MAGASIN PITTORESQUE, DE BIENS IMMEUBLES. ANNONCES. IT'ANTOOT-VM BOECKXSEL, 11 lâiiif» ODE-SYMPHONIE. 3 Horrible drame maritime. Les annales de la marine*américaine odI encore enregis trer un de ces drames sinistres qui les ensan- glent si souvent. SALLE DE SPECTACLE. PROGRAMME. VENTE Une correspondance de Toulon, dit le Siècle affirme que c'est par le besoin d'argent qu'Abd-el-Kader a vendu nos prisonniers et que rien ne pourra effacer la honte dont il s'est couvert par ce procédé aux yeux des Arabes. On assure que par ses agents Gibraltar Abd-el-Kader a fait solliciter la protection de l'Angleterre, et que cette protection lui a été formellement, quoique non officiellement pro mise. On écrit de Reims, le 19 Décembre, que des voleurs se sont introduits, pendant la nuit du 18 au 19 Décembre, dans l'église de Saint- Remi, et qu'ils y ont dérobé tous les vases sa crés. Si nous sommes bien informés, ajoute Industriel de la Champagnequi rapporte ce fait, la spoliation aurait été si complète, que le 19 il a été impossible de dire la messe. On écrit de Mecklembourgle 12: Le 8 décembre restera pour le duché de Mecklem bourg, une journée importante. C'est sous celle date que la chambre des nobles a refusé, une majorité qui approche de l'unanimité, d'accepter les propositions du gouvernement relatives l'adoption du système des droits différentiels. On écrit de Berlin le 14 Un membre de la dépulalion de notre ville a proposé une pétition adresser au roi tendant demander une réforme de la procédure judiciaire. Non- seulement celle pétition a été accueillie favo rablement au sein de la dépulation mais le ministère lui-même paraît complètement par tager les vues du membre qui a fait celle pro position. On prétend en effet que l'on a fini en haut lieu par reconnaître les vices de la législa tion actuelle. Par suite de la suppression de la société communiste de la rue Jakob, une pièce de théâtre de M. Toepfer qui était l'étude au théâtre royala été ajournée par l'administra tion sinon par la police, parce que plusieurs scènes de celte comédie contiendraient des al lusions celle même société communiste. La pièce a été soumise l'approbation du roi. On blâme ici la répartition que Meyerbeer a faite de son dernier traitement annuel entre les artistes de l'Opéra comme peu honorable pour les confrères du maestro parmi lesquels se trouvent plusieurs artistes»de renom. Si M. Meyerbeer trouve son traitement trop élevé pour les services qu il rend, il aurait mieux fait d'en allouer une partie l'Opéra même qui est dans une situation fâcheuse. Au reste, Meyer beer vient de recevoir un congé indéfini comme directeur de musique de l'opéra. Il ne dirigera plus que la chapelle du roi et on lui a offert une diminution de traitement qu'il a accepté. Une société libérale s'est formée Berlin, mais en dépit de sa modération, on craint de la voir bientôt dissoudre, par suite de ce qui s'est passé au Jakob. Les rigueursque le gouver nement prendra probablement pour réprimer l'agitatiou communiste, auront leur contrecoup dans toute la vie politique de la Prusse. Nous avons parléil y a deux ou trois mois peine, des magnificences incomparables du steamer Atlanticqui venait de prendre place dans la ligne des paquebots de New-York Boston. Ce steamer avait coûté, dit-on, cent quarante mille dollars. Mercredi soir, il quitta vers minuit New-London avec environ soixante- dix passagers que lui avait amené le chemin de fer de Boston, et il n'y avait pas dix minutes qu'il avait dépassé le phare lorsque le tuyau qui conduisait la vapeur dans la cheminée éclata lout-à-coup, et mit la machine dans l'impossibi lité de fonctionner. Quelques personnes avaient été échaudées, et leurs cris jetèrent tous les passagers dans la terreur. La nuit était noire et .la confusion était grande. Par une espèce de fatalité terrible, dans le moment même, le vent, qui élaitassez violent, devint tempétueux 'et passa du nord-estau sud-ouest. Le bâtiment, ne pouvant plus ni marcher ni se gouverner les trois ancres du steamer furent lancées pour tenter d'offrir quelque résistance aux vagues. Au point du jour, on s'aperçut que le bâtiment avait été entraîné envion onze mille de la terre. Le froid était glacial; tous les feux avaient été éteints bord, et les passagers, qui avaient été constamment sur l'éveil, avaient été obligés de s'entourer des couvertures de leurs lits pour se réchauffer. Le vent n'ayant fait que croître en violence, pour soulager le bâtiment, on commença par abattre les cheminées et la ca bine du pilote; on jeta la mer environ qua rante tonnes de charbonet le pavillon fut hissé mi-mât en signe de détresse. Un steamboal, le ÎHoheyanaperçut ce signal et tenta d'approcher, mais il ne put y parvenir. Le capitaine Dustan de l'Atlantic, reconnais sant lui-même cette impossibilité, fit retirer le pavillon de détresse, et fit jeter la mer toutes les marchandises qui se trouvaient sur le pont, y compris une caisse d'argenterie valant 87,000 fr., et un ballot de dentelles de même valeur, appartenant un passager, qui, quelques ins- tauts auparavantoffrait de donner ce ballot et tout ce qu il contenait celui qui pourrait lui sauver la vie. Pendantce temps, on démon- lait tables, portes et bancs, afin d'en faire des radeaux, et chacun, songeant