EXTÉRIEUR. fuance.
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Nous apprenons de source certaine que le
cabinet de Carsluhe a adressé aux autres étals
constitutionnels de l'Allemagne, un mémoire
pour les engager faire auprès de la diète, une
démarche collective l'effet d'obtenir une loi
sur la presse pour toute l'Allemagne, qui rem
plirait les promesses de l'article 115 de lacle
constitutif.
La Bavière, le Wurtemberg et la Hesse héré
ditaire ont accédé eelle proposition du ca
binet badois et ont donné des instructions dans
ce sens leurs représentants près de la diète;
on espère que les autres états constitutionnels
(le Hanovre, la Saxe, la Hesse électorale, le
grand duché de Nassau et les duchés Saxons)
y accéderont également et que la motion pourra
être présentée la diète avant l'époque pro
chaine où les résolutions de Carlsbad doivent
être renouvelées pour cinq années.
Une correspondance de Rome, du 29juin,
que publie le Constitutionnelassure que la
commission provisoire du gouvernement, com
posée de six cardinaux, n ayant été d'accord ni
sur l'amnistie, ni sur les réformes introduire
dans I administration, s'est, pour ainsi dire, dis
soute. Les membres partisans du statu quo se
sont retirés. L'amnistie est maintenant hors de
doute; elle sera publiée sous peu de jours. Pie
IX a signé la permission de rentrée accordée
au professeur Orioliministre de l'instruction
publique sous le gouvernement révolutionnaire
de 1831.
Une autre circonstance fait favorablement
présager du pape. Quelques Romagnols avaient
été arrêtés par mesure de précautionaussitôt
Pie IX les a fait mettre en liberté.
Une lettre de Roiue que publie la Gazette
d'Augsbourgassure qu'un courrier arrivé de
Madrid a apporté M. Ca.slillo y Ayenza, l'ordre
de terminer sans délai les affaires pendantes
avec le Saint-Siège.
Jusqu'à présent les carrières d'Italie et des
Pyrénées fournissaient, exclusivement le marbre
emp'oyé dans toute l'Europe, mais voici que
l'on vient de recevoir en Angleterre des blocs
de marbre expédiés de la Havanne.
On ht dans l'Echo de la Frontière
L'abondance des voyageurs que le chemin de
fer fait affluer dans les auberges de Valencieunes,
engendre des faits assez singuliers. On raconte
lauecdote suivante arrivée dans un de nos
hôtels que nous ne nommerons pas.
Un voyageur arrive le soir l'heure même du
souper et se met immédiatement table en
plaçant son sac de voyage près de lui sur une
chaise. Le lendemain, sou départ, il n'est pas
peu étonné de voir figurer sur sa note un sou
per pour deux; sur sa réclamation, on lui
explique que son sac de nuit ayant occupé la
place d'un voyageur, il devait supporter la perte
qu'il avait occasionnée au maître d'hôtel.
L étranger paie sans mot dire et part pour la
Belgique.
Peu de jours après cet accident, il répasse
Valenciennes et descend dans le même hôtel.
Sans avoir profité de la leçon du précédent vo
yageil remet son inséparable sac de nuit près
de lui sur un siège; mais cette fois, chaque
plat qui faille tour de la table, le sac est ouvert
et reçoit tantôt une nile de volaille, tantôt une
portion de filet de bœuf, tantôt une tranche
de jambon. Rien ne passe devant le sac dévo
rant sans lui laisser une notable part.
A la fin, les choses sont poussées au point que
les gens de l'hôtel hasardent une réclamation
alors le voyageur dit L'autre soir mon
sac n'avait pas faim mais aujourd hui vous le
voyez|, son appétit est très-ouvertcela fait
compensation La première visite du sac ayant
été expliquée aux convives de la table, tous les
rieurs passèrent du côté du voyageur.
Paiis, 12 Juillet.
Le roi sur le rapport de M. le garde des
sceaux, vient par décision du 10 de ce mois,
de faire remise l'ex-général comte Montholon,
du reste de la peine de vingt années de déten
tion, prononcée le 6 oclobre 1840. par la cour
des pairs pour attentat contre le sûrete de l Etat.
Une lettre adressée nu comte Montholon, par
M. le ministre de la guenc, le Ier juin dernier
et que nous avons placée sous les yeux de nos
lecteurs, avait fait croire au détenu, ainsi qu'à
ses amis que grâce lui avait été accordée la fia
du mois de mai dernier.
11 n'en était pas ainsi. Au garde des sceauxseul
appartenait le droit défaire un rapport sur celle
affaire de contresigner la grâce et de donner
les ordres nécessaires pour son exécution on
ne pourrait d ailleur s s'occuper de la mise en li
berté du comte Montholon, attendu que celui-ci
n'avait pas encore présenté de recours en grâce,
ce qui était indispensable pour être statué sur
son sort. (Époque.)
