NOUVELLES DIVERSES. François Malthceuws, fil* d'Amand, âgé de 28 ans, né et domicilié Knocke, ouvrier, accusé de tentative d'assassinat. Dans son audiencedu 16. le nommé Auguste Ry«, fils de Jean-Baptisleâgé de 32 ans, ne Reckhem, domicilié Mouscron. fraudeur, ac cusé d'avoir/eSO février 1816, Marcke. frappé Volontairement avec un couleau le garde-cham pêtre Eugène Hadouini, pendant qu'il exerçait aon ministère et cette occasion, lesquelles vio lences ont été cause de blessures et d'effusion de sang, a été acquitté. Dans son audience du 17, le nomme François de Jonckheere, fils de Pierre, âgé de 33 ans, né et domicilié Thourôut, maçon et çâbaretier, accusé de tentative d'incendie, a été acquitté. C'est compter du 20 de ce mois que com menceront les départ* réguliers des convois du chemin de fer entré Paris et Bruxelles. On s'accorde dire que le jour de l'inaugura tion, les convois ont marché souvent avec une vitesse effective de treize et même de quatorze lieues I heure. Toutefois, les temps d'arrêt seront nombreux surtout en se rapprochant de Paris. Nous ne pouvons pas compter pouvoir faire le tra jet, dans le commencement, en moins de 12 13 heures. La dislance de Bruxelles Valenciehnes représente un peu plus du quart de la dislance, et quatre heures environ nous sont, aujourd'hui, encore nécessaires. La reine douairière d'Angleterre est arrivée hier soir 7 heures Oslende, sur le yacht l'Aigle, venant de Londres. Après y avoir sé journé jusqu'à ce matin, la reine douairière est partie par un convoi spécial pour Bruxelles, où elle est arrivée 2 heures Q4; des voilures de la cour l'ont conduite l'hôtel de In Belle- Vue. Le roi. la reine, LL. AA. UR. le duc de Bra- bant, le comte de Flandre et la princesse ac compagnés de Mme la comtesse de Merode. dame d'honneur de la reine, Vime laharoone d'Hoogh- vorst, dame du palais, de plusieurs généraux, aides-de-camp et officiers d'ordonnance du roi, se sont rendus du palais 1 hôtel de Belle- Vue pour lui faire une visite. LL. MM. et la.famille royale avec leur suite sont retournées ensuite ail palais. La Reine douairière a reçu aussi l'ambassadeur d Angleterre avec ses secrétaires. Vers 4 heures, S. A. R. est allée au palais pour y déjeuner avec LL. MM. La reine douairière quittera Bruxelles aujour d'hui pour se rendre en Allemagne. C'est M. le général, comte de Cruykembourg, aide-de-camp du Roiqui est allé prendre Oslende l'auguste mère de la reine Victoria et qui fait le service d honneur auprès d'elle Bruxelles. Il est accompagné de M. l'abbé Lanwers, président du séminaire archiépiscopal. Ce dé part précipité a empêché M. l'évêqne de Namur de faire partie de ce voyage, comme on l'avait annoncé. Par arrêté royal en date du 17 mai 1816, M le baron de T'Serclaes (Ernest), a été nom mé attaché de légation. On assure qu'avant la fin de la semaine, la chambre du conseil du tribunal de première instance aura s'occuper, sur le rapport du juge d'instruction, de l'affaire de MM. Borguet et De Ridder, et il paraît, que s'il y a lieu, les choses seront alors conduites de manière ce que l'affaire vienne dans la première série des assises du troisième trimestre, qui s'ouvrira au mois de juillet. Les développem ents extraor dinaires donnés l'instruction el les nombreuses affaires courantes dont M. le juge d'instruction Louvat a eu, en outre, s'occuper, sont, assure-l-on. la cause du retard Nous le croyons sans peine, mais il n'en est pas moins fâcheux que M. Louvat ait été chargé d'autres affaires que celle de MM De Ridder el Borguet. puis qu'il devait en résulter nécessairement des re tards pour celle-ci. Indépendance L'atelier dans lequel fonctionnent les métiers De Poorler. Bruxelles, est un objet de Curiosité pour les étrangers II a reçu la visite du président du conseil des prud hommes de Lyon.il y a deux jours. Les membres des Chambres seront indi viduellement invités accorder une visite cet atelier, désormais au grand complet. Nous apprenons