EXTÉRIEUR FRANCE.
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Louis nous a laissé, outre ses documents
historiques, publiés en 1820, un certain roman
plein de passions douces et mélancoliques in-
titulMarie ou les peines de l'amour 1808).
Sous le titredecomte de Saint-Leu, il a vécu
en Italie, notamment Florence, depuis la
chûle de l'empire.
Jusqu'à la date du 27 juillet le cardinal
Gizzi n'avait pas encore été nommé officielle
ment secrétaire d étal et la nouvelle qui en a
été donnée par plusieurs journaux était préma
turée. Cependant on regardait toujours cette
nomination comme très-probable.
Le Times annonce que lord John Russell
doit présenter un projet destiné régler l'appli
cation des châtiments corporels dans l'armée
anglaise. D'après ce projet, le maximum de la
peine serait de cinquante coups de fouet, et elle
ne pourrait être appliquée qu'après que le mé
decin aurait déclaré que le condamné est en
état de la subir sans danger pour sa vie.
Samedi, dans l'après-dîner un orage épou
vantable a éclaté sur Londres et les environs.
Pendant près de trois heures la pluie a tombé
par torrents accompagné de grêle et de ton
nerre. Des quartiers ont été inondés au point
que pendant quelques instants les communi
cations ont été interrompues. La grêle a causé
des dégâts considérables dans une foule de bâ
timents publics et de maisons particulières au
théâtre St-James plus de 700 carreaux de vitre
du dôme, ont été brisés; le dôme de la galerie
nationale a été également endommagé et les
chefs-d'œuvre que renferme celle collection,
ont couru le plus grand danger. On évalue
plus de 2000 livres les seules pertes en carreaux
de vitre brisés dans cet ouragan les jardins
publics et les parcs ont été dévastés.
Dans les quartiers de Farringdon et de Saf-
fron-Hill les caves et le rez-de-chaussée des
maisons, ont été inondés avec une telle rapidité,
qu'une grande quantité de meubles, de mar
chandises, de provisions, etc., onl été emportés
par les eaux qui affluaient au grand égoûl dit
Fleet Diclh. Les officiers de la police de la Ta
mise se sont rendus aussitôt dans des embarca-
lionsàl'embouchuredecel égoûldans la Tamise,
et ils sont parvenus recueillir et sauver une
foule d'objets que les eaux portaient dans le
fleuve.
La grêle qui a tombé par intervalles était tel
lement forte qu'on a recueilli des grêlons qui
pesaient jusqu'à une once et demie. La grêle a
détruit plus de 7,000 carreaux de vitre au nou
veau palais du parlement et Westminsters-
Hall. Le dôme vitré qui s'élève au-dessus du
grand escalier du palais Buckingbam a été en
tièrement détruit parla grêlel'escalier et le
vestibule du palais ont été inondés. A la manu
facture de MM. Cubitt Millbank, 12,000
14,000 carreaux ont été brisés. La fabrique de
pianos de MM. Broadvvood en a eu 8,000 de
détruits.
Au jardin zoologique de Surrey, les animaux
Es-tu bien sûr de ton affaire j vieux reprit Pierre.
Comme de ma oarabiue capitaine.
Tu dis qu'ils étaient deux
Deux. XJn officier el uue jeune fille.
C'est bien cela; l'officier d'oi donnante du prince, la dame
d'honneur de la princesse. L'écriu doit y être. Douze cent mille
francs de diamants 1 Silence là-bas
En prononçant ces mois. Pierre se redressa comme s'il eut en
tendu dans le lointain le bruit qu'il attendait puis, s'inclinant
jusqu'à terre, il poêla pendant quelques secondes une attention
profonde. Quand il se releva, il dit demi-voix
Les voici!... Camarades, chacun sou poste.
Par un mouvement spontané, la troupe entière se porta vers le
chemin et prit positionderrière une petite muraille de rochers qui le
dominaient. C elait comme une forteresse naturelle dont les bandits
connaissaient les avantages et que plus d'une fuis, sans doute, ils
avaient fait servir leurs des-eius. Quand ils furent tous réunis sur
ce point, Pierre reprit la parole:
Camarades, soignez votre feu. Les six ooups de droite pour le
limouier les six cuups de gauche pour le postillon tien sur le
coupé.
Ces dispositions étaient peine prises que le bruit devint plus
distinct. La voiture tenait d atteindre le sommet de la côte, et les
fers des chevaux, lancés la descente, résonnaient sur la chaussée.
