux considérés comme une caisse de réserve pour la ville et de secours pour la caisse des pensions, mais con dition qu'elle sera épuisée et non capitalisée. Le conseil adopte cette proposition. M. le secrétaire donne lecture des délibéra- lions de la commission administrative des hos pices civils, tendant prier le conseil d'émettre un avis favorable la vente faite par celte institution charitable de l'église, sacristie et ci metière de la paroisse S'-Jean-lez-Ypres, for mant anciennement la chapelle de la léproserie d'Ypres, pour une somme de 7,500 francs, la susdite commune. Le conseil, considérant que celte transaction est ^entièrement en faveur de l'administration charitableapprouve I acte l'unanimité et décide qu il sera envoyé fin d'approbation, la députalion permanente du conseil provincial. Le conseil s'occupe de la discussion du règle ment pour le deuxième concours des bestiaux fixé la fêle communale de la ville d'Ypres. Deux systèmes sont en présence et les membres de la commission n'ont pu parvenir s'entendre sur ce point. La chambre de commerce avait proposé, non-seulement d accorder des primes au bétail le plus parfait de conformation et de

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 1