que des lettres pressantes arrivées d'Italie, ont déterminé le cardinal- archevêque de Malines faire avancer son départ pour la capitale du monde chrétien où il doit assister au conclave. Il est parti lundi dernier par le convoi du soir pour Lilleoù il a dû coucher. On écrit de Bruges, 17 juin Les nouvelles qu'on s'est plu répandre sur la réapparition de la maladie des pommes de terre, dans les environs de notre ville, sont en tièrement fausses. La récolteoffre. au contraire, le pl»is bel aspect et ts,'a. pas jusqu'à présent souffert de la sécheresse. Le froment promet une récolte magnifique, et le seigle une récolte moyenne La rouille qui a attaqué le seigle ne produira que peu de mal, les épis sont beaux el bien fournis, mais il y aura un tiers moins de gerbes par mesure, que Fan passé. L'avoine souffre beaucoup par la sécheresse ainsi que la deuxième coupe du trèfle el les lins tardifs. L'accueil fait samedi aux sociétés belges, leur eutrée Cologne, a été des plus frater nels. Des corps d'harmonie et de fanfares les attendaient partout sur leur passage; les rues étaient pavoisées et des salves d'artillerie se fai saient entendre d'intervalle intervalle. Les membres des sociétés des Mélomanes et d Or phée. représentant leurs institutions respectives, ont été conduits l'hôtel du Dôme, où un mil lier de chanteurs venus de tons les points de 1 Allemagne se trouvaient déjà réunis. L'orches tre. composé d une soixantaine «le musiciens, a exécuté, leur entrée dans la salle de I hôlel du Dôme, deux fois plus vaste que celle du Trône, un air de bienvenue; tous les chanteurs pré sents ont aussitôt mêlé leurs voix aux accords de l'harmonie, et les voûtes de l'hôtel ont été ébranlés jusque» dans leurs fondements. Le vin d honneur a ensuite coulé grands flots. Samedi dernier, un incendie considérable s'est déchiré dans la forêt de Soignes, sous la commune de Rhodes. Environ 2 hectares de bois taillis ont été entièrement consumés par les flammes. On assure, dit le Courrier Français, que le gouvernement a reçu de Taili des nouvelles de la plus haute gravilé. Des engagements très- vifs ont eu lieu entre nos troupes el les naturels de diverses îles que M. Bruat avait donné l'or dre de soumettre. Mais le fait le plus sérieux est la connivence des missionnaires anglais qui ont envoyé ouvertement de la poudre et des munitions aux naturels insurgés. On a saisi plusieurs caisses de cartouches recouvertes la partie supérieure de Bibles el de livres religieux. On a trouvé aussi sur des fusils laissés par les naturels sur le champ de bataille la marque des fabriques anglaises. Nous verrous quel parti prendra le gouvernement devant de pareils faits qui se renouvellent sans cesse. Une correspondance particulière de Paris dit qu'il est arrivé des nouvelles graves du Portugal. Les principaux régiments auraient fait défection, el on assure que la reine Dona Maria a fait de mander des secours au gouvernement espagnol. La chambre des lords dans sa séance d hier a discuté en comité général les articles du bill des céréales. Le duc de Buckingham a présenté l'article premier un amendement tendant perpétuer le système de droits gra dués qui aux termes de cet article doit dispa raître l'expiration des trois années. Après un assez long débat cet amendement, dernier ex pédient du parti protection oisle contre le projet ministériel a été rejeté par 136 voix contre 103. La suite de la discussion a été renvoyée au jourd'hui. Dans la séance d'aujourd'huile comte de Winchelsea a présenté une motion tendante établir un droit fixe permanent decinq shellings sur l'importation des blés étrangers. La discus sion sur celle nouvelle motion continuait au dé part du courrier. Quoiqu'elle ait été présentée dans le but évident de détacher du projet mi nistériel. quelques nobles lords qui désireraient maintenir une protection modérée, on semblait ne pas douter Londres qu'elle ne soit rejetéa etque le projeldu gouvernement ne soitadopté