prononcée en dernier lieu par la cour d'assises de la Flandre occidentale contre le nommé Remory, cultivateur Voorde, du chef d'assas sinat commis sur sa mère octogénaire été commuée eh celle des! travaux forcés perpé tuité avec exposition sans flétrissure. Mous ne sommes pas plus partisans de la peine de mort ipie tout autre; mais quand on a envoyé Charles Ruysch et Auguste .Tant lechafaud pour avoir assassiné un prêtre, on ne pouvait Certes pas, en bonne justicey soustraire Louis Remory, déclaré coupable par deux jurys d'avoir assassiné sa mère parce qu'elle jouissait beaucoup trop longtemps son gré d'une petite rente viagère constituée charge de ce fils dénaturé. Remory depuis sa condamnation s'est jeté dans les bras de la religion et aux yeux de certaines gens, vivre en petit saint par nécessité plutôt que par vertuc'est passer l'éponge sur tous les crimes cl acquérir des titres incontesta bles la clémence du souverain. (Mett.deGarni.) L'administration communale de Bruxelles vient de faire inscrire les noms des rues sut-un certain nombre de réverbères, afin d'aider les étrangers se diriger le soir dans Bruxelles. Les noms sont écrits en lettres rouges sur un fond grisâtre; les inscriptions sont placées l'entrée des rues. Les rues qu'on a choisies pour y faire le premier essai de cette mesure sont celles qui conduisent de la station du Nord la place Royale la longue rue Neuve, la rue des Fripiers, le Marché-aux-Herbes, la rue de la Madeleine el la Montagne de la Cour. Celte utile innovation sera satis doute étendue aux principales rues des autres quartiers. Dans sa séance de lundi soir, l'Association libérale de Tournay a choisi pour candidat au poste devenu vacant dans le conseil communal, M. le baron Gbislain Delfosse d Espierres, pro priétaire Tournay. Un pareil choix recevra l'approbation de tous ceux de nos concitoyens qui ont sincère ment cœur l intérêt de notre ville et le triom phe des principes libéraux. (Libéral.) NOUVELLES DIVERSES. M. Muller ecclésiastique éclairé, tolérant, phéri de ses paroissiens, avait eu l'imprudence de déplaire son évêque en n'obtempérant pas avec assez d'empressement un ordre qu'il lui avait donné. L'évêque de Sion requiert, sans autre som mation, le bras séculier. Le commandant de la gen darmerie et quatre gendarmes se présentèrent au milieu de la nuit au presbitèredu prêtre, el lui intimèrent l'ordre de les suivre. Celui-ci n'opposa aucune résistance et pria seu lement qu'on voulût bien lui épargner une escorte; mais il n'en fut tenu aucun compte, et M. Muller arriva ainsi accompagné Sion. Après l'avoir fait languir longtemps dans la réclusion d'abord au château de Valère et eusuite dans le cloître des Capucins, l'évêque le priva de sa cure et le rélégua dans un rectorat au sommet de la haute vallée de Viége. C'est de là que le prêtre se rendit, le 6 octobre, au palais épiscopal pour y payer quoique pauvre, tous les frais de transport, d'escorte, de détention Suis moiZéphyr. Ouicapitaine. Pierre n'était pas homme laisser sans aide les gens qui l'avaient, bien servi; il venait de se décidera secourir son lieutenant. Bouton- de-Rose avait dû proQter du désordre pour se jeter soui l'abri que formait l'exhaussement des tribunes et s'y dérober aux regards. Il était facile de trouver l'ouverture par laquelle il avait pénétré jusque-là et de l'y rejoindre. En elletsur un pointla cage en planches avait cessé et Pierre s'engagea avec Zéphyr dans ce pas sage. Il y régnait une demi-obscurité qui empêchait d'abord de se reconnaître. Où es-lu demanda Pierre. Icicapitaine dit le fuyard. Ils marchèrent vers la voix et trouvèrent Bouton-de-Rose phi losophiquement assis dans un coin, les bras croisés et le bonnet vert sur l'oreille. Eh bien! ajouta Bonton de-Rose en tendant la main ses compagnons j'espère que nous avons eu de la chance aujourd hui. 11 u'a manqué qu'une chose c'est que le vaisseau se couchât pour tou'. de bon. Toute la chiourme la dausait. Et que vas-tu faire présent lui dit Pierre. Dam I attendre. Nous verrons la nuit. Impossible de sortir avec celte plcurc-D, ajouta-t-il eu moutrantsa casaque de galérien. 