selon la position dans laquelle se trouve la personne qu'il choisit ou qu'on lui impose pour la place conférer, répond, avec la même faci lité J'ai pour principe de ne nommer un candidat que quand il n'y a pas de notaires d'autres résidences qui demandent la place va cante ou bien Je ne considère point 1 an cienneté de la candidature, ni l'ancienneté ou la longueur du stage j'admets que le plus âgé est le plus capable. Tout cela ne prouveà nos yeux qu'une chose: la nécessité, de plus en plus urgente, de dispo sitions législatives qui empêchent de tels abus, et par conséquent le devoir pour les Chambres législatives, d'aborder l'examen et la discussion du projet présenté dans la session dernière sans lui faire subir aucun ajournement ulté rieur. Cette réforme n'a été que trop de fois reculéeet Dieu veuille que la belle et utile institation du notariat n'ait poiut, dans l'avenir, souffrir et perdre de tous les abus commis dans les nominations faites depuis quelques années. Pour en revenir la place de Messines, nous dirons cependant que si l'on voulait bien se pénétrer de l'esprit de la loi qui nous régit au- jourd hui, le choix du successeur de M. ictoor serait bientôt fait. Le conseiller d'Etat Réal disait, dans l'exposé des motifs de la loi de l'an XIqu'un stage long et assidu est une proba bilité imposante d'instruction chez le candidat. C'est daus les études des notaires, disait Favard au Tribunal, que l'on acquiert surtout le talent de la rédaction des actes et Ihabitude de la conciliation et d'après Jaubert, la plus savante théorie ne suffit pas pour faire un notaire. La pensée d'autoriser le gouvernement dispenser de la justification d'un stage les individus ayant rempli des fonctions judiciaires ou administra tives, n'aurait pas même eu lieu, disait le même orateur, si l'on ne s'était trouvé au sortir d'une longue époque où tant de choses avaient été mêlées et confondues. Et en parlant des fils de notaires, Réal les assimile tout autre homme, dont l'instruction aurait été soignée par le notaire, ou qui aurait secondé les travaux de celui-ciagrandi ses succès. La loidit-ilne prononce rien ce sujet et ses dispositions se concilient parfaitement avec ce que pourront exiger les convenances et les circonstances. D'après ces principes, et en admettant com me exact ce qui nous est écrit d'Y près, la place reviendrait l'homme qui a partagé pendant quatorze ans les travaux du défunt; qui, par conséquent, est connu de la clientèle et sur qui retombent naturellement la confiance et l'es time dont jouissait M. Victoor, que cet homme soit ou non neveu de celui-ci. Mais le passé de la plupart de nos ministres est là; il prouve que les législateurs de la répu- Comme tous l'entendrez je n'ai point d'ordre donner ici. Ah bien oui 1 c'est tous qu'êtes le capitaine présent la con signe est là. Zépbyr connaît ses devoirs. Vous vous méprenez,dit Laure je ne suis ici qu'une prison nière. Retirez-vous. Du toutça ne peut se passer comme ça le poisson veut être mangé frais. Voyons, ma bonne demoiselle, ajouta Zéphyr en rou lant son bonnet entre ses doigts venez un peu en aide au pauvre monde. Je m'en veux assez, allez, de vous avoir servi une ratatouille trop foncée de poivre. Faut croire que votre estomac m'a gardé rancune mais que voulez-vous on n'a pas le compas dans l'oeil c'est sitôt lâché une pincée de plus. Zéphyr débitait tout cela avec un tel sang-froid et une gravité si comique que Laure se sentit vaincue. Eh bien! mon garçon lui dit-elle avec plus de familiarité, faites votre guise, vous avez liberté entière. Pas de ça, je battrais la oampagne. Fixons la chose, c'est grave. La sauce est pour beaucoup dans l'état social du poisson; un clou de girolle de plus ou de moins inllue sur son caractère. Ah diable 1 ne plaisantons pas. 11 s'agit de fricoter dans le grand dans le soigné. Vraiment'. Pour Ioncomment traiterons-nous cette marée poursuivit Zéphyr en portant sa main droite son crâne comme pour y cher cher une inspiration. J'y suisajouta-t-il avec un geste expressif j'y sais la sauce au vin Va pour la sauce au vin, répondit Laure en souriant malgré