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avait lieu de croire, que ces hommes qualifiés
de factieux étaient les défenseurs de la natio
nalité du comté de Flandre menacé par la
Francequi en rêvait la conquête. Ce ne
fut pas alors que la splendeur de la ville s'é
clipsa, car le règne des ducs de Bourgogne fut
encore une ère de bien-être matériel. Mais les
guerres de la réforme et les horribles massacres
de Philippe II et du duc d'Albe forcèreut nos
fabricants et nos ouvriers émigrer en Angle
terre, où ils implantèrent les industries qui
firent pendant plus de trois siècles la richesse et
la puissance de notre pays. C'est doncà ce doux
et bénin Philippe 11, le souverain selon le cœur
des fanatiques, que nous devons le déclin de
noire cité.
Le Journal des Baziles nous accuse'de ré
pandre des opinions nuisibles, dangereuses
dommageables pour l'ordre public. Nous n'a
vons pas besoin de démontrer que les idées que
nous émettons, ne sont pas nouvelles, et sont
encore professées hautement par des hommes
gouvernementaux et influents. Ces idées ne
sont ainsi qualifiées, que parce qu'elles sont en
opposition directe avec les projets ambitieux de
la faction cléricale. Le libéralisme que nous
tenons honneur de défendre est celui de MM.
Guizot et Casimir Périer, en France, de sir John
Russell en Angleterre, et dans notre pays, de
l'opposition, qui a lutté avec persévérance,
pour repousser les empiétements de jour en
jour plus menaçants du haut clergé.
Les journaux cléricaux ne toucheut plus qu'
une corde qu ils veulent faire vibrer toute force,
quoiqu'elle soit bien relâchée maintenant; c'est
celle de l'union qu'ils veulent introniser encore
une fois. Le parti clérical estmaîtreabsolu et pour
le rester, il ne demande pas mieux que d'es
sayer, si le parti libéral ne pourrait pas se laisser
jouer par des protestations hypocrites. Du jour
qu'il n'y aurait plus de partis dans le pays le
gouvernement représentatif serait remplacé par
un pouvoir absolu. Mais la véritable l'action est
celle qui veut parvenir l'absorption des libertés
publiques son profit et qui abuse du pouvoir
pour assouvir ses vengeancescléricales. Jusqu'ici
le parti libéral ne s'est jamais abaissé jusqu'à
admettre la partialité en principe ainsi que le
Journal des Baziles l'a préconisé, puisqu'il
trouvait simple et équitable que la ville d'Yprès
fut punie par le retrait de sa garnison de cava
lerie, de son antipathie l'endroit du ministère
clérical. Il s'en faut qu'une pareille conduite
soit dans l'esprit du libéralisme, puisque même
Genève où il vient d'acquérir la prépondé-
ranceaprès une lutte sanglante, le parti vaincu
n'a été ni persécuté ni molesté. A Lucerne,
où il y a quelque temps, une révolution sem
blable a eu lieu, mais favorable aux jésuites,
l'échafaud a été établi en permanence sur la
place publique et les adversaires des enfants
de Loyola ont du s'exiler, s'ils ne voulaient être
pendus haut et court et de la manière la plus
sommaire.
Il faut que la bile jésuitique, quand elle tra
vaille le Journal des Bazileslui fasse perdre
toute logique. Nous en trouvons la preuve dans
m~mmi^. j wi m
croyait counue de lai seal, mais il lui restait d'autres ressources un
bandit prévoyant n'en manque jamais. L'essentiel pour lui était
d'atteindre une partie du souterrain où il s'était ménagé une retraite
en oas de danger. Déjà un murmure sourd lui donnait la preuve qu'il
s'en approchait, et qu'au milieu des détours innombrables que for
mait la galerie, il n'avait pas dévié du bon chemin. Cette découverte
ranima ses foroes, des bruits de plus en plus distincts et sonores, le
guidaient il bâta le pas, et arriva au lieu souhaité.
Un magnifique speotacle s'y ofirait au regard et le peu qu'en lais
saient entrevoir des lueurs qui semblaient traverser la croûte de la
montagne étonnait par sa magnificence. Une immense nappe d'eau,
tombant du rocher allait s'abimer dans un gouffre dont il était
impossible de sonder la profondeur. Sous ce demi-jour les flocons
d écume avaient l'éclat et la blancheur de la neige; la nappe gardait
1 immobilité et la transparence du cristal. Les parois des murs étaient
tapissées de plantes qui se plaisent dans les lieux humides et il en
résultait une sorte de parterre autour de la cascade, En aucun autre
endroit du souterrain, la pierre ne révélait des formes plus bizarres;
tantùt le rucher s y arrondissait en dôme tantôts'abaissant sor le
gouffre il y formait deux piliers naturels qui ressemblaient des
ihes de pont. C'est sur ce point que Pierre se dirigea. Depuis
son dernier article. Il conseille l'administra
tion communale de gouverner impartialement
et sans acception d'opinions politiqueset en
même temps, il approuve le gouvernement d'a
voir violé un quasi-contrat pour ainsi dire, par
vengeance et pour punir la ville d'Ypres de ses
opiuions politiques. Comment concilier ces con
tradictions? si le conseil est bon, on ne devrait
pas l'adresser l'administration communale qui
ne s'en est jamais écartée. Il est singulier que
ces grands prêcheurs sont tous de même Écoute
ce que je te dis ne suivez pas ce que je fais
telle semble être leur devise.
cfr-r
M. le général De Liem, ancien ministre de la
guerre, inspecteur de l'arme de l'artillerie, vient
d'arriver en cette ville. Il est descendu l'hôtel
de la Tête d'or.
