MISE-A-PRIX. EXTÉRIEUR. France. ANNONCES. 3 Ap rès un très-court débat, le jury a déclaré l'accusé coupable et la cour l'a condamné la peine de mort, avec ordonnance que l'exécution aura lieu sur la Grande-Place Anvers. NOUVELLES DIVERSES. Variétés. l'accusé aurait mis volontairement le feu l'aide d'allumettes chimiques, dans une meule de paille placée quelques pieds de distance seulement de la grange, laquelle le feu s'est aussitôt communiqué et qui est également devenue la proie des flammes. Dès les premiers interrogatoires que l'accusé a subi devant le juge d'instruction, il a avoué le crime et a persisté dans son aveu devant la cour; il attribue lui-même le crime la haine et l'envie qu'il nourrissait conlre son frère, qui avait été plus favorisé que lui dans le tes tament de leur oncle, et qui avait chassé l'ac cusé de sa maison, peu de jours avant, par des motifs qu'il se livrait depuis quelque temps l'ivrognerie et négligeait sa besogne. M. R..., médecin célèbre dans tout Paris, gagne, dit-on,de 80 100 mille francs par an. Mais, répugnant agiter avec sa clientèle la question d'argent, toujours difficile mener pour un homme d'esprit ou de mérite, il s'est choisi pour homme d'affaires, un huissier au quel il donne recevoir les comptes de la plupart de ses visites médicales. Le prince russe N.... un de ses malades, ayant reçu tout dernièrement l'avis de payer un mémoire du médecin, fut fort surpris de voir figurer la signature de l'intermédiaire. Il s'empressa d'envoyer directement au médecin la totalité de ses honoraires avec une lettre ainsi conçue Monsieur, je suis fort étonné que vous me fassiez demander par un huissier ce que je vous dois: j'avais cru jusqu'ici que le médecin ne communiquait avec son malade que par le canal d'un apothicaire. M. R... prit une plume,et répondit sur le dos de la lettre ces seuls mots: Mais, prince, en France, l'huissier jouit aussi du privilège de faire des purges.... légales.. Une des grandes illustrations maritimes de noire siècle vient de s'éleindre. M. l'amiral Duperré est mort lundi malin Paris, la suile d'une longue maladie, l'Age de 79 ans. 11 était né La Rochelle, où il a commencé être novice. La révolution, qui plaça le pavillon d'amiral dans le sac du matelot, comme elle mit le bâton de maréchal dans la giberne du soldat, per mit au novice de franchir successivement tous les grades de la hiérarchie de l'armée navale. M. Duperré a tenu plusieurs fois, comme on sait, le portefeuille de la marine. L'amiral Duperré est mort quelques jours de distance du maréchal Bourmont, avec lequel il a fait la conquête d'Alger. Suisse. Les conséquences de la révolution de Genève continuent se développer. Il est de plus en plus probable que Bâle (ville) fera la sienne pacifiquement. Le Grand Conseil a ren voyé une commission la question de savoir s'il y a lieu de réviser la Constitution, et personne ne coûte d'ans le canton que le rapport de cette commission ne doiveconclure pour l'affirmative. Le gouvernement de Lucerne a fait savoir aux gouvernements cantonaux qu'il ne recon naissait pas le gouvernement sorti de la révolu tion de Genève, ni celui qui serait établi par les nouvelles assemblées électorales. A Fribourg, les habitants du district de Mo- rat qui sont opposés au parti ullramonlain et forment une minorité imposante, ont fait une démonstration toute pacifique, mais qui ne laisse pas que d'inquiéter le parti dominant. Une assemblée populaire a eu lieu, et on y a dressé la liste de tous les griefs que I on reproche l'administration actuelle. A Berne, dans la séance du Grand-Conseil du 28 octobre, M. Karlen a demandé, par une proposition formelle et développée, que désor mais la loi du canton exclût des emplois publics toute personne qui aurait fait ses études chez les jésuites. A l'unanimité moins trois voix la