5 de l'intérieur MM. les gouverneurs de pro vinces; voici cette pièce; elle porte la date du 10 octobre Monsieur le gouverneur, Aux termes des institutions sur le recensement général, les personnes temporairement absentes de la commune où elles ont leur résidence habituelle, doivent être portées comme abtente* dans le bulle tin de leur famille la même règle est applicable aux individus qui n'habitent pas avec la famille dont ils font partie, quoique se trouvant dans la même commune. Ainsi, par exemple, les enfants placés en pension dans les communes où habitent leurs familles, les individus reclus dans un dépôt de mendicité, ou détenus dans une prison dans la loca lité même où le ménage auquel ils appartiennent doit être recensé, les militaires en garnison dans la ville où résident leurs parents, etc., toutes les per sonnes de celte catégorie compteront nécessaire ment au dénombrement de l'établissement où elles auront passé la nuit du au i5 octobre mais le bulletin de leur famille fera mention de leur ab sence, comme si elles se trouvaient hors de la com mune au jour du recensement. En omettant cette annotation dans le bulletin du ménage, le registre de population présenterait de graves inexactitudes je vous prie, M. le gouver neur, de recommander ce point l'attention des jurys communaux et des agents de recensement. Le ministre de l'intérieur, comte de Theux. Ainsi que nous l'avons annoncéla commis sion supérieure du monument que l'armée doit élever au Roi, s'est réunie hier, et nous appre nons qu'après une très-longue discussion, elle a décidé la majorité de 7 voix contre 6 qu'il était préférable d'élever ce monument dans la capitale plutôt qu'au camp de Beverloo. Il paraît que la minorité était particulière ment composée des officiers généraux et supé rieurs qui se trouvaient au camp lors de la dernière réunion des troupes. Après avoir pris cette décision, la commis sion a chargé cinq de ses membres du soin de rechercher quel serait, Bruxelles, l'emplace ment le plus convenable pour placer le monu ment et de lui en faire un rapport. Les cinq membres choisis sont MM. le lieutenant gé néral comte Goblet d'AIviella, le général-major Chazal le général-major Greindlle colonel d'élal-major Tromper et le lieutenant-colonel du génie Beukers. i» Il Q0 Les ministres se sont réunis hier en conseil des ministres. Tous les membres du cabinet et deux ministres détat sans portefeuille, M. le comte de Muelenaere et M. Desmaisières, y assis taient. La question des Flandres et des mesures prendre pour occuper !a population désœu vrée pendant l'hiver, a été, d'après ce qu'on nous rapporte, très-sérieusement examinée dans ce conseil, qui a duré près de quatre heures. [Émancipation.) Un des inconvénients les plus sérieux qui se soient produits au dépôt de mendicité de la Cambre, est sans contredit l'insuffisance de l'eau pour le blanchiment des toiles qui se fabriquent Un autre personnage survint en ce moment. C'était un homme dont le fiont déprimé, la lèvre supérieure coutiactée, et la nidation continuelle des yeux dounaieut une expression basse sa physio nomie. 11 s'approche de la boutique de Simon sans le saluer et don nant une tape familière sur l'énorme épaule de l'homme replet C'est vous voisin Nicolas dit-ilj e suis ceriai n que je sais de quoi vous vous entreteniez avec Simon. Vraiment Eh! de quoi pourrait-on s'entretenir si ce D'est de cette nouvelle qui vient de m'étre confirmée Sans doute par unepersonnequi s'est informée sur le lieu même, ou qu'un correspondant a mise au couraut de ce fâcheux événement? demanda Simon. Non par une personne qui venait de l'entendre de la bouche même de l'ami intime de celui qui en a apporté la nouvelle. Ha, ha du commis-voyageur dit l'homme aux yeux fleur de tète qui se nommait Nicolas. C'est cela même fit l'autre. Simon respira plus libremeut. L'homme aux yeux clignotants continua Ça n'étonne personne; trop de frais, trop de luxe, trop d'indif férence dans les affaires ça devait arriver -.jeVai toujours dit i Mais vous connaissez la famille Vaels, dit Simon, il me semble avoir entendu dire que plusieurs de ses membres possédaient des biens assez considérables. Oui cela est vrai, répondit l'homme au front bas. Ils ont donc refusé de venir au secours de l'industriel Ma foi, je n'en sais rien je n'y ai jamais pensé. Qu'est-ce que cela me fait y„ila pourtant avec quelle