MISE-A-PRIX. ANNONCES. 3 Le résultat du district de Carouge n'est pas encoreconnu. On a étéobligé de recommencer le dépouillement du scrutin. Tout s'est passé dans le plus grand calme. La Revue de Genève ajoute que si le résultat définitif des élections n'est pas encore connu Carouge, on sait déjà cependant que sur trente six députés élire, peu près quinze candidats radicaux avaient obtenu une majorité suffi sante, même avant la fin du dépouillement du scrutin, pour que leur élection dût être consi dérée comme certaine. Le bey de Tunis, Ahmed-pacha-bey, qui se rend Paris, est âgé de quarante ans. Il a succédé son père dans le gouvernement de la régence de Tunis, le 10 octobre 1837. Il est marié, mais il n'a pas d'enfants. Sa mère était chrétienne. Prise Tabarque avec la colonie génoise qui s'y était établie elle fut emmenée Tunis, où, après avoir changée de religion elle épousa Moustapha père d'Ahmed. Cette femme jouit dans la régence de la plus grande considération et de beaucoup d'influence dans les affaires. Elle doit particulièrement cette im portance la vénération que lui porte son fils. Un efFel curieux produit par la tempête, Grenoble est la surprise des oiseaux de pas sage, qui, ne sachant où se réfugier pour éviter la mortse jetaient dans les maisons par les issues qu'ils trouvaient ouvertes. Des habitants de la rue des Mûriers ont pris vivantes des cailles qui s'étaient introduites chez eux tra- Ters des vitres brisées. Des poules d'eau et d'autres oiseaux aquatiques ont été également recueillis, et Dimanche matin on aurait pu chasser sur les anciens remparts. On n'a pas appris jusqu'à présent qu'aucun malheur ait été la conséquence de cet ouragan. Une decespluies colorées, que dans le moyen- ûge on prenait pour des pluies de sang; est tombée pendant l'ouragan dans le déparlement de la Drôme et dans celui de l'Isère, le même jour et sur des points éloignés l'un de l'autre. A Valence, après la pluie qui est tombée le 17, les vêtements et les parapluies qui avaient reçu l'averse étaient empreints de lâches rou- geâtres présentant la dissicalion un résidu terreux fortement prononcé. Les toits des mai sons étaient couverts d'une couche épaisse de ce résidu de couleur rouge. Les nuages qui sont venus crever sur la ville se seront formés dans quelque tourmente qui aura balayé le sol. Des voituriers ont en effet affirmé avoir vu ce jour-là, la hauteur de Livron, s'élever devant eux une trombe dont la base tourbillonnait sur une grande superficie. 1,490 omnibus parcourent journellement Londres et emploient environ 4,000 personnes. La recette est de plus de 21 millions de francs par an. On lit dans un journal anglais Les évé nements se pressent, s'accumulent en Europe. La rupture d'un traité entre les grandes puis sances, une révolution en Suisse, une autre en Portugaltoutes ces péripéties se sont succédé 11 y dre de tenir votre disposition les fonds nécessaires pour cela. Ne ménagez rien. Soyez tranquille, monseigneur nous aurons un arsenal com plet pistolets, sabres, fusils. S'il faut se battre, nous nous battrons, ajouta-t-il comme uu homme que l'odeur de la poudre enivre. Cette exclamation n'entrait pas dans les plans du ministre, et il fallait la oalmer. Le comte Gabriel tournait trop au foudre de guerre; il soulevait ses lunettes d'une manière convulsive, et s'agi tait sur son siège comme s'il eût été sur un cheval de bataille. Muni de la pièce qui constatait sa nomination, il la brandissait en guise d'épée, et ne pouvant maîtriser son ardeur, il prenait déjà congé du ministre pour aller commencer sa campagnequand celui-ci l'arrêta. Monsieur le comte, lui dit-il, un peu moÎDs de fougue, s'il vous plaît, et écoutez-moi. En même temps il forçait son interlocuteur reprendre le siège que celui-ci venait de quitter. Je vois que j'ai eu tort, ajouta-t il, de m'adresser plutôt votre courage qu'à votre prudence. Vous compromettriez tout. Comment, monseigueur? i C'est bien simple l Vous voilà tout effaré, tout hors des gonds! Est-ce ainsi quil faut aborder leurs altesses impériales? Peut—être Je voisinage de cette bande leur cause-t-elle déjà quelques inquié tudes, et vous les accroîtriez! Vous vous dessinez comme uu Galaor, comme un tranche-montagne, comme un paladin! Comme un vrai chevalier, monseigneur! Eh bien c'est là qu'est le danger Vous effraieriez les prin cesses: les femmes se montent pour si peu Au fait, vous pourriez bien avoir raison, monseigneur. Monsieur le comte, reprit le ministre avec solennité, il