68 ANNÉE. N* 551-532. IHT&RIEUR. JEUDI, 20 AOUT 1846. JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. YILLE D YPRES. conseil communal. On s'abonne'à Ypres, Marché au Beurre, 21, el chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour prèsfr. 5-00 Pour les aulres localités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Tout oc qui concerne ta rédac tion doit être adressé, franco, l'éditeur du journal, i Ypres. Le Pkogkés parait le Diman che et le Jemlide chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. VIRES ACQUIRIT EtlNDO. Charles Vande Brouke, Ernest Merghelynck, Pierre Beke, Iweins-Fonleyne et Auguste De Ghelcke conseillers. M. le secrétaire donne lecture du procès-ver bal de la séance précédente. La rédaction en est approuvée sans observations. M. le bourgmestre président informe le con seil que les héritiers des anciens échevins ont adressé une requête tendante ce que le con seil veuille admettre en liquidation les anciennes créances nomméesengayères. Lecture est donnée de cette réclamation. Le conseil est d'avis d'exa miner mûrement celte demande une de ses prochaines séances. M. le receveur communal, présenté la séance, est invité donner lecture du compte de la ville. La partie des receltes ne soulève aucune obser vation et au deuxième chapitre de la seconde division, la séance est suspendue pour être re prise trois heures de l'après-midi. A trois heures, les mêmes membres se trouvent présents et reprenuenl la séance. L'examen du compte de la ville est continué. Aucun article ne soulève de discussion. Dans le cours de celte lecture, quelques explications sont demandées sur les diverses allocations du budget et données par le collège des bourgmestre et échevins. Enfin le compte de la ville pour l'exercice 1845, est arrêté, en recette', fr. 188.575-82, et en dépense fr. 174,806-79. Il offre donc un excédant de recette de fr. 13,796-13. Le conseil passe l'examen du compte des fonds pour la reconstruction des maisons en bois. 11 offre en recelte, une somme de fr. 13,104-03 el en dépense, fr. 12,300. Ce compte est arrêté avec un excédant de fr. 804-03. Par décision du conseil communal, M. le re ceveur rend un compte particulier tous les ans, des deux pour cent sur les revenus communaux. 11 offre pour 1845, en recette comme eu dépense, une somme de fr. 3,448-50. Enfin un dernier compte de l'exercice 1845 est soumis 1 approbation du conseil, c'est celui de la caisse de retraite des employés de la ville. 11 offre en recette une somme de fr. 4,425-89, et en dépense fr. 1941 01. Ce compte présente un excédant des receltes sur les dépenses de francs 2,484-88. Au nom du conseil, M. le président adresse des remercîmenls M. le receveur de la ville, pour le zèle, le bon ordre et l'exactitude qui se font remarquer dans la tenue de la comptabilité communale. Le conseil passe au second objet l'ordre du jour. L'époque fixée pour le récensemenl géné ral «le la population du royaume, ne laisse guère beaucoup de temps pour arrêter les me sures préalables qui peuvent le faciliter. Dans le temps, il a été proposé au conseil de renvoyer l'examen de cette question une commission spéciale. Elle a arrêté quelques parties de son travail, mais avant de pouvoir le terminer, elle désire connaitre l'opinion du conseil sur le mode de numérotage des maisons qu'on croit préfé rable d'adopter. Fera-t-on repeindre les anciens numéros, en intercalant par bis et teretc., les maisons qui ont été dédoublées, ou adoptera- t-on le mode usité dans toutes les grandes villes de numéroter les maisons droite dé la rue en nombres pairs et celles gauche en nombres impairs Tels sont les termes de la question soumiseau conseil. Après une longue discussion, PUES, le 19 Août. La presse catholique se laisse aller la jubi lation avec une complaisance, qui prouve que l'opinion qu'elle défendn'est pasen fait de négociations, coutumière d'un succès. Le traité de commerce avec la Hollande est devenu aux yeux des scribes ministériels, un chef-d'œuvre d'habileté et un acte avantageux au superlatif pour la Belgique. Nous sommes loin de le blâmer, mais enfin de quelques parties du pays, il s'élève des réclamations qui tendent prouver que si nous avons obtenu des faveurs, nous les avons payées. L'admiration de la presse cléri cale devant l'œuvre de ses patrons devrait être plus contenue, car enfin aucuns diraient, et juste litre, croyons-nous, que si le gouverne ment n'a pas eu cette fois-ci, la main malheu reuse, c'est la nature des relations qui existent entre la Hollande et la Belgique que nous le devons. Rien de plus facile que de mettre d'ac cord les intérêts des deux pays. D'un côté une nation induslrielleet de l'autre une nation com merçante qui traitent ensemble, nedoivent avoir grande peine s'entendre. Et cependant le bé tail et la pêche ont servi de rançon aux avan tages que la Hollande a bien voulu nous accorder. Cependant M. Mercier est représenté par la presse ministérielle comme un triomphateur romain sur le point de monter au