,2 Oaleiule, nos députés aux états n'ont-ils pas volé les crédits demandés. Nos représentants n'ont-ils pas accordé les fonds nécessaires pour la construction du railwayqui, par la position d isolement exceptionnel qu'il fait notre loca lité. est loin de lui être utile. D'ailleurs nos réclamations sont justes, et nous sommes con vaincus que toutes les localités des arrondisse ments de Furnes, Dixmude, Bruges et Oslende se joindraient la ville et l'arrondissement d'Yp res, pour solliciter l'exécution des travaux que nous demandons et dont l'utilité générale est incontestable. Si les renseignements que nous avons reçus sont exacts, il 11e serait pas impossible d'amé liorer immédiatement la situation de l'Yser. Les eaux sont abonJanlcs dans le canal de Gand Oslende; il y existe, dit-on, un excé dant, pourquoi neledéverse-t-on pas dans l'Yser par le canal de Plasschendaele, la crique de N'ieuwendarame et l'aqueduc construit en amont de l'écluse poutrelles près de Nieuport On nous assure que cette opération est praticable et facile. Celle mesure immédiatement décrétée serait fort utile. Enfin, si, l'année prochaine, il y a quelques réparations partielles faire, il nous semble qu'il serait prudent de jeter une digue, afin d'opérer une baisse partielle et de ne pas perdre la fois toute l'eau de l'Yser qui, par suite des nombreux éboulemenls et du peu de profondeur de son lit qui se comble chaque année, en contient peine assez durant les pre miers mois de la saison d'été pour permettre aux bateaux d'un certain tonnage d'arriver sans allèges leur destination. Le notaire Deleforlerie, de résidence .1 Rous- brugge, vient de prendre la fuite. Le bruit circule dans le public qu'il a non-seulement fait beaucoup de dupesmais en outre commis un certain nombre de faux en écriture publique. Vendredi dernier, il assistait une représeu- talion au llioàlro <lo Cauv.1. En vertu d'unedisposition mineD® du 1-5 octo bre dr, le sieur Van Dam me, Charles-Ignace, ex militaire, actuellement domicilié dans la com mune de Couckelaere, Flandre occidentale, est arrivé en cette ville le 30 octobre dr, avec six de ses fils qui ont été incorporés au 3" régiment de ligne. Quatre autres garçons du même Van Domine et de Van Brabant, Isabelle-Claire, se trouvent encore sous le toit paternel en atten dant qu'ils aient lâgc pour pouvoir être admis dans ce corps. L'aîné de ces 10 fils est né le 3 mars 1323; le plus jeune n'a que 3 mois. M. le lieutenant-général L'Olivier, est arrivé hier dans notre ville, pour y inspecter le ÎO"18 régiment d'infanterie. Il est descendu Y Hôtel de la Tête d'or. La musique de ce régiment lui a donné le même soir une sérénade qui avait attiré beaucoup d'auditeurs. Quand il sut qu'elles s'étaient réunies Hyères et qu'elles y met taient en commun leurs griefs son inquiétude redoubla. Pauline ne se gênait nullement pour dire toal liaut ce qu'elle pensait de l'impératrice; elle se raillait du mauvais goût de ses toilettes, de son accent tudesque de ces mille ridicules que les femmes seules peu vent apercevoir et dénoncer. Ëlisa, quoique plus réservée, se laissait entraîner par 1rs sarcasmes de sa sœur, et toutes les deux bafouaient chaque jour, en petit comité, la fille des Césars, celle que l'empe reur venait d'a-socier au trône. Gel irrévérences pouvaient devenir dangereuses il fallait tout prix en arrêter le cours. Si Napoléou en avait été informé, un éclat s'en Serait suivi, et ces disgrâces de famille étaient toujours d'un effet fâcheux. Savary aima mieux essayer la voie des diversions. I.c comte Gabiiel se trouvait alors Paris eu état de disponibilité entre deux fouriiituies et deux romances. Ce fut sur lui que le ministre jela 1rs yeux. Homme la mode et chanteur accompli, c'était plus qu'il n'eu fallait pour amener un élément nouveau dans la vie mo notone que les princesses menaient Ilyeres. Il devait arriver avec de la musique et des modes toutes fraîches, avec une provision d'anecdotes scandaleuses. Que de motifs pour occuper ces dames Il parlerait des derniers opéras, des toilettes du grand monde-, chante rait le soir, méditerait le jour, se partagerait entre les d« ux altesses et les deux principautés, de maniéré les tenir en haleine. Savary comprit nu il n'y avait plus chef cher l'homme était trouvé; il ne restait qu a imaginer le prétexte. Le hasard servit encore le minis tre. Précisément il venait de s'occuper des exploits de Pierre Mouton rldeliie les rapports qui lui étaient parvenus ce sujet. Voilà mou affaire, dit-il en se frappant le front. Le jour même, il euvnya un exprès au comte Gabriel, en le priant