CONSEIL DE PMOTOMES
EXTÉRIEUR. FMNCE.
Variétés.
AVIS.
AVIS.
r-r
M. le procureur du roi, le juge d'instruction
et son greffier s'étaient également rendus dans
cette commune, il faisait nuit leur arrivée,
et cependant il fallait procéder sans délai la
confrontation de l'accusé avec la victime. Alors
une scène émouvante et qui a vivement im
pressionné tous les témoins a eu lieu. A la lueur
de nombreux flambeaux et de lanternes em
pruntés l'église, les membres de notre parquet,
accompagnés du prévenu et suivis d'une foule
de curieux se sont rendus sur le théâtre du
crime, dans un bois assez épais, une distance
de 125 mètres environ du château de Zeven-
bergen. Là dans une vieille mâsure, se trouvait
étendu le cadavre sanglant et défiguré, tel qu'il
avait été trouvé. Mis en sa présence, François
Yan Ruth a conservé tout son sang-froid. Il
persiste nier sa culpabilité. Le soir même il a
été réintégré dans notre maison de détention.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 20.
La discussion soulevée l'occasion de l'adresse
en réponse au discours du Trône, s'est terminée
aujourd'hui par le rejet de l'amendement de M,
Rogier.
5 2 voix se sont prononcées contre l'amendement.
34 ont volpour.
Ont voté pour l'amendement: M\I. Anspach
Cans, Castiau, David, De Baillet, De Bonne, De-
Breyne, De Brouckere, Delehaye, Delfosse, D'El-
houngne, De Renesse, De Tornaco, Devaux, Devil-
legas d'HoffschmidtDolezDumont, Fleussu,
Goblet, Jouet, Lange, Lebeau, Lesoinne, Loos, Lys,
Orts, Osy, Pirson, Rogier, Sigart, Thyrion, Ver-
haegen et Yeydt (trenle-quatre.)
Ont volé contre MM. Biebuyck, Brabant, C.lep,
Coppieters, d'Auethan, Dechamps, De Corswarem,
De Decker, De Garcia, De Lacoste, Deman d'Atten-
rode, Demeer De Moorsel, De MeesterDe Mérode,
e Nneyer, De Roo, De Saegher, DeSécus, Desmai-
sîères, De Smel, De Terbecq, DeTheux, D'IIuart,
Donny, Dubus, aîné, Dul)us (Albéric), Dubus (Ber-
jjtiard), Dumortier, De Lannoy, Eloy De Burdinne,
F illon, Hënot, Huveners, Kervyu, Lejeune, Liedls,
Maeriens, Malou, Mast De Vries, Mercier, Orban.
Pirmez, Rodenbach, Schey ven, Simons, Thienpont,
Yan Cutsem, Vanden Eynde, Verwilghen, Yilain
"XIIII, Wallaert et Zoude (cinquante-deux.)
Étaient absents MM. De Chimay, De Haerne,
De Eoere De Muelenaere Manilius Nolhomb,
Savait, Troye et Vandensteen.
Paris, 21 novembre.
Le roi est arrivé vers midi de Saint-Cloud au
palais des Tuileries pour présider un conseil
des ministères qui a duré près de deux heures.
Avant de se rendre ce conseil, M. Guizot avait
reçu la visite du comte d'Appony, ambassadeur
d'Autriche, qui est arrivé hier de Vienne. Il
paraît que l'entrevue a été fort vive et que
M. Guizot s'est exprimé dans des termes très-
énergiques coutre la spoliation que viennent de
commettre les puissances du Nord le chef de
la diplomatie française a saisi celte occasion
pour reprocher l'empereur d'Autriche l'appui
qu'il a prêté la négociation du mariage du duc
de Bordeaux. M. le comte d'Appony a invité
M. Guizot solliciter pour lui de S. M. une
audience qui aura probablement lieu demain.
Il a en même temps déclaré qu'il avait la mis
sion de féliciter LL. MM. et les princes sur le
mariage du duc de Montpensier.
M. le prince de Ligne a écrit aussi M. le
comte de Saint-Moris, introducteur des ambas
sadeurs, pour le prier de le présenter M. le
duc et Mme la duchesse de Montpensier.