pro position a été renvoyée au conseil d'État pour y être convertie en projet de loi. On mande de Bâle, le 31 octobre, qu'une commission de quinze membres a été nommée pour préparer un projet de Constitution. On a reçu la nouvelle que l'escadre sous les ordres de l'amiral Parker est entrée dans le Tage. Ce fait, dit le Standard, n'aurait rien de plus extraordinaire dans d'autres circonstances, mais il devient important en présence de la situation. Nous nous souveuonsdes escapades de lord Palmerston en i83o, 1K31 et en i84o,et nous ne pouvons nous dispenser d'éprouver les appréhensions que la poli tique nerveuse de ce ministre salpêtre inspire son collègue le comte Grey. Nous craignons qu'il n'en gage l'Angleterre dans une guerre inutile s'il en trouve le moyeu, et nous tenons donner nos compatriotes un utile avertissement avant qu'un ministre écervelé 11e nous ait plongés dans la plus insigne folie. On écrit de Slultgardt, 20 octobre Le conseil communal de cette ville doit, conjointement avec le comité général des ci toyens, adresser les plaintes au Gouvernement conlre les vexations de la censure et réclamer une liberté de la presse plus étendue. La pro position d'adresse est rédigée dans des termes fort énergiques et fera sensation en Allemagne, car elle contient une accusation directe conlre un personnage très-haut placé. On lit dans la Gazette d'Augsbourg Le contrat de mariage du duc de Bordeaux avec la sœur du duc de Modène a été signé, et le mariage devait être célébré le 30 octobre. Paris, le 5 novembre. Le courrier d'Espagne nous a apporté au jourd'hui des nouvelles de Madrid du 29 octobre qui n'offrent que peu d'intérêt, et de Lisbonne du 24 qui sont importantes, si elles se confir ment: elles annoncent la soumission des troupes qui faisaient partie de l'insurrection d'Oporlo et ca qui rend celle nouvelle vraisemblable, c'est que des correspondances d'Orense assurent que la population d Oporlo se serait soulevée contre les insurgés, lesqtfelsauraientété o-bligés d'évacuer celte place. A ces nouvelles. Ic Heraldo ajoute une lettre de son correspondant de Pon- levedra, en date du 21, qui annonce que les corps-francs organisés Oporlo, Vinana, Cha- vres, Valença et d'autres villes, se sont soumis l'autorité du gouvernement de dona Maria da Gloria. D'après une lettre de mon correspondant de Bayonne. en date du 31 octobre, il paraît que le consul anglais a démandé des explications sur la prétendue insulte faite au drapeau an glais le soir où a eu lieu la course de canots dans l'Adour, l'occasion de l'arrivée du duc et de la duchesse de Monipensier. Le chef de la marine a répondu qu'aucune insulte n'avait été faite contre le pavillon britannique, que le hasard seul a fait placer au bas du mât, parce que tous ces drapeaux étaient journelle ment employés la transmission des signaux l'entrée de la rivière. Les commissaires belges, français, hollandais et anglais réunis Paris pour délibérer sur les intérêts des créanciers étrangers espagnols, ont eu hier et aujourd hui différentes conférences sous la présidence de M Mauguin. député fran çais. Il y a été décidé l'unanimité que M. Henderson, l'un des délégués du comité anglais, se rendrait seul Madrid pour y représenter tous les créanciers, et pour soumettre au gouver nement espagnol les propositions des délégués de tous les pays. On s'occupe beaucoup dans le monde mar itime, d'un rapport adressé par M. le prince de Joinville M le ministre de la marine. Ce travail digne de l'auteur de la Noie sur les forces maritimes de la Francetraiterait de l'installation et de l'armement des vaisseaux de haut bord. Le jeune amiral demanderait que l'on réformât les navires que I on dit de 100 canons, quand ils n'en ont en réalité que 74, et que celte mesure fût prise d'autant plus promptement, que nous avons sur le chantier