2 ble, l'aide de leurs fonctions, et pour rendre leur position plus pénible, on propose d'aug menter le nombre des titulaires? Le nouveau projet leur accorde la faculté d'exercer dans l'arrondissement entier la vérité, mais sefa- t-elle aussi favorable aux notaires des cantods que quelques-uns pourraient le présumer? Nous ne le croyoiis pasi, et si celle disposilioh leur permet de faire concurrence aux titulaires des chefs-lieux de l'arrondissement, elle sera réciproque et nous ne sommes pas bien con vaincus que les bénéfices de la lutte resteront aux notaires des campagnes. Quoiqu'il en soit, dans l'intérêt de la société, tous les hommes, abstraction faite de toute opinion politique, doivent blâmer ce projet de loi, car il mettra en danger une institution qui jusqu'ici avait réussi acquérir l'estime générale. La confiance ne se commande pas, et comment veut-on que le notariat puisse la don- server, quand par des dispositions législatives, on lui ôle toute considération, toute dignité? Sous un autre point de vue, en augmentant d'un tiers le nombre des notaires, on risque fort de mettre en péril la fortune des clients. Tous les titulaires ne pourront présenter ou con server celte position honorable, qui doit être normale l'homme qui est confié la garde des secrets et des intérêts des familles. Les notaires de l'arrondissement d'Ypres se sont réunis lundi dernier nous ignorons ce qu'on a décidé, mais dans l'intérêt de l'institu tion, nous faisons des vœux, afin que les notaires de la ville et de l'arrondissement se joignent leurs confrères, qui ont déjà fait une démarche solennelle près du Roi, pour lui demander un refus de sanction ce projet proposé par un ministère qui bouleverserait les institutions les plus sacrées, pour prolonger l'existence de son parti. m ri m 111 i M. Èmile Yanden Bogaerde est attaché, en qualité de conducteur-mécanicien l'atelier pour la construction des machines, que la so ciété concessionnaire du railway de la Flandre occidentale est en train d'organiser Bruges. Provisoirement M. Prisse, l'ingénieur en chef, l'a installé dans ses bureaux, en attendant que les travaux commencent l'atelier de con struction. M. Van Rode, lieutenant-colonel au régiment d'élite, passe avec son grade au commandement en chef du 12e régiment d'infanterie de ligne. Pendant la nuit du 15 au 16 de ce mois, un vol de 41 pains et quelques kilogrammes de beurre, a été commis, l'aide d'effraction, au domicile de Joseph Vande Putle, fermier en la commune de Becelaere. forces repliées sur lui-même lui faisaient comme un poids qui l'ac cablait. Une sorte de désespoir s'empara de son cœur, des désirs vagues et tumultueux y élevèrent bientôt leurs mille voix. 11 ne trouvait plus de repos dans le sommeil ni de bonheur dans les veilles. Là vue d'une jeune fille blonde ou brune, attirée ses car reaux pour admirer et envier les bijoux étalés ses regards, était la seule chose capable de le distraire. Samuel, en voyant s'éloigner la gracieuse apparition, ne pouvait se défendre d'un regret etcon- servail longtemps en lui-même le souvenir des yeux bleus ou noirs qu'il avait aperçus. Un jour, une chaise élégante, portée par des valets couverts d'une riche livrée, s'arrêta devant la boutique du jeune joaillier; nrte dame d'une beauté remarquable en descendit et entra chez Samuel, qui, après ayoir examiné quelques bijoux de prix, elle commanda une parure d'une forme nouvelle et dont la confection devait coûter beaucoup de temps et de travail. Le cœur de Samuel bondit de joie la pensée de 1 honneur qni lui était fait et de l'occasion qili lui était enfui oilerte de signaler son talent la cour; car il ne doutait pas qu'il eût affaire une personne du plus haut rang. Ce qui le frappa surtout et l'occupait encore plus que ses rêves d'ambition, c'était la physionomie de la dame, où la grâce et la bienveillance la plus par faite se mêlaient la distinction des trails. Samuel se sentit ému jusqu'au fond de l'âme et faisait des vains efforts pour dissimuler son trouble. Cet hommage naïf, auquel nulle femme n'est insensible, parce qu'il est le plus vrai et le plus sûr de tous, n'échappa point 1 inconnue, qui en remercia Samuel par un de ses plus charmants sourires. Quand elle fut remontée dans sa chaise, elle ne pul s'em pêche? de remarquer en elle-même que ce jeune homme avait une Dans la journée du 14, un cadavre du sexe masculin et tout fait en putréfaction, a été re- jelté par la mer, sur le territoire de la commune d'Adynkerkc. 