Le gouverneur attend avec une bien vive et
Ijuste impatience la réponse la dépêche qui a
été expédiée M. le comte de Jarnac, Lon
dres, pour sonder les intentions du cabinet
^britannique. On est ici disposé croire que
j 'ans cette grave occurrence l'Angleterre se
réunira la France pour protester et agir de
«concert. Certes il est souhaiter qu'il en soit
lainsi, mais j'ai tout lieu de craindre que lord
"Palmerslon ne préfère consulter son ressenti
ment personnel que de se rendre aux vœux de
l'opinion publique.
La vieille société de l'Alliance a donné, le 20 dr,
une représentation, où le comique et l'extravaguant
se disputaient la priorité démocratique très-agréa-
blement.
M. Defaqz-Lafayette, avec une candeur digne de
l'âge d'or, a parlé de la sage tolérance d'une immense
majorité de la société, mais il n'a pas dit qu'elle a
été, selon lui, la minorité intolérante. Est-ce celle
qui demandait le mandat impératif, ou bien l'autre,
qui a suivi nos députés qui ont préféré battre en
retraite et laissé faire avec intolérance? Nous
l'ignorons encore.
Après le respectable président, l'honorable
président, si on l'aime mieux, car nous ne som
mes pas de ceux qui ne respectent pas ce nom-là,
ayant la certitude que l'on peut être la fois très-
naïf et très-bon, très-houorable et très-aveugle,
voire au moral, maître corbeau..., c'est-à-dire
maître Bartels, a pris la parole.
Un jeu de chiffres, comme les avocats seuls savent
en faire, est venu prouver d'abord, aux plus faciles,
que les règles de la soustraction sont désormais
interverties, et qu'en ôtant 3 de 6 il ne reste plus 3,
mais 5 on a beaucoup ri en regardant faire le
prestidigitateur, et chacun de nous sait aujourd'hui
que c'est un peu eu riant et même en se moquant
des sociétés qu'on les mène.
Le tour des chiffres terminé, l'orateur a passé
d'autres exercices.
D'abord il a dit Je connais tel membre qui n'a
donné sa démission que parce qu'il craignait de
purger un jour, pour sa part, la moitié de l'énorme
dette de l'Alliance.
Que voulez-vous? si le fait n'est pas une petite
vérité comme M. J. Bartels sait en livrer un certain
nombre l'heure la consommation c'est que
celui-là était encore un de ces bourgeois sans cœur
ni intelligence. Soit.
Ori a dit encore, a-t-il ajouté, que M. Defaqz
avait promis qu'il nous abandonnerait pour passer-
dans le camp de nos adversaires. On n'a pas même
respecté ce nom-là
Comme le jeune despotisme qui inventa les man
dats impératifs perce partout! M. Defaqz passe,
dit-on, aux libéraux, (car ce n'est pas, sans dente,
aux catholiques que maître Bartels fait a'ilusion en
parlant d'adversaires), et ceux qui ont osé dire cela
n'ont pas respecté M. Defaqz.'
C'est assez compréhensible, après tout: depuis
que nos députés ont quitté la vieille Alliance, ils se
sont sans doute un peu gâtés.
Mais le feu d'artifice de la soirée, la scène la plus
bouffonne et la plus comique, le couplet le plus gai,
c'est M. Defaqz, je me trompe, l'honorable
M. Defaqz qui a tiré l'un, mimé l'autre et chanté le
dernier.
Ecoulez et faites silence, comme si nous étions au
sein d'un vaste meeting patriotique composé,
l'instar de ceux d'Angleterre.... de cent trente-
cinq membres, dont soixante et quinze stagion-
naires.
M. Dcfacqz. Messieurs, le rapport que M. Bar
tels vient de vous présenter avec tant d'esprit et de
vérité, car il a su concilier l'un et l'autre, est très-
satisfuisant! Vous avez entendu que 3g membres
cédant aux injonctions de l'autorité qui tenait dans
sa main l'existence et l'avenir de leurs familles, ont
dù se retirer; la nécessité les justifie. Cependant
parmi eux il en est un qui, doué d'une force d'âme
peu commune, a su faire respecter les droits con
stitutionnels des citoyens belges. Ce libéral géné
reux s'est vu frapper d'une destitution brutale
pour avoir fait un acte d'indépendance qui l'honore.
(D'une voix plus forte et plus stridente.) L'Alliance
aura aussi ses martyrs!!! Celle victime de sou dé
vouement, la voilà, messieurs, c'est M. Jalheau
(L'honorable représentant montre M. Jalheau au bout
de son doigt. Applaudissements prolongés. Tous les
regards se tournent vers cet honorable membre, qui
parait vivement ému.) Un.instant après l'honorable
orateur continue
Nous lui devons un témoignage d'estime et de
reconnaissanceje dirai même d'admiration. Je
propose d'inscrire au procès-verbal la mention la
plus honorable du dévouement civique de M.