3 et de pension, que sou supérieur lui avait inhu mainement occasionnés. La somme était écrasante pour lui et c'était grand'peine qu'il l'avait recueillie. Au milieu d'un monceau de pièces d'argent qu'il comptait, se trou vait un napoléon d'or qu'il désirait de faire accepter au taux où ces piècés sont prises au Valais, et qui est de quatre sous suisses au-dessus du tarif. L'évêque, qui venait do réduire cet ecclésiastique la dernière extrémité, lui refusa celle m'iuitité différence. Sur ces entrelaites survint l'aumônier, qui était aux écoutes, homme violent et emporté, et qui s'empare souvent de la crosse de son maître; il sauta au coup du vénérable curé l'étreignit de toute sa force et ne le lâcha que quand il reconnutla couleur li vide de sa victime, les symptômes de la suffocation 11 le traîna alors l'escalier et lui en lit descendre les marches force coups de pieds et de poings. M. Muller brisé de coups, se transporta comme il put chez un homme de l'art dont le premier soin fut de lui remettre une hernie étranglée, de panser ensuite ses contusions et de lui mettre un bras démis en écharpe. Le pauvre prêtre se rendit ensuite dans un hôtel pour y suivre les prescriptions de son médecin mais comme ces infamies s'étaient ré pandues dans le public, qui en témoignait son indi gnation le lendemain l'autorité ecclésiastique lit signifier M. Millier de quitter sur le clump la ville de Sion ce qu'il dût faire malgré ses soulFrances. Quelques jours après sentant le besoin de con sulter le médecin; M. Muller revint Sion, mais le vieillard au bras eu écharpe et l'allure souffrante réveilla la haine de ses bourreaux qui le firent saisir par .leurs domestiques el traîner au palais d'où on ne 1 a plus revu. Dans la nuit du i4aui5du mois dernier ce malheureux a été entendu poussant des gémisse ments entremêlées de cris de douleur il réclamait la pitié publique. La victime est dans un caveau avec un peu de paille: le i5 sa pitance a consisté en deux pommes de terre cuites l'eau. Le tyran fait garder son château toute la nuit par des gardes de la ville. Deux citoyens,émus de pitié pour le malheureux M. Muller tentèrent de lui faire passer du vin, du pain et du fromage mais ils furent surpris et con duits au corps de garde. Il y a eu rumeur dans la ville de Sion celte occasion. Tousceuxqui out joui avec tant debonheur des deux petits phénomènes que nous avons tant aimés, les deux sœurs Milanollo, apprendront la nouvelle suivante avec plaisir Paganini était le grand maître do cette pléiade de violonistes dont la Belgique possède une si bonne part ou plutôt la plus grande part. Paganini, ce personnage si extravagant et si mystérieux, passait parmi les populations supersticieuses de l'Italie pour avoir un violon enchanté. 11 avait, disait-on, fait un pacte avec le démon, qui l'avait aidé i trans porter dans son violon l'âme de la maîtresse qu'il avait adorée. Ce violon, pour lequel les dilettanli auraient fait d'immenses folies, n'est jamais tombé dans le domaine public par son testament, Paga nini l'avait légué un des plus célèbres artistes de l'Italie, le bassiste Dragonelti. Dragonelti comprenait la double valeur du legs. C'était un admirable Stradivarius d'abord ensuite, c'était un souvenir du premier artiste de son époque; Dragouctti donc avait fait faire un temple digne du Dieu, el le fameux violon était entouré de toutes ses aises, il couchait dans l'or et la soie, en un mot il se dorlotait comme une reli que précieuse et rare. C'est connu dans le pays; ou verrait vite quel régiment j'appartiens. Diable diable dit Pierre. C est vrai que tu n'es pas la noce, mon gars, observa Zéphyr. Quand on s'apercevra l'arsenal que le compte n'y est pas on lâ chera les chiens, et gare les menottes Ah hen si c'est écrit la-hauts'écria notre philosophej'irai tâler encore des légumes du gouvernement. C'est léger et salubre. Pendant que les deux amis échangeaient oes paroles Pierre sem blait chercher an moyen d'évasion il témoigua par un geste qu'il venait de prendre un parti. Pas de balivernes enfants il faut sortir de-Iè. Écoulez-moi. ToiZéphyr habit bas mon garçon. Et il lni enlevait la longue rediogotte de livrée dont il était revêtu. Mais capitaineje ne peux pas marcher nu, observa le pauvre diable un peu vexé de se voir dépouiller ainsi. Dans les bagarres comme celle d'aujourd'huitout est permis. Tu auras laissé ton habit la bataille. Ne l'inquiète pas, tu ne seras pas le seul. Vous croyez. En rentrant en ville, nous frappons chez un frippier et tu t équipes neuf. Du galon tant que lu eu voudras, mon petit. Oh alors, capitaine voilé mon caraco. Passe-toi les