2 compenses, que toutes lui paraissaient avoir mé ritées, a décidé qu'une médaille serait donnée chacune des rues qui ont illuminé. L'administration communale de la ville de Bruges a alloué un subside de 1,500 francs, litre de rénuméralion, au corps de musique du régiment des guides. Par décision de la cour d'appel dè Gand, en date d'hier, la composition des chambres pour 1 année judiciaire 18-46-18-47 a été fixée comme suit Première chambre. MM. Roels, premier pré sident; Hélias diluddeghem, président de chambre; Rooman, Yerbaere, SaneyVande Velde, conseillers. MM. Colinez, avocat-général; d'Hont, com mis-greffier. Deuxième chambre. MM. Van Innis prési dent de chambre Van ZuylenSimons, Peelers, Delecourt, Schollaert, Onraet, De Smet-Grenier, Ch. de Smet, conseillers. MM. Donoy, avocat-général; Grandjean commis-greffier. La chambre des représentants est convoquée pour jeudi, 6 août courant. M. Liedls', président de la chambre, en a prévenu les membres par lettres closes. Nous extrayons ce qui suit de YÉcho de la Dendre Ce que le clergé a fait pour obtenir ses qua rante voix de majorité sur 874 votants, est au delà de toute expression. Un fait qu'on nous signale serait tellement impie qu'on n'oserait y croire. Serait-il vrai qu'un jeune homme de bonne famille y décéda samedi, que, contrairement tous les usages, on célébra le service le lende main, dimanche? Serait-il vrai que vingt heures ne s'étaient pas écoulées entre la mort el l'en terrement Serait-il vrai encore que le père même du jeune homme, obéissant l ordre de son curé, alla, lundi dernier, déposer Soignies, son bul letin pour le candidat épiscopal? et les restes de son fils n'étaient pas froids el tout cela pour quitter l'église, pour courir travailler les électeurs. On nous promet des renseignements sur ces faits nous les publierons. o e<i On vient de découvrir dans la province de Luxembourg, dans la commune de Soy, arron dissement de Marche, une mine de zinc, dont de forts beaux échantillons ont été remis l'in génieur des mines. On se propose dî demander la concession de cette mine et de l'exploiter. C'est une nouvelle découverte parmi les nom breuses richesses souterraines que renferme le sol du Luxembourg. L'émigration allemande par le port d'Anvers devient de plus en plus considérable; deux na vires américains se trouvaient en ce moment en radeprélsà partir, avec environ 300 émigrants pour New-York. lÉinn i Litte des jurés. 2me série, 3me session 1846. 1. Charles Bouckaert, secrétaire Caneghera. S. Michel Goddyn, conseiller communal Lichtervelde. 5. Louis Courtelle, huissier Bruges. 4. Jean De Stoop, huilier Arseele. 5. Louis Ryelandt, propriétaire Bruges. 6. Louis Van IXieuwenkuysc, propriétaire Bruges. 7. Joseph Maurus, secrétaire Oostcamp. 8. François Lecluse, docteur Poperiughe. 9. Martin Delbaere, chirurgien Iogoygbern. 10. Ferdinand Cappelie, propriétaire Oostnieuwkerke. 11. Corneille Verplancke, conseiller communal Ichleghem. 12 Joseph Casteleyn, receveur Avelghem. 1 5. Arnaud Bogaert, fabricant de tabac Bruges. 14. i'r. Vanden Bogaerde, notaire Poperinghe. 13. Pierre Nys, distillateur, Courtrai. 16. Pierre-Jean Borrye, brasseur Leysele. 17. Ch. Serweytens, négociant Bruges. 18. Louis Serruys, propriétaire Moere. 19. Joseph Donker, brasseur Ypres. 20. Bernard Coppieters, avocat Bruges. 21. De Vos-Ryelandt, agent de change Bruges. 22. Eugène Wemaer, docteur Bruges. 23. Gérard Aeben, fils, propriétaire Ypres. 24. Wyfi'els, chirurgien Reuiughe. 23. Pierre Vuylsteke, conseiller communal Moorseele. 26. F. De Cuyper, échevin àSweveghem. 27. Louis Ghcsquière, échevin Warnêton. 28. Louis De Laeter, échevin Coekelaere. 29. Clément Ghoossens, docteur Kerckhove. 30. Rycji-Piem, négociant Ypres. JURÉS SUPPLÉMENTAIRES. 1. Loonens-De Smidtboutiquier Bruges. 2. Buyse-De Vos, maçon Bruges. 3. Van Damme, distillateur Bruges. 