faut veiller sur les princesses, mais il ne faut pas qu'elles s'en doutent dans l'espace de peu de jours; le monde poli tique est menacé de convulsions, de cataclysme, aussi bien que le monde physique. Soyons bien convaincus que nous assistons au commence ment d'une série de grands événements. Toutes les anciennes frontières, toutes les vieilles limi tes sont battues en brèche et près de disparaître.» Les journaux irlandais publient une lettre de lord John Russell adressée au duc de Leinster, un des plus grands propriétaires d'Irlande, prési dent de la société royale d'agriculture. Dans celle lettre, qui est une réponse une démarche faite par cette société auprès du lord lieute nant le chef du cabinet expose la conduite qu'a suivie le gouvernement l'égard de l'Irlande. Il a pris sur lui de donner la plus large application possible au bill des travaux publics. Il a encouragé autant qu'il était en lui les entreprises particulières; il a fait distribuer des secours. Mais il ne pouvait pas aller au-delà, interrompre la liberté de commerce et faire une concurrence fatale au commerce légitime. Lord John Russell ajoute qu'un point de la plus haute importance examiner par les pro priétaires et les cultivateurs est de savoir s'il convient de donner la même extension qu'au trefois la culture de la pomme de terre ou s'il ne conviendrait pas en considération du fléau qui deux années de suite a frappé ce produit, de le remplacer en partie par la culture d'autres produits. Le Standard prétend savoir que dans le conseil de cabinet qui a été tenu hier, lord John Russell et le lord chancelier insistaient sur la nécessité de réunir le parlement bref délai, mais que l'avis contraire a prévalu, ce qui a donné gain de cause aux adversaires de la pro chaine convocationce sont d abord les nou velles d'Amérique qui annoncent une baisse sur les grains et de nouvelles expéditions très- considérables de ces denrées pour l'Angleterre et en second lieu l'opinion de M. LHbouchère qui a manifesté la crainte que si le parlement était réuni, les prétentions de M. O'Connell et de son parti ne devinssent une source d'em barras pour le gouvernement. Le Standard donne entendre que les choses resteront dans le statu quo. On avait eu raison de ne voir qu'une ré voltante comédie dans l'acte d'amnistie par lequel vient de se signaler Isabelle II. La fille de Ferdinand ne risque pas d'épuiser les trésors de sa clémence. Ce n'était pas assez des excep tions qui réduisent les effets du décret du 17 octobre; l'application achève de les réduire néant. Ainsi, une circulaire ministérielle vient d'organiser des dépôts pour les amnistiés. On offre ces malheureux la grâce d'être traités en prisonniers de guerre. Ceux qui vantaient la grandeur d'âme du parti monarchique, de vraient rougir d'avoir supposé un instant qu'il était susceptible d'uu sentiment large et gé néreux. Le steamer Hiberniaarrivé le 29 Liver- pool, a apporté des nouvelles des Etals-Unis il faut ^ue la protection soit active, mais cachée qu'elle prenne toutes les formes, mais surtout celle des fêtes et des plaisirs. C'est cela les armes sous les fleurs, s'écria le chanleur de ro mances. 3e pataugeais. Des distractions afin d'éloigner les idées que peut faire naître le voisinage des malfaiteurs, poursuivit le ministre. J'y suis concert chaque soir Et dire que je n'ai pas compris tout de suite. La solitude peut faire venir des idées sombres, engendrer quelques frayeurs involontaires. Le remède est simple! Bals, fêles, soirées! Du bruit, de la musique, un peu d'opéra, du spectacle, si c'est possible! Que j'ai donc été long deviner! Monsieur le comte, je vois présent que vous comprenez votre mission. S: je la comprends Je veux que les princesses n'aient pas un moment elles! Je les promènerai d'éblouissement, de surprise en surprise! Allez, je m'y oonnais. C'est bien, monsieur le comte, voilà que nous nous com prenons. Des illuminations, s'il le faut des feux d'artifice! Je vous ai dil que le payeur serait votre disposition ne le ménagez pas. En prononçant ces mots, le ministre se leva pour indiquer'que l'audience était finie. Le comte Gabriel prit congé, en s'engageant partir pour le département du Var le plus pronjpîemeut possible il ne se réserva que le temps nécessaire pour faire des préparatifs de voyage qui fussent la hauteur de sa mission. Des cartons de cha peaux, des caisses remplies d'objets de mode, des écrins, de la mu sique, des fleurs artificielles lui arrivaient de tous côtés; il fallut en