EXTÉRIEUR. France. ANNONCES. 3 convoi spécial français qui est venu le prendre notre, station. M. Martin (du Nord) a dû être transporté de la voiture qui l'avait amené jusque dans la diligence du convoi par quatre domestiques, et il se trouvait dans un état inspirer les plus graves inquiétudes. Il avait l'air très-souffrant, le visage pâle et les traits amaigris, et il paraît qu'il serait devenu tout fait caduc et dans l'impossibilité de se mouvoir. La famille de M. le baron de Montblanc et les gens de sa suite sont partis avec le même con voi en compagnie de M. Martin (du Nord). M. Ile baron de Montblanc seul, après le départ du train spécial qui reconduisait son ami en France est retourné pour quelques jours encore au château d'Ingelmunslcrmais on pense qu'il ne tardera pas suivre en France M. Martin (du Nord) auquel il est intimement lié par une très-vive affection. [Chronique de Courtrai.) Anvers, 18 février. Dans la nuit du mardi-gras, une femme revenant du bal, est accouchée en pleine rue près des bassins. Son mari qui l'accompagnait en état d'ivresse n'a pu lui porter secours et celte malheureuse est restée là jusqu'à ce que des passants l'aient transporté chez elle. Un crieur public parcourait hier les rues de la ville annonçant la perte, durant la nuit du mardi gras, de plusieurs objets; parmi leur énumération on remarquait un jupon en soie verte. Perdre une bourse ou une tabatière soit, mais un jupon cela paraissait extraordi naire aux auditeurs accourus au bruit strident de la timbale du crieur. On lit dans la gazette flamande d'Aude- narde, en date du 13 février 1847. Des chais, des rats, des chiens, en un mot, tout ce qui tombe sous les dents de notre mal heureuse population des Flandres est dévorée par elle avec une avidité incroyable. En voici un frappant exemple: La semaine dernière le chien du sieur P. Bie- buyck, de Nederbrakel, fut vendu pour sa belle peau J.-B. Braekeleerde cette commune. Ce chien fut ensuite tué et sa chair vendue dans l'intervalle d'une heure aux malheureux de l'endroit raison de 6 centimes la livre, tandis que plus de 300 autres malheureux étaient venus trop tard pour s'en procurer de sorte que ceux-ci ont du partir sans avoir de quoi manger. Il y a quatre jours un billet de banque a été enlevé de la montre de M. Bobillard bijoulier-chaDgeur, rue S'-Anloine, 36, l'aide d'un ingénieux procédé. Pendant qu'il dînait dans l'arrière-bouliqued habiles voleurs ont trouvé moyen malgré la glace et le treillage qui défendent le montred'attirer eux un billet de 500 fr. l'aide d'un fil de fer recourbé et introduit par le trou d'un des boulons. Mais, en passant par celle étroite ouverture, le billet s'est déchiré et un fragment est tombé dans la montre. Ce fragment, qui portait un numéro, fourni le signalement du billet, qui a été adressé tous les banquier^ et changeurs, et a mis sur la trace des voleurs. Avant-hier matin, le billet a été présentéavec une pièce habile ment rapportée, chez un changeur du passage du Grand-Cerf par un traiteur. Interrogé sur l'origine de ce billet, le traiteur rapporta qu'il venait de le recevoir des mains de trois indivi dus attablés chez lui et qui attendaient leur monnaie. La police informées'y transporta immédiatement; mais deux des voleurs ont pu échapper un seul a été arrêté. C'est la seconde fois qu'on signale un vol de ce genre. D'après une correspondance du Times les finances de l'Autriche sont dans une situa tion difficile, et il serait question de consolider en Italie les bons ou obligations de la Banque, ou trésorerie comme en 1815, sous le nom de Monte-napoleone, et conservés celte époque, avec ceux des emprunts métalliques autrichiens. On centraliserait Vienne celte administration financière. En outre, comme on n'a pu obtenir de M. Rothschild un emprunt de 100 millions de flo rins (260 millions de francs) le gouvernement autrichien voudrait vendre les propriétés terri toriales, appartenantaux fondations charitables et pieuses en Lombardie, et donner pour com pensation aux hospices une quantité nominale de valeurs en fonds de l'empire. Ce dernier projet, proposé aux magistrats de Milan, aurait été rejeté par eux la majorité de 7 voix contre 3; mais Venise il aurait été approuvé. On écrit de Romele 4la Gazelle d'Augsbourg Le départ de don Miguel est encore ici le principal sujet de conversation. Les représen tants de la France, de l'Espagne et du Portugal se sont plaints qu'on ne les ait pas prévenus. Il parait que le gouvernement, qui n'a jamais regardé don Miguel comme son prisonnier, ainsi que la France l'égard du comte de Mon- lemolin, est entièrement étranger son départ. Du reste, ses amis même ont ignoré sa fuite et on ne sait pas au juste quel jour il est parti. Il est aujourd'hui certain que le marquis de Normanby a demandé se retirer et qu'il ne veut plus continuer de remplir Paris les fonc tions d'ambassadeur de S. M. B. La grave ques tion qui s'agite en ce moment et qui préoccupe vivement M. Guizol est celle de savoir s'il sera remplacé par un autre ambassadeur ou si l'An gleterre n'aura plus Paris qu'un simple chargé d'affaires qui sera provisoirement lord William Hervey. On assure que M. Guizot a reçu dernière ment une lettre de M. de Saint-Aulaire qui déclare que lord Palmerston est décidé adopter ce dernier parti, si on ne lui donne pas certaines satisfactions qu'il précise. La Gazette allemande de Bruxelles publie une lettre de la Gallice dans laquelle il est dit que Szela, ce paysan farouche et cruel, qui s'est fait l'année dernière l'instrument des vengeances du gouvernement autrichien