4. De Stoop, pharmacien Bruges. NOUVELLES DIVERSES. on euiii ae tncu, ic ou juniet La belle manufacture de pointes que MM. AVestermann possédaient Ars-sur-Moselle, a été hier consumée par un incendie. Le feu a commencé dix heures et demie du matin deux heures il n'existait plus rien de l'établis sement. Cent soixante machines qui valaient chacune 1,500 fr., ont été détruites. Un nom bre considérable d'ouvriers se trouvent sans ouvrage. L'établissement était assuré la Com pagnie de l'Aigle, poir 100,000 fr., mais la perle est bien plus contidéiable. On écrit d'Arlon Le29 juillet, 9 heures et quart du soir: nous avons éprouvé ici une se cousse de Iremblementde terre. La soirée était magnifique. Les persorpes assises ou couchées ont ressenti une sorte bercement et de va et vient qui a duré douze secondes environ. Les oscillations ressemblaiint celles d'un navire en mer par un temps isez doux elles ont été loue séparées par un temps au nombre de dix dou< d'arrêt. Dans quelques maisons les portes d'ar moire ont fait entendre un certain bruit; dans d'autres, des tasses ont tremblé; enfin, dans une habitation, du plâtre s'est détaché d'un plafond. Les personnes qui circulaient sur la voie publi que n'ont rien ressenti il en a été de même dans nombre de maisons où l'attention a été distraite par des occupations sérieuses ou amu santes. En 1829, Luxembourg de semblables se cousses ont été observées. Une laitière de Rotterdam est accouchée il y a quelques jours de quatre enfants, deux garçons et deux filles; tous n'ont vécu que quel ques instants. La mère va assez bien. On écrit de Livourne, la date du 25 juillet Le prince Louis Bonaparte (le comte de Saint-Leu), ex-Roi de Hollande, est mort au jourd'hui dans cette ville. Frappé subitement dans la matinée d'hier d'un coup d'apoplexie, il est tombé dans un assoupissement léthargique, et s'est éteint ce matin sans crise, sans convul sion. llétaitâgéde soixante-huitans. Le prince, depuis plusieurs années, atteint de paralysie, menait une vie très-retirée; il se tenait complè tement en dehors de toute espèce d'intrigues politiques, et supportait avec une rare dignité les vicissitudes de la fortune. L'ex-Roi de Hollande n'avait auprès de lui, au moment de sa mort, qu'un jeune homme qu'il avait élevé et qui ne le quillait jamais. Un courrier a été expédié Florence au prince de Montfort, son frère. On ignore quelles sont ses dispositions tes- tementaires. Ou sait que sa fortune était peu considérable on ne l'évalue guère qu'à 30 60,000 fr. de rentes. Des frères de Napoléon il ne reste plus aujourd'hui que le prince de Montfort, ex-Roi de Westphalie, âgé de 62 ans. On lit dans un journal La semaine rlprnièrr» lin ouvrier rlp M. François Berthier, teinturier Villefranche, tomba jusqu'aux ge noux dans une chaudière d'eau bouillante. En proie aux plus cuisantes douleurs, il eut l'idée d'immerger tout de suite ses jambes dans un tonneau plein d'eau dont le fond renfermait une dissolution de chaux il ne tarda pas éprou ver du soulagement, et sortit de ce bain les jambes affranchies de toute douleur et de toute plaie. Ainsi, le hasard, qui nous devons tant de découvertes importantes, a fait reconnaître que l'eau saturée d'une dissolution de chaux serait un remède souverain pour la brûlure. Il est d'autant plus important de signaler ce fait, que dans tous les établissements de teinture, de blanchisserie el d'apprêts. il y a toujours des tonneaux pleins de celte mixtion d'eau el de chaux et qu'ainsi le remède serait très-voisin du mal auquel sont si souvent expo sés les ouvriers de ces établissements. fa défaite, el il était en proie une tristesse inexprimable. Il avait plus d'une mauvaise action se reprocher. Sa conscience, calme dan# les jours de triomphe, se réveillait lorsqu'il était malheureux et il était bourrelé de remords. L'arrivée d'Hector parât chasser les nuages qui assombrirent son front. Je vais enfin être juste envers lui, se dit-il lui-même. Le joursuivaut, n'y tenant plus il appela le jeune homme d'une voix émue, et le pressant avec force contre sa poitrine, lui donna le nom de fils. Tu vois que j'ai bien des loris envers toi, lui dit-il, mais force d'amour je te les ferai oublier tu me pardonneras de t'avoir traité jusqu'ici comme un étranger, Hector, ivre de joie, ne pouvait parler. Je t'ai éloigné de ma présence continua le duc alors que tu n'étais encore qu'un enfant; je t'ai donné un vassal Comme un objet qu'on dédaigue je t'ai vu malheureux sans te tendre la main. Un des motifs qui me faisaient le repousser était ce qui aurait dû m'at- tacher plus fortement toi ta constitution faible et ton caractère indolent et rêveur qui mes yeux te rendaient plus propre manier k luth que 1 épée. Tu vois que je suis bien coupable. »- Oh mon père je voua ai toujours aimé présent encore dans ma détresse je venais vous. Jamais ma bouche n'a laissé échapper uue plainte il n en sortira cou plus jamais un reproche. C'est que ton âme est belle et noble. Tues brave aussi, je le sais, tu quitteras dès aujour d'hui le théorbe du tronhadour pour la lance du chevalier. Et ma ■1ère? murmura timidement l'heureux Hector. Ta mère! Ali c'était une douce et belle fille des enviions pure comme un ange. Charlotte Guy était son uom. Séduite, puis abandonnée par moi elle est morte misérablement et méprisée en te donnant le jour. Depuis ce jour le remords n'a pas cessé de me poursuivre. Je la vois dans mes rêves... Mais parlons de loi.,, n'irritons plus une plaie qui n'a jamais été fermée* Je te montrerai son humble sépulture. Voici maintenant mes intentions. Tu tonnais le manoir de Hurtèvent où tu as passé les plus belles animes de ta vie. Il ne relève que de moi je te le donne en fief, ainsbue tous ses domaines qui sont vastes et riches. Mais le roariis mon père. Le marquis il m'avait trahi, et d'Armagnac i'a f< as-assiner j'ai vu son cadavre traîné par les rues de. Paris et jeté la Seine. Et d'ailleurs il était déchu de tous ses droits comme féi i... Peu de jours après, le notive. marquis de Hurtevent prenait possession de son château. Ce fut vec un sentiment de joie mêlé d'amertume qu'il y entra. Nul cflroit n'avait autant de charme pour lui c'était là qu'il devait viv et mourir, car ses souvenirs l'y enchaînaient mais le bonheur l'« lit fui pour toujours il le sen tait, et son âme tendre, s'exhalait n regrets. L'ombre de Blanche errait sans cesse autour de lui p fois, il croyait même la voir et l'entendre. Alors il s'amusait re istruire le passé. Bientôt il eût visité toutes les parties du château scepté la chambre de Blanche, cette chambre où son premier bai r d'amour avait été un baiser d'adieu il n'osait diriger ses pas ce coté. Un jour, cependant il traversa d'un pied léger, comme I avait encore craint de réveiller un indiscret écholes vastes salit et le sombre couloir qui y con duisaient. La porte en était entrée erte comme le jour où il avait surpris l'innocente jeune fille eu ières, il lui sembla qu'elle de vait encore être agenouillée sur prie-Dieu et il fit quelques pas en avant; muia il s'enfuit au tôt effrayé du silence et de la solitude qui y régnaient. Rien n'était changé dans le psonnel du château tous cher chaient capter l'amitié de leur n veau maître, lui donner une haute idée de leur intelligence et c eur probité. L'honnête écuyer Othon pour y parvenir plus sûrt nt crut devoir un jour parler des crimes du défunt marquis et tudire sa mémoire. Ileclur lui imposa silence. Toutefois continua l'écuyer :c insinuation il s'est toujours montré juste appréciateur de mon habileté diriger lés affaires les plus délicates et les plus périlleuses. Est-ce un avertissement que tu prétends me donne» Oh mouseigneur.... je veux dire seu lement que le marquis du Pont ne s'est jamais repenti de m'avoir accordé sa confiance. Je l'ai toujours servi avec le plus grand zèle excepté dans ses crimes car j ai refusé de jeter le poison dans la coupe de la marquise. Ce poison n a produit que la folie, si je suis bien informé, demanda vivement Hector, et la folle n'a pins re paru? La folle a été renfermée par le capitaine Olivier dans un des cachots creusés dans le roc, et dont il a les clés. Appelle donc le capitaine Olivier que je sache de lui pourquoi il a oublié «le me montrer ce cachot quand il m'a fait visiter tous les souterrains du manoir. Le capitaine allégua pour son excuse que la clé du susdit cachot était perdue, et qu'il n'avait pas osé l'avouer, dans la crainte d'être accusé de négligence dans ses fonctions. On enfonça la massive porte coups de hache elle premier objet qui frappa les regards fut un squelette, celui de la marquise. Des ossements entassés dans tous les angles de cet horrible tombeau montraient que plus d'une victime y avait péri dans une agonie affreuse. Hector fit rendre les honneurs funèbres l'infortunée marquise dont les restes furent déposés dans la sépulture des seigneurs du château. Lorsque la nuit vint le ciel était sombre, chargé d épais nuages et un vent impétueux faisait crier les girouettes du manoir. Il faisait un temps épouvantable. Hector seul devant un âtre ardent dont la fumée, refoulée par les rafales, se répandait dans l'intérieur, cherchait des distractions, selon sa coutume,, dans ses souvenirs, et la délicieuse image de Blanche voltigeait devant lui. Tout coup de lugubres gémissements partis du dehors frappent son oreille. Il tressaille, se lève et court ouvrir une fenêtre* Les sons plaintifs faisaient toujours entendre. En un instant, tous |çs habitants du château furent sur pied.

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2