elle, C'est juste il y a là un succès. La sauce au vin, ça me connaît: nous avons descendu ensemble plus d'une fuis les rivières du Cal vados Mais ce gueux du vin du Var est si traître C'est capable de blique française auraient dû si on peut ainsi s'exprimer, comprendre l'esprit dans le texte, et nous craignons fort que le neveu clerc du défunt, ne soit écarté par l'autre neveu si ce lui-ci défaut de stage réunit ce qui, par le temps qui court, constitue les principaux litres aux faveurs du pouvoir. Indépendance On nous écrit d'Ypres: L'administration des Ziekebussen a complètement échoué eu notre ville, dans ses tentatives d'enrôlement de médecins et de pharmaciens. Rien pluselle s'était servi du nom d'un honorable banquier, M. Malou pour attirer les dupes, en plaçant ce nom parmi les membres protecteurs de l'as sociation. Mais ce respectable citoyen a fait publier dans les journaux de la localité qu'il donuait un démenti formel ce qu'il ait jamais donné son consentement ces messieurs pour se servir de soa nom. Tellement cette spéculation sur les misères humaines sur la dégradation médicale et sur le tripotage phar maceutique, répugne tous les cœurs honnêtes Impartial de Brutjet.) Des arrêtés royaux, ea date du 15 septembre 1846, approuvent: Les demandes des conseils communaux de Moerkerke, Ramscapelle, Proven et Vlamertin- ghe (Flandre occidentale), tendant pouvoir augmenter temporairement les cotisations per sonnelles qui se perçoivent daus ces localités. »OtlUULiJW C'est le 1er octobre qu'a commencé le service du chemin de fer de la Flandre occidentale, sur la section récemment inaugurée, de Bru ges Thourout. Un arrêté royal de date récente appelle sous les drapeaux la classe de milice de 1845. Celte classe ne sera pas incorporée en totalité dans les divers corps de l'armée on ne prendra pour le momentque les hommes qui seront choisis pour les armes spécialesc'est-à-dire pour la cavalerie, l'artillerie et le génie. Le reste de la classe sera incorporé dans l'infante rie l'époque ordinairec'est-à-dire au mois de mars prochain. l l'I Q CI MB L'Écho de Renaix annonce que la suppres sion de l'école communale vient d'être ordonnée par le pouvoir ecclésiastique, et ne met pas en doute que l'évêque de Tournay ne soit obéi. S)«î><Si - Pendant les neuf premiers mois de l'année, il est entré au port d'Anvers 1,750 navires de mer; durant la même période de 1845, il en était entré 1,338 différence en faveur de 1846, 392 navires, ig-Ujuig- faire tourner les mulets et de donner un coup sur le timbre aux babillauds. Ah si o'était du Champagne je ne dis pas; un petit Champagne, un vin des damesorné de mousse. Oh alors, la sauce au vin bien mort Le poisson mijote volontiers dans le Cham pagne c'est une compagnie qui lui va. Mais le vin du Var Q le brutal pas moyen d'y songer. Passons autre chose. Soit. Pour ce qui est de la solepoursuivit l'artiste son afTaire est claire A la normande; c'est le pays qui m'a donné le jour. Et quant au reste, une matelote. Le capitaine a un faible pour les ma telotes ajouta Zéphyr et vous mademoiselle Suivez le goût de votre capitaine mon garçon le mien im porte peu. Mais non, mais non I vous ne savez donc pas que nous sommes tous ici pour vous servir. Ah ben qui l'eût dit poursuivit Zéphyr, comme s'il se fût parlé lui-même. Virer lof pour lof comme ça! Qui aurait pu le prévoir Il a fallu un miracle Uu homme qui avait le sexe eu horreur Laure comprit qu'il s'agissait de Pierre; son attention devint plus vive elle était ramenée sur le terrain de ses pensées. Un homme, continua Zéphyr, qui ne disait jamais un mot aux femmes qui ne pouvait les sentir ni en peiuture ni en ligure. Eh bien excusez! il est fameux le changement de manoeuvre Sapristi c'est du neuf. De qui parlez-vous mou garçon demanda Laure entrainée peu peu par les réflexions de Zéphyr. De qui répliqua celui-ci avec quelque vivacité -, saprelottc du capitaine. Parole d'honneur, il n'est plus raisonnable On nous l'a changé en nourricenotre capitaine c'est un tour que la gen- Avant-hici*, pendant que le convoi de Mons traversait le tunnel de Braine-le-Comtedeux