son salut, s'en- touraît de ceintures de sauvetage appelées life preservers, dont lebâtimenl avait heureusement une ample provision. Quelques passagers en avaient revêtu jusqu'à troisou quatre. Il paraît, du reste, que c'est grâce ces ceintures qu'une partie des passagers ont pu échapper au désas tre. Un moment l'ouragan se calma, et la con fiance et l'espoir revinrent ces malheureux. Mais cet espoir fut de courte durée. Le vent souffla bientôt avec une nouvelle furie, et Y Atlantic dériva de plus en plus vers la terre. Vers 4 heures du matin, dans la nuit du jeudi au vendredi, après 24 heures d'angoisses et de souffrances les passagers virent les brisans et rochers de Fisher's-Island la longueur d'un câble. A 4 heures et demie l'arrière du bâti ment tomba et les deux câbles qui retenaient encore deux ancres se rompirent subitement. Ce fut le moment critique de celte effroyable péripétie, l'heure du dénouement avait sonné. A peine le bâtiment eut-il louché qu'il fut ren versé sur le flanc par les vagues acharnées un cri suprême, formé de mille cris, fut poussé par les passagers dont les uns furent engloutis l'instant, les autres écrasés contre les rocs et les débris du navire. Au bout de cinq minutes ce dernier était totalement mis en pièces! Le nombre des cadavres retrouvés, s'élève jusqu'à présent 29. Une partie de ces cada vres, entre autres ceux du docteur Amstrong et du capitaine Dustan, ont été amenés New- York par le chemin de fer de Long-Island. De magnifiques obsèques ont été faites ces deux hommes, également regrettés et honorés. A côté de l'impression si profonde qu'a causée ce drame lamentable nous regrettons d'avoir mentionner une scène qui fait tache la dou leur publique et déshonore, en quelque sorte ce grand deuil. Si l'on en croit le Herald tandis que la main de la mort moissonnait tant d'existences, la main des hommes se faisait son ignoble assistante en dépouillant ses victimes. Au fur et mesure que les cadavres étaient jetés sur le rivage, des.oiseaux de proie sous forme humaine étaient là qui leur volaient leurs vêtements, leurs bijoux, leur argent, qui bri saient les malles recueillies et les dévalisaient. C'est là un triste point de vue de l'espèce hu maine. Un des matelots de Y Atlantic, nommé Tho mas King a été sauvé de la façon la plus sin gulière. Lorsqu'une des chaudières fut jetée par dessus bord, il fut lancé avec elle et quatre de ses compagnons, qui furent tués sur le coup. Quant lui, on l'a trouvé évanoui dans 1 inté rieur de la chaudière, sans qu'il sache comment il s'est trouvé là. La chaudière fut poussée terre par les vagues. Une des dames dont le cadavre a été retrouvé avait six ceintures de sauvetage roulées autour des reins. La partie inférieure de son corps n'avait pu faire équilibre la partie supérieure, et la pauvre femme a été retrouvée les pieds en l'air et la tète dans l'eau. On assure que le bey de Tunis a offert au roi, qui a accepté, la fameuse aiguille de Cléo- pâtre dernier débris de l'antique et fameuse Carthage. Celte belle pyramide seradit-on, apportée Paris et placée au milieu du Car- roussel. Marché Mas, 9, h Ypres, A l'honneur d'annoncer an public, qu'à l'occasiou de la nouvelle année, il vient de recevoir un grand choix de Nouveautés pour étrennes, tel que Pendules dorées; tout genre de Vases et Figures en porcelaine; Nécessaires pour dames, musique et autres; une infinité d'objets pour Etagères. Un assortiment de Bijouterie en or et argent contrôlé: Bagues, Boucles d'oreilles, Brosses, Montres cilindre, Bracelets. Gants d'hiver, Cols, fausse Bijouterie et beaucoup d'autres objets dont le détail serait trop long. Il espère par la modicité de ses prix et la fraî cheur de ses marchandises, obtenir de plus en plus la confiance du public. ¥@©M, HT BMSraUlIHffOm donné par la SOCIÉTÉ DES CHOEURS, le Dimanche3 Janvier 1847, fi heures du soir. 1» partie. i" Ouverture nouvelle grand orchestre. Auher 20 Duo de la Favorite, pour soprano et Bariton, (Donizetti). 3° Duo de l'opéra Armide musique de Rossini arrangé pour clarinette et basson,(Iican Muller). 4" L'Ermite et le Chevalierduo pour bariton et basse sujet de Walter Scott musique de Con- cone. 5° Choeur bachique avec invocation pour voix d'hommes sans accompagnement, Biermann 2« partie. Les personnes qui désirent un plus long détail du DÉSERT, pourront obtenir au bureau de celte feuillela poésie par Aug. Colin, au prix de i5 centimes. on s'abonne au bureau de c;,tt3 feuille, au 6 francs l'an. M/abonnement pour f 849, com mencera le lr •Janvier prochain T.e UIAGA.SUV PITTORESQUE se distribue tous les mois par cahiers de 40 pages in-4° deux colonnes. 12 livraisons forment un beau vol. par an, de 450 500 pages, et un nombre considérable de superbes gravures représentant toutes sortes de sujets. étude du notaire RENTY, a ïpues. Le Jeudi, 7 Janvier i847> 2 heuree de relevée, Hollebeke, au cabaret occupé par la veuve Duriez près de l'église, MISE-A-PRIX des Biens suivants Une .MAISON et 5o ares g5 centiares, parmi fond bâti, verger, pâture et jardin, Hollebeke, au nord- est de l'église, occupés par le co propriétaire I'ran- çois Dieryckjusqu'au i" Octobre 1847 saus redevance.

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Le Progrès (1841-1914) | 1846 | | pagina 3