6* ANNÉE. - N° 605. DIMANCHE, 2! FÉVRIER 1817- JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. YILLE D Y PRES. conseil communal. feuilleton. On s'abonne Ypres, Marché au Beurre, l,etcheitous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Four Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro0-25 LePro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé, franco l'éditeur du journal, Ypres. Le Progrès parait le Diman che et le Jeudide chaque semaine, PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. VIRES ACQUIRIT EDNDO. YPRES, ïe 20 Février. Séance publique du Jeudi18 Février 1847. Présents: MM. Vanderstichele (Je Maubus, bourgmestre, président, Alphonse Vanden Pee- reboora et Iweins-Hynderick, échevins, Gérard Vandermeersch Louis Annoot Théodore Yanden BogaerdeBoedt, avocat, Martin Smaelen Boedt-Lucien Legraverand Ernest MerglielynckPierre Beke, Henri Iweins-Fon- teyne et Auguste De Ghelcke, conseillers. A trois heures un quart, la séance s'ouvre par la lecture du procès-verbal de la réunion pré cédente, dont la rédaction est approuvée. Une délibération de la commission chargée de la surveillance des pompes funèbres est communiquée au Conseil. Elle est d'avis de modifier l'article 15 du règlement et de rendre l'usage du corbillard aux enterrements de qua trième classe facultatif, d'après la demande du conseil de fabrique de la paroisse S'-Jacques. Celte question sera disculée une prochaine séance. La demande des héritiers de Mlle Louise Beke tendant pouvoir rachelerau Bureau de Bien faisance une fondation perpétuelle créée par celle dame, au profit des pauvres de la ville d Ypres, est approuvée. Quoique le rachat se fasse au denier vingt et que l'intérêt du capital ne puisse suffire remplir ponctuellement la dernière volonté de la testatrice, le Conseil ainsi que le Bureau de Bienfaisance, en présence du décret du 18-29 décembre 1790, des articles 530 et 1911 du code civil, et d'un arrêt de la Cour de Poitiers, en dale du 21 avril 1831, a cru ne pouvoir refuser le rachat- Celle décision de l'assemblée sera en outre soumise la sanc tion de la députalion permanente fin d'ap probation. Le Conseil s'occupe du règlement d'installa tion et d'organisation de la nouvelle maison des aliénés. M. le secrétaire le lit article par article. Touchant l'organisation du service médical de cette institutionle Conseil est unanimement davis que la disposition qui décide que deux médecins feront alternativement le service, peut difficilement se justifier. Laliénation mentale exige en effet une médication suivie et persé vérante et il sera difficile de rencontrer deux médecins qui s'accordent assez bien pour pou voir atteindre ce but. Il paraît plus judicieux au Conseil d'abandonner le service médical un seul docteur en chef et un suppléant. Les au tres dispositions ne soulèvent aucune discussion et le règlement est provisoirement adopté l'unanimité. Le quatrième objet ïordre du jour concerne un article de recette dut compte de 1846, qui est irrécouvrable. Un ipdividu devenu insol vable, avait loué une partie de pré faucher l'étang de Dickebusch. Le Conseil accorde l'au torisation de porter en non-valeur, la somme due par ce débiteur. En vertu de l'art. 5 de la loi relative aux chemins vicinaux, deux réclamations sont par venues au Conseil, l'une de M. l'avocat Van Daele qui réclame contre le sentier traversant le verger de la ferme dite Watergoedmarqué sur l'atlas des chemins viciuaux comme public, et l'autre de M. Gérard Vandermeersch, ancien notaire, contre le chemin vicinal n° 18, près du moulin du sieur Brevne et conduisant aux prairies dites Paddevgverce chemin, d*îtprès le pétitionnaire, ne devant être considéré que comme un chemin d'exploitation. Le Conseil renvoie ces deux requêtes au collège fin d'exa men, et décide qu'il s'en occupera une pro chaine séance. Le rôle pour la taxe des chevaux et bestiaux est, aux termes du règlement provincial, arrêté par le Conseil, au nombre de 449chevaux, 828 bêles cornes, et 155 moutons. Depuis