de passer au ministère. Notre merveilleux s\mprtssa de déférer ce désir. TOLÉRANCE CLÉRICALE. On nous écrit d'Ostende Un triste événement est arrivé dans noire ville. Dans la nuit du 23 au 29 octobre, M. Auguste Wieland, appartenant l'une de nos plus notables familles, s'est noyé en tombant dans le premier bassin. Le canot du brick de l'Etal a pu le retirer encore en vie mais il n'a plus jeté que les exclamations de mon Dieu! mon Dieu! et il était mort quand le médecin qu'on avait appelé est arrivé. Qui croirait qu'après un malheur qui a plongé toute une famille dans le deuil, elle dût encore trouver ses chagrins aggravés. Le clergé d'Ostende, disant s'en être référé son évoque, a refusé l'entrée de l'église aux derniers restes de M. w ieland, sous prétexte qu'il n'était marié que devant la loi et qu'il n'avait pas fait sanctionner son mariage par les cérémonies de l'église. Aucune démarche n'a été épargnée par sa famille; on s'est même présenté l'évéché, où on a été brusquement éconduit; on n'avait pas cependant le prétexte de dire qu'il eût refusé de voir un prêtre sa dernière heure, puisqu'il n'a eu malheureusement que le temps d'invo quer Dieu et de mourir. Dans ces tristes circon stances, la famille du défunt et ses nombreux amis se sont réunis avec empressement et l ont conduit samedi, 31 du mois d'octobre, sa dernière demeure avec tout le recueillement et la solennité désirables. En présence de pareils faits nous nous ab stiendrons de toute réflexion ils parlenlassez d eux-mêmes. Impartial de Bruges.) Le roi Léopold et la famille royale de Belgi que, quitteront la France, pour se rendre Bruxelles dans les derniers jours de la semaine prochaine. Le Libéral liégeois rectifie dans les termes suivants les explications du Journal de I.iége relativement une fusion qui devait avoir lieu entre l'Union et l'Association. Des bases nouvelles du traité de fusion opérer contre l'Union et l Association ont été le sujet de pourparlers entre des membres ap partenant l'une et l'autre Association. Elles ont été communiquées officieusement aux comités des deux sociétés, ou de leurs membres les plus influents. Ces nouvelles bases du traité de paix con clure ont été communiquéespurement et simplement, le 23 de ce mois, par M. A. B.iyet, M. Jalheau, son passage par noire ville. Nous ajouterons que nous croyons pouvoir assurer que le comité de l'Union fera sous peu, officiellement, les mêmes propositions au comité de l'Association. Le Nouvelliste des Flandres continue propager les idées les plus fausses, les assertions les plus errouuées, l'égard d'une union douanière avec la France. Dans son dernier numéro, il affirme de nou veau que M. de Tlieux en particulier serait charmé de pouvoir doter son pays de ce qu'il appel le un Comte, lui dit le ministre eu allant au-devant de lui et l'ac cueillant avec une politesse exquise, j'ai causer avec vous pour des affaires de service. Veuillez, vous asseoir. Monseigneur, dit le comte Gabriel en obéissant, S. M. l'em pereur et roi peut disposer de mon dévouaient je suis ses ordres. Vous êtes attaché au conseil d'État Oui, excellence. Eh bien il s'agit de la sûreté publique; c'est un des ressorts du conseil d'État nous resterons sur votre terrain. Celui-là ou un autre, monseigneur, peu importe: je suis prêt. Voici de quoi il s'agit, monsieur le comte, ajouta Savary, en faisant passer un énorme dossier sous les yeux de sou interlocuteur. Vous prendrez connaissance de cette affaire; les dépêches du pré fet, du colonel de gendarmerie, du commandant de la division, lotit y est. Le comte Gabriel jeta sur cette énorme liasse de papiers un coup d'œil qui semblait demander grâce. L'idée d'affronter celte lecture semblait avoir jeté quelque froideur sur sou empressement. Savary s'en aperçut el s'empressa de reprendre la parole. Monsieur le comte, le dossier est volumineux; mais l'affaire est des plus simples. Du reste, vous aurez tout le temps d'en étudier les détails dans le cours de votre mission, et un séjour sur les lieux vous en dira plus que toutes ces pièces. Pour l'instant quelques mots suffiront. Ici. le ministre raconta rapidement ce qui s'était passé, les expé ditions dirigées contre Pierre et les échecs qui les avaient suivies. A mesure que le comte Gabriel comprenait mieux ce qu'on désirait de lui. il se redressait et prenait une attitude plus majestueuse; son regard devenait sérieux, sa pose épique. Pour un fonctionnaire civil, c'était une mission presque militaire qu'on lui donnait. S'il avait eu des moustaches, il les eût redressées il se contenta de redresser bienfait qui guérirait