dans son intégrité. On a reçu ici par le steamer Britrtnnia arrivé samedi Liverpool, des nouvelles de New- York jusqu'au Ier juin. Lesjournaux américains publient des détails sur deux engagements sé rieux qui ont eu lieu le U et le 9 mai entre les troupes du général Tayloret I armée mexicaine, le premier au lieu dit l'alo-Allo et le second la Resaca del Pa ma. Les forces des Mexicain» s'élevaient 6,099 hommes, le général améri cain n'avait leur opposer que 2,399 hommes. pariliuu dans cette cit constance, l'émotion qu'il avait montrée la touchèrent vivement. Il comprend mieux que personne la perte que j'ai faite, se disait-elle, il avait payé de tout son avenir le triom phe de la vanité. Un médecin avait été appelé mais la duchesse, ne pouvait maî triser ses inquiétudes et oubliant momentanément l'étiquette et sa réserve habituelle, pénétra dans la chambre de Samueldont la porte était réglée entiouvcrle. Eu appr^nanlquc Samuel était blessé, rien ne j ut égaler son chagrin. Elle accabla de questions l'homme de l'art qui le pansait. La hleâsureest légère, répondit le docteur-mais ce jeune homme dû passer la nuit exposé au froid, et cette circonstance a rendu le mal beaucoup plus grave. Il était blesse, répéta Diane, et il est venu la nuit; mon Dieu qu'avaiL-il donc in'apprendre Tu n'es donc qu'un jouet et un in strument de malheur, ajoutait-elle lout bas, toi dont le choe m'a renversée et qui tombes ton tour Samuel parut comprendre ce reproche. Il fit un léger mouvement, *1 lèvres se colorèrent faiblement, il ouvrit les yeux et regarda la duchesse d'un air suppliant. E -tires-vous, madame la moindre émotion peut le tuer, dit le médecin. La duchesse regarda une dernière fois Samuel, qui semblait s'être assoupi, et se retira. Rentrée d.ms sou apparlemètttDiane pleura. L exclamation de colère qu'elle avait jetée Samuel contenait tout ce que sou cœur avait amassé de désespoir et de regret depuis la veille. Elle craiguait cependant que S «mue! ne l'eût entendue, et se reprocha son égoisme et sa brutalité en face de tant de générosité et de dévoûmentElle eût voulu suivre l'élan qui l'entraînait de mander pardon de son injuste cruauté mais l'approche du jeune blessé lui était interdite. Samuel, de son côté, n'était pas moins agité. Il avait entendu les derniers mois de la duchesse s ms eu comprendre parfaitement le sens. Mais 1 inquiétude de sa p >ssion, l'absence de la duchesse, qu'il avait peiue entrevue depuis qu'il était soui son toit, lui faisaient craindre d'à/oir attiré sur lui son mécontentement. Le matin du quatrième jour, il vit entrer la duchesse. On tressaillement de joie le parcourut tout entier il essaya de se soulever pour' la sJucr; mais il retomba lourdement. Diane vint s'asseoir près de lui Mon bon Samuel, dit Diane d'une voix caressante, j'attendais quil tne fût permis de venir m'asseoir un moment voire chevet. Samuel retenait sou souffle pour mieux recueillir les paroles de U duchesse. Ma présence rmis gênerait-elle lui demanda Diane surpris» de sou silence. Samuel ne répondit pas;... car, dans le trouble de ses idécj, il me trouvait qu'un s ml mot, et ce mot était touie son âtue. Eu ce moment uu courrier porteur de dépêches entra dans la cour. Quelques minutes après un domestique vint remettre la duchenc une l.ttre de Paris. Diane reconnut l'eoriture et pâlit. Elle serra convulsivement la mi sive contre sa poitrine. Samuel la vît prèle «oVtir. Oh restez encore, madame, lui dit-il en étendant les bras vers el'e comme pour la letenir, voulez-vous que toujours je vous désire et ne v »us apperçoive jamais Vos pas, si je les entends 'oiu de moi, portent la fievre mon front/.. Voulez-vous que je vive La duchesse regarda Sunuel avec étonnementL'émotion que lu* causait la lettre qu'elle avait reçue l'avait empêchée de bien prendre ce qu'il venait de lui dire. Litez ici yolre dépêche, madame, tyouU 8amo«J arc* Taceiait

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2