longtemps il est, question de la recon struction de la maison d'arrêt de celle ville; plusieurs plans ont été présentés, mais jusqu'ici aucun n'a été approuvé. M. Dumont, architecte et membre de la commission des beaux-arts, est chargé de faire un nouveau projet de recon struction et comme la prison sera cellulaire, il a demandé l'autorité communale, s'il pour rait empiéter sur la voie publique pour agran dir le terrain trop peu large pour le mode de réclusion adopté. Le Conseil consulté, est d'avis de 11e pas se prononcer avant d'avoir vu les plans de M. Dumont. Le dernier objet l'ordre du jour tendant accorder la restitution l'exportation sur les articles de corroirie fabriqués en ville, est mis en discussion. Quelques membres de l'assemblée sont d'avis que si le Conseil accorde celle faculté aux corroyeurs, elle fera le plus grand tortà l'in dustrie des tanneurs. On répond celte objec tion que d'après la loiqui institue les oc trois, ce n'est que sur les objets consommés en ville que les droits peuvent peser et qu'on ne peut gêner la liberté de l'industrie et du commerce. Après une assez longue discussion un membre fait la proposition de renvoyer la requête du sieur Delvaux pour avis, la cham bre consultative de commerce. Celte proposi tion est adoptée l'unanimité. Rien n'étant plus l'ordre du jour public, le Conseil se constitue en comité secret et la séance continue. Hier dans la nuit, un vol avec effraction a été perpétré au Marché au poisson. Le nommé Damas Rauweldont les antécédents sont des plus défavorables, puisqu'il a déjà subi une condamnation infamante, est l'auteur de ce mé fait. Vers minuit, il s'est mis au travail et est parvenu pratiquer une brèche dans le mur côté de la porte d'une cave qui sert de magasin la marchande de poisson Berlhe Liégeois. L'entrée devenue praticable, il s'est mis man ger du poisson la daube et vers cinq heures du matin, il a pris la route de Wylschaele avec cinq cents hareDgs secs qu'il a vendu dans cette commune pourune bagatelle. E11 revenant vers midiil a été arrêté par le garde champêtre Mallet, et écroué en la maison d'arrêt de celle ville. -l La police d'Ypres a fait depuis peu de jours plusieurs arrestations. C'est ainsi que les voleurs des aubcltes de l'octroi ont été découverts et arrêtés parelle, ainsi que la femme qui a tenté de commettre ce meurtre Bixsehoote sur la personne d'un colporteur. un xxiiwi Un journal de celle ville ayant annoncé I in tention de blâmer institution des Prud hom mes et de démontrer la fâcheuse influence qu'elle a ou peul avoir sur le sort de la classe ouvrière, on nous prie d'insérer lecompte-rendu des opérations du Conseil, pendant l'année 1)146, afin que le public puisse juger en connaissance de cause des allégations du journal contre celte institution. Extrait du compte-rendu des opérations du conseil de. Prud'hommes de la ville d'Ypres durant l exercice de l'année 1846. Soixante-deux affaires ont été inscrites au rôle des audiences du bureau particulier, dont voici le détail et la classification m [&®ïîmk] mm le désuet» {Suite.)- VII. Cependant Evelin dans un paroxisine d'exaltation vertigineuse formant levier du canon de sou fusildéplaça brusquement le bloo de pierre qui fermait la caverne et se précipita dehors. La panthère ni a le qui veillait terrible sentinelle rugit et bondit vers lui nous nous jetantes eu bâte l'aide d7Evelin. Evelin avait sou fusil mais son fusil non chargé ne pouvait que lui êtie d'un faible secours contre la farouche panthère. Cependant il marcha ou plutôt courut tel était le trouble de sa pensée déli rante, au-devant dulerrible animal. La panthère avait heureusement perdu beaucoup de sang, elle était affaiblie, et la fracture de sa patte de devant ôtait ses bonds leur violence irrésistible. Sortis de la caverne qui avait failli devenir notre tombeau nous courions l'aide d'Evelin. Gilbrac dès le premier instant avait enfouiebé Gilbraille, il le poussait en avant. Le malheureux baudet, l'aspect delà panthère, frissonnaitet se cabrait, mais