11 paraissait être âgé de 30 35 ansët portait des boulons son pantalon, mar qués: Equipage de ligne. Ce cadavre a été en terré. ca»o>T-m On lit dans la correspondance du Journal de Liège J'arrive la circulaire électorale adressée aux curés. De quel droit, je vous prie, l evêque se niêle- t-il des élections comme évêque? Le clergé est une institution rétribuée comme la magistrature, comme l'armée. Que dirait-on d'un président qui adresserait aux juges l'ordre de s'occuper des listes électorales, d'un procureur-général qui adresserait le même ordre aux procureurs du roid'un général qui l'enverrait ses offi ciers? Mais tout le monde se récrierait et avec raison. Chacun a évidemment le droit de se mê ler de la formation des listes électorales; mais c'est un abus que de voir les évêques sortir du temple pour descendre sur la place publique et se mêler aux combattans que différentes pas sions agitent. Car, personne n'en doute, le baut clergé n'intervient point dans ces luttes pour émousser les passions', pour calmer et pour bénir tous ceux qui se rencontrent sur son chemin. Il vient pour soutenir l'esprit des ténèbres contre la volonté nationale; il vient,appuyé sur l'aris tocratie, pour circonvenir les esprits faibles et les électeurs plus ou moins dépendans de leurs propriétaires. Heureux encore quand il ne vient pas, comme en 1842, inscrire ses desservans sur des listes où ils n'ont point le droit de figurer et les inviter fausser la loi, tromper et mentir. Celte circulaire produit un effet prodigieux Bruxelles; elle est venue la suite de l'histoire des prétentions du clergé Tournai, et ces faits qui se succèdent ont une frappante signification qu'on ne les accueille que par des interjections Cest trop fort! se dilloul le monde, et cela descend des classes moyennes dans les classes inférieures avec une rapidité électrique. Permis l'aristocratie territoriale, permis l'épiscopal de ne point s inquiéter devant tous ces symp tômes: mais permis nous de continuer nos appréciations, nos avertissements. Don Juan a cru trop tard aux prédictions du Commandeur, Don Juan, c'est l'épiscopat belge qui fait dé bauche de liberté. La statue, c'est l'avis, c'est la prévoyance, c'est nous, qu'on appelle calom- nieusement des démolisseurs. Le général-major baron de Chazal P.-E.-F. est nommé aide-de-camp du roi. figure pleine d'expression et fort distinguée pour un simple artisan. Samuel se mit l'œuvre avec une ardeur inexprimable. Le jour même n'y suffisait pas, et c'est dans ce travail opiniâtre que nous l'avons surpris, la nuit, au commencement de cette histoire. Une sorte de fièvre, alimentée par une idée fixe, mystérieuse, irrésistible, semblait l'exciter incessamment et soutenait son courage. Plusieurs fois, orpendanl, il s'interrompit pour aller consulter sa noble cliente sur les modifications et les combinaisons nouvelles que la réflexion lui suggérait. 11 ne mit son généreux zèle qu'une condition, c'est que son travail resterait inconnu la dame elle-même jusqu'à son entier achèvement. Celle-ci charmée de l'enthousiasme de Samuel, et pleine de confiance d'ailleurs dans son habileté, souscrivit volon tiers ce qu'elle regardait comme une fantaisie d'artiste. L'œuvre achevée, Samuel la contempla longtemps avec une satis faction marquée, et cette sorte d'orgueil qu'inspire la vue d'un ouvrage auquel s'attachent de grandes espérances. C était une chose admirable, en effet, exquise d élégance, de grâce, de richesse dans la matière et de fini dans I éxécùtion. C était le cbef-d œuvre de la joailleiie. Samuel iiiomphait; sou regard étincelait comme les pierreries qui ornaient la parure merveilleuse. Tout coup une idée étrange traversa son cerveau. 11 crut avoir trouvé la solution de la difficulté contre laquelle sou esptit se débattait depuis longtemps. 