Capitôle. M. Deschamps est un Talleyrand au petit pied, qui, en fait de diplomatie, en a revendre et tout cela propos d'un traité qui est encore le seul bon que nous ayons obtenu, mais il faut y ajouter que c'était, par la nature des intérêts des nations contractantes, le plus facile conclure. Comme la loi sur les droits différentiels a été la cause déterminante de la rupture avec la Hollande,celte fameuse élucubration de ^mix ture est revenue sur le tapis et a donné lieu des discussions très-vives. Le parti catholique s'est donné beaucoup de peine pour défendre ce système commercial qui, jusqu'ici ne nous a valu que de représailles, pour finir par des traités qui nous donnaient la fin du compte, moins que ce dont nous étions en possession. Le père de la mixture, M. Nolhomb, est monté sur la brèche pour défendre celte billevesée commerciale, qui se trouve pour ainsi dire en tièrement mise en lambeaux par les traités avec le Zollverein et la Hollande et dont il n'existe plus que les entraves qui gênent l'industrie na tionale. Aussi croyons-nous que le ministère s'apprête modifier les dispositions par trop défavorables au travail national el nos propres relations maritimes. Quand ce changement sera admisses destinées de la loi sur les droits diffé rentiels seront accomplies, car de celle panacée commerciale qui devait guérir tous les maux de la Belgique et l'élever au plus haut point de splendeur et de prospérité, il ne restera que le souvenir d'une immense duperie dont le pays a été la victime. Séance publique de Mercredi12 Août 1846. Présents: MM. Vanderstichele deMaubus, Bourgmestre président Alphonse Vanden Peereboom, Iweins-Hynderick, échevins, Gérard Vandermeersch, Louis Annoot, Théodore Van den Bogaerde, Boedt, avocat, Martin Smaclen l'assemblée, pour ainsi dire l'unanimité, est d'à vis d'adopter le nouveau mode et de prende pour point de départ la Grand'Place, demanièr ce que les plus bas numéros soiept apposé» aux rues qui y touchent. On fera choix d'une couleur particulière pour peindre les numéros des rues aboutissant la Grand'Place. Pour les autres rues, les maisons seront marquées dans la direction du nord au midi ou de l'est a l'ouest, les plus bas numéros se trouvant inva riablement au nord ou l'est, suivant la direction de la rue. Ce numérotage s'exécutera charge de la ville et les frais en seront prélevés sur le crédit alloué au budget pour l'entretien de la voirie communale. Quant l'extra muros, le conseil est d'avis d'adopter les divisions cadastrales par sections el de numéroter les maisons sans tenir compte des routes le long desquelles elles peuvent être situées. L'assemblée passe au troisième objet l'ordre du jour. Le règlement pour la perception du droit sur le dépôt des marchandises au quai, qui n'a été approuvé que pour un an doit, pour rester en vigueur, recevoir une nouvelle auto risation de l'autorité provinciale. Quelques ob servations ont été faites contre ce règlement par la direction des ponts et chaussées. Le conseil est d'avis de faire droit quelques-unes, entre autres celle qui a pour but de faire dresser un plan de délimitation du terrain affecté au dépôt des marchandises et il a jugé que la ville devait être responsable des dégradations qui pourraient être occasionnées aux murs du quai. Mais l'as semblée ne peut admettre la prétention de l'au torité provinciale, de vouloir établir une excep tion gratuite pour le dépôt des maichandises des entrepreneurs de l'étal ou de la province. Le président propose de faire au règlement une légère modification concernant la manière d'affermer le droit de place. Elle est admise sans observation. Le conseil appelé se prononcer sur la récla mation des marchands forains qui de mandent la réduction moitié des droits payer pour location des places et planches décide qu'elle ne peut être admise Déjà la foire passée, une remise d'un quart avait été faite et elle a été continuée pour la kermesse communale. L'as semblée est d'avis de maintenir ce qui a été fait et d'aviser l'avenir, s'il y a lieu d'accorder une réduction de moitié. La séance est levée six heures du soir. Dimanche, 16 de ce mois, les anciens Frères d'armes de l'Empire français, se sont réunis l'hôtel de Y Aigle d'or, en un banquet, pour célé brer le jour de la naissance de celui qui les guida pendant vingtans, dans les chemins de la gloire. La salle avait, cet effet, été décorée avec goût et simplicité; un ordre parfait existait dans le placement des objets rappelant les sou venirs de ce règne jamais mémorable! Le banquet était présidé par monsieur le général pensionné, Moltzberger, leur digne président qui, aujourd'hui encore, souffre de» b essures reçues en combattant dans celte glo rieuse armée qui étonna l'univers. Cent et cinq membres étaient présents cc banquet, où I amitié et la»fraternité n'ont cessé de régner un seul instant, parmi les vieux dé bris de celle armée qui a porté dans toutes lu» contrées de l'Europe, la réputation d invincible.

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 1