facilite le monde accueille les nou ai! dépôt et peur divers autres usages. Tendant l'année dernière 184-4, on commença dans cet établissement le forage d'un puits artésien, mais les travaux, après avoir coûté des sommes assez considérables, furent malheureusement abandonnés lorsqu'on était arrivé 90 pieds de profondeur. Maintenant, il paraît que les res sources financières de l'administration ne per mettent pas de faire continuer les travaux de forage sous la direction et avec les instruments d'un homme spécialement de la partie. NOUVELLES DIVERSES. On est en pleine vendange sur les bords du Rhin et la récolte ne laisse rien désirer, dit la Gazette de Cologneni sous le rapport de la quantité, ni sous celui de la qualité. Un accident qui aurait pu avoir les plus désastreuses conséquences est arrivé ce matin sur le chemin de fer des comtés de l'Est, entre les stations de Standstead et de Bishop's-Slor- Ford. Un convoi de waggons vides dirigé sur Londres, s'étant arrêté par suite d'un léger dé rangement la machine, un autre convoi chargé de poisson et de viande et arrivant de Londres, est venu se jeter sur le premier toute vitesse. Le choc a été si violent que la locomo tive du convoi de Londres a été brisée en piè ces ainsi que plusieurs waggons des deux con vois; par un hasard extraordinaire cet accident n'a coûté la vie personne et il n'y a eu même que quelques blessures peu graves. Par suite de cet accident la circulation a été interrompue sur la ligne, que de nombreux ouvriers sont occupés déblayer. Il paraît, d'après les dernières nouvelles de Beljast, que l'on a renoncé au sauvetage du Great Britain et qu'on ne songe plus qu'à sauver les agrès et tout ce qui pourra être retiré du navire. L'eau fait des progrès alarmants l'intérieur et l'équipage va être contraint de l'abandonner. On écrit de Dublinle 8 octobre Les nouvelles reçues aujourd'hui des comtés de Cork, de Typérary, de Limerick et de Clare annoncent que des bandes de gens de la cam pagne se réunissent pour empêcher la circula tion des grains et autres denrées et leur trans port dans les grandes villes. Dans le courant des deux ou trois derniers jours, plus de vingt chevaux employés ce transport ont été tués dans ces comtés Les fermiers qui manifestaient l'intention de passer outre ont été menacés de mort s'ils ne renonçaient pas l'idée de trans porter leurs denrées hors de leurs paroisses. 11 en résulte que les prix des grains, de la farine et du pain sont des taux énormes dans les villes qui se trouvent ainsi bloquées. Une dépêche télégraphique datée de Mar seille, le 10 octobre, porte ce qui suit: «Thérapia, le 28 septembre. Reschid-Pacha est nommé grand-vizir, Ali-Effendi remplace Reschid-Pacha comme mi nistre des affaires étrangères. velle3 les plus désastreuses! reprit Simon nul ne songe se procurer la moindre preuve on dirait que obacun est arrêté par la crainte de rencontrer un démenti c'est ainsi qu'un on ditaussi absurde que méohanl.aura le pouvoir de compromettre les graves intérêts d'une importante entreprise et le repos, l'honneur d'une respectable fa mille! Car savez-vous, messieurs, que sur dix maisons de commerce il en est peut-être huit qui, jouissant d'un crédit et d'une confiance aussi nécessaires qu'ils sont mérités s'écrouleraient infailliblement sous ces bruits infâmes et mensongers L'homme la lèvre contractée fit subir ses yeux une nidation des plus précipitées, et se tournant vers son voisin l'homme au teint fleuri Que diable a donc le père Simon dit-il d'un air goguenard il parle bien savamment aujourd'hui pour un marohand forain. Il lit tout ça dans ses livres, observa Nicolas. Oui, ma foi, je crois qu'il a le temps de les apprendre par coeur; il n'en vend guère quant moi je ne lui en achète pas du tout. Le clignoteur avait baissé la voix en parlant ainsi mais Simon avait l'oreille aussi fine qu'il avait la raison saine et le coeur bon. Blessédans son ainour-propie de marchand Oh dit-il d'un ton insinuantvous m'achelerez assurément quelques livres, vous, une ancienne pratique je n'ai besoin de rien Simon. Oh mais plus tard... Quand les poules auront trois pattes. Oh je n'attendrai pas si longtemps. Non Ha ceci est curieux et quand sera-ce s'il vous plaît père Simon ajouta-t-il en riant et se rengorgeant. Quand vous serez guéri de la triste infirmité qui vous prive des douceurs de la lecture. Une dame de