nuer cette tactique déloyale, nous sommes cer tains que les deux sociétés électorales de la capi tale ne sont pour rien dans ces fâcheux démêlés. Dans la Société de VAllianceson président M. Defacqzs'est énergiquement prononcé contre les idées radicales qu'on prêtait la direction de cette association électorale pareille décla ration a été faite par le vice-président. Il faut donc croire que les feuilles soi-disant radicales n'ont pas reçu mission de démolir systémati quement les réputations les plus pures de l'opi nion libérale. Nous espérons qu'on cessera donc celte polémique dissolvante, qui ne peut être utile qu'au parti-prêtre Depuis que le déclassement du libéralisme s'est opéré, les feuilles jésuitiques n'ont cessé d'alimenter la désunion et de l'envenimer. Il n'y a pas s'en étonnercar n'est-ce pas ce parti qui a pris pour devise diviser pour réijner Pendant longtemps l'organe clérical de cette ville s'est plu représenter le Progrès comme line feuille radicale, ultra-libérale. Il savait bien qu'il n'en était rien, que les opinions que nous émettions, n'étaient lien moins que favo rables au radicalisme, et que le parti dont nous défendions les principes, était le seul national et plus modéré que la faction cléricale qui s'ac corde gracieusement le monopole de la modé ration. Il est prouvé aux yeux de tous les hom mes impartiaux que le parti jésuitique, partout où il tend dominer, se soucie peu de la légalité et de la modération, dont il se vante avec tant d'effronterie. Le choix des moyens pour parve nir son but lui importe peu, pourvu qu'il réussisse; sa conduite Lucerne l'a bien dé montré. Dieu nous préserve de la modération et de la placidité jésuitiques En rendant compte, dans notre dernier nu méro, des investigations ordonnées par la justice, nous avons oublié de citer le nom de M. le chirurgien YanAcker comme second médecin légiste, appelé avec son collègue procéder l'autopsie du cadavre du nommé Dupiez. Du reste, elle n'a eu d'autre résultatque de con stater que la mort a été occasionnée par la rup ture d un anévi isme. a été arrêté dans le district d'Eecloo et conduit dans notre ville. Nous apprenons par les feuilles de Tournaj^ ledécès d'un second représentant appartenant l'opposition. Dans la matinée du 3 Décembre, est décédé Tournay, l'âge de 66 ans, M. Auguste Savort-Martel, membre de la Chambre des représentants, conseiller communal et ad ministrateur du bureau de bienlâisance. Nous apprenons que le notaire Deleforlrie, de résidence Rousbrugge, qui avait disparu abandonnant son élude et après avoir commis des faux en écriture publique, vient délie arrêté et amené Gand par la gendarmerie. Voici ce que nous lisons dans XOrgane des Flandres Nous apprenons que le Notaire de la Flandre Occidentale,qui avait pris dernièrement la fuite, Le 1er Décembre courant, la nommée Amélie Frimault, âgée de 50 ans, femme de Pierre Hersoen, journalier, Stavele, a été trouvée pendue dans sa demeure. Depuis quelque temps cette malheureuse était atteinte d'aliéna tion mentale et l'on présume que c'est dans un accès de folie qu'elle aura mis fin ses jours, Par arrêté royal, en date du 16 Novembre, le sieur Bril, Désiré-Napoléon, est nommé éche- vin de la ville de Fumes, en remplacement du sieur De Prey, démissionnaire. Par arrêtés royaux datés du même jour le sieur Coppin, Fidèle, est nommé échevin de la commune de Brielen, arrondissement d Ypres, en remplacement du sieur Vandermarliere démissionnaire. Le sieur Camerlynck-Dambre, Louis, est nommé échevin de la commune de Reninghelst, même arrondissement en remplacement du sieur Ryckewaerl, décédé. Un arrêté royal du 38 novembre 1846, autorise le conseil de fabrique de l'église de Saint-Jean (Flandre occidentale), acquérir, et la commission adminis trative des hospices civils d'Ypres (même province), lui vendre, pour la somme de 7,too fi*., l'église, le cimetière et une parcelle de terrain, contenant en semble 28 ares 76 centiares, provenant de la ci- devant fondation de la Ladrerie, situés dans