Gilbrac tenait bon il l'éperonnait et 1 excitait de la voix. Nos chevaux éperdus d'épousantes'étaient dispersés dans le désert. Le perfide Youscf avait* emmené avec Jeuny le dromadaire de la jeune fille. Nous cou rions donc, le capitaine. Fabre, moi, Akber, armés comme Evelin de fusils m n chargés. Gilbrac sur Gilbraille nous précédait. Evelin ai riva haletant près de la panthère; il leva la crosse de son lusil. La p. ntbère s'était arrêtée. Elle nous attendaitaplatie sur le sable, la tête allongée, les yeux sanglants, les lèvres rabattues. Tou tefois Evelin avait peine levé son arme qu'elle bondit sur lui rapide comme une flèche. Evelin fut renversé. Âlais la terrible bête avait, dans cet élan furieux dépensé trop de vigueur elle passa sur le corps d'Evelin et vint rouler avec un eli'ioyable rugissement sous les pieds de Gilbraille, que Gilbrac éperonnait. Gilbraille épouvanté se cabra, Gilbrac le reluit sur place. Tandis que le baudet foulait aux pieds la panthère avec frayeur et désespoir Gilbrac la frappa d'un sabre. Mais la panthère s'attacha brusquement de ses griffes l'arrière-lrain de Gilbraille qui poussa un cri inouï de douleur et rejeta Gilbrac par dessus sa tête dans une violente ruade. Le. baudet débarrassé s'enfuit, mais il avait atteint de sa ruade la tête de la panthère. L animal revenait néanmoins Gilbrac. Mais nous arri vions... Quand la terrible ennemie qui depuis le milieu du jour nous tenait en échec fut tuée Fabre alla relever Evelin. Evelin n'avait été que froissé clans sa chute. Toutefois son exaltation aveugle sem blait s'être exaspérée d'une façon étrange. Evelin les yeux égarés, pâle, les lèvres frémissantes, repoussa Fabre avec aigreur Fabre se retira surpris, inquiet. Je m'avançai ve»s Evelin, il me reçut moins aigrementmais brusquement. Il se détourna de Gilbrac et tom- baut dans les bras du capitaiue, il dit d'une voix étouffée: Jeuny Jenuy Le capitaine étreignit le malheureux enfant sur sa poitrine les muscles de son noble et beau visage frémirent convulsivement; une larme vint au bord de ses paupières. Ils demeurèrent un instant tous deux plongés daus cet eiubrassemeut pénible muets immobiles douloureux. La tête blanche du capitaine s'inclina sur la jcuue téiC bouclée d'Evelin, le bruit de leur souffle haletant se confondit. Nous les considérions en silence, le front triste et le cœur serré. Cependant Breton s'arracha lout coup violemment des bras d'Evelin. 11 releva la tête, et tendit sa main Fabre. Mon ami mes amis vous avez l'un pour l'autre Evelin pour loi, Fabre et Fabre pour toiEvelin l'estime et l'amitié de deux nobles cœurs qui se connaissent et savent dignement s'apprécier. Vous aimez tous deux Jenny nous l'aimons tous. Que le malheur nous rapproche et ne nous sépare pas. Nous avons parcourir le désert, poursuivre l'infâme ravisseur; vous, de votre amante, moi, de ma fille. Nos souffrances seront peut-être grandes que noire union les rende tolérablesMes enfants que votre rivalité amou reuse ne dégénère pas en aversion. Evelin tu as la tête ardente Vatum irritabile tjenus, tu es de la race colère des poêles... Oh oui interrompit Evelin je suis fou fou mais Fabre le sait bien, il ne peut pas m'en vouloir... Et les deux nobles et dignes enfants s'étreignireiit affoclucusc- ment. La réconciliation scellée, pendant que le capitaine Breton, Fabre, Evelin et Gilbrac s'occupèrent de rappeler les chevaux que l'épou vante avait dispersés, je retournai avec Akber dans la fatale caverne. Je rassemblai nos armes. Akber ne rapportait rien de nos bagages les Arabes mis en déroute pas* Gilbrac élaient revenus derrière lui; ils avaient tout enlevé. Le fidèle Abyssin possédait dans une sacoche une provisiv>n de fruits secs: figues, dalles, raisins, un peu de riz et du couscous préparé pour le voyage j'avais ainsi que le o.ipitaine une petite outre d'esprit do vin, et dans ma poche deux trois poi gnées de graius de café; notre appétit se trouvait dorénavant réduit

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 1