Nous apprenons que les derniers accident»
arrivés sur le chemin de fer du Nord, ont décidé
le ministre des travaux publics hâter l'exé
cution de la ligne télégraphique électrique sur
le chemin de fer; désordres ont été donnés hier
pour commencer immédiatement les travaux
qui pourront être terminés avant l'hiver.
La grande opération du dénombrement
quinquennal de Paris est terminée; sous quel
ques jours le chiffre officiel sera publié. On as
sure que Paris estactuellemenl peuplé d'environ
un million d'âmes et le département delà Seine
de près de 1,200,000 habitants.
Un convoi de cercueils est parti avant
hier de Paris pour recevoir les cadavres des
victimes de la catastrophe du chemin de fer du
Nord.
On a annoncé tort que la veuve Lacoste
s'était unie en mariage M. Taslé; son époux
a nom Tauriac.
Il fautdonc vraimeritquel'esprit public soit
terriblement endormi en France, pour que la
nation ne s'aperçoive pas que le régime repré
sentatif est faussé chez elle par l'intervention
directe du gouvernement. Celte hardiesse nous
paraît plus dangereuse que les fortifications.
de-camp du général Oudinot, est mort Douai,
des suites de ses blessures qu'il avait reçues.
Le général et son valet de chambre en ont été
quittes pour quelques contusions.
MIIe Rachelentièrement remise de son
indisposition, beaucoup moins grave qu'on ne
l'avait d'abord supposé, est partie de Lille pour-
Londres. On assure que celte indisposition si
poétiquement décrite par les journaux de Lille,
n'avait d'autre source qu'une indigestion de
melons.
La Gazette des Tribunaux confirme ce que
nous avons signalé, que mercredi trois heures,
le bruits'étaitiépandu la Boursede Paris que,
par suite d'un éboulement près d'Arras, un grave
accident, dans lequel plusieurs personnes avaient
péri, était arrivé sur le chemin de fer du Nord.
Cette nouvelle se répandait au moment même
où cet épouvantable sinistre s'accomplissait. La
justice croit devoir faire une enquête au sujet
de ces inexplicables rumeurs.
Lord Palmerston sir Georges Grey, M.
Labouchère et le colonel Fox membres de la
nouvelle administration ont été réélus par les
districts qu ils représentaient au parlement. A
Plymouth lord Ebrington nommé lord de l'a
mirauté, a rencontré un concurrent sérieux dans
M. Vincent, candidat chartiste. L'épreuve des
mains a été favorable ce dernier. Le scrutin
a été demandé et a dû avoir lieu aujourd'hui.
AJ. Rulherfard, lord avocat, a été également
réélu Leilh.
Le Great Western arrivé cette nuit
Livei pool, a apporté des nouvelles de New-York
jusqu'au 25 juin
Le traité de l'Orégona été enfin ratifié par le
sénat américain la majorité de 41 contre 14;
le général Amstrongt est revenu en Angleterre
bord du Great Westernporteur du traité
ratifié. Les séances du congrès n'ont offert au
cun intérêt, aucun vote décisif n'a eu lieu
encore sur le tarif. Le président a adressé un
message au sénat pour obtenir les moyens de
poursuivre la guerre contre le Mexique, le gou
vernement américain paraît décidé continuer
avec vigueur les hostilités; de son côté le gou
vernement mexicain ne semble pas vouloir céder
sans coup férir; le président Paieries a pris la
résolution de diriger en personne les opérations
militaires, il est parti pour aller couvrir Mon-
terey la tète de toutes les troupes disponibles;
le général Bravo qui commandait Vera-Cruz
a été nommé président ad intérim pendant l'ab
sence de Paredes.
Le général Arisla était toujours Monlerey
où il était, disait-on, la tète de 15,000 hom
mes, un autre général mexicain occupait avec
1,500 hommes la petite ville de Rionosa 60
milles de Matamoras; 800 hommes de l'armée
américaine se portaient sur ce dernier point, et
on s'attendait au quartier-général du général
Taylor, recevoir d un instant l'autre la nou
velle d'un engagement eulre ces deux corps, il
paraît que les américains ont renoncé au projet
d'une attaque de vive force contre Saint-Jean
d Ulloa.
je me trouve avec toi, sans témoin. Ulauclie oli non,-. Mais vois
comme je tremble!.. N'as-lu lieu entendu, la-bas,daus le couloir?
Oh j ai peur... Si nous étious surpr is, toi, a une pareille heure
Je vais eu ce cas poncer le verrou de la porte Oh non non
ne tais pas cela. Si l'on venait Qu'on vienne donc après tout
que ton père nie surprenne qu'il me lue, s'il ne cr aint pas rie se
aouiller d'un crime je n'aurais pas acheté trop citer le bonheur de
te dire que je l'aime.
Blanche toujours agenouillée, abandonna sa main Hector et
baissa la tête.