L'embuscade avaU heu dans un tournant et de manière ce que
rien ne put donner 1 éveil. Comme la route décrivait des sinuosités
pi formait une sorte de rampe autour de la colline, on put, deux
reprises, du lieu ou les malfaiteurs étaient cachés, apercevoir la
chaise de poste, qui arrivait rapidement au milieu de tourbillons de
poussière. Le vent soufflait toujours aveo violence, mais le ciel était
de la ménagerie, épouvantés par les éclats de
tonnerre et par lés éclairs qui se succédaient
presque sans interruption, poussaient des hur
lements affreux. Une lionne a mis bas avant
terme: on voyait les singes se couvrir les yeux
pour ne pas voir les éclairs. c
Le fluide électrique a frappé le faîte d'une
maison Kensiglon el en a abattu toutes les
cheminées. Dans Vicloria-Road un belvédère a
été emporté par le vent. Les dégâts occasionnés
par l'orage sont incalculables.
pêche a» créancier.—Trois messieurs, dit
Y Abeille cauchoisese livraient dernièrement,
au bord de la Seine, dans notre arrondissement,
l'exercice le plus pacifique du monde celui
de la pêche. Arrivés sur le bord de l'eau cinq
heures du matin, ils étaient encore là midi,
immobiles, le bras tendu, avec cette patience
résignée qui dislingue les amateurs du délasse
ment sus-mentionué.
M. D.dont la maison est voisine, et qui
depuis fort longtemps s'amusait, de sa fenêtre,
observer les trois messieurs, voulut enfin jouir
de près du dépit qu'ils paraissaient avoir de ne
rien prendre et vint aussi au bord de l'eau
Eh bien! Messieurs, leur dit-il, comment
va la pêche
Pas mal pas malrépondit un des trois
pêcheurs ça se prépare...
Ah ça ne fait encore que se préparer
réplique M. D...; ah bien! excusez! enfin c'est
égal; je viens m'initiér, si vous le permettez,
aux secrets du métier. Heureux, ajouta-t-il d'un
ton railleur, si je puis profiler quelque jour des
fines théories que je vois mettre en pratique.
Comment, Monsieur dit lemême pêcheur,
est-ce que vous douiez de mon adresse
Tenez, je vais vous en faire juge. Suivez bien
ma ligne... Attention Je parie tout ce que vous
voudrez que vous ne vous douteriez jamais de
ce que je vais prendre.
Je gage que c'est un éperlan, fit M. D
Du tout! du tout! reprit l'autre.
Ce n'est pourtant pas une alose
Oh! non, la saison en est loin.
Alors, c'est donc ce poisson aréique
vous appelez feinte 7
Et une fameuse... réplique le prétendu
pêcheur, car c est vous-même que j arrête et
que je prends attendu que je suis huissier as
sermenté, décoré de ma médaille, immatriculé
et assisté de mes recorset que vous devez
387 fr. 77. M. M.... mon client, et même par
corps; le tout bien entendu sans préjudice
d'autres dûs, droits, actions, intérêts, frais,
dépens et mise exécution. Voulez-vous me
faire l'amitié denoussuivre au Clichy yvelotais.
Durant ce morceau final, la physionomie de
M. D... était passée au bleu de Prusse; jusque-
là il avait mis en défaut tous les huissiers lâchés
sur lui; mais celte fois, il prit son parti en
brave, el suivit Yvelot I habile officier minis
tériel.
pur, et la lueur des étoiles suffisait pour éclairer cette scène de deuil.
Les carabines étaient appuyées sur un parapet naturel que formait lé
rocher, et, fidèles leur consigne, les bandits avaient l'œil sur la
mire et le doigt la détente. Quand les chevaux se présentèrent au
tournant, tout était pi et.
Feu! s'écria le capitaine.
Les douze coups partirent la fois.
Bien touché! ajouta Boulou-de-Rose. Bravo, mes gars.
Eu effet, le limonier venait de s'abattre, et le postillon tombait
du haut du porteur. Cinq balles sur .six l'avaient touché; le limonier
avait six balles dans le corps. Arrêtée par les deux cadavres, la voi
ture s'arrê'a sur le bord du cheuiiu. Alors la scène changea. Prompts
comme la pensée, les assaillants s'étaient précipités sur la route;
mais ils avaient été devancés par un homme qui, s'élançant de la
voiture avec deux pistolets au poing, semblait adresser un défi des
ennemis invisibles.
Brigands, s'écria-t-il; lâches! assassins!
En même tempsdes cris déchirants parlaient du fond de la
chaisè. Pierre marcha «boit vers le voyageur artné, et au moment où
celui-oi déchargeait ses pistolets, presqu'au hasard, il bondit sur la
gauche, et l'enlaçant de ses deux bras, donna a ses gens le temps
d'accourir et de le garotler. Quand celte précaution fui prise il
s'avança vers la voiture.
Mademoiselle, dit-il avec un accent ferme et poli, ne craignez
rien; il ue vous sera fait aucun mal.
Se tournant ensuite vers sou lieutenant qui contenait l'officier et
achevait de le baillouner
Boulon-de-Rose, dit-il, tu vas prendre soin de Mademoiselle et
de Monsieur pendant que nous foùilierous la chaise.
