adjS™ TRAVAUX EXTÉRIEUR. France. ANNONCES. société des cdehiks de fer 3 Variétés. FLANDRE OCCIDENTALE. W.-D. CHANTRELL. murmuTe les plus grandes privations. Il est, en outre, infatigable la marche et battrait sous ce rapport les troupes espagnoles. En 1841, Santa-Anna a fait faire ses troupes une mar che forcée de 21 lieues en 24 heures. Telle est, dit en terminant le général américain auquel nous empruntons ces détails, telle est l'armée mexicaine. Trois fois elle a été battue par le général Taylor et il n'est pas douteux qu'il en sera de même dans toutes les rencontres qui auront lieu encore. Les élections des gardes nationales en France sont peu près terminées dans tous les départements elles ont conservé jusqu'au bout leur caractère de protestation énergique contre la politique du ministère. Dans les principales villes surtout, les grades ont été presque tous conférés aux hommes connus pour la fermeté de leurs principes et la constance de leur oppo sition. Parmi ces officiers il en est dont la situa tion exceplionelle, militante, fait mieux ressor tir la confiance dont ils ont été l'objet. Nous voulons parler des rédacteurs des journaux ra dicaux, qui ont reçu en celle circonstance de nombreux témoignages d'estime et de sympa thie que nous nous plaisons euregistrer il y a plus de lo rédacteurs des journaux radicaux qui vont être élus officiers. L'Echo de la Frontière annonce que la belle forêt de Wallers (arrondissement de Valen- ciennes), qui n'a pas moins de 700 hectares, vient d'être vendue par son propriétaire, M. le duc d'Arenberg, une société de capitalistes, avec faculté de défrichement. Le marché aux grains du 3, Périgueux, était encombré par une foule assez nombreuse, où l'on remarquait beaucoup de femmes et d'enfants. D'après les bruits qui circulaient dans la ville depuis plusieurs jours, on craignait des désordres qui, heureusement, ont été pré venus par l'altitude ferme de l'autorité. Dès le commencement de la vente du froment, M. le commissaire de police a fait sortir de la halle plusieurs individus qui offraient des prix élevés sans intention de rien acheter. Un instant après, une personne ayant voulu payer 215 fr. un hec tolitre de blé, dont ou lui demandait seulement 23 fr., a été immédiatement arrêtée. On s'est emparé également d'un individu qui, pour forcer les vendeurs la baisse, annonçait l'ar rivée de 200 ouvriers armés de bâtons. En de hors de ces deux circonstances tout s'est passé paisiblement pendant le reste du marché. Seu lement, au moment de la fermeture, un attrou pement s'est formé par suite d'un achat de grains fait par un meunier qu'on accusait de s'être entendu avec les vendeurs. Mais bientôt cet attroupement s'est dissipé de lui-même. Une lettre de Berlin adressée la Gazette de Cologne annonce que l'industrie linière souffre beaucoup en Prusse. Le correspondant examine le rapport dernièrement présenté par une commission nommée cet effeten Belgique, et se demande quel profit la Prusse peut tirer de l'expérience faite sous ce rapport en Belgique. CHRONIQUE JUDICIAIRE. haute-cour mut" Affaire Brun faut et Linden. Après plusieurs jours de débats, la Haute-Cour vient de statuer dans l'affaire du sieur Brunfaut, capitaine, et Linden, maréchal-des-logis-clief de la compagnie de gendarmerie de la province du Lux embourg, en garnison Arlon. Dans la soirée du 7 mai 1846, un commencement d'incendie se manifesta dans la caserne de gendar merie Arlon. On se rendit immédiatement maître du feu qui avait commencé par brûler le régistredes délibérations du conseil d'administration de la gen- dannerieet qui déjà s'était communiquéau plancher. La caisse de la compagnie était ouverte, les sacs vides épars sur le plancher, la fenêtre donnant sur la rue était ouverte, et un carreau de vitre préala blement enduit de terre glaise avait été fracturé. Tout enfin indiquait un vol avec effraction. Cependant on soupçonna immédiatement le maréchal-des-logis-clief, qui, contrairement aux règlements, était détenteur des clés de la caisse, d'avoir simulé ce vol pour cacher le déficit de la caisse, et d'avoir vonlu détruire le régistre aux dé libérations pour empêcher de constater le déficit. 