renforcés, les amateurs pour qui la musique pos sède un charme qui les compense de beaucoup d'inconvénients. Cependant le jeu de M"8 Hitze- manu, pianiste déjà distinguée, quoiqu'elle soit peine âgée de 7 ans était remarquable, et rare- mentonarencontré l'agilité dontellea fait preuve chez une aussi jeune virtuose. Les morceaux qu'elle a eiéculés au piano quoique difficiles ont été rendus avec âme et beaucoup de goût. Si M"8 Hitzemann, continue ses éludes, elle de viendra une artiste renommée. MM. Evely et Hus ont très-bien exécuté, le premier, une fantaisie pour piston et piano, ce dernier instrument a été remplacé par un ac compagnement d harmonie, le second une fan taisie pour flûte. Bref, la musique du 5® s'est comme toujours fait entendre d'une manière digne de sa réputation. Le sort a assigné la société des Chœurs d'Ypres, la septième place dans l'ordre d'exé cution au concours de Bruges. Cinq sociétés de communes, deux de villes de second rang et sept de villes de premier rang sont inscrites pour la lutte qui s'ouvrira Bruges, le 27 juillet prochain. CONSEIL PROVINCIAL. Àucun^ question de nature intéresser l'ar rondissement d'Ypres n'a été agitée, jusqu'ici au conseil provincial. Dans la séance du II juil let, l'affaire relative la délimitation du hameau te Plaegsteert a été ajournée la session pro chaine, époque laquelle un travail définitif sera soumis au conseil. Les paroissiens de l'église S'Jacques se rappe lai ont, croyons-nous, ce tolérant et onctueux prédicateur, le vicaire Cbarlier, depuis direc teur des dames Irlandaises. Après avoir été Ingelmunster, en qualité de vicaire, il vientd etre envoyé Courtrai et attaché l'église S1 Martin, où il étonnera les bons Courtraisiens, par sa man suétude et ses principes peu fanatiques. On nous écrit de Vlamerlinghe, 13 juillet: Hier nous avons eu une fête au village com me nous n'en verrons peut-être de longtemps. Une fête de famille a été célébrée avec les dé monstrations les plus cordiales et nous devons le dire, les sentiments d'affection expiimés celui qui en était l'objet, n'étaient pas simulés. Mardi passé, M. Malou échevin de la com mune de Vlamerlinghe, est revenu de son voyage de noces, et la commune deDickebusch qui est limitrophe de celle de Vlamerlinghe, a voulu célébrer sa rentrée sa maison de campagne située presque sur les limites du territoire de la première commune Chacun prenait part cet événement joyeux et au bonheur de M. Malou, marié depuis peu de temps, avec mademoiselle Emélie Dassonvillebelle-sœur de M. Henri Vandromme, bourgmestred Eessen, prèsdeDix- mude. Desréjouissancesonleu lieuà Dickebuscb, des portes de triomphe avaient été élevées sur la route que devaient suivre les jeunes mariés, «t l'autorité communale s'était empressée d'aller se féliciter. La commune de Vlamertinghe a eu son tour - - i ment mon nom Maintenant, c'est par l'inttigue qu'il faut procéder. Les femmes commencent a païaître et jouir d'une grande influence la cour j'espere bien que les charmes de Blanche me rendront une faveur que u»es services militaires ne me feraient jamais obte nir... Je comprends... l'idée est bonne Un cii d'indignation et de douleur retentit derrière l'épaisse ta pisserie le marquis s'élança daus la cbambre voisine et se trouva face face av*c .«on épouse. Infâme! lui dit-elle d'une voix sourde et en le regardant sans trembler. Que dites-vous, madame? Concevoir l'idée d'aviljr, de perdre sa propre fille lépéta-t-elle eu levant les yeux au ciel et en laissant retomber ses bras comme accablée dune pensée déses pérante. Voyons pas de cris, pas de violence, mort-dieu! Puisque Vous avez tout entendu difes! Blanche ne sera-t-elle pas plus heu- euse et plus honorée... La maîtresse du roi, peut-être! Eh rui vous parle de cela? Supposez-le, si vous voulez. Blanche ne sera- -elle pas plus heureuse et plus honorée maîtresse du roique l'é- qouse de quelque seigneur subalterne et brutal qui la retiendra captive daus uue prison comme celle ci pendant qu'il ira guerroyer sans gloire pour des factions obscures. Oh tout autre sort que celui-là pour ma pauvre Blanche l'esclavage l'exil, Ja misère, et El fit le marquis. Et la mort plutôt encore Prenez garde que ce ne soit pas votre sortvous, madame lui dit le mar- qui eu pesant sur chaque syllabe. E til sortit avec cette apparence calme qui indiquait chez lui le paroxisme de la fureur. L'étrange entretien que le seigneur de Hurtevent avait eu avec •on épouse, et les menaçantes paroles qu'il ayait proférées semblaient dimanche passé. Elle aussi a voulu souhaiter