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rons dans le ministèrequi agit cependant
dit-on sous l'impulsion de la charité cléricale,
la plus parfaite indifférence l'endroit des po
pulations malheureuses des Flambes, que le
paupérisme décime. Les journaux, organes des
évèques, ne demandaient pas mieux que cl orga
niser une ligue pour combattre le fléau qui
s est étendu sur les deux plus belles provinces
de la Belgique. Gelait une rouerie nou
velle et le ministère sommé de produire ses
projets au grand jour, a continué l'ancien sys
tème. Après avoir promis des merveilles il a
fait voter deux millions et quelques subsides.
C'est cela que se bornent ses moyens énergi
ques pour combattre le paupérisme, bien qu'on
eut annoncé que le cabinet allait accoucher de
plans efficaces, capables de cicatriser celte plaie
hideuse.
L'année 11147 qui est commencée, fait naître
l'espoir que pendant sa durée, nous verrons des
modifications profondes dans les hautes régions
gouvernementales; que les jésuites continue
ront se déguiser en libéraux modérés
que hypocrisie dont on est imbu et qu'on
n'ose avouer, sera pronée comme une vertu
digne des meilleurs temps; que le clergé qui
ne pêche pas par trop d'humilité et de tolé
rance, poussera ses prétentions l'extrême et
finira, comme specimen de sincérité, par placer
l'autel sur le trône. Ce qui pourrait bien arri
ver, si les élections de 1847 n'étaient là, pour
faire évanouir ces beaux rêves, avant qu'on ait
pu les faire gcùter.
On nous assure que le ministère oppose
M. Mosselman, candidat pour l'élection de Ni
velles, M. Meeus gouverneur de la banque
ancien représentant éliminé de Bruxelles.
Pour occuper le siège vacant au sénat par la
mort de M. Engler, l'Association libérale propose
MM. Dindalvice-président de la Société de
I Alliance, et Mastraeten, conseiller communal.
Nous croyons que le premier sera le candidat
définitif. 11 aura pour concurrent M. le comte
du S1 Empire romain, Coghen autre repré
sentant éliminé de Bruxelles. Le ministère ne
demande qu'à être battu.
Vendredi, jour de l'an la Société des sous-
officiers du 10u régiment a fait distribuer, en
guise d étiennesdes indigents, un nombre
de 78 pains, produit de la ratiou de pain de
munition que les membres de la société ont
consacré celle destination charitable. Celte
œuvre de bienfaisance a eu lieu l'estaminet
S1 Laurent.
Nous avons appris qu'un concert suivi d'un
bal aura lieu la salle de la société de S' Sé
bastien. Quelques membres de la confrérie se
sont mis en train d'organiser cette fête, qui est
fixée, ce qu'on nous assure, au 17 janvier pro
chain.
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La cour d'assises du Brabant a entamé avant-
hier l'affaire en cause de Barthélémy Schellings,
condamné par contumace, du chef de plusieurs
vols qualifiés, commis de complicité avec la
bande deJanssens, Mervel, Poisson et DeKock,
Laure ne répondait que par des mouvements d'indignation. Or
en justice l'indignation n'arrange rien. La comtesse précisait les
détails ,ct les gens du château, accourus aux premiers cri» qu'elle
avait poussés, en confirmaient la sincérité; les témoignages étaient
unanimes. Le commissaire extraordinaire enchérisssait lâ-dessus et
insistait sur la pâleur de la jeune coupable, sur son évanouissement,
•or toutes les marques d'abattement et de terreur qu'elle avait
données dans le premier moment. Ce concours de preuves était
écrasantet Laure allait se présenter devant les jurés sous le coup
de préventions qu'il lui était difficile de détruire.
Le prooès avait fait du bruit, et la foule s'y porta. Quand Laure
entra dans la salle elle fut l'objet de la curiosité la plus indiscrète
et la plus déplacée. Qu'on juge du saisissement de cette jeune fille
qui allait s'asseoir, par une triste méprise, sur le banc des voleuses.
II fallut Laure tout le sentiment de son innocence pour résister
cette épreuve. L'iulerrogaloire commença; elle le soutint avec un
r aime et une dignité rares. Elle raconta où elle avait joué un rôle si
étrange s'accusa du silence qu'elle avait gardé, et quant au reste
repoussa noblement et fièrement l'accusation. Les impressions de
l'audience commençaient tourner en sa faveur les plus acharnés
si tristement célèbre par suite d'une erreur
judiciaire qui eût pu devenir aussi irréparable
quefatale, si la clémence royalen'était descendue
sur les infortunés colporteurs de Lierre, Bonné
père et fils et J.-B. Geens.