«MiSX»*
La compagnie d'assurances d'Anvers, Secu-
ritasa décerné sa médaille MM. Bruyneel,
lieutenant au 5® régiment de ligne, et Baele,
attachéauxponts et chaussées, en reconnaissance
de la part active qu'ils ont prise aux secours
portés lors de l'incendie dans la cave occupée
par le sieur Lombaert, située sous l'estaminet
l'Aigle d'oren cette ville.
Des gratifications en argent ont été données
aux autres personnes, qui s'étaient particuliè
rement distinguées porter des secours.
Dans la nuit du 17 au 18 de ce mois, des
voleurs ont forcé la porte d'une chapelle située
sur le territoire de la commune de Beveren, et
ont enlevé deux chandeliers en cuivre, deux
en étainet quelques pièces de monnaie qui
étaient dans le tronc.
ÉLECTIONS DIT SENAT. (ANNÉE 1846.)
LISTE des citoyens qui, ayant atteint l'âge de
quarante ans, et payant au moins 2,116 francs 40
centimes (1,000 florins) d'impositions directes,
patentes comprisessont éligibles au Sénat dans
toutes les provinces.
PROVINCE DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Beke-Beke (décédé) Betftune, Félix (chevalier)
Bouvy, Pierre; Carton, Henri; Cuvelier, Louis
De Bie, Louis; De Croeser, Charles (vicomle) De
Croeser-Van Caloen De Gheus, Ernest; De Jon-
ghe, Auguste (vicomte); De Laveleye, Ives De
Man, Edmond De Melgar, Pierre De Molder,
Jean De Nieulant, Edouard (vicomte); De Necker-
De Coninck; De Patin, Charles; De Peellaert de
Steenmaere De Pelichy Van Huerne, De Pena-
randa, Simon De Ridder, Jacques; De Ruysschere-
Van Severen, De Schietere de Lophem, Pecsteen de
Zwevezeele chevalier DeScliietere, Charles; De
SerretFrançois (baron); De Smet Louis; De
Vrière, Aloys baron); De Vrière, Pierre; D'Hanins
de Moerkerke de Deurwaerder Honoré D'Hanins
de Moerkerke Van Outry ve Julien; D'Hanins de
Moerkerke de Bie, Louis; DuJardin Félix; Du Jardin
Jacques-Guillaume Elleboudt, François; Gilliodts,
Louis; Gilliodts, Pierre; Goelhals-Delvigne; Goet-
hals-Bisschof Goupy de Beauvolers Hermans-
Liebaert; LeiBailly deTliilleghem; Loncke, Léopold;
Malou-Vanden Peerebooin Jean-Baptisle; Malou-
Vergauwen Edouard Moles-Lebailly-D'Hont
Denis Pecsteen-D'hont, Jacques vicomte Pec-
steen-de Lampreel Charles baron Sinave
longtemps il avait remarqué cette disposition et avait su en tirer
paiti. i.'abîme dans lequel la nappe d'eau se précipitait était assez
large pour qu'il fût impossible de le traverser, même i l'aide du plus
vigoureux élan. Pour se ménager un passage vers l'autre bord, Pierre
avait installé une poutrelle quifixée sur 1rs deux piliers, occupai'
toute la largeur du gouffre. Une corde solide attachée dans le milieu
servait franchir ce passage; il suffisait pour cela d'imprimer au
corps un balancement qui le rejetait sur la rive opposée.
C'était le dernier moyen de salut de Pierre; ses ennemis arri
vaient presque en même temps que lui; on entendait résonner leurs
pas; on distinguait la clarté de leurs torches. Aussi n'hésitait-il pas
pour lui-même mais il craignait de voir naître chez la jeune fille
on effroi convulsif qui aurait pu déranger le mouvement régulier
de la corde. Dans ce cas, ils étaient perdus tous les deux.
Mademoiselle lui dit-il nous allons traverser ce gouffre vous
en sentez-vous le courage
Faites, monsieur, répondit-elle areo fermeté, je n'ai pas peur.
Surtout point de mouvement, point d'effort; gardez une immo
bilité complète i votre vie en dépend.
Soyez tranquille, monsieur, je serai calme.