cette première localité, section D, n" 270, 271,272 et 277 du plan cadastral. Un arrêté royal de la même date autorise le conseil de fabrique de l'église de Beveren et les bu reaux de bienfaisance de Beveren, Ghy verinckhove, Hoogstaede, Loo et Westvleteren (Flandre occiden tale), vendre, de gré gré, l'Etat, diverses par celles de terrain, indiquées dans l'état annexé cet te disposition de S. M., et qui doivent être incorporées dans la route de Rousbrugge Hoogstaede. Par arrêté royal du2 décembre i84G, sont nommés Auditeur militaire de la province d'Anvers, le sieur Jacques-Heiiri-Chrélien Coppé, auditeur mi litaire provincial Bruges. Auditeur militaire de la province de la Flandre occidentale, le sieur Charles-Joseph Bertrand, au diteur militaire provincial Hasselt. Nous avons fait connaître dans notre numéro du 1er de ce mois, que les candidats portés, par un plus grand nombre d électeurs de cette ville, sont 1° M. Jules Boyaval-Dujardin, pour la sec- lion A B. 2" M. Joseph Vander Linden-Delarite.pour la section E F. 3° M. Arnaud Defoor, juge au tribunal de première instance, pour la section C D. Nous apprenons, avec une vive satisfaction, que ces trois candidats réunissent la sympathie de la plupart des habitants. Toutes les infor mations qui nous parviennent des sections nous con6rment dans l'opjnion que nous avons été seules admises, on venait de servir le café sur la terrasse du jardin. Un air tiède,chargé de parfums, agitait la cime des arbres, le ciel avait celle pnrelé transparente qci appartient aux paysages du midi. Toute étiquette avait été bannie ce jour-là les princesses allaient et venaient aveo une familiarité charmante. Claire et Pierre avaient assisté au repas et suivi la compagnie sur la terrasse. Les hommes âgés restaient gravement assis, les autres parcouraient lea allées du jardin. et là des groupes se formaient ici des cava liers, là des dames on se pronenait, on se quittait, et lea princesses donnaient l'exemple de ce laisser-aller qui rompait les habitudes de la cour. Depuis quelque temps, Pierre avait remarqué qu'au milieu do pélc-mèle général Claire cherchait des occasions de s'isoler. Tan tôt elle se penchait sur une plate-bande de fleuis et en détachait une de sa lige-, tantôt elle se glissait derrière une charmille et y demeurait pendant quelques secundes iuvisible au rrgard. Uue serre a'uflrait-elle devant ses pas, elle y entrait et semblait s'absor ber dans la contemplation des plantes et des arbustes rares, consulr tait les étiquetlea comme ai elle eût voulu faire eu passant un cours de botaniqueexaminait les feuilles avec le sang-froid et la pa tience d'un naturaliste. Si c'était ou bassin qu'elle rencontrait, elle jetait aux poissons ce qui lui tombait sous la main pour amorcer et tromper leur gloutonnerie. Tout cela était fait machinalement, et l'on pouvait deviner sans peine que la pensée de cette femme était ailleurs. Pierre assistait cc manège comme un homme décidé ne pas le comprendre. Deux fois déjà Claire s'était trahie par un geste significatif et ptesque impérieux Pierre n'avait pas répondu l'appel. Obstinément fixé dans le groupe dont les princesses étaient le centre, il résistait aux injonctions de la pantomime la plus expressive et se jouait de l'impatience la mieux caractérisée. Il semblait captivé par les paroles fort insignifiantes qui s'échan geaient entre Pauline et le ooinle Gabriel. L'entretien roulait sur la cour du vice-roi d Italie, sur les fêtes magnifiques qui venaient d'y être données, «tir la grâoe avec laquelle le prince Eugène faisait les honneurs de son palais, enfin sur mille sujets semblables, question de toilette et de luxe que les femmes savent toujours ramener et qu'elles n'épuisent jamais. C'était Pauline qui tenait le dé, et, en se rctonrnant vers le comte elle ajouta A propos, vous ne savez pas? nous aurons peut-être la visite du piince Eugène Baciocchi l'annonce sa femme. Pierre, qui jusque-là n'avait prêté la conversation qu'une attention affrétée, parut vivement frappé