la bien-venue son honorable échevin et sa dame. A quatre heures, Mr et Mm« Malou sont arrivés en voiture jusque près du village. L'au torité communale les attendait et par l'organe du bourgmestre, M. le baron Van Zuylen Van IVyevell, s'est empressée de les féliciter. Une col lation avait été préparée laquelle ont été in vités, outre le conseil communal, les notabilités de la commune. Tous étaient heureux de pou voir fournir celte preuve d'estime leur hono rable échevin. Après le repas, M'etMme Malou se sont pro menés au village et sont partis daos la soirée non sans avoir paru très-salisfaitsde cette récep tion cordiale. mm uaix— A l'entréedu Bourg, les ouvriers sont occupés a dresser le grand arc-de-triomphe, qui appar tient la ville, et que I on ne place d'ordinaire que dans les grandes solennités. On a commencé aujourd'hui le placement des superbes décors qui seront élevés autour de la Grand'Place. et qui formeront, comme on le sait, uue espèce de galerie de toutes les célébri tés brugeoises. De leur côtéles habitants des rues par où doit passer le cortègerivalisent tous de zèle, pour orner leurs façades de la manière la plus convenable. Déjà, pour la rue Philipstockla rue des Pierres et pour celle des Dominicains, des plans d ensemble ont été adoptés, et, si nos rensei gnements sont exacts, les autres rues de la ville ne le céderont guère aux premières, sous le rapport du goût et de la variété des décors. II nous est agréable de pouvoir annoncer qu'en général les habitants comprennent qu'il est de leur devoir de seconder les vues de l'ad ministration quinous devons le dire haute ment, ne néglige rien, en cette circonstance, pour rendre aussi brillante que possibleles fêles qui seront célébrées en l'honneur de notre illustre compatriote. Encore quelques jours, et les Brugeois prou veront aux nombreux étrangers, qui visiteront leur cité qu'ils n'ont pas dégénéré et que si, dans les temps passés, leurs ancêtres surent par des fêtes magnifiques et splendides, rendre le séjour de leur ville, agréable aux souverains du pays, eux leurs descendants, savent aussi digne ment honorer la mémoire du fameux mathé maticien, quipar son vaste génie et ses nom breuses découvertes dans les sciences, s'est acquis des titres incontestables l'admiration de ses concitoyens. Impartial de Bruges.) Liste des personnes appelées d faire partie du jury de la session i!3 gui habitent l'arrondisse' ment d'Yprés. x. Louis Deboo, notaire, Ooslvleteren. Auguste Lambin, secrétaire des hospices, Ypres. 3. Cornette-Vicloor, propriétaire, Ypres. 4. Autncque, receveur de l'enregistrement, Ha- ringfie. présager les plus tragiques événements. Rien ne changea pouriantâ l'égard de Blanche et d Hector. Le marquis voulut sans doute encore attendre avaut d agir espérant que le temps ou les circonstances loi foui «iraient le moyeu de sortir de cet embarras qui le tourmentait. L intimité des deux enfants était seulement contrariée par l'éternelle présence de Jeanue qui avait probablement reçu Pordie de 1rs surveiller avec plus d atten tion et de ne jamais les quitter d'un seul pas mais il était trop lard, ils arrivaient celte époque où les passions se manifestent violem ment 1 amour longtemps couvé sous l'amitié commençait éclater, et la contrainte ue pouvait que l exciter. Blanche contemplait souvent son petit page (il était cependant d un au plus âgé qu'elle), et le trouvait bien différent des autres pages du château. Ses longs che veux tombaieut sur ses épaules le sang ruisselait abondant et lim pide sous sa peau transpareute tandis que sa joue se colounait d un léger duvet brun et ses grands yeux veloutés étaient tour tour ardents ou rêveurs doux ou passionnes. La mobilité de ses traits reflétait chaque nuance de ses seniim« nts mais, dans le calme de ses impressions, ils offraient celte noblesse, cette pureté de lignes qui caractéiise le type grec. Ce premier examen de la beauté phy sique de la part d'une jeune fille révèle infailliblement l'amour, car l'amitié ne s'en occupe jamais. Chaque jour un nouveau symptôme trahissait la passion de Blanche elle devenait mélancolique et rê veuse, au lieu de jouer elle se promenait lentement le soir, quand le soleil jelait «es belles teintes pourprées sur les gazons etquoique plus triste en apparence, elle ressentait en elle des élans de joie, des tressaillements de bonheur. Hector avait alors dix-sept ans; il éprou vait aussi de ces émotions, de ces désirs inconnus, mais il était d'une Par arrêté royal du 19 juillet, le collège élec toral du district de Soignies