11 fut donc arrêté par l'ordre du capitaine Brunfaut, mais l'instruction ayant établi que cet officier avait lui-même fait des emprunts la caisse pour ses besoins personnels, celui-ci fut arrêté son tour comme complice de Linden. C'est en raison de ces faitsque Brunfaut et Linden, comparurent devant le conseil de guerre séant Namur. Le conseil de guerre acquitta Linden du chef de destruction d'actes et de titres, crime prévu par l'art. 178 du code pénal et,considérant les détourne ments faits par Linden comme constituant un abus de confiance, aux termes de l'art. 408 du même code, le conseil de guerre par le même jugement, condamne Linden comme auteuret Brunfaut comme complice 2 années de prison et 10 années d'interdiction des droits civils. L'auditeur-général appela de ce jugement contre les doux accusés; le capitaine Brunfaut appela de son côté, mais Linden ne se pourvut pas contre cette sentence. Devant la Haute-Cour, M" Samke pour Linden a déclaré interjeter appel et il a conclu ce que la Cour revenant sur sa jurisprudence, consacrée par son arrêt du ai novembre 1834et du 4 janvier 184a, et se ralliant la doctrine actuellement ad mise par la juridiction civile, déclarât que l'appel de la partie publique- permît au condamné de se pourvoir directement, quoique le délai légal fût écoulé. M" Faider et Bender ont plaidé que les faits im putés au capitaine Brunfaut pouvaient constituer des irrégularités administratives, mais non un délit ou une complicité légale. L'auditeur général a demandé la condamnation de Linden pourdélournemenl des régislreset d'abus de confiance, et quant au capitaine Brunfaut, il a soutenu que les faits qui lui étaient imputés consti tuaient non une complicité d'abus de confiance mais l'infidélité dans la gestion prévue par l'art. 200 du code pénal militaire. En conséquence, il a requis la peine de la cassation avec infamie, et contre Lin den, 10 années de travaux forcés. La Haute-Cour a rendu son arrêt le ir décembre. Elle a reçu dans la forme l'appel de Linden et réfor mant le jugement du conseil de guerre, elle a, par un arrêt longuement motivé, mis au néant le juge ment du conseil de guerre et condamné Linden 5 années de réclusion, sans exposition ainsi qu'à la déchéance militaire et le capitaine Brunfaut, 2 années d'emprisonnement. Paris, le 6 décembre. Dans la journée de jeudi, M. le comte d'Ap- pony a écrit M. Guizot, au nom du corps diplomatique, pour lui expliquer la position des ambassadeurs qui ne pouvaient se trouver au concert qu'il devait donner le vendredi, vis-à- vis du bey de Tunis, que leurs cours ne recon naissaient pas comme souverain indépendant. Par ordonnance du roien date du 2 décembre, M. Darcimolesévêque de Puy a été nommé archevêque d'Aix, et M. deMorlhon, vicaire-général Auch, a été nommé évêque de Puy. Le Siècle consacrait hier malin trois co lonnes de son feuillelon annoncer la conver sion de Mlle Rachel au catholicisme. 11 n'y a pas un mot de vrai dans celle nouvelle. On écrit d'Alger, le 30 novembre On annonce que les onze prisonniers fran çais qui restaient détenus la déira d'Abd-el- Kader, ont été rendus la liberté. C'est par ordre de l'émir qu'ils ont été conduits près de Melila, où le gouverneur espagnol les a parfai tement accueillis. Le 27 au malin les prison niers ont débarqué Djema-Ghazouat. M. le lieutenant-colonel de Cognard a désiré s'y ar rêter quelques jours avec eux. Ils sont tous en bonne santé. les injures AU barreau. Uii procès qui a fait événement Paris, la semaine dernière, a donné lien, dans plusieurs journaux des piquantes obser vations. 