EXTÉRIEUR France. L'appareil fonctionne l'aide de deux fils qui mettent en communication les aiguilles des cadrans qui se trouvent BruxellesMalines et Anvers. Ces cadrans portent deux aiguilles sur pivot qui peuvent se mouvoir de droite gauche et de gauche droite. Ces deux mou vements appliqués par le haut, par le bas, iso lément simultanément, ensuite répétés un certain nombre de fois, donnent le moyen d'exprimer toutes les lettres de 1 alphabet et tous les chiffres de la numération. Ce qui distinguera toujours les télégraphes électriques de toutes les autres voies de com munications rapides c'est l'instantanéité de la transmission. Au moment même où Bruxelles pose son aiguille sur l'A, les aiguilles de Malines et d'Anvers suivent la même impulsion sur leurs cadrans respectifs et instantanément les em ployés du télégraphe d'Anvers et de Malines transmettent Bruxelles le signe compris -, tout cela avec la rapidité de la penséede manière que l'employé de Bruxelles a la preuve maté rielle que ses correspondants de Malines et d'Anvers l'ont compris avant qu'il n'ait eu le temps de donner une seconde indication. Toute transmission de dépêche est précé dée d'un appel qui constate que les employés sont leurs postes respectifs cet appel consiste dans un coup de sonnette; l'on avouera qu il a quelque chose d'étrange et qui par sa matéria litési je puis m'exprimer ainsi, frappe mieux l'esprit du vulgaire que la transmission des signes il y a quelque chose d'étrange dans ce coup de sonnette parti d'Anvers et instantané ment entendu Malines et Bruxelles, qui se hâtent d'y répondre pour prouver qu'ils sont prêts recevoir les communications qu'on leur annonce. Ensuite commence la transmission des si gnes qui s'opère l'aide de deux petites manettes que l'employé dirige de ses deux mains et qui donnent l'impulsion aux aiguilles. Somme toule, nous avons calculé qu il ne faudrait pas une minute pour que deux personnes échan gent deux phrases de vingt mots d'une station l'autre. Indépendamment des mille circonstances dans lesquelles on sentira 1 utilité du télégraphe électrique, une communication rapide pourra, par son moyen être établie envers les diverses stations du chemin de fer. 11 permettra de donner des avis certains sur le moindre inci dent, de prévenir de l'importance des convois, de faire connaître et d'expliquer les relards, d'annoncer d'une manière précise les convois extraoïdinaires, en un mol d'éloigner toule chance d'une renconlre fortuite, et de ce seul point de vue le télégraphe n'eûl-il pour tout résultat que de prévenir un seul accident au bout de deux ans, par cela seul son établisse ment doit rencontrer l'approbation universelle. Lorsque les esprits seront familiarisés avec ce genre de communications rapides et que rétablissement de nouvelles lignes télégraphi ques mettra tous les centres de travail ou de commerce en relations directes et instantanées, alors, disons-nous, cette opération ne sera pas seulement utile, mais elle deviendra fructueuse pour les entrepreneurs. Il paraît que la cherté actuelle des œufs et du beurre est attribuée en grande partie aux approvisionnements extraordinaires de ces den rées exportées en Angleterre. A Bruxellesle beurre frais se vend actuellement presque le double de sa valeur normale. ■-JUOLUHg— Le prix des pommes de terre continue baisser sur le marché de Bruxellesoù les ap- provisions de ces tubercules deviennent de plus en plus considérables. On peut maintenant s'y procurer des pommes de terre jaunes excel lentes, raison de 6 francs les 100 kilogrammes. Nous apprenons que, dans l'adjudication faite hier Bruxelles de la construction des bâti— ,ments définitifs de la station du chemin de fer de notre villela plus basse soumission a été faite par M. De Beer-Hertschap entrepreneur Gand. L'approbation ministérielle ne saurait se faire entendre car si nous sommes bien informés les fondements des" constructions doivent en core être jetés avant l'hiver. Ortjane des Fland.) L'usage des boissons alcooliques vient de faire une triste victime. Vendredi soir le nommé Charles Straetmans, ouvrier voilier au pont de Slykens, Ostende, avait parié, avec un de ses compagnons, que, pendant l'après-dînée, de 4 8 heures il aurait vidé 56 petits verres de genièvre sans être ivre ni même incommodé; en effet, ce malheureux a avalé celte quantité de boisson et est rentré chez lui assez bien por tantmais samedi matin il a été trouvé mort dans son lit. Il laisse une femme et 6 enfants en bas âge. Lundi soir, une tentative d'assassinat, suivie de vol, a eu lieu sur la personne d'une cabare- lière de la commune de Boom (Anvers). Au momentoù plusieurs personnes étaient occupées tirer a l'arc derrière la maison, un individu entre dans le cabaret et demande la monnaie d'une pièce d'argent. La cabaretière n'ayant pas celte monnaie sur ellepasse dans une chambre côté pour la prendre, et peine avait-elle ouvert le coffre qui renfermait son argent que l'individu se jeta sur cette malheu reuse femme et la saisit la gorge pour l'é trangler. Aussitôt qu'il vit la victime hors d'état de crier, il disparut avec une somme d environ 300 francs. Ce malfaiteurque la police n'est pas encore parvenue saisir, est étranger la commune de Boom. NOUVELLES DIVERSES. M. Smith O'Brien vient dadresser lord John Russell une lettre dans laquelle il déclare que la calamité qui frappe l'Irlande celte année, est plus grave encore que Je fléau de l'année dernière, et que les ministres n'ont pas assez fait poury porter remède. Aprèsavoir