EXTÉRIEUR France.
3
lard, et s'empressèrent de voler son secours
mais il était trop tard horriblement brûlé le
sieur Thonon a succombé dans la matinée après
d'affreuses souffrances.
La pompe du Passage-Lemonnier amenée
par les gardes, a arrêté les progrès de l'incendie,
qui a été entièrement étouffé l'arrivée des
pompiers.
Les marchandises et les meubles qui se trou
vaient au rez-de-chaussée ont été la proie des
flammesainsi qu'une quantité de linges qui
étaient au grenier et auxquels le malheureux
vieillard, victime de ce sinistre, avait commu
niqué le feu de ses vêtements.
Les pertes sont considérablesmais tout
marchandises, maison, était assuré.
M. Lebouton, curé Sosoye, s'est permis,
il y a quelque tempsd'arracher une clôture
de prairie appartenant Mme veuve Thyrion
de Sosoyeafin de passer et de faire passer la
procession travers cette prairie (non dépouil
lée de foin) et cela sur une longueur d'environ
500 mètres sur 10 de large.
Plainte de bris de clôture fut adressée immé
diatement après par la veuve Thyrion charge
du curé au ministère public, et elle intenta une
action en dommages-intérêts devant la justice
de paix de Fosse, où, le 26 de ce mois, le curé
a été condamné 30 fr. de dommages-intérêts
et aux dépens.
M. Borsig, propriétaire d'usines impor
tantes aux environs de Potsdam (Prusse), où
ont été construits depuis quatre ans plus de
cent locomotives, vient de porter le nombre de
ses ouvriers deux mille il doit exécuter cent
quatre-vingt-six locomotives qui lui ont été
commandéeset qu'il s'est obligé livrer dans
le courant de trois années, ce qui fait plus
d'une locomotive par semaine.
Le nombre des locomotives qui circulent
actuellement sur les chemins de fer d'Allemagne
est de six cent trente-et-une, dont quatre cent
deux sur les lignes exploitées par des compa
gnies, et deux cent vingt-neuf sur celles exploi
tées par les gouvernements.
Le fait suivant prouve quels expédients
sont souvent forcés de descendre les gouverne
ments lorsqu'ils s'attaquent la nationalité des
peuples. Une ordonnance récente de la police
de Varsovie enjoint tous marchands de rédi
ger en langue russe leurs enseignes dans un
délai de quinze joursquoique la majeure
partie de la population de celte ville ne com
prend pas le russe.
Un avocatlocataire d'un appartement
rue Richer, 2 bis, Paris, avait cru entendre,
vendredi matin, quelque bruit dans l'une des
pièces contiguës sa chambre coucher. 11
l'avait attribué son concierge qui monte chez
lui tous les matins, et ne s'en était pas d'avan
tage préoccupé. Quand il s'habilla et qu'il sortit
de chez lui neuf heures, il ne remarqua rien
d'extraordinaire.
Le soir, rentré chez lui, il reçoit la visite de
M. Yon commissaire de police du quartier
lequel lui apprend qu'il était venule malin
même, pendant son sommeil, procéder dans
son appartement l'enlèvement d'un cadavre.
Comment s'écrie celui-ci mais Jean ne m'en
a pas parlé. Je vais l'appeler. Permettez,
reprit M. Yon, c'est précisément le cadavre de
Jean, votre domestique, que je suis venu décro
cher. Comment donc? Eh! oui, le mal
heureux avait passé une corde cet anneau du
plafond destiné recevoir un lustre, et il s'était
pendu
Voici ce qui s'était en effet passé Jean qui
depuis quelque temps était sombre et inquiet
était monté le malin cinq heures chez M.
