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r/rr» a cru devoir agir. Après avoir parlé de la
récolle du houblon I'operinglic el des villa
ges environnants, de sa bonne qualité, du
nombre d'ouvriers qui ont été employés le
recueillir, il donne les prix du houblon nou
veau et côte celui du territoire de P «peringhe
un prix plus élevé que celui des villages envi
ronnants. Nous savons bien qu'il arrive quel
quefois. que celui-ci se vend un pi ix légère
ment moindre que celui de Poperinghemais
aujourd'hui que dans les villages qui I avoisinent
on a le même mode de culture, et qu'à l'exem
ple des cultivateurs de celte ville, on arrache
partout le sarment rouge de houblon qui est
de mauvaise qualité. Le produit des terres
houblonnières est presque partout d'égale qua
lité; carie houblon qui se récolte dans l'ar
rondissement d'Ypres porte le nom de hou
blon de Poperinghe et se vend comme tel.
L'opération du plombage qui a encore lieu dans
celle ville pour les produits de son territoire,
n'est que la suite d'une ancienne coutume qui
depuis longtemps a perdu son utilité.
Nous avons le spécimen d'un nouveau journal
quotidien sous le titre de la Constitutionil
adopte le programme du Congrès libérai, pour
symbole politique. Mais nous voyons avec peine
qu'il se livre des attaques personnelles contre
les députés de Bruxelles. Si une polémique
polie el de bon goût est convenable l'égard
de ses adversaires, elle est de toute opportu
nité l eHdroit de ses alliés, quand surtout on
ne diffère d'opinion avec eux que sur quelques
points secondaires.
Une autre feuille hebdomadaire intitulée le
Flambeau a annoncé son apparition prochaine
par un spécimen. On parle d'un troisième jour
nal qui doit voir bientôt le jour. H sera l'ex
pression dit-on, de la fraction la plus avancée
du libéralisme et s'éditera sous le litre de Con
grès libéral.
i—B Cl g)
Le Journal des Baziles nous met en demeure
de nous expliquer sur une soi-disant division
qui aurait éclaté au sein de la Société de l'Al
liance de Bruxelles. Jusqu'ici nous considérons
les discussions qui se sont élévées entre les
membres de celte société comme une affaire de
ménage intérieur spéciale celte association.
Jusqu ici nous croyons n'avoir point le droit de
nous en mêler. Quand le temps sera venu de
nous prononcer, la feuille cléricale n'aura nul
lement besoin de nous engager faire choix
entre les diverses nuances du libéralisme. 11
sera bientôt fait et nous espérons que nous con
tinuerons trouver dans le Journal des Ba
ziles un adversaire aussi fougueux que poli.
riaiBOOfii-»
Deux ministres, celui des affaires étrangères
et celui de la justice, assisteront, ce que l'on
assure, la réunion qui doit avoir lieu aujour
d'hui de la commission pour l'amélioration du
sort des classes ouvrières.
TDon oncle. L'ancien se faisait tirer la manche el pnis il arrangeait
la chose. Pendant trois ans il remplit ce devoir; mais quand il vit
que je le prenais décidément sur ce pied, il outragea la nature, foula
sous ses talons les droits du malheureux orphelin et me mil la
porte. Eh bien qu'en dites-vous ajouta Boutcn-de-Rose en croi
sant les braset interrogeant ses compagnons. En voilà un de procédé?
L'indigne homme s'écria Rassemblée.
Vis-à-vis d'un être faible et sans défense, poursuivit l'Hercule,
en agitant sur ses épaules sa téte de taureau.
Ça criait vengeance ajoutèrent ses compagnons.
Elle ne lui mauqua pas mais procédons par ordre. J'étais donc
sans feu ni lieu. J'our son excuce mon oncle disait que je pouvais
me tirer d'ailaire tout seul. A dix-huit ans, jugez un peu Si ce n'est
pas incroyable l Cependant je voulus n'avoir rien me reprocher
je pardonnai l'ecclésiastique je renonçai affliger sa soutane
abreuver sa tonsure de réclamations. Je pouvais réclamer une pen
sion des rentes pour mes vieux jours j'aimais mieux me montrer
généreux.
Dieu que c'est donc délicat dit l'assemblée. Bravo Boulon-
de-Rose Après lui faut tirer l'échelle.
Voici, mes petits angescomment je calculais. Mon oncle,
disais je, est un homme d'âge et je suis son seul parent et héritier.
Pourquoi troubler les derniers instants de ce bon pasteur. 11 n'est
pas immortel, et j'en rends grâce Ja nature. Eh bien quoi Il y
a du linge dans les armoires, de l'argenterie dans le buffet, des livres
dans la bibliothèque des lapins dans le clapier des rideaux aux
feue 1res, de bous matelats sur les lits, enfin tous les biens de la créa
tion. L ecclésiastique lie marche jamais sans cela. Soyons calme et
laissons faire le temps. Tout mortel descend son tour le fleuve de
la vie et il y a un Ici me tout même aux curés. Wétait-ce pas
philosophique, mes amis
Philosophique mortdirent les bandits,
La question débattre dans cette séance est
celle de savoir quels secours pourraient être
offertsdans les circonstances actuellesla
classe pauvre des Flandres c'est-à-dire celle
qui est engagée dans l'industrie linière.