Le procès actuel semble être le dernier acte
d'un drame judiciaire jamais mémorable.
Parmi les témoins entendus l'audience se
trouvaient les complices Janssens et Poisson. Ce
dernier est venu enfin avouer sa participation
ainsi que celle de sa femme qui a été acquittée,
au vol commis chez les époux VandeVelde,
St-Josse-ten-Noode. Mais il a encore protesté,
comme il l'avait fait jusque sur l'échafaud où
il a été attaché au carcan de son innocence
quant l'attentat au presbytère de Cortenberg,
et aux méfaits pour lesquels on l'a condamné
avec ses complices. 11 a prétendu ne pas recon
naître Schellings comme ayant participé aux
vols qui font l'objet de l'accusation.
Pierre-Joseph Janssens a répété ses remar
quables révélations et est entré dans de nou
veaux détails qui ont eu tour tour le privilège
d'émouvoir tristement jusqu'aux larmes et d'ex
citer par moments les mouvements de gaieté
les plus prononcés, auxquels il était difficile
d'échapper malgré la gravité de la cause et la
solennité des débats.
L'accusé Schellings a été condamné aux tra
vaux forcés perpétuité.
M. de Rothschild vient de faire remettre
par l'entremise de M. Richlenberger, M. le
bourgmestre de Bruxellesune somme de
1,000 francs pour être distribuée aux indigents
les plus malheureux de la capitale.
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Lundi a eu lieu, place des Barricades, la
première séance de la session annuelle de la
commission centrale de l'instruction publique
composée des inpecleurs provinciaux et diocé
sains, de l'inpecteur-général et de M. Alvin
directeur, vice-président de la commission. La
session durera une dizaine de jours.
Par arrêté royal du 26 décembre. M. H. Claeys,
nolaireà Blankenberghe, est nomméen la même
qualité Ooslcamp, arrondissement de Bruges,
en remplacement de M. Beaucourt, décédé; et
M. A. Van Hee, candidat-notaire Lichtervelde,
est nommé notaire la résidence de Blanken
berghe.
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Par arrêtés royaux du 27 décembre
M. Van Alstein, inspecteur général des contri
butions directes, douanes et accises, est nommé
inspecteur général du trésor
Âl. J. Engler inspecteur du trésor, est nommé
direcleurdu trésor dans la province de Brabant;
Il est accordé M. Uuysman D Honssem, sur
sa demande, démission de ses fonctions de di
recteur du trésor dans la province de Brabaut,
avec faculté de faire valoir ses droits la retraite.
NOUVELLES DIVERSES.
Le renouvellement de l'année donne lieu
un accroissement si considérable dans le mou
vement de la correspondance, que le directeur
général des postes de France a été contraint de
seuls persistaient ne voir là-dedans qu'une dépravation précoce et
une assurance de comédienne. Ce fut alors que la comtesse de Slol-
berg fut appelée en témoignage. Sa déposition fut un chef-d'œuvre
d'artifice: sous le voile de l'intérêt qu'elle portait la prévenue
elle parvint la charger de la manière la plus grave, l'enlacer dans
les pièges d'une confrontation habile, l'exaspérer au point de pro
voquer sou indignation et sa colère. Cette nouvelle phase de l'au
dience détruisit les résultats de la première et replaça Laure sous le
poids d'accusations qu'elle n'avait plus le pouvoir ni la force de
Combattre. Les frémissements de l'assemblée la condamnaient elle
n'essaya plus de lutter el laissa tomber sa tête sur sa poitrine, comme
pour s'avouer vaincue.
Les débats se prolongèrent pendant deux jours au milieu de ces
épisodes. L'accusateur public fut violent, haineux, il chargea la vic
time avec un acharnement qui est l'apanage de la profession. Quel
martyre pour cette enfant de dix huit ans, de se voir ainsi comparée
aux plus grands scélérats de l'antiquité et des temps modernes Il
fallut boire ce calice jusqu'à la dernière goutte. Enfin, cette torture
piit fin, la défense et les répliques étaient achevées, le président
Venait de résumer les débals les jurés allaient se retirer dans leur
prier l'administration du chemin de fer du Nord
de retarder d'une heure le soir pendant ces
derniers jours de l'année le départ du convoi
sur Lille, Valenciennes et Bruxelles.