des constructions de ce genre qu'il faudra dé molir plus lard. Le rapport en question a déjà été soumis au conseil d'amirauté qui a nommé pour l'examiner une commission dont les con clusions ont été favorables. C'est mardi prochain, 10 de ce mois, dit- on, que M. le duc et Mme la duchesse de Moni pensier doivent arriver S'-CIoud, en passant par Paris. Un mariage et ses suites. Un général russe, très-riche, avait demandé en mariage la fille d'un noble polonais, qui la lui accorda; le jour où la célé bration de leur union devait avoir lieu, le général, se présenta avec un capitaine et deux lieutenans, dont le premier portait le costume de prêtre gréco- russe, et les deux derniers étaient habillés en sim ples ecclésiastiques de la même religion. Ces trois individus, que la jeune fille et son père prirent pour des ministres du culte, célébrèrent le mariage. Environ deux ans après, le général se dégoûta de la fille du Polonais et l'expulsa de sa maison. Le père porta alors plainte contre le général mais le Tri bunal, après avoir reçu la preuve qu'il n'y avait pas eu de mariage, déboula le Polonais de sa demande et le condamna aux dépens. Le Polonais et sa fille se pourvurent en révision de ce jugement devant l'em pereur Nicolas, et S. M. a rendu sur-le-champ la décision suivante Attendu que l'union du général avec la jeune Polonaise n'ayant pas été bénie par un prêtre, iL n'existe pas de mariage entre eux; mais attendu que le général a scandaleusement trompé celte jeune personne, nous ordonnons que tous les biens dn général seront confisqués au profit de celte dernière; que le général entrera dans les ordres, et que jamais il ne sera admis se marier; que les deux lieutenans seront reçus simples ecclésiastiques, et qu'ils reste ront tels leur vie durant, aux plus bas appointe ments. 1 I 0 g yj CHANGEAIENT DE DOMICILE. m Demeure actuellement mm 3 rue de la Bouche, dite Pa- >- terslraet, n° 4, (enclos do H AL Deruelle, n' 7.) lu. JL/M II cl le y SI j J Le Mardi, 10 Novembre i84G, 4 heures de relevée, au cabaret nommé S'-Se'bastienoccupé par le sieur Charles Coussemaeker, Messines, iL sera procédé la MISE-A-PRIX des Biens suivants: 1" Lot. Une belle Maison deux étages, avec son fonds et deux petites Maisons y attenantes, sises Messines, Place de l'Ancien Cimetière, occupées par différents locataires, 234 francs 5o centimes par an. 20 Lot. Une petite Ferme de 2 hectares 4' ares 3; c., située fioulhem, canton de Wervicq, occupée par Jean-Baptiste Breyne et soeurs, 200 francs par an et l'impôt. 3° Lor. Un hectare 55 ares 82 c. de Terre a Labour, Bas-Warnêton, tenant au chemin du Bœuf. 4* Lot. Un hectare 52 ares 88 c. de Labour, située Bas-Warnêton, tenant de levant un chemin. 5e Lot. Un hectare 08 ares 04 c. de Labour, audit lieu, tenant au chemin du Bœuf. 6" Lot. Soixante-dix ares 56 centiares de Labour, situé audit Bas-Warnêton, tenant de midi au Vert-chemin. Les quatre derniers Lots sont occupés par Me Louis Gesquiere, 6oo francs par an et l'impôt. 7° Lot. Soixante-dix ares 56 centiares de Labour, Wytschaete, tenant de levant au cliemin conduisant la Caleute, de midi au lot suivant occupé par Behaeghel4o francs par an et l'impôt. 8° Lot. Un hectare o5 ares 84 c. de Bois- Taillis avec les arbres y existants, situés audit Wytschaete, tenant au verger de la ferme de M. De Florisone; exploitée par les vendeurs. 9* Lot, Un hectare 47 ares 8 h c. de Labour, Wytschaete, tenant au labour de Mm* Bossaert, Mc Godlschalck, et un chemin conduisant au pavé; occupé par les enfants De Busschere 128 francs par au et l'impôt. 10' Lot. Un hectare 38 ares 62 c. de Terre a Labour, Wytschaete, près la Wambeke, tenant au labour de la ferme de M. le comte Durut le, occu pée par Augustin Delporte120 francs par ail et l'impôt.

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3