11 s'agit d'un rôle dans une tragédie non encore jouée de M. Ponsard, Agnès de Méranieet que se disputent deux actrices tragiques, Mesdames Dorval et Araldi. Voici ce que dit un feuilleton L'événement de la semaine a été le progrès Ag nès de Méraniecette pauvre Agnès placée entre deux dédits de cinquante mille francs chacun le rôle est beau; il vaut la peine d'être disputé M1'1 Araldi n'en veut pas perdre un vers, Mm° Dorval n'eu cédera pas un hémistiche; comment faire Le cas est assurément des plus perplexes et des plus nouveaux. Ce qui est moins nouveau, c'est la facilite avec laquelle les avocats accablent d'injures leurs parties adversaires: le barreau, sous prétexte du besoin de la cause, se croit tout permis en ce genre. Il devrait bien se rappeler les sages paroles de figaro: Continuez déraisonner, mais cessez d'injurier. Et en effet, lorsque craignant l'emportement des plaideurs, les tribunaux ont toléré qu'on appelât des tiersils n'ont pas entendu que ces défenseurs modérés se montreraient moins modérés que ne le seraient coup sûr les plaideurs eux-mêmes.» Combien de fois n'a-t—on pas vu des avocats richement payés pour défendre un fripon, attaquer violemment la réputation d'honnêtes gens obligés de figurer au procès. Sur la même matière, la spiri tuelle Mme de Girardin s'exprime ainsi Nous avons des lois sur la diffamation, qui per mettent aux citoyens de traîner les écrivains devant le tribunal correctionel et de leur faire paysr chère ment jusqu'à leurs moindres fantaisies d'esprit ou de critique. Nous approuvons beaucoup cet état de choses, et nous pensons qu'en etfet les citoyens doi vent être l'abri de l'injure et de la diffamation. Mais il faudrait que, selon l'un des vœux de la charte, tous les français fussent peu près égaux devant la loi, et qu'il n'y eût pas une classe d'hom mes, fort honorables d'ailleurs, dotés du singulier privilège de commettre impunément ces mêmes délits d'injure et de diffamation. Le soin de maintenir l'éloquence des avocats dans des justes bornes de politesse et de modération est laissé l'arbitraire des juges, et quelle que soit la hante confiance que nous devions avoir dans la ma gistrature, cette simple garantie ne nous paraît ni parfaitement régulière, ni'complètement suffisante. Il faudrait, ce nous semble, que les prérogatives de la rhétorique judiciaire fussent l'objet d'une défini tion précise, et que les plaideurs connussent enfin jusqu'à quel point ils sont la merci d'un jeune avocat de peu de barbe, mais jaloux de prouver l'univers qu'il est un foudre d'éloquence. Sans quoi, voici le singulier cas qui s'est présenté et qui peut se présenter encore: Un avocat plaide pour un homme injurié par un autre, et injurie tellement le coupable qu'il fait condamner ce der nier de gros dommages et intérêts. Pour obtenir justice d'un- délit, il imagine de commettre lui- même le délit, et il insulte pour punir l'insulteur. De sorte qu'en définitive,ce n'est point précisément cause des injures qu'il a dites qu'on condamne l'accusé, mais cause des injures qu'il a reçues. Et l'avocat se relire absous. Assurément, cela est fort spirituel, mais cela est- il bien selon le vœu de la loi 11 est bien entendu que ces observations ne con cernent que les avocats de Paris. Nous faisons cette remarque pour ne pas nous brouiller avec les avo cats belges. DE LA DES DE LA SECTION DE ROULERS A ISEGHEM. L'Administration des Chemins de fer de la Flan dre occidentale adjugera publiquement le Samedi, i2 du présent mois de Décembre, midi, au siège de la Société, Place de la Station, D, i5, n° g, Bruges, les TERRASSEMENTS et TRAVAUX D'ART exécuter sur la section de Roulers Iseghem, sur une longueur d'environ 6700 mètres. Le cahier des charges et les plans de ces travaux sont déposés aux bureaux de la société l'inspection des intéressés. Bruges, le 7 Décembre 1846. LE DIRECTEUR-GÉRANT

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3