Les nouvelles de Lisbonne reçues par la
voie d'Angleterre vont jusqu'au 17 décembre;
elles ne contiennent aucun fait important. Les
troupes royales ont repris sur les insurgés la
petite ville de Saint-Ubes. Quelques escarmou
ches ont eu lieu aux environs d'Oporto dont le
généralCazal s'apprête àfaire le siège. Saldanha
est toujours devant Sanlarem que les insurgés
ont rais dans un état de défense respectable. 11
n'est plus question de pourparlers ni de propo
sitions d'arrangement entre les chefs de l'in-
surreclionet legouvernement. La flotte anglaise
continue de rester I ancre dans le Tage. Le
colonel Wylde qui s'était rendu une seconde
fois au camp de Saldanha est revenu le 16
Lisbonne. Les billets de la banque de Lisbonne
subissent toujours une très-for le dépréciation;
l'escompte sur ces billets est 20 p. c. Lisbonne
est tranquille. La cour n'a pas quitté le palais
des Nécessitades.
On croit savoir, dit la correspondance
ministérielle de Madrid que les carlistes s'agi
tent beaucoup, el qu'ils n'attendront peut-être
pas la fin de l'année pour hasarder quelque
tentative.
1! est possible que la propagation de ces ru
meurs importe au succès du ministère espagnol;
mais il est certain qu'avant peu les carlistes ren
treront en campagne. Ce sera avec l'incorpo
ration de Cracovieel l'affaire Barbet, une des
conséquences dn mariage Montpensier.
Sous prétexte de la l igueur de la saison
et du mauvais état des roules, l'ouverture des
cortès Madrid a été prorogée du 20 de ce
mois au 31. Le motif réel est peut-être dans
l'état de dislocation du ministère, el dans la
difficulté qu'il doit éprouver par cela même
rédiger son discours d'ouverture. Il est vrai que
les constitutionnels, par le temps qui court, ne
sont guère difficiles sur le fond ni sur la forme
de celte prose officielle, d'autant plus parfaite,
qu'elle est plus insignifiante. Ne dira-t-on pas,
la prochaine séance royale d'ouverture du
parlement français, que le bon accord n'a cessé
de régner entre la France et les puissances
étrangères
On écrit de Berlin le 26 décembre
Quelques journaux ont prétendu que la société
arrêtée rue Jakob, aurait existé depuis fort
longtemps que Tschech le régicide y avait été
affilié, qu'elle aurait eu des communications
avec des sociétés pareilles dans d'autres villes.
11 est presque fastudieux de répéter qu'il n'y a
pas uu mot de vrai dans tout cela. On n'a rien
découvert, ni lettres, ni listes de conjurés, ni
projets conçus; la police s'est beaucoup remuée,
voilà tout.
Les communications sont fréquentes entre
le Saint-Siège el les autres cours italiennes. On
parle de nouveau d'une confédération de tous
les Etals de l'Italie. Il se peut qu'il ne s'agit que
de certaines formes fédéralives purement exté
rieures. L'Encyclique de Pie IX a produit un
excellent effet dans toute I Italie.
M. Smith O'Brien, accusé violemment par
chambre et en rapporter au bout de quelques minutes un verdict
de culpabilité, quand un bruit se fit entendre la porte du prétoire.
Un gendarme entra et remit l'huissier un mol pour le président.
L'auditoire ne savait que penser de cet incident, les magistrats eux-
mêmes semblaient contrarié». Enfin, le chef de la cour fit un geste
l'huissier et dit Faites entrer
Deux gendarmes parurent l'entrée du prétoire portant un
homme aur uu fauteuil c'était Pierre, mourant méconnaissable,
et, peine arrivé devant le tribunal
Monsieur le présidentdit-il d'une voix affaiblie je vais tout
de suite au fait; je n'ai pas un moment perdre. Que l'on commence
par s'assurer de cette femme ajouta-t-il en montrant la comtesse
de Slolberg assise au banc des témoins.
A ces mots, une rumeur extraordinaire circula dans l'assemblée
on comprenait que le momeut ayait quelque chose de solennel*
Parlez monsieur, dit le président. Qui êtes-vous
Pierre Mouton
L'émotion de l'auditoire était au comble. Pierre Mouton le voleur
célèbreétait là il était enfin tombé entre les mains de la maré
chaussée, Avant d'expireril venait témoigner devant la justice,
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