Une commission composée d'industriels de
Gand et de Courtraiayant été réunie sous la
présidence du ministre des affaires étrangères,
s'est prononcée, comme on sait, en faveur d'une
société d'exportation pour les produits de celte
branche d'industrie. M. le ministre de la justice
a pensé avec raison que M. Dechamps pourrait
communiquer la nouvelle commission de
très-utiles éclaircissements et peut-être aider
activement la solution de la question.
On écrit d'Ostende, 20 septembre
Le nombre total des étrangers arrivés cette
année Ostendepour y passer en tout ou en
partie la saison des bains, s'élève 3,177 non
compris les familles et les domestiques. L'année
dernière le total était 2,123 ainsi le chiffre en
plus pour cette année est 1054.
11 parait que la cherté actuelle des œufs et du
beurre est attribuée en grande partie aux
approvisionnements extraordinaires de ces den
rées exportées en Angleterre. A Ostende comme
Bruxelles, le beurre frais se vend actuelle
ment presque le double de sa valeur normale.
Sur le marché d'Ostende les pommes de terre
se vendent encore 6-50 7 fr. les 100 lcil.,
mais toutes sont d'une qualité supérieure la
maladie de ces tubercules dont on parle tant
dans plusieurs grands journaux ne se montre
aucunement dans nos contrées.
Le 17 de ce mois, au hameau de Belgrade,
commune d'Andenne, (Namur), dans une fabri
que de briques réfractaires, le nomme Philippe
Henrion, âgé de 16 ans, a trouvé une mort
instantanée et terrible il venait de parler un
de ses compagnons en se penchant au-dessus
d'un engrenage de la machineelpeine ce
dernier avait-il reculé qu'il s'aperçut d'un ralen
tissement dans les mouvements de ladite ma
chine. Se retournant aussitôt, il vit que Henrion
disparaissait et était moulu dans les rouages.
Cet infortuné a eu la tête détachée du tronc
les épaules arrachées et les côtes fracassées.
Depuis quelques jours, on remarque que les
convois ralentissent l'entrée et la sortie du
tunnel de Braine-le-Comle.
Ce ralentissement est interprété par les voya
geurs de différentes manières, et plusieurs y
ont cherché une cause d inquiétude.
Nous avons été aux renseignements ce sujet,
et voici ce que nous avons appris:
Depuis l'achèvement de la double voie jus
qu'à Braine-le-Comteon avait appliqué au
tunnel, des signaux destinés annoncer l'arri
vée des convois l'entrée du souterrain.
Ces mesures, qui présentaient toute sécurité,
pouvaient cependant en cas d'indisposition
Eli bien mon parent abusa de ma bonté. Jusque-là il o\rait
vécu seul dans son presbytère une vieille villageoise soignait son
petit ménagé et se retirait après avoir tout mis en ordre. C'était
bien; je n'avais pas me formaliser; j'acceptais cela, je faisais cette
concession il faut être juste envers l'âge. Mais ne voilà-t—il pas que,
tout d'un coup, mon vénérable parent se ravise Il renvoie la vieille
et prend chez lui une jeune fille fraîche, robuste, et qui m'avait l'air
d'une matoise finie. Ah fichtre! me dis-je tout d'un coup voilà
que ça se gâte. Une luronne de 20 ans je me rétracté je ne par
donne plus. Ah ben oui pour que les petits écusla dansent et que
je ne trouve plus au moment final que des coquilles de noix Pas de
ça mon bon oncle. Je ne puis pas tolérer cecliangcment de position
sociale impossible parole d'honneur.
Au faitc'est juste, observa Zéphyr, il n'en avait pas le droit
un oncle se doit son neveu
Comme tu dis, Zéphyr, un oncle se doit son neveu. Et puis^
mes petits anges, pow qui me prenait-il, l'ecclésiastique Est-ce que
je ne devais pas être révolté de voir une jeunesse son service et
quelle jeunesse Une gaillarde achevée Ah ça et la morale donc
J'aurais pu laisser donner un accroc la morale Non! il fallait
rappeler ses*devoirs ce mortel vertueux, empêcher que le désordre
ne s'introduisît dans sa maison. îdoitransiger avec la morale!
allons donc C'est alors mes amis que je me suis décidé sauver
le vieillard au péril de mes joors; que dis-je de mon honneur. Je
devais ce sacrifice aux principes
Joli joli s'écria Rossignol.
Celte considération me décida. La jeune fille qui s'était intro
duite chez mon oncle ne l'avait fait qu'en vue du magot. Je résolus
de déjouer les plans de 1a sournoise eu exécutant une rafle sur la
boite aux écus. De quoi s'agissait-il de reprendre ce qui devait
m'appartenir, d'anticiper un peu sur les événements. On voulait me
dépouillerje défendais mon bien j quoi de plus légitime Et dire
subite des gardes, donner lieu un faux signal
qui aurait pu faire entrer deux convois en
même temps dans le tunnel.