—•Oh! que tu es belle ainsi Il me semble que ton front resplendit
et éclaire cette chambre il me semble que l'auréole d'un ange en
vironne la tète j il nie semble que je dois me proster ner tes pieds
et l adorer en silence..,. Mais je t'aime laisse-moi le Le dire. Tu ne
repousses pas mou amour. je lésais. Que ta bouche au moins nie
fasse oet aveu, Blanche Oui, oui, je t'ainre. Hector Pourquoi
cette arme qui tremble ta-paupière au moment où lu mets le com
ble mou bonheur Rougis-tu de ton affection pour moi Ne me
1 accordes-tu qu regret, ou n'est-ce qu'un pre-seutiment pénible
qui t agile Je crains que notre absence soit remarquéeTu
penses a cela quand le monde entier devrait disparaître pour toi
dan. cette heure de delices suprêmes Que lu es froide, blanche,
-Tu me vois calme, heureuse, renfermant en moi-même ma joie
et si 1 idee qu on peut nous surprendre et nous séparer vient me faire
frissonner, tu m accuses de froideur Oh si tn éprouvais ce que
J éprouvesi ton amour était puissant comme le mien, tu ne crain
drais pas, et tu te sentirais forte. Tu dirais hautement ton père r Je
t'aime. Rcaler tes côtésjouer l'indifl'érenoe, tromper tous le*
yeux... uon je ne Le puis plus, et si tu le peux, toi, c'est que tu ne
m'aimes pas Hector i EU bien si tu ai'aimes que ne me le
prouves-tu Regarde où tu es... Que veux-tu davantage C'est
un hasard. Reviendrai -je chaque soir oublier ici la coutrainie de
la journée Non. A lois si tu veux que j'aie foi daus tes paroles
donue-moi une preuve d'amour. Oh tu ne me la refuseras pas!
dit-il d'un accent tendre et passionné «'approchant de Blanche et
la pressant dans ses bras non tu ue me la refuseras pas Que me
de «laides-tu Hector s écria Blaucbe effrayée de l'exaltation du
jeuue page. - D'abandonner le château et de fuir avec moi Tu
ne me réponds pas l tu détournes la teie.... Je le vois, tu crains de
partager ma destinée ma misère j tu ne veux rien quitter rien sa-
ci ifitT pour moi. Et tu m'aimes oui» comme un frère peut-ëtie, ou
plutôt comme un compagnon sans lequel tu t'ennuierais, ne sachant
plus que faire des longues heures de la journée. Bientôt le marquis
accordera ta main quelque noble seigneur et moi abandonné
même de toi, je partirai seul, le cœur brisé. Tu donneras sans doute
une larme ton ami d'enfance et voilà tout ce que m'aura valu ton
amour! Que tu me fais souffrir, Hector 1 Je t'aime, le ciel en est
témoin. Ton amour m'a sauvée d'un trépas certain, et je sens que
je ne survivrais point une séparation. Mon seul désir ce que je
demande au cielc'est de vivre avec toi, peu m'importe où Mais
fuir le château Oh lu ne penserais pas me demander ce sacrifice
si tu avais une mère. Si j avais une mère je la quitterais pour toi.
Si j'avais des titres, des richesses, de» châteaux, tous les biens dont
tu jouis, je les abandonnerais sans regret. Je n'ai pas de mère tu as
raison de me rappeler cela. Que suis-je pour te demander de tout
cpiitter pour moi On orphelin, un rnfaoi du criiae ou du malbçur,
recueilli par des mains étrangères et charitables. Suivant tantôt un
seigneur, tantôt uu autre, je suis la merci de celui qui me nourrit;
je n'ai même pas une chaumière, ce lot ordinaire tiu serf misérable.
Malheur j'ai oublié tout cela quel rêve, mon Dieu j'ai osé m'é-
lever jusqu'à mademoiselle Blanche., j'ai pn m'en croire aimé
Pardounez-tuoi, j'étais insensé! j étais fou Oui, vous avez bien fait
de me rappeler moi même. Je n'ai pas de mère1 Si j'en avais une,
son cœur au moius me serait un refuge, ses bras m'accueilleraient
quand tout le monde me repousse. l/amuur maternel, lui, ue rougit
point de se montrer, et il ne recule devant aucuu sacrifice. Oh oui
m dheur moi. Que d'amertume dans tes paroles Hector Met»
ta main sur mon cœur... Sens comme tu le fais souffrir Eh bien
tu ne douteras plus de mon amourcar je fuirai avec toi j je suis
prête te suivre partout. Mais j'ai besoin d un jour. Accorde-moi
un seul jour, je l'en prie. Je deuiauderai au chapelain, sous le sceau
de la confession, s'il peut nous unir secrètement car je veux au
moins sortir d'ici pure et innocente devant Dieu je veux partir dèi
que je serai ton épouse légitime.
Hector se jeta dans les bras de Blanche; ils échangèrent un bai
ser rapide et brûlant.
A demain! dit Blanche."- A demain! dit Hector eu s'ap-
prochant de la porte. Bien doucement... Au milieu du couloir tu
verras un petit escalier, gauche; desceuds-le; va, hâte-loi...
Adieu! Adieu!
Blanche poussa la porta derrière Hector, puis se mit prier.
La suite en prochain n*.)