11 saisit une plume, traça quelques mots; puis, allant chercher une petite boite iuornstrée d'or placée dans une armoire, il y enferme ensemble la parure et l'écrit qu'il venait d achever. Il sortit ensuite emportant sous son bras le précieux fardeau. Après avoir parcouru la rue Saint-Honoré dans toutesa longueur, Samuel s'avança dans la direction du quartier du Marais; marchant On écrit de Gand, 15 mai: Les trois individus arrêtés le second jour de Pâques, dans les rassemblements qui ont eu lieu laplacedu Vendredi, ont comparu hierdevant la chambre de police correctionnelle. Le nommé Constant-Louis Notte, convaincu d'avoir brisé le réverbère, a été condamné deux mois de pri son Charles-Boromée de Quinnemaer, garçon boucher Menin, quinze jours de prison, et Alexandre Duhouxà dix jours de la même peine. On lit dans le Nouvelliste Des pièces offi cielles que nous avons sous les yeux constatent un fait bien affligeant et que nous croyons devoir rendre public. Des ouvriers mineurs des com munes de Sandvliet, Bierendrechl et Stabrouck vont travailler tous les ans en Hollande. Il y a quelques jours, cesouvriers belges onlélé chassés par des mineurs hollandais de Terneusen (Hol lande). Lundi dernier, 11 de ce mois, des ou vriers belges de Bierendrecht se sont rendus Sandvliet Belgique pour chasser leur tour les domestiques hollandais, qui demeurent chez les fermiers. Toutefois, il paraît qu'ils n'ont pas mis leur résolution exécution et qu'ils sont partis sans rien faire. Il est craindre que ces collisions ne se renouvellent et n'engendrent de graves difficultés. Les autorités compétentes ont pris les mesures nécessaires pour les prévenir et parvenir l'arrestation des coupables. On lit dans le Journal de Lille: Voici, d'après des renseignements que nous avons tout lieu de croire exacts, comment sera célébrée, vers la fin de ce mois, l'inauguration du chemin de fer du Nord. Un convoi d'hon- neurcomposéd'en viron 1,200 personnes,partira le matin de Paris pour Amiens, où un déjeuner préparé par les soins de la compagnie sera offert tous les invités. Le convoi se remettrait ensuite en roule vers Lille, où il arriverait vers 4 heures du soir. Un grand banquet, dressé sous une vaste lente, au Champ de Mars ou sur l'Espla nade, réunirait aux voyageurs, les autorités et les notabilités lilloises. Une splendide illumina- lion éclairerait dans la soirée les allées de l'Es planade, puis un bal grandiose, organisé au moyen d'une souscription laquelle la munici palité ajouterait un important subside, s'ouvri rait dans les salons de l'hôtel de ville, pendant que les principales musiques des environs, con- viéesà la solennité, exéeuleraientsur la Grande- Place divers morceaux d harmonie militaire. Le lendemain matin, le cortège se remettrait en roule pour Bruxelles, où se préparent, dit-on, des fêtes magnifiques, et le surlendemain, tous les invités retourneraient directement Paris, en passant par Valenciennes. d'un pas inégal et comme euproie une irrésolution pénible; quoi qu'un vent assez vif tempérât l'ardeur des rayons matinals, la sueur ruisselait sur ses joues empourprées. Ses lèvres tremblaient, son cœur battait violemment, et les passants étonnés s'arrêtaient en voyant près d'eux ce jeune homme la démarche étrange et qui disait tout haut des paroles inintelligibles. Quelques instants plus tard, Samuel soulevait le marteau d'une large porte cocbère de la rue des Tour- nelles. En ce moment les battements de sou cœur redoublèrent et il lui sembla que ses jambes allaient se dérober sous lui L'hôtel auquel il venait de frapper appartenait la duchesse Diane de Montfort. Diane de Montfort, connue la cour sous le nom de la belle du ché se, descendait des plus nobles familles de France. Enjouée, spirituelle, elle chérissait l'indépendance que lui donnait sa position depuis la mort du duc de Montfort qu'elle avait aimé, bien qu'il fût beaucoup plus âgé qu'elle. Le duc avait trente ans. Brave et un peu chevaleresque, c'était un de ces hommes faits pour agir sur une imagination- Le caractère de Diane éveilla la oalomnie. On la disait légère, imprudente. On citait tout bas un amant heureux. Le duc repoussait ces bruits avec indignation; mais attaqué dans son hon neur, tremblant, malgré lui, pour son amour et dévoré de jalousie, il rechercha la voix qui parlait dans I ombre. Un combat s'ensuivit} le duo y trouva la mort. Diane était donc, vingt-dcilx ans, libre de sa personne et riche de deux fortunes considérables. Après quelques minutes d'attente; Samuel fut introduit auprès dri la duchesse, A son aspect il sentit faiblir sa résolatiou; il eut Corinne un vertige et se reprocha intérieurement l'imprudente confiance qui Tarait poussé une démarche qui engageait tout son avenir. {La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2