Le directeur vient de prescrire une mesure
consistant affecter au service du tunnel un
guide on pilote uniqueet ne permettre l'en
trée d'un convoi dans le tunnel qu'après avoir
pris ce guide bord.
On comprend quepar l'adoption d'une
mesure aussi simple, tout accidenttoute ren
contre sont devenus impossibles.
Le ralentissement que l'on remarque l'en
trée et la sortie du tunnel a pour objet de
prendre le guide bord du convoiet de le
déposer la sortie. Indépendance
NOUVELLES DIVERSES.
ÉVASION DU COMTE DE MONTEMOLUV.
On lit dans le Journal du Cher
Hier soir, le bruit était répandu dans la
ville que lundi dernier M. le comte de Monte-
molin avait quitté Bourges incognito. Les
moyens employés pour assurer le succès de sa
fuite présenteraient, dit-on, une grande ana
logie avec les circonstances qui ont accompa
gné et suivi l'évasion du prince Louis Bonaparte;
mais nous ne pouvons les publier avant la con
firmation de cette importante nouvelle.
Voici, sur la fuite du comte de Monlcmolin,
des détails dont nous garantissons l'exactitude:
Lundi soir, 14 septembre, la voiture du
prince est sortie de la ville avec deux personnes
de sa suite. Une heure aprèslui-même est
monté chevalaccompagné de son escorte.
Une fois hors des mursil a mis son cheval au
grand galop: son escorte accoutumée le voir
courir souvent ainsi, puis revenir, Fa suivi
lentement et Fa bientôt perdu de vue. Aux
informations des gendarmes sur sa direction
on répondit qu'on l'avait vu prendre la direc
tion d'un château voisin où il avait l'habitude
d'aller.
Au bout de quelque temps l'escorte vit
revenir la voilure avec une troisième personne.
Persuadés que c'était le priuce ils reprirent
avec lui la route de Bourges et constatèrent sa
rentrée l'archevêché. Le préfet fut lui rendre
visite le lendemain; mais le prince était malade,
et le préfet n'insista pas pour le voir. Le mer
credi, 10 heures, nouvelle visite du préfet
avec plus d'instance, mais le prince reposait.
Le préfet, assez mécontent, mais craignant
de manquer d'égards envers son prisonnier,
sortit encore en disant qu'il reviendrait 4
heureset qu'il insisterait pour voir le prince.
Mais le chambellan épargna la mortification de
celle dernière visite, en venant, trois heures
et demie, annoncer que son maître était parti,
qu'il avait 48 heures d'avance, et qu'ainsi on
n'avait aucun espoir de le rejoindre il n'a pas
voulu indiquer la route qu'il avait suivie.
Nous apprenons d'un autre côté que
Cabrera, qui était Paris depuis quelques jours,
qu'ici-bas les bonnes intentions sont toujours méconnues et que la
vertu la plus pure peut conduire un homme Brest ou Toulon
C'est décourageantparole d'honneur.
Quelle petitesse 1 ajouta Zépbyi.
<i Je montai donc mon coup. Le jourc'était difficile mon oncle
ne quittait pas le presbytère el pendant que duraient les offices, la
servante faisait bonne garde. Je connaissais parfaitement les êtres
il s'agissait de franchir la barrière du clos et d'ouvrir une croisée du
rez-de-chaussée; de là j'entrais dans la pièce où se trouvait le magot.
Je me procurai chez le forgeron une forte pince avec laquelle en
pesant un peu, on pouvait ouvrir fenêtres et meubles; c'était l'affaire
d'un petit brin d'exercice ce fut vite appris. La bonté de ma cause
me soutenaitme rendait toul aisé. Avec un cœur pur et quelques
verres de vin dans l'estomac mes agneauxil n'y a rien d'impos
sible... Fais circuler la fioleZéphyr je m'apperçois que je m'at
tendris.
C'est juste l'émotion porte sur le gosier il faut humecter la
narration, dit le sous-lieutenant.
Ce fut l'adaire d'une nouvelle libation qui mit presque sec le
vaste réservoir.
<i Enfin, reprit Bouton-dc-Rose en poussant un bruyant soupir
je me décidai l'expédition. On ne sait ce qui peut arriver en pa
reille circonstance je pris un couteau et l'aiguisai d'une manière
imperceptible. Un joujou de poche, un instrument de dame! quoi l
Bien de méchant, ni de bien affilé. 11 était minuit quand j'esoaladai
la barrière. Les chiens ne donnèrent pas de la voix ils me connais
saient. J'arrivai sous la fenêtre du rez-de-chaussée; j'écoutai:
partout le silence. On dormait profondément dans la maison. Avec
mon instrument je pesai sur le volet après quelques efforts il oéda;
je brisai une vitre et ouvris l'espagnolette. Malhenreusemcnt quel
ques éclats de verre tombèrent sur le plancher et mon oncle qui
avait le sommeil fort léger, entendit ce bruit et prêta l'oreille, J o-