charger un fourgon qui deyait le suivre en poste. Le ministre cal- jusqu'au 15 octobre. Les journaux américains publient de longs détails sur un événement prévu longtemps l'avance, l'attaque et la prise de la ville de Monterey, capitale du Nouveau- Léon, par les forces américaines, sous les ordres du général Taylor. L'assemblée constituante de Genève a tenu sa première séance le 26. M. Fazy-Pasteur a été élu président par 56 voix sur 82 volants. Les vice-présidents sont MM. Antoine Carteret et Peiliex les secrétaires MM. Raisin et Goy. L'examen du règlement a élé renvoyé une commission. -D'après une revue statistiqueles 17 vingtièmes des habitants du royaume de Prusse, non compris la principauté de Neufchâlel, par lent l'allemand, 3 vingtièmes un autre idiome, dont la langue slavonne par 2 millions environ; 150,000 habitants de la régence de Kœnigsberg se servent du lithuanien, et 10,000 du wallon. La population du Canada, d'après le der nier récensement, s'élève 690,782 habitants dont 524,307 d'origine française et 83,360 d'origine anglaise. Le reste de la population consiste en Anglais, Écossais, Irlandais et Amé ricains qui sont venus s'établir au Canada. La liste des départements dévastés par les inondations augmente tous les jours et on apprend les désastres d'une foule de localités dont on n'avait pas encore des nouvelles. Cependant les eaux de la Loire baissent par tout; la dernière pluie n'a pas eu pour effet de redoubler le fléau des inondations. Trois malles de Marseille celles du 21, du 22 et du 23 qui étaient en relardont pu passer par Saint- Etienne et sont arrivées Paris. A Lyon, c'est toujours l'avidité des com pagnies de transport coalisées qui fait hausser le blé. La coalition a encore élevé ses tarifs de 50 c. On paye maintenant 8 fr. 50 c. 9 fr. pour 100 kil. de blé. Les conséquences ne se sont pas fait attendre Lyon, et la hausse a été de 1 fr. Le Mxrdi, io Novembre i846, 4 heures de relevée, au cabaret nommé St-Se'bastien, occupé par le sieur Charles Cousseinaeker, Messines, il sera procédé la M1SE-A-PRIX des Biens suivants: Lot. Une belle Maison deux étages, avec son fonds et deux petites Maisons y attenantes, sises Messines, Place de l'Ancien Cimetière, occupées par différents locataires, a34 francs 5o centimes par an. 2° Lor. Une petite Ferme de 2 hectares 4* ares 5y c., située Houlhein, canton de Wervicq, occupée par Jean-Baptiste Breyne et sœurs, 200 francs par an et l'impôt. 3° Lot. Un hectare 55 ares 82 c. de Terre a Labour, Bas-Warnêton, tenant au chemin du Bœu f. culait que l'ennui est la mère de la méchanceté, et le désœuvrement la compagnie de la mauvaise humeur. Pour tenir en bride la langue des princesses, il suffisait de leur prodiguer les distractions. La dé pense était forte, il s'agissait de sauver la majesté du trône, et la caisse de la police ne pouvait mieux employer ses fonds. Seulement, en passant par le cabinet du ministre, les articles changeaient de nature. De même que le chanteur de romances était officiellement un commissaire extraordinaire, les chapeaux, les écrins, les dentel les, les fleurs, la musique, se groupaient dans un chapitre intitulé Missions secrèteset y formaient un chiffre aussi respectable que mystérieux. Ces commères-là laisseront peut-être l'impératrice tranquille, se disait le duc Rovigo en présidant lui-même toutes ses disposi tions. Froisser la fille au moment où nous avons besoin du père pour l'expédition de Russie! Ces langues de femmes n'en font pas d'autres depuis le commencement du monde. Si l'empereur le 6avait, Dieu le beau tapage Ces réllexions poussaient toujours le ministre vers une dépense nouvelle tantôt un bronze de prix, tantôt un cachemire des Indes. Le comte Gabriel devait offrir ces objets, soit au nom de l'empereur, soit au nom de Marie-Louise, et il était impossible que pendant trois mois au moins la recounaissanoe n'encheminât pas les caquets. Or, trois mois suffisaient pour terminer les négociations qui se poursuivaient avec la cour d'Autriche au sujet du corps auxiliaire destiné entrer en campagne. Trois mois, c'était beaucoup, et lui seul le comte Gabriel pouvait tenir ces dames en haleine pendant ce temps. 11 marchait la tête de six romances parfaitemeii^nédites, et sur lesquelles Eileviou avait jeté quelques intentions expressives. Ce fut au milieu de ces circonstances que le commissaire extraor dinaire commença sa campagne coutre Pierre Mouton. [La suite au prochain n°.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3