énuméré les mesures qui, dans son opinion, pourraient faire atteindre ce résultat, le député de Lime- rick dit que le cabinet ne peut, sans assumer une immense responsabilité, se dispenser de convoquer le parlement pour le mois d'octobre. On écrit de Posen, 8 septembre, la Ga zette Universelle Allemande: Les nouvelles du royaume de Pologne sont loin d être satisfaisantes; la récolle y est mé diocre et les dernières inondationsont occasionné de grands ravages dans un grand nombre de localités. Les mesures prises par le Gouverne ment russe pour l'abolition elle rachat des cor vées ont produit une sorte de stupeur parmi les nobles et une véritable allégresse parmi les paysans qui se sont mis concevoir les espé rances les plus exagérées. Il a fallu que le Gou vernement les rappelât la réalité; car ils se croyaient déjà délivrés de toute obligation en vers leurs seigneurs. Le Gouvernement, en in tervenant temps, a prévenu de graves excès. Il a su en même temps se conserver l'affection des paysans, qui reconnaissent plus que jamais que lui seul pourra amener leur délivrance to tale du servage. Nous recevons des nouvelles de Rome juqu'au 8 de ce mois. On annonce que le Sou verain-Pontife devait signer, dans la matinée de ce jour, les dispenses pour le mariage de la Reine d'Espagne avec son cousin l'infant D. François d'Assise. Un courrier extraordinaire portera ces dispenses immédiatement Madrid, et arrivera probablement le 17 ou le 18 dans celte capitale. [Débats.) L'ambassadeur de France a remis hier au président du conseil les actes officiels relatifs au mariage de l'infante avec le duc de Monl- pensier. Les deux mariages doivent se célébrer le 10 octobre. On dit que les princes français arriveront Madrid du 1er au 4 octobre. Au palais on fait des préparatifs pour les recevoir. M. Bulvver est toujours sans instructions de son Gouvernement, et l'on croit que l'Angle terre n'est pas dans l'intention de contrarier les vues de l'Espagne et delà France. Toutefois M- Bulwer aurait fait passer une 3e note au prési dent du conseil. Cette note consisterait en ob servations d'une nature tout fait générales et elle ne reposerait sur aucune instruction po sitive du cabinet anglais, l'ambassadeur de S. M. B. continuant d'agir d'après ses inspira tions personnelles. M. Bulwer termine en dé clarant qu'il n'adressera plus ce sujet aucune communication au cabinet espagnolmoins que les instructions qu'il recevra de son Gou vernement ne lui en fassent un devoir. L'ouverture des Corlès aura lieu avec solen nité. On croit que l'opposition doit interpeller le ministère sur tout ce qui vient de se passer du moins c'est un bruit qui court; le ministère ne reculera devant aucune explication, et il est décidé accepter la lutte parlementaire sur quelque terrain qu'il plaise l'opposition de le placer. D'après une nouvelle organisation décrétée par la Reine l'armée de réserve se composera dorénavant de 16 régiments de 3 bataillons, plus un bataillon pour les régiments destinés aux Iles Baléares. Les corps et les compagnies des vétérans sont licenciés. On écrit de Copenhague (Danemarck), le 8 septembre Notre feuille officielle publie aujourd'hui une ordonnance royale en date de Wyck. dans l'île de Foehrle 5 de ce mois par laquelle S. M. a nommé M. lechambellan comte de Moltke président de la chancellerie royale des duchés de Schleswig Holstein et Lauembourgen remplacement de M. le comte de Revenllou- Criminil, dont la démission est acceptée. Celte nomination a produit ici une sensa tion profonde et générale. C est la première fois depuis l'annexion des trois duchés la Couronne de Danemarck qu'un Danois ait été placé la tête de la chancellerie, qui constitue la haute administration desduchés, et qui, comme telle, est investie de pouvoirs immenses. Tout le monde, même les membres exaltés du parti danois, regardent la mesure en ques tion comme intempestive, car on craint qu'elle ne fasse naître de graves conflits. Les effets publics ont subi aujourd'hui une baisse notable. Lesjouroaux anglais ont des nouvelles de Cal cutta du 18 juillet, arrivées par voie extraordinaire bord du steamer qui a ramené en Angleterre lord Arthur, gouverneur de Bombay, qu'une indisposi tion force rentrer en Europe. On parlait dans l'Inde de sir George Clark et de sir Henry Pottinger, comme devant lui succéder. Le gouverneur général était encore Simla. On disait que le maharajali Goolab Singh,que les Anglais ont fait prince indé pendant de Cachemire, refuse le payement de l'in demnité stipulée et menace de résister toute ten tative qui serait faite pour l'y contraindre. Une armée a été concentrée pour le châtier. Le gouvernement de Lahore est loin de s'affermir, mais désire vivement l'éloignement des troupes anglaises, qui se retireront en effet l'expiration du délai convenu. Mais tout fait prévoir qu'elles seront bientôt obligées d'y rentrer. Avant un an, disent les journaux anglais, nous serons obligés de prendre définitivement le pays. Le choléra sévissait avec moins de violence Kurrachee. Les nouvelles de l'Égypte sont sans importance; les Arabes avaient fait une tentative contre Aden, mais ils avaient été repoussés avec perle. On écrit de Paris, 16 septembre Le cabinet des Tuileries nous paraît arrivé un moment de crise, et, après avoir vécu de concessions pendant seize années il semble vouloir enfin résister une des exigences de l'Angleterre en passant outre au mariage du duc de Montpensiermalgré le vote de lord

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3