de ces paroles. Le prince Eugène? répliqua le comte Gabriel, yotte Altesse en est-elle bien sûre? Je le croyais Milan. déjà émiseque l'élection de ces honorables citoyens, ne souffrira pas de difficulté. (Impartial de Bruges.) L'Espoir de Renaix rappelle que M. Dedecker a dit la Chambre que loin de causer la misère des Flandres, le clergé a fait tout ce qu'il peut pour la soulager; que pour preuve, il a cité le grand nombre d'e'coles dominicales et de couvents dont le clergé a couvert les Flandres depuis peu. Les exemples ne pouvaient être mieux choisis, dit ce journal En effet, quel meilleur moyen d'apaiser la faim de l indigent que de le bourrer de leçons de cathe'chisine et d'enlever le peu d'aumônes qui lui sont destinées au profit d'un las de fainéants plus au moins jésuilisés, de mendiants plus au moins enfroqués. Il paraîtd'après ce qui a transpiré dans le public de la discussion qui a eu lieu hier en comité secret sur le règlement relatif la sté nographie et la publication des documents de la chambre, que le projet, présenté par M. le ministre de la justice sur cet objet, a été fort mal accueilli par toutes les opinions de la chambre. Les orateurs de tous les côtés de la chambre se sont accordes pour déclarer que ce projet portait atteinte 1 indépendance de la chambre que le ministre de la justice ne peut pas être chargé de réglementer. (Idem.) ffigi n tapis—n Lundi dernier, le sieur L. Vermeulen, huilier Emelghem, a été victime d'un vol des plus au dacieux et des plus adroits. Il était entré dans l'auberge het Ilof van Commerciez Courtrai, et avait déposé sur une table un sac d'espèces d'environ 700 francs, pour s'approcher du comptoir afin de prendre le petit verre avec deux connaissances. Le temps qu'il a fallu pour vider le petit verre a sulfi au voleur pour esca moter le sac. Quand M. Vermeulen remit le petit verre sur le comptoir, il ne vit plus son sac. On n'a pu découvrir le coupable. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 2 Décembre. Les nominés Léon de Backer, fils de Jacques, âgé de 22 ans, ouvrier, et Constantin Vanderhaeglte, fils d'Antoine, âgé de 19 ans, tous les deux nés et domiciliés Cachlem,con vaincus d'avoir volé l'aide d'escalade au préjudice de Jean Van Rolleghem, cultivateur Ardoye, i5 poules, ont élé condamnés le premier cinq années de travaux forcés et le seconda huit années de la même peine, tous les deux l'exposition et rester après avoir subi leur peine, pendant huit ans sous la surveillance de la police. Les deux co-accusésJean Vander Haegen et Marie-Thérèse Mispelaere, ont été acquittés. NOUVELLES DIVERSES. En France comme en Belgique! La ville de Mayenne avait un collège fort suivi et un petit séminaire désert; l'évêque a interdit le principal-prêtre, ce qui a valu l'établissement 20 élèves de plus celle année. Les pères de fa mille ne pensent pas comme le chef du diocèse... Il est Gcnes depuis quatre jours, comte. L'empereur l'ap pelle Paris, et, au lieu de paeser par le Simplon, il compte prendre la roule de la Corniche. Nous le verrons ici, soyez-en certain. Celte nouvelle, donnée ainsi, changea sur-le-champ les disposi tions de Pierre. Abandonnant le groupe des princesses, il s'isola sans affectation, et chercha quelle direction la comtesse de Stolberg venait de prendre. Claire entrait alors dans un berceau que tapis saient des vignes vierges et des chèvrefeuilles. Pierre l'y rejoignit. Vous vous êtes bien fait attendre, lui dit-elle d'un ton àdemi impérieux. Je voulais des gages, répliqua t-il froidement. Des gages, Pierre en voici. Elle tira une olé qu'elle avait jusque-là tenue sachée, et la lui tendit avec un geste plein de solennité. Prenez oeoi la porte sur le jardin, aile gauche du «liâtcau. J'ai vu lea lieux. A deux heures du raatiu, Viendrez-voua J'irai. Je vous attends. Cee mots échangés, elle quitta le berceau et ae dirigea du cô des priaoeascl pendant que Pierre prenait le ohemin de son pavillon. (La tuilt mu prtthain n*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 2