tous ses maux. Eh bien, il ré sulte au contraire do toutes les discussions, el de toutes les pièces diplomatiques, que M. de Tlieux n'a pas cessé un seul instant d'être l'adversaire de lout projet d'union douanière avec la France. Indépendance NOUVELLES DIVERSES. Un supplément de la Gazette de Londres annonce que le parlement est prorogé ultérieu rement au 12 janvier. Le lieutenant Waghorn est arrivé ce matin vers cinq heures Londres avec le courrier de l lnde par Trieste. Le courrier par voie de France a eu sur lui une avance de 27 heures. On lit dans l'Express: pourquoi les mi nistres ne jugent pas que l'Etat actuel du Por tugal justifie une intervention de la part de l'Angleterre, quelques mesures de précaution paraissent absolument nécessaires pour la pro tection des intérêts britanniques dans ce pays. Nous apprenons que les forces navales anglaises dans le Tage vont être immédiatement augmentées, et qu'un commissaire spécial, le colonel YVylde, se rendra en Portugal sans délai, afin de fournir au gouvernement britan nique des renseignements authentiques sur l'état des partis politiques et sur la situation des districts insurgés. D'après une lettre de M. Brooke datée du 31 août et communiquée l'association des Indes orientales et delà Chine, Londres, la situation des affaires Bornéo est plus satisfai sante la suite de l'expédition contre Bornéo- Proper, commandée par sir Th. Cochrane. Le sultan a adressé une lettre la reine pour im plorer son pardon et promettre de bien se con duire l'avenir. Le sultan, ajoute M. Brooke, a ratifié tous les engagements qu'il avait pris an térieurement, de sorte que lorsque sir Th. Chalam aura pris possession de Labrëan con formément aux instructions que lui a transmises lord Palmerslon, le gouvernement de S M. ne rencontrera plus d'obstacles pour former un établissement anglais dans cette île importante. Genève. Les élections générales pour le nou veau Grand-Conseil ont eu lieu le 23. Le dé pouillement du scrutin, qui paraît être une opération fort longue et assez confuse, n'est pas encore terminé aujourd'hui. Mais il est déjà certain que le parti radical aura dans le Grand-Conseil une majorité très-considérable. Le nombre des membres du Grand-Conseil a été réduit de moitié, de 136 93. La révolution a changé les circonscriptions électorales. Il y en avait dix autrefois, il n'y en a plus que trois; celle de la ville, cellede la rive droite du lac et celle de Carouge. La ville nomme 44 membres du Grand-Conseil; on avait dressé une liste de candidats radicaux, qui ont tous passé. Il y avait 3,349 volants; le dernier nommé a eu 2,034 voix. Chose assez singulière, M. James Fazy, le hérosdu jour, n'a été nommé que le vingt-deuxième. La rive droite avait 13 membres nommer. Elle a choisi sur ce nombre 11 conservateurs. ses lunettes avec un geste qui avait quelque chose de décidé et de martial. Au moment le plus animé du récit, ilne craignait pas d'in terrompre le ministre. Si S. M. l'empereur et roi, dit-il, a compté sur moi pour dé barrasser l'empire de ce drôle, c'est un honneur que j'essaierai de mériter. Je n'attendais pas moins de vous, monsieur le comte! Soyez certain que l'empereur sera informé de vos disposition C'est comme si nous tenions ce bandit, monseigneur, et je lui couperai les deux oreilles; vous pouvez en donner l'assurance S. M. l'empereur et roi. Très-bien, monsieur le comte Maintenant, permettez-moi d'insister sur une circonstance. Deux princesses du sang sont ac tuellement Hyères, quelques lieues des montagnes où se cache le chef de ces brigands. Vous comprenez, monsieur, que votre place est auprès de ces princesses; il importe de les rassurer, et elles comprendront, en vous voyant, que l'empereur pense elles. Le ministre ne pouvait rien dire qui allât plus directement au cœur de son envoyé aussi le visage de celui-ci était-il rayonnant et épanoui. Ah! monseigneur, c'est me combler! c'est trop d'honneur, vraiment! Je leur ferai, s'il le faut, un rempart de mon corps, reprit-il avec un accent tout-à-fail héroïque. Comte, lui répondit Savary en réprimant aveo peine un sou rire, vous êtes un sujet dévoué. Prenez cette pièce, ajouta-t-il en lui tendant un papier c'est votre nomination en qualité de com missaire extraordinaire dans le déparlement du Var. Commissaire extraordinaire s'écria le chanteur de romances. ViveS. M. l'empereuret roi! Je mourrai,s'il lefaut,pour mon service. L'empereur n'en demande pas tant, monsieur le comte; l'es sentiel est de veiller sur la sûreté des princesses. Le payeur a l'or-

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2