Môrisc et il avait mis exécution le projet de
suicide par lui médité. Sa femme, avec une
seconde clé de 1 appartement, était venue pour
retrouver son mari l'aspect de son cadavre,
elle était redescendue précipitamment, et avait
prévenu de suite plusieurs personnes, qui mon
tèrent alors avec M. le commissaire de police
On écrit de Leipzickle 26 septembre
La première semaine de la foire qui est ordi
nairement décisive pour le commerce de gros
vient de finir et l'on peut dire que les résultats
n'en sont nullement satisfaisants. Les affaires
en draps, cuirs, fourrures, soieries ontété assez
minces. Les trois semaines qui vont suivre et
pendant lesquelles se traitent les affaires de
détail, ne promettent rien de meilleur, car le
manque de numéraire devient de plus en plus
sensible.
On lit dans les journaux anglais du 26
septembre
Une princesse impériale est venue aug
menter le 29 juillet dernier, la famille de Bra-
gance au Brésilla grande satisfaction de
S. M. et ses sujets. Les réjouissances ordinaires
ont eu lieu cette occasion.
On écrit de Rome, 17 septembre
On a distribué aujourd'hui aux pauvres toute
la provision de pain pour la troupemontant
plus de 4,000 painset l'on a arrêté et con
duit au fort S'-Ange deux fournisseurs et trois
boulangers, qui vont être sévèrement punis
pour avoir fourni du mauvais pain aux troupes.
Lundi dernier le Pape est allé I'improviste
visiter avec soin les casernes et il ne les a pas
trouvées dans un état satisfaisant.
Lyon n'est pas la seule ville dont l'indus
trie ait été mise contribution pour les trous
seaux des mariages de la reine d'Espagne et de
l'infante Luisa. Alençon, si renommée par ses
magnifiques points, qui dans le commerce, em
pruntent son nom, doit aussi fournir son con
tingent. On assure, en effet, que les plus habiles
ouvrières de celte ville achèvent de confecti
onner en ce moment deux magnifiques robes
de dentelles qui prendront place dans les cor
beilles de mariage.
L'une de ces robes destinée la Reine Isa
belle, porte, dit-on, de chaque côté six couronnes
représentant chacune un des douze anciens
royaumes de la monarchie espagnole. D'après
ce que l'on dit, ce dernier chef d'œuvre surtout,
par la richesse élégante et distinguée du dessin,
ainsi que la délicatesse finie de son tissu, fera
le plus grand honneur l'industrie alenyon-
naise.
On lit dans la Gazette d'Augsbourg, sous
la rubrique frontière de Pologne On assure,
de très-bonne source, que le cabinet russe a fait
aux cabinets de Vienne et de Berlin des com
munications qui font entrevoir avec certitude
que, dans un avenir très-prochainles trois
puissances protectrices de la ci-devant répu
blique de Cracovieadresseront aux cours de
Londres et de Paris des ouvertures définitives
au sujet de la question polonaise en général et
de Cracovie en particulier.
M. le capitaine William Richardson, président
d'une compagnie de chemin de fer en Angleterre,
s'est permis de faire d'un billet de ia5 francs (5 li
vres sterling) un billet de 125,ooo francs, et de tou
cher le montant de l'effet surchargé. Les tribunaux
anglais ont déclaré qu'il n'y avait point de faux ils
ont acquitté M. W. Richardson. Mais la compagnie
lésée et compromise par la légèreté de son président,
se réserve de le poursuivre en escroquerie.
L'avocat du capitaine demandaitsa miseen liberté
sous caution. Le président, M. Plat, s'y est refusé en
ajoutant H ne faut pas que le rang distingué que le
prévenu occupe dans la société, soit invoqué pour
lui comme un titre en sa faveur il ne doit pas être
traité autrement que ne le serait un pauvre diable
qui ne pourrait pas fournir caution.
L'agitation chartiste paraît vouloir se réveiller,
hier un meeting d'environ i,5oo personnes apparte
nant cette opinion a eu lieu dans la Taverne de
l'Ancre et la Couronne Londres. On y a adopté une
pétition pour demander au parlement la mise en
vigueur de la charte du peuple. Le meeting avait été
convoqué par le nouveau conseil exécutif de la con
vention nationale.
On écrit de Madrid, 24 septembre
S. A. l'infante Luisa Fernanda est presqu'en-
tièrement rétablie. La demande formelle de la
main de la princesse sera faite demain par
l'ambassadeur de France.
