tants de Rocliefort, qui devraient profiter du bien fait, subir, de la part du parent du fondateur, les conséquences d'une action judiciaire en révocation du legs pour inexécution des conditions? Du moins, les avertissements n'auront pas man qué. (Journal de Liège.) -"ifiinriciMMw. 11 paraît que l'on a définitivement arrêté de monter le kiosque du Parc, qui se trouve actu ellement au Bassin-Vert et qui doit faire place la statue du prince Charles, dans un des mas sifs latéraux de la principale avenue de cette promenade, gauche de l'Allée ditedes Dames eu allant vers la Place Royale. Ces jours derniers, deux enfants, l'un âgé de trois ans et demi, l'autre de deux ans et demi, appartenant aux époux Del vaux, entrepreneurs de vigilantes, petite rue de l'Écuyer, se prome naient au Parc lorsque lout-à-coup ils dispa rurent. Une femme qui les avait rencontrés, n'eut pas beaucoup de peine se faire suivre par eux sous prétexte d'aller chercher des fleurs dans la direction du quirtier Léopold. Arrivés dans un endroit écarté les petits malheureux furent dépouillés jusqu'à la chemise, puis ren voyés ainsi leurs parents. Les vêtements en levés se composaient de chemise en coton, sans marque, deux robes en siamoise, l'une lignes rouges et blanches, l'autre blanc uni, un fichu en soie bleue boules b'anches un tablier en cotonnette bleue, une paire de bas en colon blanc et bleu. NOUVELLES DIVERSES. Procédé contre les flux de comme. Tous les moyens qui ont été proposés contre le flux de gomme des arbres fruitiers noyau sont demeurés inefficaces pour le cerisier. Le hasard vient, dit-on, d'indiquer le savon noir comme un remède aussi prompt qu'infaillible. On en dépose une couche sur i'éeorce de l'arbre, et ou l'entoure d'un bandeau. C'est ainsi que l'on a rendu une végétation vigou reuse un grand nombre de cérisiers malades. Le 17, un vol audacieux de 7,5o<> francs a été commis presque aux portes de Rennes, par cinq hommes armés et masqués, sur une des diligences qui font le service de celle ille Saint-Malo. Ces fonds appartiennent au gouvernement, les voleurs le savaient, ils n'ont dépouillé aucun voya geur personnellement. Trois cadavres dans une malle. L'at tention publique est eu ce moment surexcitée Londres par une aflaire mystérieuse dont les circon stances rappellent celle du procès Iflélry. Il y a deux ans environ qu'une caisse adressée un certain doc teur Huniers, Londres, fut déposée lu station du chemin de fer de Liverpool le port fut puyéd'avauce et la caisse transportée Londres en temps utile; mais il fut impossible de découvrir le destinataire, malgré des recherches reitérées; enfin la caisse avait été mise au rébut avec un grand nombre d'autres articles, lorsqu'il y a quelques jours, l'occasion d'une visite laite dans les magasins, les employés, Charli s IX, nature faible et docile, gardaiten dépit des séduc tions houleuses, répandues autour de lui par une politique infâme, les penchants modestes et le goût pour l'étude et la poésie, qu'il de vait son honorable et savant précepteur. Sa mèreélailson mauvais génie. Il la craignait, et ce n'était que bien raremeul qu'il osait faire usage, sou enooutre, d'une certaine droiture de jugeuieut et de caractère qui lui était naturelle. Au moment où Catherinerntiafurtivementchez son Gis, le jeune roi, assis devant une table chargée de livres et de papiers, était oc cupé écrire. 11 tourna bru.-queiueul la tète eu euleurlaut marcher derrière lui. A la vue de sa mere il se leva et courut au-devant d'elle. Mars l'air froid et soleunel de Catherine arrêta ce premier mouvement. Ne puis-je savoir, Charles, quelles sont vos occupations cette heure? demanda Catherine. Ma mere, elles sont assez frivoles *}e rougis de vous le dire, je faisais ries vers. Eu 1 honneur de cette belle France sans doute ou de notre •ainte religion J'avoue qu'un sujet si grave n est point sorti de ma plume; l'a mour et la beauté en oui fait tous les trais. Voyous s'il ne vous déplaîtles jeux d'esprit où s'ébat votre royale muse.... En disant cela Catherine saisit au hasard une des feuilles éparses Sur la table du roi et lut ee qui suit avec les marques d une admira tion dont Charles IX srmhlait plus embarrassé que llallé: Ronsard, si ton vieil ourps ressemblait ton esprit, Je serois bien oontent d'avouer par- escrit Qu'il syuiphati.