est convoqué pour le27 de rémois l'effet de procéder 1 élection d'un membre de la chambre des représentants. La chambre des mises en accusation a encore renvoyé lundi la délibération concernant l'affaire De Ridder et Borguet. Le réquisitoire de M. le procureur-général tend la réformation de 1 ordonnance de la chambre du conseil et requiert la mise en liberté de M. Borguet: il considère que les faits qui résultent de l'instruction, constituent le crime de concussion. M. Borguet, par suite de l'an xiété extrême dont il est naturellement saisi depuis quelques jours, est, dit-on, assez sérieu sement indisposé. On assure que M. Mercier doit partir demain pour La Haye. Le soin de représenter le gou vernement près du conseil provincial du Hai- naut sera sans doutedélégué la personne qui a géré les affaires de la province durant la longue absence de M. le gouverneur. [Indépend.) On écrit de Mons, le 14 juillet: M. Charles Rousselle président du conseil provincial du Hainaut, se porte décidément candidat dans l'arrondissement de Soignies, pour remplacer M. Duvivier la chambre des représentants. Hier, midi, dans la cour des messageries Yan Gend, le sieur Etienne Hasard fils, de Mons, a eu la cuisse cassée par un ballot, accidentelle ment tombé du haut d'une voiture. Hier, a été célébré Mons, un service funèbre l'intention de M. le ministre d'état Duvivier: M. le gouverneur de la province et beaucoup de notabilités de notre ville y assistaient. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Douai au Journal de Lillequ'il a été constaté qu'un double coussinet était brisé la rencontre de deux rails sur la traversée des marais de Rœux; que par suite de cette rup ture un rail s'est enfoncé dans la terre au pas sage du convoi, tandis que l'autre formait saillie, et que c'est là ce qui a produit le déraillement. Parmi les personnes dont le zèle et le courage ont été les plus utiles, on cite avec éloge M. le curé de Fampoux, qui a recueilli chez lui beau coup de blessés. Le service de sauvetage est maintenant par faitement organisé. Des sapeurs du génie des hussards et des soldats d'infanterie y travaillent. Les bagages et tous les objets de nature faire constater l'identité des victimes sont soigneuse ment recueillis. On nous rapporte ce sujet une circonstance bizarre. La première malle que l'on a retirée s'est entr ouverteet le premier objet qu'on a vu tomber était un gros paquet de papiers portant celte souscription Ceci est mon testament. On y a trouvé une somme de 3.000 fr. en or et en billets de banque et divers objets de grand prix. Cette malle na point été réclamée; tout porte croire que son propriétaire a péri. M. Deguiily, capitaine d'état-major et aide- nature plus impétueuse que sa douce compagne Parfois son regard brillait d'un éclat étiangeet ses gestes brusques, saccadés indi- quuient la violence des sentiments comprimés dans sou cœur. Un soir tout le monderéuni dans la grande salle de réception f atténuait que le marquis rentrât avant de se mettre table pour le deri.ier repas. Hector retiré dans un angle obscur paraissait pio- foudéuient absorbé: Blanche était absente où pouvait-elle être Apres bien des hypolheses, il p usa qu'elle devait être dans sa cham bre; 1 espoir de l'y trouver seule lui lit concevoir le dessein de s y rendre. La chambre qu'elle occupait était dans une tourelle la hauteur du second étage; il en connaissait bien la feuetre, mais non la porte Toutefois, la lune brillant dans son plein i'éclairait suffi-r samment pour qu'il se flattât de la découvrir. Il s'engagea donedani d'immenses appartements où il dut plus d'une fois faute d'issue, retourner sur ses pas entrouvant les portes sans les refermer daus la crainte défaire trop de bruit, et s'anétant souvent, pour s'assurer si ses pas n'éveillaient point trop fortement les échos de ces vastes salles. Eufiu après avoir traversé un étroit couloir bien sombre, il se trouva dans une chambre, au fond de laquelle une porte était ouverte. Par cette porte plongeant dans uue alcôve uiystériense, dont la lune argeutait les blanches draperies, il aperçut La jeun# fille ageuouillée sur son prie-Dieu la tête cachée dans ses mains» Avant de s'avancer Hector eut besoin de songer ce qu'il allait dire et de reprendre haleine car sou cœur battait violemment; après quoi il se glissa dans la chambre de Blanche qui se retourna tout coup, effrayée du léger craquement que fit entendre le plan» cher. Mon Dieu! clest toi, Hector I V*-Pen!j« t'en supplie. *-Quana

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2