Pendant ce court dialogue, Pierre avait fortement assujetti Laure
Antoine; Sinave Pierre Valckenaere-Roels; Van
Caloen, Joseph; Vanden Peereboom, J.-B Vanden
Peoreboom, Louis; VanderGracht, Idesbalde (baron);
Van Nieuvvenhuyse, Louis Van Outryve-d'Yde-
walle Van Sieleghem Joseph Verhulst-Vauda
Poele, Phil.; Vermeere, J.-J. Ysenbrant, Henri.
On lit dans la correspondance bruxelloise de
XImpartial"de Bruges:
Vous vous rappelez que, peu de temps après
la clôture de la session dernière, M. de Theux
a quitté Bruxelles pour se renfermerpendant
près de trois mois, dans son château Meyland.
Vous savez qu'alors on avait fait courir le bruit
que M. le ministre de l'intérieur, fatigué des
affaires, avait besoin de prendre du repos pour
rétablir une santé délabrée par les soucis et les
embarras du pouvoir. Les journaux catholi
ques se sont empressés de démentir ces bruits
et d'annoncer au monde entier que jamais M.
de Theux ne s'était mieux porté. Ils étaient
assez bien informés, et, en effet, la villégiaturé
prolongée de M. de Theux n'était pas comman
dée par le besoin de refaire sa santé, mais par
celui non moins impérieux aux yeux de sa ten
dre moitié, de faire des économies; il paraît en
efiFet que madame de Theux surpasse en avarice
Harpagon lui-même; c'est elle qui tient les
cordons de la bourse et elle ne laisse jamais
plus de 25 50 centimes la disposition de son
époux. Ce n'est qu'à grande peine que, le jour
où a eu lieu Bruxelles le service funèbre pour
le défunt pape, il a pu obtenir une pièce de un
franc pour donner l'offrande. Mais là ne se
borne pas la lésinerie. Dans leur beau château,
M. et Mme de Theux étaient exposés recevoir
des visites; et c'est ce qui est arrivé quelque
fois. C'est ainsi que M. de Schiervel, président
du Sénat et gouverneur du Limbourg, sachant
M. de Theux Meyland, avait cru devoir lui
aller rendre visite. Engagé rester dîner, M.
de Schiervel, qui a l'habitude de recevoir d'une
manière presque princière, et qui fait les hon
neurs avec tant de noblesse et d'urbanité, ne
pouvait pas s'imaginer que cette invitation 11e
lui avait été faite que dans l'espoir qu'il la refu
serait il accepta doncet dût se contenter
comme on dit, de la fortune du pot mais Dieu
sait quelle fortune! Une soupe, mauvaise,
quelques patates cuites l'eau, plusieurs tran
ches de bœuf froid et un lapin Voilà le menu
du dîner Je dois ajouter que le café s'est fait
remarquer par son absence. M. de Schiervel
jura qu'on ne l'y reprendrait plus. Un fonc
tionnaire du département de l'intérieur a été
plus heureux pris au piège comme M. de
Schiervel, il a eu exactement le même premier
service, mais la place du lapin, c'est un pou
let amaigri par la souffrance et le jeûne qui a
composé le second service. Depuis leur retour
Bruxelles M. et Mme de Theux continuent le
même genre de vie. Ils ont ramené avec eux
de leur château une légion de lapins et un es
cadron de canards, qui passent successivement
sur la table de notre premier ministre. Mme de
Theux trouve que la viande de boucherie est
un prix beaucoup trop élevé.
Je vous entends d'ici vous écrier que j'exa-
sur l'un de ses bras et de l'autre il avait attiré la corde fixée au
centre de la poutrelle. Quand il eut placé sa main une hauteur
convenableil imprima son corps une légère oscillation et alla
retomber de l'autre côté avec son fardeau. Ce ne fut qu'un moment,
prompt et rapide; mais il fallait loute la vigueur, toute l'intrépidité
de Pierre pour que ces deux corps ainsi suspendus, n'allassent pas
se briser au fond de l'abîme et ne disparussent pas dans un nuage
d'éoume. Debout sur l'autre bord, le chef des kaudits n'était pas
sauvé ,ses ennemis pouvaient an iver j usqu'à lui par le même ohemin.
Avec la promptitude de la pensée Pierre déposa la jeune fille der
rière un rocher, ets'armant de son poignard il coupa les cordes
qui assujétissaient la poutrelle, la repoussa du pilier sur lequel elle
reposait et la rejeta sur le vide. Le ponl naturel était ainsi coupé
toute communication devenait impossible. Il était temps au mo
ment où le soliveau désemparé tombait avec fracas dans le torrent,
Point-du-Jour paraissait aocompagné de quelques gendarmes. D'un
coup-d'ooil il comprit que sa proie lui éohappait.
Feu s'écria-t-ilcomme s'il eût été le chef de l'expédition.
Une décharge suivit cet ordre les balles vinrent bondir contre
le rocher aucune n'atteignit Pierre, et I.aurc se trouvait l'abri.
[La suit* an prochain n.°)