-eioit eu mal avec le mien Et qu'il seroit malade aussi bien que le tien. Etais lorsque ta vieillesse en comparaison ose Regarder ma jeûnasse, en vain elle propose pe se rendre pareille a mon jeune printemps, Car en ton froid hiver rien de vertl n'est dedan*. Il ne te reste rien qu'un esprit graiid et haut, Lequel, comme immortel, jamais ue le défaut. Or donc, je te diray que bien heureux seruis Si de tes boa esprit ua rayon je tirais, frappésde la dale que portait le Couvercle, ouvrirent la boite pour s'assurer de ce qu'elle contenait il s'en échappa aussitôt des miasmes putrides, et l'on aperçut avec horreur trois cadavres placés côle côte: ceux d'un homme, d'une femme et d'un enfant. On écrivit sur-le-champ Liverpool afin d'avoir des renseignements; mais jusqu'ici l'on n'a pu rien découvrir que l'inscripl ion de la caisse au registre de la station sans nom d'expéditeur: le enrouer, M. Wakley instruit de ces faits, vient de prescrire l'autopsie des cadavres par un homme de l'art et d'ordonner une enquête. Samedi, les membres libéraux de la cham bre des lords se sont réunis l'hôtel du marquis de Lansdotvne. Soixante dix pairs environ se trouvaient présents celte réunion et ils ont décidé qu'ils appnyeraient de tout leur pouvoir le bill sur les céréales et qu'ils combattraient tous les amendements qui pourraient être pré sentés ce bill. Le Times dit, en rendant compte de celte réunion, que l'unanimité la plus complète règne parmi les pairs libéraux, et que le dernier espoir qu'avaient les protectionnistes de voir la division s'établir sur la question du bill parmi les libé raux de la chambre haute, doit jamais s'éva nouir. Un journal de Dublin dit son tour que plu sieurs pairs irlandais conservateurs qui sont hostiles au bill des céréales et qui voleront contre le gouvernement, sur la seconde l'dure, ont l'intention de s'absenter aux autres phases de bill, afin de conserver sir II Peel au pouvoir. La chambre des lords a commencé hier la discussion sur la seconde lecture du bill des céréales. Celte discussion solennelle avait at tiré la chambre haute une foule de spectateurs telle qu'on n'avait pas vu pareille affluence de puis la discussion du bill de reforme. La lutte a été vivement engagée, les deux principaux ora teurs de la chambre lord Brougham et lord Slanléyy ont pris part, le premier pour appuyer le projet et pour taire le plus grand éloge du caractère et des vues élevées de sir R. Peel. Son nom a-l-il dit, passera la postérité, comme celui d'un des plus grands hommes d'état qui aient jamais présidé aux destinées de cet empire. Lord Stanley dans un discours qui a duré ueux heures et demie et qui a captivé constamment l'attention de la chambre, a combattu avec une vigueur extraordinaire, quoique avec beaucoup plus de dignité que ne l'aurait fait supposer le caractère du talent oratoire du noble lord, le projet ministériel. L'amepdement d'ajournement 6 mois, for mule du rejet, a été présenté par le duc de Rich- mondqui s'est chargé de reproduire la chambre des communes depuis le commencement jus qu'à la fin la longue discussion du bill. La discussiou s est prolongée dans la séance d'hier, jusqu'après deux heures du malin, elle a été reprise aujourd'hui devant une afflu ence tout aussi nombreuse; parmi les orateurs qui ont pris la parole pour combattre le projet ministériel, on a remarqué le duc de Cambrigda qui touten rendant hommage aucaractère et aux talents de sir Robert Peel et au duc de Welling ton. a déclaré que sa conscience ne lui permettait pas dappuyer le bill. La discussion continuait encore au départ du courrier, on pense géné ralement que la division aura lieu la fin de la séance. L'adoption du projet parait certain. La chambre a adopté une motion pour la mise en liberté de M. O'Brien. Cette motion est motivée sur ce que le comité, dont M. O'Brien fesait partie, a terminé ses travaux et qu'il a été assez puni de sa désobéissance la chambre; mais M. O'Brien ne recouvrera la liberté qu'en payant la redevance d'usage. Londres, 25 Vai. Aujourd'hui 3 heures de relevée, la reine est heureusement accouchés d'une princesse. Le prince Albert et le docteur Lecorok étaient auprès de la reine au moment de la délivrance de S. M. On dit que la reine des Belgesest attendue prochainement eu Angleterre où elle vient faire une visite la reine et au prince Albert. Morniny Post. On écrit de Salzbourg, le 23 Hier, 4 heures de l'après-midi, l'impératrice de Russie et la princesse Olga, accompagnées du prince royal de Wurtemberg, sont arrivés dans notre ville. Un cercle brillant de princes et de princesses attendait les augustes voyageu ses, mais elles ne séjourneront ici que jusqu'à demain. Le corps d'armée de i5 20,000 hommes qui se réunit dans les en virons de Valladolid, doit êtro commandé, dit-on. par Naroaez. Si cette nouvelle est vraie, uue pareille nomination indiquerait clai rement la destination qu'on entend donner ce» troupes. El Espanol croit voir entre celte résolution et la décision inconstitutionnelle du chef politique de Madrid, relative la presse, une coïncidence qui n'est pas, sans doute, l'effet du hasard. Il suppose que puisqu'il n'y a d'ennemis combattre ni an dedans m au dehors, cette