Bruxelles avait toiit^nou- vellement pris son service un laquais, depuis peu venu de la campagne. Ayant des visites rendre plusieurs personnes de distinction avant de prendre sa volée vers Ostende, elle avait préparé un petit paquet de cartes de visite qu'ellecomptail déposer chez ses amiesdu grand- monde, en cas d'absence de celles-ci. Elle com mande d'atteler; la voilure partait trot de deux chevaux fringans. En route, la dame s'aper- çoft qu'elle a oublié ses caries vite Jean l'hôtel, dit-elle au nouveau laquais; tu monteras au salon, où tu trouveras, sur une petite table en palissandre, mes cartes de visite que j'y ai laissées; tu viendras me reprendre avec la voi ture, chez Mme la comtesse VFort bien, madame, et Jean de courir vers l'hôtel. Dix mi nutes après il revient essoufflé. La voilure repart, s'arrête successivement chez Mme la mar quise de G***, chez la jeune baronne L., chez Mme d'U..., chez MUe de Fetc. Enfin après une demi-heure de pérégrina tion par la ville, elle stationne devant le minis tère des affaires étrangères. Notre visiteuse trouve également la femme du ministre absent Jean remets une carte, dit-elle au laquais villageois. Et Jean de regarder sa maîtresse d'un air piteux impossible, ma dame, dit enfin notre rustre: j'ai remis la der nière, le Valet de Cœur, chez Mme de C***. Notre homme s'était trompé de paquet il avait pris des cartes jouer pour des cartes de visite, Un ouvrierpère de 6 enFansavait tra vaillé toute une journée, la sueur avait fait adhérer ses vêtements son corps. Il avait faim! Déjà deux fois ses enfans étaient venus lui de mander un médecin pour leur mère malade et du pain pour eux.... Le soir venu, le malheu reux père demande le prix de son travail.... Le maître, dur et cruel, lui dit que la semaine n'est pas achevée... L'ouvrier pleure, se met ge noux, demande du pain. Le maître allume son cigare et se met rire! L'ouvrier se dirige du côté du Bac de Sainte-Catherinemais en passant devant l'église il s'arrêteLe pauvre croit en Dieu Il traverse la rue de Flandre brise un carreau de vitrine d'un boulanger et prend un pain On l'arrête en flagrant délit, il est condamné 5 ans de réclusion Sa femme meurt, ses enfants sont I hospice; il devient fou tout est dit Les nouvelles reçues de Genève sont d'une extrême gravité, et quoique les bruits qui cir culent n'aient pas un caractère certain d'au- Ihenticilé pour les détails de ce qui s'est passé dans cette ville, il est peu près positif qu'une collision sanglante a eu lieu entre le parti po pulaire et les partisans du gouvernement. Voici en quelques mots quelle a été la cause de cette insurrection On sait qu'une ligue a été formée entre les cantons ultramontains pour empêcher la Diète d'arriver une solution sur la question des jé suites. Le Grand-Conseil de Genève, appelé Et le forain accompagna ces paroles d'un mouvement de physio nomie qui imita, eu l'outrant encore, l'expression grimaçante de la figure du mauvais railleur. Celui-ci se détourna coufus et furieux et partit en entrainant i sa suite le voisin replet dont la gaité redoubla sa colère. Mettez en semble deux personnes médisantes et vous verrez toujours l'une se recréer de ce qui tourne la confusion de l'autre; eeci coutrairement au proverbe qui dit, que les loups ne se mangent pas entre eux. L'on peut donc dire des calomniateurs qu'ils porteut en eux-mêmes leur punition. Plusieurs scènes du même genre se renouvelèrent devant la boutique du père Simon, et il commençait se fatiguer de ces sots bavardages, lorsqu'il avisa au loin un jeune homme qui se dirigeait lentement vers sa boutique la joie du forain égala sa surprise. Eb bien vous voilà parmi nous père Simon dit le jeune homme dès qu'il fut portée de se faire entendreétes-vous bien pourvu de livres vieux et nouveaux Il n'y a qu'à penser vous pour bien s'approvisionner dit le marchand forain, vous, M.Henri Vaels, que depuis longtemps, j'ai surnommé mon fidèle bibliophile, carpersonne n'aime plus les livres que vous. Vous connaissez donc l'étyraologie de ce mot demanda Henri Vaels. Moi mon Dieu non je sais qu'on dit de quelqu'un qui aime les livres c'est un bibliophile je vous avoue que le reste est du greo pour moi. Cette naïveté qui offrait un jeu de mots si imprévu fit sourire Henri. Vous riez de mon ignoranoe, continua le forain, qut voulez-

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2