voitures se sont détachées du train et sont res tées en place au beau milieu du viaduc. Les voyageurs en ont été quittes pour un retard de trois quarts d'heure, restés dans le tunnel. Pendant un orage épouvantable accompagné d'énormes grêlons, la foudre est tombée, lundi dernier 7 1/2 heures du soirsur l'antique château de Mielmout (province de Namur), appartenant M. le comte de Beauffort. Après avoir dispersé avec un horrible fracas les plan ches et les ardoises de la grande tour, la foudre a pénétré par la cheminée dans une cuisine où trois personnes étaient réunies; sans faire au cun mal ces personnes, elle a parcouru la salle sous la forme d'une boule de feu, avec une médiocre rapidité, puis s'est dirigée vers le corridor principal de là elle a passé vers la porte principale d'entrée en suivant tout le fil de fer de la sonnette. Par un hasard bien mal heureux un palfrenier nommé Tornbois, grand et beau garçon de 30 ansarrivait en ce mo ment, et, s'apprêtant sonner, tenait le pom meau de la sonnette. II fut renversé et tué sur le coup. NOUVELLES DIVERSES. Le congrès scientifique de Gènes sera mé morable sinon par l'importance et l'utilité de ses travaux, ce dont il n'est pas permis de juger, du moins par le nombre des savants qui y auront assisté. D'après une lettre de Gênes publiée par la Gazette d'Augsbourgsept cent quatre-vingt membres se trouvaient présents la secondeséance du congrès. L'assurance don née la veille par le prince de Canino de la vive sympathie qu'éprouve le pape pour celte réu nion d'hommesdistingués, a engagé l'assemblée décider qu'elle adresserait au Saint-Père une demande pour le prier de permettre que la ses sion du congrès de 1848 se tienne Rome. La réunion de 1847 aura lieu Venise, en vertu d'une décision prise l'année dernière. Un incendie a encore éclaté aujourd'hui vers deux heures du matin, dans la maison oc cupée par le sieur Mottet, coiffeur, rue Pont d'isle, Liège. Les habitants de la maison, ne se sont ap- perçus du danger qui les menaçait que quand tout le rez-de-chaussée où le feu avait éclaté était embrasé ils sont heureusement parvenus se sauver par le derrière de la maison, l'excep tion du sieur Thonon beau-père de Mottet, qui s'étant trouvé pris dans les flammes qui avaient alîeint ses vêtements est remonté au grenier où il a porté le feu. Les pompiers qui pénétraient en ce moment dans les pièces de l'étage entendirent les cris du malheureux vieil- darmerienous a joué. Comment cela mon garçon Comment C'est très-simple. Figurez-vous ma bonne demoi«< selle, que les femmes et lui, depuis longtemps, ça ne passait plus par la même porte. Dans la vie que nous menons vous comprenez que la plus belle partie du genre humain ne peut pas nous être indiffé rente. On a un cœur que diable Moi qui vous parle, j'ai réussi auprès des quatre parties du monde j'ai connu des Orientales des Occidentales et même des Méridionales Assez, mou garçon n'allons pas plus loin reprit Laure qui voulait contenir les souvenirs personnels de son interlocuteur. Ah fichtre c'est juste. Mille excuses, mademoiselle moi qui brûlais la consigue. C'est donc pour vous dire que tandis que nous nous comportions en vrais chenapans notre capitaine n'a jamais navigué dans ces eaux-là Les femmes et luiça ne cordait pas i Faut qu'il ait eu s'en plaindre. Au faitc'est si traître Singulier chef de brigands, se disait la jeune fille. C'est comme je vous le narre poursuivit Zéphyr. Une supposi tion qu'il se trouvât des femmes dans une expédition il ne s'en inquiétait seulement pas; elles devenaient ce qu'elles pouvaient. Que voulez-vous? c'est peut-être un vœu, ajouta le matelot en terminant^ Laure était de nouveau retombée dans ses réflexions et ne semblait plus écouter l'interlocuteur. Zéphyr s'en aperçut et fit un mouve ment vers la porte. Ainsic'est convenu mademoiselle dit-il, la saule la nor mande et le reste en matelote Quatre clous de giroffle et un peu do muscade rappée on laissera mijoter pendant une heure et l'on servira chaud. Vous m'en direz des nouvelles (La suit9 au prochain n0,)

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2