manches, Dragonelti vient de mourir, et il a voulu que le laineux souvenir de Paganini tombât aux mains du premier violouiste exécutant de son temps. IL l'a son tour légué Thérèse Milanollo. J'en suis ravi pour cet ange harmonieux qui, du restejouit largement de -ses triomphes. Le quatorzième concert que les soeurs Milanollo vien nent de donner Lyon, au bénéfice des pauvres, a rapporté plus de 8,ooo francs. Le parti légitimiste est dans la jubilation de puis que son héros, Henri de France, envoie des secours pour les malheureux et des cadeaux ceux qui défendent sa cause dans la presse et dans le monde politique. Il paraît que ces différentes sous criptions el toutes les lettres du Prétendant ont aussi pour but de provoquer une manifestation politique, ét que dans quelques semaines nous al lons voir une seconde représentation du pèlerinage de Belgraoe 't Quare. Le langage des organes pari siens du parti, et notamment la Modela Quoti dienne lu France y lu Nation et la Gazette de Franceexploitent de leur mieux les malheurs qui viennent de désoler une partie de la France, el la cherté du pain, pour présenter l'avenir, avec le due de Bordeaux, comme devant faire disparaître les maux qui afllgent la société actuelle. Un crime horrible vient d'être commis dan s la commune d'Audeghem (Termonde). Dimancbô pendant la grand'messe, la nommée Marie Vclde- inan, épouse de Pierre-Jean de Boefc, a été assassinée dans sa demeure où elle se trouvait seule. Elle a reçu plusieurs coups de couteau la figure et au cou. L'assassin est encore inconnu. La Gazette de Fost parle eu ces termes d'une conspiration qui aurait été découverte dans la royaume de Naples les brigandt italiens s'étaient entendus avec quelques régiments, notamment avec le io° de ligne, pour faire un mouvement séditieux. Palerme était le foyer principal de la conspiration, et beaucoup d'officiers supérieurs se trouvent com promis mais le complot a été découvert par suite de paroles indiscrètes d'un des conspirateurs. Le gouvernement a fait tous les efforts imaginables pour tenir secrète cette conspiration. Dans la nuit du 11 au la de ce mois, des vo leurs se sont introduits par effraction extérieure dans le bureau du receveur communal de Bois-le- Duc et ont emporté la caisse, qui fort heureusement ne contenait qu'une somme d'environ trois florins. C'était bien là le cas de dire que ces entreprenants voleurs étaient volet. On écrit de Francfortle i5, la Gazette de Cologne Bien que par des lettres particulières et par la voie de la Prusse, l'adjonction delà république cracovienne l'Autriche ait été signalée depuis quelque temps comme prochaine, l'article de la Gazette d'Augtbourg qui a formellement annoncé cette nouvelle a produit ici une immense sensation. Presque tous les papiers eu ont fléchi la Société det effelt qui les dimanches, remplace la bourse; on a vendu eu grand nombredes papiers et même des actions du chemin de fer. Cependant lorsque ce premier mouvement de surprise sera surmonté ou comprendra aisément que l'événement de Cracovie n'est point de nature troubler la paix européenne. En supposant même que la France et l'Angleterre refusent de donner leur assentiment la mesure prise par les trois puissances le froid actuellement jeté dans les rap ports des deux gouvernements de l'Ouest permettra, sans aucuudoule, auxcoursabsolutistes d'accomplir ce dernier acte du drame polonais. Il y aura quel- Bouton-de-Ruse, serre un peu les épaules pour que ça entre. Douct- ment. Là là Maintenant, ton chapeau de livrée, ajouta Pierre. Mon chapeau aussicapitaine Décidémentje vais nie pro- menercu costume de nageur, avec la feuille de vigne. Mon chapeau, ah ben Comment faire, veux-tu le laisser aller avec sa tête rasée On 1 arrêterait au premier corps-de-garde. C'est juste capitaine c'est juste. A nous deux présentBouton-de-Rose. Fais tomber tou pantalon et oache ton anneau. Croise des brandebourgs et marche droit. Surtout ne traîne pas la jambe. N'ayez pas peur capitaine je battrais des flics-tlacs s'il le fallait. Voyez donc 1 C'est bien. L'air assuré le geste librel'oeil en avant de toi comme un laquais de bonne maison. Entendu Eucore un mot Tu feras seul ton chemin, et ira nous attendre chez la mère Pocheforttu saisrue des Demoiselles. Convenu. Maintenantmes enfants sortonset la garde de Dieu [La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2