Jalheau.
Tout cela, on doit le reconnaître, n'est que de la
comédie pure, et pas encore de la bonne comédie.
Un beau matin il prend fantaisie un inonsieur
dout le nom était parfaitement ignoré de tout le
monde, d'obtenir une grasse sinécure administra
tive; on la lui donne et il passe ainsi sur le corps
d'une foule d'honnêtes employés. L'appétit vient en
mangeant. A peine haut fonctionnaire, il prend
fantaisie notre homme de devenir un personnage
politique, et le voilà qu'il déclare d'emblée guerre
ouverte au gouvernement au profit de la républi
que, une et indivisible! Le gouvernement, son
tour, use de son droit et destitue notre homme
après avertissement préalable. Et l'on veut que nous
acceptions de pareils martyrs de la libertéJ Allons
allons pas de plaisanterie Je préfère beaucoup
ceux qui figurent dans le calendrier et daas !es
niches de Sainte-Gudule.
Si M. Jalheau passait sérieusement l'état da
martyr, nous désespérerions du bon sens public; la
recette, pour le devenir, serait la portée de tout le
monde. (Chemin de fer Belge.)
ANNONCES.
LA VEUVE P,"J. DUHAHfiElIW,
LOUEUSE DE VOITURES,
DEMEURANT PETITE PLACE, N« 6, A YPRES,
Porte la connaissance du public, qu'à dater du
3o Novembre 1846, un Service hebdomadaire
de Messageries sera établi entre Ypres et Courtrai,
et un autre entre Ypres et Furnes.
Le départ pour Courtrai s'effectuera du lieu de son
domicile, tous les Lundis, 5 1/2 heures du matin.
Le retour de Courtrai pour Ypres se fera de
VHôtel du Lion d'or, Graud'Place, Courtrai, 3
heures de relevée.
Le départ pour Furnes aura lieu tous les Mercre
dis 5 1 jï heures du matin, et le retour de Furnes
2 heures de relevée, de l'Hôtel de la Noble Rose
Graud'Place, Furnes.
Ce double service s'effectuera au moyen d'une
voiture solide 4 roues, attelée de 2 chevaux.
L'entrepreneuse se recommande la bienveillance
du public.
Le public est informé que le Mardi, T Décembre
i846, 3 heures de relevée, il sera procédé en la
Maison-de-ville Messines, l'ADJUDICATION
DU DROIT DE PÉAGE établi sur la roule vicinale
conduisant de cet endroit au hameau de S.' Éloi,
pour le terme d'une année, prendre cours au ic
Janvier 1847.
Ypres, te 21 Novembre 1846.
Le Président de la commission administrative
de la roule
J. DE NECKERE.
ÉLECTIONS
POUR LE
m LA VULILI D'YraHl»
Décret du 11 Juin 180g.
Art. t.4. Tout marchand-fabricant, tout chef
d'atelier, tout contre-maître, tout teinturier, tout
ouvrier désigné par la loi du 18 Mars 1806, qui
voudra voter dans l'assemblée, sera lenu de se faire
inscrire sur un régistre ce destiné, qui sera ouvert
l'Hûtel-de-ville. Nul ne sera inscrit que sur la
présentation de sa patente les faillis seront exclus.
Arrêté royal du 12 Août i842.
Art. 1. Il est établi Ypres un Conseil de Prud'
hommes, composé de sept membres et de deux
suppléants.
Art. 2. Ces membres seront choisis dans les
branches d'industrie ci-après désignées et dans les
proportions suivantes
Les fabricants de dentelles et de rubans de toute
espèce nommeront trois membres, dont deux seront
marchands-fabricants et l'un sera chef d'atelier,
contre-maître ou ouvrier patenté, ci3
Les fabricants de savon, les sauniers et les
distillateurs,- deux membres, dont l'un sera
marchand-fabricant et l'autre chef d'atelier
contre-mailre ou ouvrier patenté1
Les tanneurs et les brasseurs, deux membres,
dont l'un sera marchand-fabricant et l'autre chef
d'atelier, contre maître ou ouvrier patenté. 2
Total. 7
Les fabricants de tabac et les orfèvres éliront les