mesure ue tend qu'à sup primer la liberté d'écrire, et réaliser les coups d'état les plus hardis. Les correspondances des journaux français du midi s'accordent représenter l'Espagne comme la veille des plus graves événements. L'arbitraire, les violences des agents du gouvernement dans les provinces, lesquels ne reconnaissent plus aucun frein, ont porté l'irritation au comble. Partout, dil le correspondant de la Sentinelle de* Pyrénées on remarque une impression générale de stupeur et d'indignation. Le calme qui règne la surface cache peine l'orage qui gronde dans les profondeurs. On dirait le silence précurseur de la tempête. Ou bien que sans t'oster rien du tien si esquis Par estude et labeur un tel in éUit acquis. Ton esprit estRonsard, plus gaillard que le mien; Mais mon corps est plusjeuue et plus fui t que le lien. Par ainsi je couclus qu'eu >avoir tu me pa»se, D'autant que mon piinleuips tes cheveux gris efface. Maître Ronard, m un fils, ne dit pas mieux, et m est avis que jamais roi ne joignit Uni de Laleut autant de modestie... Si dis votre majesté, disiez-vous, était occupée tout J heure d'oeuvre plus douce.... Ceci, sans doute.... Le roi se nul a rougir comme une jeune fille en voyant sa mère porter la uiain sur une feuille fraîchement écrite et tout enrichie selon le goût du jour, d'ornements lu plume et dYinbleims amou reux. Galbe line tut avec une curiosité qui n'avait rien d'exagéré: Toucher, aimerc'est uia devise De celle-la que plus je prise, Bien qu'un iegaid d'elle mon cœur Daide plus de irai Ls et de tlainuie Que de tous l'Acheron vainqueur, N eu saurait ouc appointer dans mon âme. Cela est des plus ingénieux, dit Caiheiiue, et fait honneur au roi autant qu'a su dauie... Mais c'est perdie uo temps précieux dont Dieu vous demandera compte, mou lus. Un roi se d«>it, avant tout, son peup>e. Le sceptre est pesant» et le trône est un écueil où plus d'une tête loyale s'est brisée. Etonné de ce langage, Charles IX releva la téle et répondit avec une certaine fierté Quelque péuibie que sou ma tâche, je saurai la 1 emplir la force et le courage ne me uianqueioul pas Mais jus qu'à piéseui, madame, cette énergie qUe je sens la me fut inutile, puisque vous partagiez, avec «loi ces daugeis que je ne connais pas et oetle loyauté dont je ne suis que fouibre. 1 Qu'oses-**ou» dire, tii» iugiat Quand ma prudence veille pouf Vous, qu.' ma tendresse vous garde, et j qu'épargnant a votre jeunesse les soucis d'une politique épineuse, je vous laisse étudier a loisir vos passions et votre cœur, \ous me reprochez de ne pas céder les rênes de l'Etat a vos mains inhabiles Mais vous'ue savez donc pas que votre mère passe ses nuits ci ses jouis a étouffer ce ver longeur delà politique qui dévore les rots eu silence. A celte heure, mou tiisy une conspiration vous menace; une femme en est lame, et c'est moi en core qui Venais vous avertir du danger et vous dire Charles IX, il faut un exemple essaie ton pouvoir et punis. Une femme? nommez-la moi. Diane de Montfurl. Diane de M ont t'oit! c'est impossible ma mère; vous vous trompez. J'ai des preuves quand j'accuse. Et elle mit sous les yeux du roi les papiers soustraits par le# espions de Goudi la correspondance de la duchesse. Le roi les parcouiui avec uue î-Ur prise douloureuse. Eh quoi il faudra que ses beaux yeux soieut ternis par le» larmes, que sa beauté soit tlétrie par l'air empeslé des cachots G ou rage, digue poète c'est ainsi qu'on défend «l conserve son trône L'amour et la poésie sont de redoutables sauvegardes de l lionneur cl de la vie des rois Attendez-vous, pour frapper, que vous soyez chassé du trône de votre pere, hué, souillé parce peuple dont vous êtes le maître et l'idole Encore quelque temps, et la hi deuse révolte traînant dans les rues sa robe sanglante, armera le pere contre le fils, contre la mèie. Oh: grave! grâce madame... Ah l vous défendez cette femme! la bonne heure. Princé magnanime, couvrez de voue piotec'ion les ennemis de 1 Etat; mais cessez île compter sur l'appui de vos fidèles sujets. f aut-il noue qu'elle meure 3 A Dieu ne plaise, mon (ils, que nous vous conseillions jamahi uue sévéi lté inutile. Mais il est d^autres pip que la Jb ranct où le So leil p« ut sécher les lui mes. Eh quoi 1 vous voulez Je veux sauver mou fils et l'Etat. Voici un ordre de votre ma jesté... Signez. Jamais 1 Dieu et votre intérêt l'exigent,... votre mère vous l'ordonne. Charles signa. Caiheiiue triomphante s empara de l'écrit royal. Mou fils, dit-elle, vous venez de faire acte de roi reprenez VoSébathenaeiis favoris. G'ést le tour de la poésie. Ah murmura Catherine en se i étirant, ce n'est pas moi qui oie Venge, o'est le roi qui puuit. (La suite au prochaiti »*,j

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3