Les dernières communications faites au pré
sident du conseil par M. Bullwer n'étaient pas
rédigées sous forme de protestation ce n'étaient
qu'une série de considérations hypothétiques et
conjecturales sur les éventualités politiques plu.
ou moins éloignées, se rattachant au mariage
de l'infante. Réfléchissant au caractère incer
tain et vague de ces considérations probléma
tiques le diplomate anglais aurait eu dit le
Jlêraldoquelque velléité de la retirer. Le
ministère anglais ne voudrait pas probablement
laisser un si pâle monument de sa diplon: lie
dans les archives de l'Espagne. LesCort
approuvé le double mariage, il n'est pas de con
sidérations qui puissent empêcher cette grande
solennité toute espagnole d avoir lieu au jour
fixé (10 octobre).
On parlait beaucoup hier dans tous les
cercles de Madrid d'une interruption toute
pleine da-propos et d'esprit au moyen de la
quelle une personne auguste aurait coupé court
la harangue d'un diplomate étranger. On
assure qu'après avoir présenté ses félicitations
l'occasion du mariage de S. M., le diplomate
dont il s'agit continuait ainsi Quant au
mariage de S. A. l'infanteet on 1 interrompit
par ces mots il est décidé qu'il se fera le même
jour que celui de la Reine. Héraldoàa 24 sept.)
Les nouvelles d'Espagne par la voie de
Londres sont du 22. Rien de plus contradic
toire que le langage des journaux Anglais sur
l'État du pays. Selon le Times et les feuilles
opposées toute influence de la France en
Espagnece pays est en feu le duc de Mont-
pensier ne pourra pas même arriver Madrid
M. Bullwer a remis la reine une énergique
protestation contre le mariage de ce prince avec
l'infante.
On écrit de Londres, 23 septembre
M. Smith O'Brien, chef du parti de la Jeune-
Irlande, vient d'être rappelé par le lord chan
celier aux fonctions de magistrat et de fice-
lieutenant du comté de Limerick. On se rap
pelle que M. Smith O'Brien avait été destitué
sous le précédent cabinet, cause de sa parti
cipation l'agitation du rappel.
La Jeune-Irlande va former une association
l'instar de celle du rappel. Elle prendra le titre
d'Association des amis de la liberté d'opinion.
Celte association a dû se constituer hier dans
une assemblée générale convoquée Dublin.
Selon le Standart et les feuilles de sa
couleur mieux disposées pour la Fiance, il n'y
a point eu de protestation au contrairele
résident Britannique, M. Bullwer, a félicité la
reine sur son mariage en audience officielle, et
n'a pas dit un mot du duc de Montpensier. Il
paraît que le Standartjournal sinon officiel
au moins ami du ministère, doit être le mieux
informé.
On écrit de Paris, 29 septembre
Ainsi que nous l'annoncions hier, M. le duc
de Montpensier et M. le duc d'Aumale sont
partis ce matin, huit heures, pour l'Espagne,
par un couvoi spécial du chemin de fer d'Or
léans Tours.
La reine et Mmela duchesse d'Aumale ont ac
compagné les deux princes jusqu'à la gare et
ont assisté leur départ.
Les pr inces étaient dans u ne première berline
attelée de six chevaux.
M. le lieutenant-général baron d'Atthalin
premier aide-de-camp du roiet M. le colonel
Jaminaide-de-camp de M. le duc d'Araale
étaient dans une seconde berline, attelée de
quatre chevaux.
M. Antoine deLatour, secrétaire des com-
mandemens, et deux officiers d'ordonnance de
M. le duc de Montpensier, occupaient une troi
sième voiture.
Le secrétaire de M. le général Atlhalin, l'in
tendant de M. le duc de Montpensier et d'autres
officiers civils occupaient une autre voiture.
Les chevaux de la poste de Paris ont conduit
les voilures l'embarcadère du chemin de fer
d Orléans, où les princes ont été reçus par les
chefs de l'administration.