La bande entière ptoceda a loi* la plus minutieuse visite. On
On écrit de Paris, 4 août
La nomination de M. Berger au second col
lège de Paris a un peu modéré la joie du mi
nistère quijusquelà, il faulledire, élaitpresque
sans mélange. Les élections vont au mieux pour
M. Cuizot, el l'on remarque celle année des
noms du plus mauvais augure qui annoncent
que nous entrous en pleine réaction. Nous ci
terons par exemple M. Mahul qui depuis plus
de dix ans n'était plus député et qui s'est fait
une si triste célébrité Toulouse et antérieure
ment la chambre des députés par la fameuse
déclaration que le fonctionnaire doit être lot
des os el la chair de la chair du ministère. Puis
M. Plougoulm si fameux par ses réquisitoires
politiques.
Mais d'un autre côté l'opposition a fait des
acquisitions remarquables dans MM. Lesseps et
de Genoude.
Il est inutile cependant de se faire illusion
sur le résultat définitif des élections actuelles
sûr 332 nominations connues, le ministère a 245
voix et l'opposition 107, ce qui constitue une
majorité ministérielle de 139 voix.
Nous remarquons d'ailleurs quelques erreurs
dans l'appréciation de l'opinion de certains dé
putés nouvellement élusainsi les journaux
classent M. le duc de Marmier, élu Jussey,
comme ministériel, tandis qu'il appartient
l'opposition.
Le parti le plus rudement frappé dans les
élections est jusqu'ici le parti légitimiste. Voilà
déjà douze de ses membres qu'il perd; MM. de
Gras-Préville Espinasse Béchard de Panat
de Surian Tilletlle, de Larcy, Behaeghel, Es-
pigat, de Viart. de St-Priest. (VEpoque.)
Les propriétaires de l'Hippodrome n'ont
pas perdu de temps depuis l'incendie qui a dé
voré leur théâtre dans la nuit du 26 au 27
juillet. L Hippodrome est reconstruit en entier.
On s'est mis l'œuvre pour improviser des cos
tumes. On a acheté des armures. Des fournis
seurs se sont montrés de bonne composition
en telle sorte que la réouverture pourra avoir
lieu le 9 août, c est-à-dire dimanche prochain.
Il y a peu d exemplesd'une activité plus grande.
Les Belges aux Croisades, par M. And. Van Has-
selt, sont complets maintenant. Le tome a" vient
d'être distribué auxsouscripleiirs la Bibliothèque
nationale: c'est le 3e volume paru de la collection.
De tous les livres, qui ont été publies jusqu'à ce
jour, celui-ci est certes, pour les Belges, l'un des
plus intéressants. Reprenant tous les grands faits de
l'histoire des Croisades, d'aussi haut que la lumière
des traditions le permettait, M. A. Van Hasselt a su,
avec beaucoup de talent el de vérité, nous rendre la
part qui nous était due, et que les auteurs étrangers,
trailantie même sujet,ont toujours,si non contestée,
du moins amoindrie. Dans cette histoire pleine de
religion el de poésie, de devoûmenls pieux et cheva
leresques, et si riche en brillants épisodes, l'auteur,
sans cesser d'être exact, consciencieux, a ramené au
premier plan du grand et dramatique tableau de
l'Histoire des Croisades, tous ces personnages remar-
ouvrit les malles, ou vida les OcLsons, on se livra toutes les reoher-
eges imaginables. Dans le couis de ce travail, Pierre laissait souvent
échapper des témoignages de désappointement.
Rien, disait-îl, rieu c'est singulier, j'étais pourtant bien in
formé; c'est singulier, répélait-il encore
On fouilla de uouveau; le désappointement continua. On trouva
les uniformes de l'officier, les objets de toilette de la demoiselle,
quelques bijoux de peu de prix, mais rien de plus. Pierre ne reve
nait pas de sa surprise:
C est du guignon, s'écriait-il.
Nous sommes volés, ajoutait Bouton-de-Rose.
Pierre réfléchit pendant quelques instants, puis, comme si une
pensée soudaine lui était venue:
C'est égal,[dit-il, je n'en aurai pas le démenti. Bouton-de-Rose,
tu vas prendre lacouduite de la troupe. Demain, tu m'amèneras les
deux prisonniers au gîte du bois de Bortnes. C'est entendu
n'est-ce pas?
Entendu, capitaine.
Toi, Zéphyr, dit Pierre un autre de ses compagnons, tu vaa
mettre un des chevaux de trait en place du limonier, prendre l'ha
bit du postillon et monter cheval.
Oui, capitaine.
Pendant que ces dispositions avaient lien, Pierre prit part son
lieutenant et lui donna ses dernières instructions. Il venait définir
quand Zéphyr s'approcha:
Toui est prêt, capitaine, où faut-il vous conduire?
A Hyères, mon garçon, et doubles guides. Tu iras frapper
droit chez la sœur de 1 empereur, hôtel de la princesse Pauline
rien que ça.
(La suit* au prochain