contre les nobles delà Gallice, vil fort paisiblement Tarnow, sans avoir été ni puni ni même poursuivi en dépit de la déclaration solennelle des organes du gouvernement autrichien qui annoncent que si Szela est coupable il serait mis en jugement. On a vu comparaître la semaine dernière, sur les bancs de la police correctionnelle de Soissonsle nommé Charles de Roucy, des cendant d'une des plus anciennes et des plus nobles familles de ce pays. Ce malheureux, en qui coulent les derniers restes de Charlemagne, a déjà, quoique jeunesubi vingt-trois con damnations On écrit de Londres, le 14 février, dit le Journal des Débats". Hier le comte de Saint-Aulaire ambassa deur de France, a eu Ihonneur de dîner hier chez la reine. Le prince Albert et le duc et la duchesse de Cambridge assistaient au dîner, ainsi que lord Clarendon. En sortant de chez la reine, le comte de Saint-Aulaire s'est rendu la soirée de lord Palmerston. On mande de Constantinople, le 27 jan vier C'est sous la plus triste impression que nous vous adressons aujourdhui celte lettre: Pen dant toute la nuit qui achève de s'écouler, un effroyable incendie a dévoré l'un des plus beaux quartiers de Pera. Le théâtre et une centaine de maisons des plus élégantes et des mieux construites de ce pays-cin'offrent plus qu'un immense amas de débris fumants. Nous sommes informés, dit le Times d'hier, qu'on a reçu hier l'avis officiel que l'em pereur de Russie a prohibé toute exportation ultérieure de céréales. Le Tïmes dit que les renseignements con tenus dans ses correspondances, le portent croire que don Miguel est parti de Civita-Vec- chia pour se rendre directement en Portugal. Il s'est-passé depuis la semaine dernière quelques incidents diplomatiques que l'on cher che dissimuler, mais qui paraissent avoir complètement changé la position du cabinet français, l'égard du cabinet anglais. Il paraît que M. Thiersqui l'on s'était adressé pour remplacer M. Guizot, se rappelant les décep tions de 1840, n'a voulu accepter le pouvoir qu'à certaines conditions qui n'ont pas été ac ceptées. Maintenant, M. Guizot, a reçu des nou velles de Londres, qui lui permettent d'espérer la chute prochaine de lord Palmerston. Le mi nistère anglais n'aurait pas seulement lutter sur la question irlandaise, une autre difficulté vient d'être soulevée et menace de faire tomber lord Palmerston. C'est la question du Portugal. L'insurrection du Portugal ayant pris des proportions effrayantes, Te gouvernement de Lisbonne a fait demander au gouvernement Espagnol de faire entrer des troupes, pour inter venir, et il a en même temps fait M. Bulwer, ambassadeur d'Espagne Madridune demande d'intervention de l'Angleterre, en vertu des traités de la quadruple alliance. M Bulwer a répondu qu'il ne s'opposait pas l'intervention de l'Espagne, mais qu'il ne pouvait rien prendre sur lui, au sujet d'une intervention anglaise. Il annonçait qu'il allait en référer son gou vernement, mais la réponse de lord Palmerston a été négative et le ministre anglais semble, au contraire, vouloir proléger maintenant les Mi- guélistes en Portugalet le parti Carlisteen Espagne. C'est sur ce système de politique que l'opposition se prépare attaquer lord Palmer ston et qu'elle espère le forcer la retraite. Pari s, 17 Février. M. le général Lamoricière est arrivé le 10 Marseille par le paquebot d'Oran. 11 est parti le lendemain pour Parisoù il vient siéger la chambre. Dans la séance d'hier de la chambre des pairs, le ministre de l'instruction publique a présenté un projet de loi relatif l'enseigne ment et l'exercice de la médecine dans l'in térieur du royaumeet il a annoncé que sous peu de jours un projet de loi sur l'instruction secondaire serait présenté la chambre des députés. Il est maintenant hors de doute qae M. Guizot a reçu une invitation pour la soirée de lord Normamby et que celte invitation avait été signée et envoyée par erreur par lady Nor mamby. Mais ce que l'on a dit des démarches faites pour retirer l'invitation, était lout-à-fait sans fondement seulementl'ambassadeur a raconté le fait plusieurs personnages, de ma nière ce qu'il fut redit au ministre. La i" livraison des Fastes historiques de la Belgique, par M' le chevalier Marchal, vient de paraître. C'est une publication qui se distingue de toutes celles qui ont paru jusqu'à ce jour. Son vaste format, ses illustrations, ses encadrements, ses diverses couleurs lui donnent un cachet tout parti culier, et un puissant attrait aux yeux des ama teurs. Quant au texte, nous dirons que notre pre mier examen nous a conduit penser que l'auteur s'est placé .un point de vue convenable et logique pour l'étude de l'histoire nationale sa méthode permet d'embrasser d'un seul coup-d'oeil l'ensem ble et les détails de nos annales historiques. Aucun événement remarquable ne lui est échappé, souvent même dans le cours de son travail il a eu l'occasion d'ajouter une infinité de renseignements histori ques que les historiens modernes ont omis de signaler, somme toute, la lumière nouvelle que l'auteur a su répandre dans le domaine de l'histoire, sera appréciée par les savants et fera rechercher son livre par tous ceux qui étudient avec intérêt l'his toire de notre pays. Nous arrivons un peu tard pour prédire un grand succès cet ouvrage, car déjà nous voyons sur la couverture les noms d'un grand nombre de souscripteurs parmi lesquels nous distinguons des notabilités de tout rang. By H' POUPART-VIENNENolaiis, ter residentie van Zonnebeke, is er geld in lee- ning le bekoinen mits goed bezet.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3